constrictives. Dans la pré-éclampsie, la diminution de l’infiltration
des artères spiralées par le trophoblaste est responsable d’une dila-
tationrestreinte de ces arres. Il en résulterait une hypoperfusion
placentaire, responsable d’une ischémie placentaire progressive,
entraînant dune part un retard de croissance intra-utérin, et dautre
part une synthèse accrue des formes solubles des récepteurs au
VEGF par le placenta aboutissant à la pré-éclampsie.
Le mécanisme aboutissant à cette invasion trophoblastique
anormale nest pas comptement établi. Les hypothèses actuel-
lement mises en avant seraient un défaut de cooration entre les
cellules immunes maternelles et les antines trophoblastiques,
et une inhibition de l’angiogenèse (
v. La Revue du Praticien
Monographie vol. 53 17 p. 1880-1).
HYPERTENSION ARTÉRIELLE GRAVIDIQUE
LHTA gravidique se définit par lexistence chez une femme enceinte,
après 20 SA, dune pression artérielle systolique !140 mmHg et/ou
d’une pression artérielle diastolique !90 mmHg. Ces mesures
doivent êtres prises chez une femme au repos, à distance de lexa-
men gycologique. Les chiffres tensionnels étant très variables
chez une même personne, il faut aliser des mesures itératives.
L’HTA peut rester isoe, son pronostic est alors bon.
Diagnostic
L’interrogatoire recherche des facteurs de risque d’HTA :
andents familiaux et personnels d’HTA, d’HTA gravidique, de
pré-éclampsie, d’hématome troplacentaire, de mort fœtale in
utero, de retard de croissance in utero.
DÉFINITIONS
Les hypertensions arrielles (HTA) de la gros-
sesse sont fréquentes, leur incidence est estimée
entre 7 % et 10 % des grossesses. Elles sont la premre cause de
morbidiet de mortalité fœtale et maternelle. Elles surviennent
enral au cours du 3etrimestre et plus rarement à la fin du
2e trimestre de la grossesse.
Schématiquement, il faut distinguer 4 classes d’HTA de la
grossesse :
l’HTA gravidique, isolée et modérée;
la pré-éclampsie, définie par lassociation d’une HTA lors de la
grossesse et dune protéinurie significative, dévolutionimprévisible
survenant dans 2 % des grossesses;
l’HTA chronique, définie par une HTA antérieure à la grossesse
ou découverte avant la 20esemaine d’aménorrhée (SA) ;
l’HTA chronique avec pré-éclampsie surajoutée.
PHYSIOPATHOLOGIE
DE LA PRÉ-ÉCLAMPSIE
La cause exacte de la p-éclampsie demeure toujours inconnue.
Cependant, les phénomènes très souvent observés sont une anomalie
de la placentation. Cette anomalie peut induire un dysfonctionne-
ment de l’endothélium vasculaire suite à une libération dans la
circulation générale de produits toxiques d’origine placentaire.
Lanomalie de la placentation peut induire une iscmie placen-
taire. Au cours d’une grossesse normale, l’infiltration du tropho-
blaste au niveau des parois des artères spiralées du myomètre
truit les cellules musculaires lisses et l’endothélium jusquau
tiers interne de la hauteur du myomètre. Les artères deviennent
alors des vaisseaux fibreux de grand calibre, dilatés, jouant le
le de vaisseaux nourriciers peu sensibles aux substances vaso-
I-00-Q000
Principales complications
de la grossesse
2epartie HTA gravidique, pré-éclampsie
DrStéphanie Deis, PrBassam Haddad
Service de gynécologie-obstétrique, CHIC, 94000 Créteil
stephanie.deis@chicreteil.fr bassam.haddad@chicreteil.fr
LA REVUE DU PRATICIEN / 2006 : 56
I-2-Q17
1033
Diagnostiquer une hypertension artérielle et une pré-éclampsie.
Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Objectifs
LA REVUE DU PRATICIEN / 2006 : 56
1034
À chaque consultation, il faut mesurer la pression artérielle
et rechercher une protéinurie à la bandelette urinaire. Chez une
patiente ose, il faut mesurer la pression artérielle avec un bras-
sard adap.
La pression artérielle doit être prise aux deux bras, après 20 minutes
de repos.
Une pression artérielle systolique supérieure à 160 mmHg
et/ou une pression artérielle diastolique supérieure à 110 mmHg
finissent une HTA sévère.
