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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Les chaînes de valeur mondiales et l’économie des produits de base
Les interventions publiques sont nécessaires
Montréal, 5 juin 2014. Dans cette deuxième édition de la Lettre sur le commerce international, le chercheur Alexandre L. Maltais
rend compte d’une réunion du Forum mondial sur les produits de base. « Le concept des chaînes de valeurs mondiales est utilisé
pour désigner un nouveau phénomène lié à la globalisation des économies et affectant le processus de fabrication des biens et services.
Aujourd’hui, de moins en moins de biens et services sont produits entièrement dans une seule unité de production. Aussi, dans
l’élaboration de leurs politiques commerciales, les États doivent reconnaître et prendre en considération les conséquences importantes
qu’engendre l’émergence de ces chaînes de valeurs. L’intervention publique est souvent nécessaire pour bien saisir les occasions
d’affaires » a expliqué Alexandre L. Maltais, consultant en commerce et affaires internationales basé à Genève et chargé de projet à
l’IRÉC.
Les chaînes de valeurs mondiales (CVM)
Le chercheur a indiqué que la multiplication des lieux de production d’intrants dans plusieurs pays – surtout ceux du Sud – et la
finalisation du processus de conception et de mise en marché vers les pays riches ou émergents est une tendance lourde. « Ce phénomène,
dit-il, change radicalement la manière d’envisager la théorie économique classique de l’avantage comparatif et pose des défis en matière
de gouvernance, de transparence et de responsabilité.
Les politiques publiques
Les obstacles au commerce sont rapidement amplifiés de manière exponentielle lorsqu’un produit traverse des frontières nationales à de multiples reprises au cours de sa production et de sa conception; ces restrictions pèsent sur les coûts de production. « Pour profiter des occasions à saisir qu’offrent les CVM, les politiques publiques devraient favoriser la progression des entreprises vers l’extrémité
supérieure de la CVM, là où les marges de profit sont importantes », a souligné Alexandre L. Maltais.
L’exemple de l’industrie québécoise de l’aluminium
Au Québec, par exemple, l’industrie de l’aluminium fournit plus de 30 000 emplois directs ou indirects représentant plus de 7 %
du PIB manufacturier. « Bien qu’il soit en perte de vitesse face à la concurrence internationale, le Québec demeure le troisième producteur mondial d’aluminium », constate le chercheur.
Au Québec, l’aluminium et ses alliages restent parmi les produits les plus exportés. En 2013, il était au deuxième rang des
exportations totales, représentant 5,1 G$ en augmentation de 8,4 % par rapport à l’année précédente. « L’économie québécoise étant
relativement dépendante de ses exportations de produits de base fait face à certains défis, dont l’extrême volatilité des prix. Un des
moyens d’atténuer la vulnérabilité de l’économie aux fluctuations des prix est de remonter la chaîne de valeurs des produits de base »,
propose-t-il.
Conclusion
Le Forum mondial sur les produits de base organisé par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
(CNUCED) à Genève les 7 et 8 avril 2014 sous le thème « Chaînes de valeur mondiales, transparence et développement fondé sur les produits
de base » a permis de souligner l’importance de trois éléments interconnectés :
1. La montée en puissance du phénomène des chaînes de valeurs dans le secteur des produits de base, qui touche à la fois les économies
en développement et les économies industrialisées des pays du Nord et impose des défis et des occasions à saisir;
2. La nécessité, pour les décideurs politiques, de prendre acte de ces changements et d’adapter les politiques publiques et commerciales
afin de tirer un maximum d’avantages, pour leurs entreprises d’entrer dans les chaînes de valeurs;
3. Pour le Québec, identifier les secteurs, notamment la production de l’aluminium primaire, offrant des possibilités de progresser à
l’intérieur de la CVM en favorisant la deuxième et troisième transformation encore davantage pour créer plus d’emploi tout en renforçant sa
position parmi les leaders mondiaux de production primaire.
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Pour information : André Laplante, directeur des communications de l’IRÉC (514) 258-4798 (cell.)
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