
- résidu post-mictionnel significatif;
- vaginite atrophique / urétrite;
- grossesse, accouchement voie basse, épisiotomie;
- prostatectomie;
- chirurgie pelvienne étendue;
- irradiation pelvienne;
- constipation / fécalome;
- suspicion de fistule.
• Situation suggérant une production exagérée d’urine :
- maladie métabolique (hyperglycémie, hypercalcémie);
- apport liquidien excessif;
- surcharge hydro-électrolytique de toute origine;
- insuffisance veineuse avec œdèmes déclives;
- insuffisance cardiaque congestive.
• Affection ou états suggérant une incapacité à atteindre les
toilettes ou un désintérêt pour cela :
- état délirant ou tout antécédent psychologique ou
psychiatrique;
- maladie chronique, blessure ou toutes contraintes qui
interférent avec la mobilité;
- médications, y compris automédication (vérifier les effets
secondaires surtout en cas de polymédication) :
- diurétiques (polyurie, augmentation de la fréquence
mictionnelle, et urgenturie);
- caféine (aggravation ou décompensation de l’IU);
- anticholinergiques (rétention urinaire, incontinence par
regorgement, constipation);
- psychotropes;
- antidépresseurs (effet anticholinergique associé et
sédatif);
- antiproductifs, antipsychotiques (effet anticholinergique
associé, sédatif, rigidité et immobilité);
- sédatifs/hypnotiques et dépresseurs du SNC (sédatif,
délire, immobilité et relâchement musculaire);
- analgésiques narcotiques (rétention urinaire,
constipation, sédation, délire);
- alpha-bloquants (relaxation urétrale);
- alpha-adrénergiques - présents dans de nombreuses
préparations artisanales contre le rhume ou favorisant
la perte de poids;
- bêtamimétiques (rétention urinaire);
- inhibiteurs calciques (rétention urinaire);
- alcool (polyurie, pollakiurie, urgenturie, sédation, délire,
immobilité).
On recherchera systématiquement
des antécédents neurologiques
• maladie dégénérative chronique;
• atteinte cognitive;
• toute pathologie neurologique.
Caractériser l’incontinence, il faut préciser :
• ancienneté et type (effort, urgence, gouttes terminales);
• fréquence, rythme et nombre de fuites et de mictions;
• facteurs déclenchants (début suite à un événement précis,
fuite à la toux, pour certains types d’efforts ; antécédents
de chirurgie, de traumatismes pelviens, d’irradiation
pelvienne, maladie nouvellement diagnostiquée ou
nouveau traitement);
• symptômes du bas appareil urinaire associés (en particulier
nycturie, jet intermittent, jet faible ou interrompu,
hématurie et/ou douleur suspubienne ou périnéale);
• type et quantité des apports hydriques (y compris
consommation de caféine ou d’autres boissons
diurétiques);
• traitements déjà entrepris pour traiter l’IU et leurs résultats;
• perturbations du transit intestinal ou de la vie sexuelle;
• types et quantité de protections utilisées/jour ou de tout
autre dispositif (pince à verge…);
• évaluation de l’état cognitif;
• évaluation de la mobilité, des limitations
environnementales et des facteurs sociaux, en particulier
chez les patients âgés;
• résultats espérés par le patient s’il devait subir un traitement
de l’IU (quel qu’il soit);
• symptôme le plus gênant du point de vue du patient;
• impact sur la qualité de vie (y compris sur la sexualité).
Seuls 3 questionnaires sont validés et peuvent être utilisés
en clinique en versions française et anglaise (King’s Health
Q, Incontinence Impact Q, IQOL);
• calendrier mictionnel sur 4 jours.
La réalisation d’un calendrier mictionnel par le patient seul
ou avec l’aide d’un soignant peut être utile pour déterminer la
sévérité des symptômes, la fréquence, les horaires et le volume
des fuites, des mictions, des apports liquidiens et identifier
d’autres facteurs impliqués dans la survenue des fuites d’urine.
Le calendrier contribue ainsi à identifier les causes des fuites
d’urine; il permet également une mesure semi-objective de
l’efficacité des traitements entrepris.
Recherche des facteurs de risque
Les facteurs de risque de l’IU doivent être reconnus de façon à
être corrigés chaque fois que possible.
Les facteurs de risque de l’IU comprennent :
• l’immobilité/ les maladies chroniques dégénératives;
• l’atteinte cognitive ou l’état délirant;
• les traitements médicaux;
• l’obésité morbide;
• les diurétiques;
• la constipation (surtout terminale);
• les limitations environnementales;
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