Lexamen clinique doit chercher des signes fonctionnels d’hy-
pertension artérielle sévère : céphalée persistante malgré les
antalgiques, acouphènes, phosphènes, troubles visuels. Il faut
rechercher une prise de poids récente, une diminution de la diu-
rèse, des œdèmes des membres supérieurs et du visage. Les
œdèmes des membres inférieurs nont pas de valeur lorsqu’ils
sont isolés, car trop fréquemment observés pendant la gros-
sesse.
Un bilan biologique à prescrire comporte une uricémie, une
créatininémie, les transaminases hépatiques, un hémogramme,
une protéinurie des 24 heures si la protéinurie est supérieure à
1 g/L à la bandelette urinaire.
Une échographie fœtale est demandée à la recherche d’un
retard de croissance assoc, d’anomalies au doppler ombilical.
Prise en charge
Si l’ensemble du bilan complémentaire est normal, il s’agit
simplement d’une hypertension artérielle gravidique non com-
pliquée.
Le traitement antihypertenseur est prescrit lorsque la pres-
sion artérielle diastolique est supérieure à 100 mmHg et/ou
lorsque la pression artérielle systolique est supérieure à
160 mmHg ou devant la présence de signes fonctionnels d’hyper-
tension artérielle. Lobjectif du traitement est de faire baisser
progressivement les pressions artérielles à 130-140mmHg de
maxima et 80-90 mmHg de minima.
Les médicaments les plus couramment utilisés sont:
les antihypertenseurs centraux: l’alpha-thyldopa ; ce der-
nier a le recul le plus long et l’innocuité la mieux établie; la poso-
logie varie de 750 mg à 1500 mg/jour;
les alpha/bêtabloquants : le labétalol est également largement
utilisé; sa posologie de départ est de 600 mg/24 heures;
les inhibiteurs calciques: la nicardipine et la nifédipine sont
également très utilisées. Ils ont une action vasodilatatrice ; la
posologie de la nicardipine est de 100 mg/jour en 2 prises, celle
de la nifédipine de 60 mg/jour en 2 prises;
une surveillance hebdomadaire des pressions artérielles est
cessaire.
Un arrêt de travail et le repos sont fortement suggérés.
PRÉ-ÉCLAMPSIE
Définition
C’est une pathologie spécifique de la grossesse survenant à
la fin du 2etrimestre et au 3etrimestre. Une protéinurie supé-
rieure 0,3 g/24 heures associée à une hypertension artérielle
gravidique définit la préclampsie. Toute suspicion clinique de
pré-éclampsie impose une consultation en urgence. Lhospitali-
sation est obligatoire en cas de pré-éclampsie confirmée.
Diagnostic
Il faut rechercher à l’interrogatoire des signes fonctionnels
d’HTA (phalées, phosphènes, acoupnes), une prise de poids
cente et importante, une augmentation brutale des œdèmes
des membres inférieurs, des mains, du visage. Parfois, il ny a pas
d’œdème associé (p-éclampsie « sèche »). Les principaux fac-
teurs de risque sont rappelés dans le tableau 1.
Lexamen clinique doit rechercher une HTA, parfois instable,
souvent élevée le soir, rechercher des œdèmes, une ascite, une
hyper-réflectiviostéotendineuse.
I-2-Q17 HTA gravidique, pré-éclampsie
QUEST-CE QUI PEUT TOMBER À LEXAMEN ?
Une femme enceinte de 32 SA, 2egeste,
ayant un antécédent d’HTA gravidique
lors de sa 1re grossesse (accouchement
par voie basse à 41 SA d’un garçon
pesant 2,5 kg [hypotrophe]), consulte
pour des céphalées inhabituelles et lappa-
rition d’œdèmes des membres inrieurs.
Aux urgences, la pression artérielle est
à 165/100 mmHg et la protéinurie est
3 g/L à la bandelette urinaire.
À partir de cette situation clinique, les
questions pourront porter sur:
les facteurs de risque de pré-éclampsie;
le diagnostic entre pré-éclampsie et
pré-éclampsie vère;
la prise en charge de la pré-éclampsie
et de ses complications.
Exemples:
!Quel est votre diagnostic et sur quels
arguments?
"Quels sont les facteurs de risque liés
à cette pathologie?
#Quelle est votre prise en charge?
