ESPACES VECTORIELS C-MINIMAUX 745
∃xϕ(x, a1,...,an) est vraie dans M;ϕ(x, a1,...,ar) peut ˆ
etre suppos´
ee, comme
auparavant, une conjonction de formules atomiques de la forme : Q < P ou Q=P,
o`
uPet Qsont des termes du langage form´
es `
a partir des aiet de x, ou un peu
plus g´
en´
eralement, de la forme spë(aj), ou sqä(x), ou ∞, pour certains ë, ä dans
K,p, q ∈Z.
Si dans la formule conjonctive ϕ, il y a une clause de la forme sqä(x) =
spë(ai), avec ä6= 0,alors, moyennant les axiomes, sp−qä−1ë(ai) v´
erifie dans M
la formule ϕ(x, a1,...,an), qui est une formule sans quantificateurs `
a param`
etres
dans A,sp−qä−1ë(ai)∈Aet Aest une L′-sous-structure commune de Met M′,
donc sp−qä−1ë(ai) v´
erifie la formule ϕdans M′, donc ∃xϕ(x, a1, . . . , an) est vraie
dans M′.
Si toutes les sous-formules sont des in´
egalit´
es, alors la formule ϕ(x, a1,...,an)
d´
efinit dans Mun ensemble non vide qui est une r´
eunion d’intervalles d’extr´
emit´
es
dans Asou de la forme {x;x≤a}ou {x;x < a}, avec a∈As, o`
uAsd´
enote la L′-
sous-structure de Mobtenue en clˆ
oturant Apar l’inverse de la fonction successeur.
Dans tous les cas, l’ensemble d´
efini par cette formule dans M′est aussi non vide,
soit par le fait que (M′\ {∞},≤) est un ordre sans extr´
emit´
es soit pour la raison
suivante : si a < b ∈Aset nun entier tel que sn(a) et sn(b) sont dans A, le
fait qu’il existe xentre aet bse dit par : “sn(b)> sn+1(a)”, qui est une formule
sans quantificateurs `
a param`
etres dans A. On remarque que ce n’est pas la peine de
s’occuper des clauses de la forme spë(x)< sqä(x), ou de la forme spë(x) = sqä(x),
car si ∃xϕ(x, a1,...,an) est vraie dans M, le sch´
ema d’axiomes (∗) permettra de
conclure que toutes les sous-formules de cette forme apparaissant dans ϕseront
vraies pour tous les ´
el´
ements de M, donc pour les ´
el´
ements de A, et les ´
el´
ements
de M′. A remarquer pour cela aussi que c∈A, donc A6={∞}.⊣
Notation. On note T−(respectivement T,T′) la th´
eorie de L(respectivement
L,L′) form´
ee des axiomes de T−
0(respectivement T0,T′
0) et des axiomes suivants :
– pour ë, ä ∈K, l’axiome (ë+ä)(x)≥min(ë(x), ä(x)),
– pour tout ë∈Kl’axiome : ∀x, ë(x) = (−ë)(x).
Definition 9.On dit que le corps Kop`
ere sur la chaˆ
ıne M= (M, ≤,∞, c, (ë)ë∈K)
si et seulement si Mest mod`
ele de T−.
Proposition 10. Soit M= (M, ≤,∞, c, (ë)ë∈K)un mod`ele de T−, soit O=
{ë∈K;∀x∈M\ {∞}, ë(x)≥x}et I={ë∈K;∀x∈M\ {∞}, ë(x)> x}.
Alors Oest un anneau de valuation et Iest son id´eal maximal.
Preuve. Oest un anneau de valuation :
– 0 ∈Ocar 0.x =∞ ≥ x.
– Si ë∈O, alors (−ë)(x) = ë(x)≥x; donc −ë∈O.
– Si ë, ä ∈O, (ë+ä)(x)≥min(ë(x), ä(x)) ≥x, donc ë+ä∈O.
– Si ë, ä ∈O, (ë.ä)(x) = ë(ä(x)) ≥ä(x)≥x; donc ë.ä ∈O.
– Si ë∈K\O, il y a un x∈Mtel que ë(x)< x donc x < ë−1(x) donc ë−1∈O.
Donc Oest un anneau de valuation.
– Si ë, ä ∈I, donc (ë−ä)(x)≥min(ë(x), ä(x)) > x. Donc ë−ä∈I.
– Si ë∈I, ä ∈O, (ä.ë)(x)≥ë(x)> x ; donc ä.ë ∈I.
Donc Iest un id´
eal. Et si ë∈O, ë /∈I, alors ë(x) = x, donc ë−1x=xalors
ë−1∈O. Donc Iest l’id´
eal maximal de O.⊣