Chapitre décolonisation et Tiers monde, TL2, 2011 Page 4
Surtout les Alliés (Britanniques et Américains) ont évoqué lors de la Charte de L’Atlantique en 1941 le
droit des peuples { disposer d’eux-mêmes.
Lorsque la guerre se termine, la situation est difficile pour les métropoles car les différentes
promesses doivent être prises en compte.
3.De nouveaux acteurs anticoloniaux :
A la fin de la Guerre, il y a de nouveaux acteurs anticoloniaux qui pour des raisons hétérogènes s’opposent
{ l’existence des colonies.
L’ONU s’est créée sur le principe de paix et de respect des peuples. Elle est dès le début un lieu
d’expression anticoloniale.
Les deux Grands sont opposés aux colonies : l’Urss est hostile pour des raisons idéologiques, anti-
impérialistes, les Etats-Unis sont contre parce que cela est contraire au libéralisme et aussi
surtout en mémoire de leur propre histoire. MAIS ils taisent rapidement leurs critiques dans le
contexte naissant de guerre froide.
Des milieux intellectuels et politiques : dans les pays colonisateurs, on trouve des groupes
informels hostiles au principe colonial. Communistes, chrétiens, intellectuels cosmopolites.
Des milieux d’affaire : on trouve enfin des économistes ou financiers qui affirment que les
colonies coûtent trop chères, on parle de « cartiérisme » en référence { l’un d’entre eux.
Mais ce qu’il faut surtout noter ,c’est que la Guerre a permis aussi la prise de conscience même des
colonisés et a permis l’expression de revendications d’émancipation.
C. La montée en puissance des mouvements nationalistes
Il s’agit d’un mouvement parallèle { l’éclipse des Empires durant la SGM. La prise de conscience de former
un ensemble homogène soumis { une puissance étrangère, dont il faut s’écarter. Sauf cas exceptionnel, la
voie de la violence devient un horizon indépassable pour ces militants dont le nationalisme est encore en
gestation.
1. Le prix du sang versé
2 millions d’Indiens ont aidé les Anglais, 400 000 Africains ont participé { l’effort de guerre du côté
français. Les puissances coloniales ont de plus demandé un effort important du point de vue de la
production (cultures forcées, réquisitions, volontarisme, etc.). La participation des troupes autochtones
(qu’on appelle souvent « indigènes ») au conflit a permis certaines victoires comme Monte Cassino en
1943 ou débarquement Provence en 1944.
En échange, les métropoles ont fait beaucoup de promesses, avec toujours un flou au niveau des dates.
8 mai 1945, Sétif, prise de conscience de l’impossibilité du côté français de concevoir la réalité d’une
évolution vers davantage de liberté. En conséquence, les promesses bafouées associées aux répressions,
cela forge la prise de conscience de l’exploitation.
Franz Fanon, les Damnés de la Terre, 1961 :
« le colonisé donc découvre que sa vie, sa respiration, les battements de son cœur sont les mêmes que
ceux du colon »p.36 / « les répressions, loin de briser l’élan, scandent les progrès de la conscience