(justifiez)
$Quels sont vos examens complé-
mentaires pour l’évaluation fœtale?
%Au cours de l’hospitalisation, la patiente
se plaint d’une douleur épigastrique en
barre intense. Quel diagnostic devez-vous
suspecter? Comment le confirmez-vous?
Quel est votre traitement?
Voici une rie de questions qui, à partir d’un exemple de cas clinique, pourrait
concerner l’item « Hypertension artérielle et syndrome pclamptique ».
Éléments de ponse dans un prochain numéro
Le bilan biologique comporte un mogramme, une créatini-
mie, un bilan patique complet : aspartate aminotransférase
(ASAT), alanine aminotransférase (ALAT), lactate shydrogénase
(LDH), bilirubine totale et conjuguée, protéinurie des 24 heures.
Un bilan hydrique des apports et des pertes doit être alisé quo-
tidiennement.
Pré-éclampsie re
1. Définition
Dans près de 20 % des cas, la pré-éclampsie modérée évo-
lue vers la forme re. Cette évolution est imprévisible. La p-
éclampsie est dite sévère si un des critères suivants est présent
(tableau 2).
2. Éclampsie
Il sagit de crises convulsives évoluant comme une crise d’é-
pilepsie néralisée. Léclampsie est retrouvée dans moins de
1 % des cas de pré-éclampsie. La mortalité maternelle dans les
pays veloppés, associée à l’éclampsie, est de 0,5 %. La mor-
talité fœtale est proche de 30 %.
Des signes de gravi peuvent précéder la crise: aggravation
des céphalées, apparition de troubles visuels, hyper-réflectivi
tendineuse. La plus souvent, sa survenue est imprévisible et peut
survenir en anténatal, pendant le travail et jusque dans les 7 jours
du post-partum.
Soixante-dix pour cent des crises d’éclampsie surviennent
en dehors du milieu hospitalier. En l’absence de traitement, les
crises peuvent récidiver dans 20 % des cas.
La patiente doit être impérativement transférée dans une
maternité avec un service de animation. La prise en charge
consiste à installer la patiente en décubitus latéral gauche (posi-
tion latérale de sécurité), mettre en place une canule de Guédel
et une voie dabord veineuse. Du sulfate de magnésium 4 g sur
20 min en IV, puis 1 g/heure est prescrit. Une extraction fœtale
par césarienne, après stabilisation des constantes modyna-
miques maternelles, est alie dès que possible.
LA REVUE DU PRATICIEN / 2006 : 56 1035
La pré-éclampsie est une pathologie grave de la grossesse,
survenant à la fin du 2etrimestre ou au 3etrimestre
de la grossesse.
La pré-éclampsie est responsable d’une morbidité
et dune mortalité maternelle ettale importante.
L’évolution est imprévisible.
Les complications maternelles peuvent être gravissimes
(hématome rétroplacentaire, HELLP syndrome, éclampsie,
CIVD).
Le retentissement fœtal comporte un retard de croissance
in utero, une souffrance fœtale, la pmaturi induite
et la mort fœtale in utero.
Le traitement est toujours symptomatique, avec
un contle de la pression artérielle et une surveillance
des crires de gravité maternels et fœtaux.
Le seul traitement efficace est l’accouchement
et la délivrance.
POINTS FORTS
à retenir
Nulliparité
Obésité
HTA chronique
Diabète gestationnel
Antécédents personnels et familiaux de pré-éclampsie
Maladie auto-immune (lupus érythémateux disséminé, syndrome
des antiphospholipides)
Doppler utérin pathologique
Grossesses multiples
Facteurs de risque de pré-éclampsie
Tableau 1
Critères
maternels
Critères
fœtaux
Pression artérielle systolique !160 mmHg ou
diastolique !110 mmHg
Protéinurie !5 g/24 heures
Oligurie définie par une diurèse
"500 mL/24 heures ou 100 mL/4 heures
Présence de signes fonctionnels d’HTA persistants:
céphalée, troubles visuels, acouphènes,
barre épigastrique
Œdème aigu pulmonaire
Hématome rétroplacentaire
Hyper-réflectivité ostéotendineuse
Éclampsie
HELLP syndrome
Thrombopénie "100G/L, ASAT #70 UI/L
Créatininémie #106 µmol/L
Retard de croissance in utero sévère
Oligoamnios sévère
Index diastolique ombilical inver
Crires de pré-éclampsievère
Tableau 2
RQ 17
LA REVUE DU PRATICIEN / 2006 : 56
1036
3. Hématometroplacentaire
Il sagit d’une complication grave et imprévisible, définie par
un hématome sit entre le placenta et l’utérus. Ainsi, les échan-
ges materno-fœtaux sont interrompus en partie, en fonction de
l’étendue de l’hématome. Ce dernier entraîne au début des
anomalies du rythme cardiaque tal, puis une mort fœtale in
utero en l’absence de prise en charge en urgence.
