L’ostéopathie dans le traitement de l’incontinence urinaire
d’effort
Qu’est-ce que l’incontinence urinaire d’effort?
Sujet tabou encore de nos jours, l’incontinence urinaire d’effort, ci-après nommée IUE,
est une affection qui touche bon nombre de femmes. Elle est caractérisée par des fuites d’urine
qui se produisent lors de la toux, du rire, de l’éternuement, du soulèvement de charges, bref par
tout ce qui provoque une augmentation de pression dans l’enceinte abdominale. Même si les
pertes sont relativement bénignes dans la majorité des cas, elles n’en créent pas moins un
sentiment de gêne, de frustration ou de découragement chez celles qui en souffrent.
Il existe des facteurs prédisposant à l’IUE. Par exemple, les grossesses, les accouchements, la
ménopause, l’obésité et le tabagisme sont parmi les plus fréquents. Voici quelques explications
permettant de mieux comprendre :
- Grossesse : le haut niveau hormonal influe sur le relâchement du système sphinctérien
en modifiant le tonus des tissus.
- Accouchement
: par voie vaginale, il comporte un risque d’endommagement des tissus
musculaires, conjonctifs et nerveux dû à la distension du plancher pelvien. S’il y a
déchirure ou épisiotomie, il se produit une altération de la qualité de la musculature à ces
endroits.
- Ménopause
: l’arrêt de la sécrétion d’œstrogène accentue les effets du vieillissement
tissulaire en entraînant la diminution du tonus musculaire du périnée et du plancher
pelvien. De plus, il se produit une diminution de la synthèse du collagène, protéine
impliquée dans la fabrication des tissus de soutien.
- Obésité
: augmente les forces de pression sur les organes du petit bassin et du périnée.
Une perte de poids permet l’atténuation des symptômes et de leur sévérité.
- Tabagisme
: 20 cigarettes et plus par jour ont des effets aggravants sur l’IUE, entre autre
par la toux qu’elles provoquent. Le tabac a aussi un effet anti-œstrogène et produit une
baisse de la synthèse du collagène, ce qui altère les structures de soutien des organes
du petit bassin.