
Problème 1
I.
On note Cla catégorie des espaces topologiques localement connexes par arcs et applica-
tions continues entre eux. On note π0:C→Ens le foncteur qui envoie tout objet de Csur
l’ensemble de ses composantes connexes, et toute flèche de Csur la flèche induite entre
ensembles de composantes connexes.
(a) Montrer que π0a un adjoint à droite (le construire explicitement).
(b) Montrer que π0n’a pas d’adjoint à gauche. (On pourra utiliser la co-unité de l’adjonc-
tion, pour montrer que si Faπ0, alors l’image par Fd’un singleton (et plus généralement
de n’importe quel ensemble) est vide.)
II.
Soit Xun espace topologique séparé non vide, et U= (Ui)i∈Iun recouvrement de Xpar
des ouverts ayant la propriété que pour tous iet jde I, il existe k∈Itel que Ui∪Uj⊂Uk.
On suppose de plus que chaque Uiest connexe par arcs et simplement connexe.
(a) Montrer que Xest connexe par arcs.
(b) Montrer que Xest simplement connexe.
III.
On note Ule complémentaire de la droite d’équation y=xdans C2.
(a) Montrer que l’application ϕ:U→C∗(1) définie par ϕ(x, y) = x−yest une équivalence
d’homotopie, et que Uest connexe par arcs.
On note P[X]l’ensemble des polynômes en Xde la forme X2+aX +b(où aet bsont des
complexes) tels que a26= 4b. On pourra sans autre formalité identifier P[X]au complémen-
taire dans C2de la courbe d’équation a2= 4b. Soit π:U→P[X]l’application définie par
π(x, y)=(X−x)(X−y).
(b) Montrer que πest bien définie.
(c) Calculer la matrice jacobienne de πen tout (x, y)∈U, et en conclure que πest un
homéomorphisme local.
(d) Montrer que π:U→P[X]est un revêtement à deux feuilles et qu’il n’est pas trivial.
On note C[X]+l’ensemble des polynômes en Xnon constants à coefficients complexes (c’est-
à-dire de degré au moins 1). On sait qu’un tel polynôme a au moins une racine (théorème
de d’Alembert).
1. Où C∗=C− {0}.
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