Les signes cliniques caracristiques sont une douleur abdo-
minale brutale avec une hypertonie utérine permanente asso-
ciée à des métrorragies minimes noirâtres dans un tableau de
pré-éclampsie avec absence de bruits du cœur fœtal (en cas de
mort fœtale in utero associée).
Parfois, les symptômes sont plus frustes avec un utérus
contractile sans trorragie, assoc à des anomalies du rythme
cardiaque fœtal, voire un rythme cardiaque fœtal normal.
La prise en charge nécessite une hospitalisation en urgence,
un enregistrement du rythme cardiaque tal, et éventuelle-
ment, une échographie obstétricale à la recherche d’un ma-
tome rétroplacentaire. Si le fœtus est vivant et à un terme via-
ble, une extraction en urgence par sarienne est réalisée. En
cas de mort fœtale in utero, l’expulsion en urgence est indiquée
pour éviter les complications maternelles graves: troubles de
l’mostase secondaire à une coagulation intravasculaire dissé-
mie, éclampsie, insuffisance nale aiguë.
4. HELLP syndrome
Le HELLP syndrome
(Hemolysis Elevated Liver enzyme; Low
Platelet count)
est un diagnostic biologique et une complication
majeure de la préclampsie imposant l’arrêt de la grossesse. Ce
syndrome survient dans 80 % des cas dans le pré-partum, mais
dans 20 % des cas dans le post-partum, imposant une sur-
veillance clinique et biologique tée après l’accouchement.
Le HELLP syndrome associe:
une molyse: présence de schizocytes, élévation des LDH et
de la bilirubinémie libre, baisse de l’haptoglobine;
une cytolyse hépatique (ASAT #2 fois la limite supérieure de
la normale) ;
une thrombopénie inférieure à 100 000/µL.
Le signe clinique d’appel, présent dans près de 50 % des cas,
est une douleur épigastrique ou de l’hypocondre droit « en barre »
de début brutal, intense, permanente (le signe de Chaussier),
parfois associée à des nausées et à des vomissements.
I-2-Q17 HTA gravidique, pré-éclampsie
PRÉÉCLAMPSIE PEU SÉVÈRE
EXPECTATIVE EXPECTATIVE
ARRÊT
DE LA GROSSESSE ARRÊT
DE LA GROSSESSE
SIGNES
DE GRAVITÉ
PAS
DE SIGNES
DE GRAVITÉ
"37 SA #37 SA "37 SA #37 SA
PRÉÉCLAMPSIE SÉVÈRE
PRÉÉCLAMPSIE
CORTICOÏDES
Conduite à tenir devant une pré-éclampsie.
Figure
LA REVUE DU PRATICIEN / 2006 : 56 1037
En l’absence de traitement, le bilan biologique s’aggrave, et
le HELLP syndrome peut se compliquer d’une coagulation intra-
vasculaire disséminée, d’un hématome sous-capsulaire du foie,
avec un risque de rupture et d’hémorragie interne gravissime,
voire d’un décès maternel (0,5 à 1 % des cas).
Retentissement fœtal
de la préclampsie
Un retard de croissance in utero (RCIU) peut être associé à
une p-éclampsie suite aux perturbations des échanges fœto-
placentaires. Un RCIU se traduit par un infléchissement des
courbes de croissance au cours de la surveillance échographique
alisée tous les 15 jours. Le RCIU est retrouvé dans près de 20 %
des pré-éclampsies.
La mesure du doppler ombilical évalue le retentissement fœtal
des anomalies placentaires. Un index diastolique nul, ou inversé,
est associé à un risque important de morbidité et de mortalité
périnatale. Ce test est maintenant ingré dans larbre cisionnel
de prise en charge du retard de croissance in utero associé à la
pré-éclampsie.
