2016-2017 Université Lille 1 M512 Arithmétique des courbes elliptiques Courbes algébriques 1 Anneaux de Dedekind Exercice 1. Soient A un anneau intègre, K = frac(A), L/K une extension algébrique, et B la fermeture intégrale de A dans L. Montrer que L = frac(B). Exercice 2. Montrer qu’un anneau factoriel est intégralement clos. Exercice 3. Soit A un anneau de Dedekind. 1. Pour chaque i = 1, · · · N , soient pi des idéaux premiers distincts, xi des éléments de K = frac(A), et ni des entiers relatifs. Montrer qu’il existe x ∈ K tel que vpi (x − xi ) > ni pour tout i et vq (x) > 0 pour q distinct de p1 , · · · , pN . On pourra d’abord (a) montrer que l’on peut se ramener à x2 = · · · = xN = 0, et ni > 0 pour i = 1, · · · N , (b) supposer les xi dans A et chercher une solution x dans A en considérant les valuations de l’idéal pn1 1 + pn2 2 pn3 3 · · · pnNN . 2. On suppose que A a un nombre fini d’idéaux premiers p1 , · · · , pN distincts. Montrer qu’il est principal (à l’aide du théorème des restes chinois, montrer qu’il existe xj ∈ A tel que vpi (xj ) = δi,j ). 2 Différentielles Exercice 4. Soit A un anneau commutatif. On pose R = A[X1 , · · · , Xn ]. Montrer que Ω1R/A est le R-module libre engendré par d X1 , · · · , d Xn . Exercice 5. Soit R un anneau commutatif, M1 → M2 → M3 une suite de R-modules. 1. Montrer que si pour tout R-module N , la suite exacte induite de groupes abéliens : HomR (M3 , N ) → HomR (M2 , N ) → HomR (M1 , N ) est exacte, alors la suite de R-modules initiale est exacte. 1 2. Est-ce que la réciproque est vraie ? Exercice 6. 1. Soit L/K une extension algébrique de corps de caractéristique p > 0, montrer l’équivalence entre : (a) L/K est purement inséparable (tout élément de L\K n’est pas séparable sur K), n (b) pour tout x ∈ L, il existe n ∈ N tel que xp ∈ K, n (c) tout x ∈ L admet un polynôme minimal sur K de la forme X p −a. 2. Montrer que si on a une tour d’extensions algébriques M/L/K, M/K est purement inséparable si et seulement si M/L et L/K le sont. 3 Riemann-Roch Exercice 7. Soit C/k une courbe. On dit qu’un diviseur effectif réduit D ∈ Divk (C) est irréductible s’il ne s’écrit pas comme une somme non triviale de deux tels diviseurs. 1. Montrer qu’il y a une bijection naturelle entre diviseurs effectifs irréductibles réduits et idéaux maximaux de k[C]. 2. Comment s’interprète le degré du diviseur en termes de l’idéal associé ? Exercice 8. Démontrer le théorème de Riemann-Roch pour C = P1 . Exercice 9. Démontrer la formule de Hurwitz. Exercice 10. Soit C ⊂ P2 une courbe projective lisse définie par l’équation homogène F (X, Y, Z) = 0 de degré d. Montrer que le genre de C est donné par : gC = (d − 1)(d − 2) . 2 Exercice 11. Sans admettre le théorème de Riemann-Roch, montrer que l(D) 6 deg D +1. Exercice 12. Soit C une courbe projective lisse, montrer l’équivalence entre : 1. C ' P1 , 2. gC = 0, 3. il existe x 6= y ∈ C tels que le diviseur (x) − (y) est principal. 2