L’évaluation du bien-être fœtal fait appel aux critères biophy-
siques regrous dans le score de Manning: le rythme cardiaque
fœtal, la quantité de liquide amniotique, les mouvements actifs
fœtaux, les mouvements respiratoires et le tonus tal pendant
30 minutes à l’échographie. Le score est considéré comme anor-
mal lorsqu’il est inférieur à 4/10. Dans ce cas, il impose l’art de
la grossesse.
Prise en charge maternelle (figure)
Toute pré-éclampsie nécessite une hospitalisation en urgence
dans une maternité adaptée de type II ou III selon le terme de la
grossesse. Il sagit de maternités avec un service de néonatalo-
gie ou une réanimation onatale.
Lextraction du fœtus et du placenta est le seul traitement effi-
cace de la pré-éclampsie. Toutefois, en cas de préclampsie pré-
coce entre 25 SA et 34 SA, le risque lié à la prématuriest impor-
tant, et un traitement dit « conservateur » est proposé en
l’absence de signe de gravité maternel ou fœtal. Le but est de
prolonger la grossesse afin d’améliorer la maturité pulmonaire
fœtale sous couvert d’une surveillance maternelle et tale très
rapprochée en maternité type III (maternité avec uneanima-
tiononatale).
Au dede 34 SA, la morbidité induite par la prématuriest
nettement diminuée, et donc le traitement conservateur nest
plus justif. Une extraction par sarienne est alors indiqe en
cas de p-éclampsie.
Le traitement antihypertenseur (tableau 3) est parentéral
lorsque l’hypertension est vère: nicardipine en premre inten-
tion, et si les pressions artérielles restent élees, nous associons
le labétalol. La pression artérielle ne doit pas être abaise au-
dessous de 130/80mmHg. Une chute trop brutale de la pression
artérielle peut entraîner des anomalies du rythme cardiaque
fœtal ou une mauvaise tolérance maternelle.
Un apport hydrique de 1 L/ 24 heures de Ringer lactate associé
à 500-1 000 mL de boisson est souhaitable.
La surveillance maternelleen milieu hospitalier adapté comporte:
la mesure de la pression artérielle 2 fois toutes les 8 heures,
au minimum;
la mesure du poids 1 fois par jour et de la diurèse des 24 heures;
la recherche des réflexes ostéotendineux;
un bilan biologique: transaminases (ASAT, ALAT), hémogramme,
plaquettes, créatininémie 2 fois par semaine, à adapter en fonction
de la sévérité de la maladie;
une protéinurie par 24 heures, 3 fois par semaine, sauf si la pré-
éclampsie est sévère.
Dihydralazine
Labétalol
Nicardipine
Nifédipine
IV : intraveineux, PO : per os.
5-10 mg/IV/20 min
20-80 mg/IV/10 min
5-15 mg/IV/heure
10 mg/PO/30 min
MÉDICAMENT DOSES DÉBUT D’ACTION (minutes) DURÉE D’ACTION (heures)
10-20
5-10
5-10
10-15
3-6
3-6
1-4
4-5
Traitement antihypertenseur en cas dhypertension artérielle sévère
Tableau 3
RQ 17
Prise en charge de la pré-éclampsie
Haddad B.
In Carbonne B. Collège national des gynécologues
et obstétriciens français.
(Mise à jour en gynécologie et obstétrique;2001:5-34)
Complications
de la grossesse
Monographie
(Rev Prat 2003;53[17]:1875-928
Pour en savoir plus
PRATICIEN
LA REVUE DU
publication bimensuelle de formation médicale continue
15 NOVEMBRE 2003 /TOME 53 Nº 17
OCDE: panorama de la santé BSavoir prescrire la masso-kinésithérapie
BTroubles du sommeil de l’enfant et de l’adulte BOpacités et masses
intrathoraciques BDiarrhée chronique
L’origine de la SLA BTraiter
par endoscopie les tumeurs
digestives BFibromyalgie B
Presse: Ovaire, endomètre
et THSOzone et asthmeB
RÉFÉRENCES UNIVERSITAIRES
DE MÉMOIRE DE MÉDECIN De la circulaire de Weimar à la loi Huriet
OUVERTURES
COMPLICA
TIONS DE LA GROSSESSE
La Revue du Praticien • • 15 novembre 2003 • Tome 53 N° 17 (185
IMONOGRAPHIEI
Complications de la grossesse
LES PIÈGES SONT NOMBREUX
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