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1. Ouverture
Cette première édition du Séminaire scientifique annuel du programme Princeps a réuni une quarantaine de chercheurs,
représentants des agences, professionnels de santé et étudiants.
Le séminaire scientifique a pour objectif de développer l’animation scientifique du réseau en présentant les résultats de
l’année écoulée et les perspectives de recherche à venir. Ce rendez-vous est l’occasion pour les groupes de travail de
rendre compte de leur état d’avancement et d’élargir le réseau en favorisant la rencontre avec le public et des intervenants
extérieurs.
Le séminaire, ouvert par une allocution du Président de l’Université Sorbonne Paris Cité, Jean-Yves Mérindol, et animé
par les membres du Comité de pilotage Princeps, a souhaité mettre l’accent sur le rôle de la recherche en sécurité
sanitaire en présentant l’avancée des travaux dans les différents domaines couverts par le programme : la toxicologie
environnementale, les addictions, les maladies infectieuses émergentes et la pharmacovigilance. L’après-midi de cette
journée a été consacrée aux présentations des travaux des étudiants recrutés sur le programme.
Le mot du Président de l’USPC
Jean-Yves Mérindol préside le regroupement universitaire Sorbonne Paris Cité. Il rappelle que ce regroupement encore
récent réunit 4 universités (Paris Diderot, Paris Descartes, Sorbonne Nouvelle et Paris 13), 4 établissements
d’enseignement supérieur (Sciences Po, l’Institut du Globe, l’Inalco et l’EHESP) et 5 organismes de recherche (CNRS,
INSERM, INED, IRD et l’INRIA) ; il a pour objectif de faciliter les collaborations inter-établissements, en France et à
l’étranger, autour de 4 grands axes d’activités : l’interdsiciplinarité, les pédagogies innovantes, l’international et la vie de
campus.
En 2013, l’USPC a lancé un appel d’offre pour faire émerger des propositions de programmes interdisciplinaires. 9
programmes ont été retenus et sont aujourd’hui financés, dont 4 s’inscrivent dans le champ de la santé. Le programme
PRINCEPS qui en fait partie, bénéficie d’un financement de 800K € pour quatre ans.
J-Y Mérindol se réjouit de constater que la formation des étudiants occupe une part importante de l’activité du programme
Princeps puisqu’il précise que certains de ces programmes interdisciplinaires pourront déboucher sur des offres de
formation que les établissements concernés auront à mettre en place. La santé est un domaine où les approches
interdisciplinaires sont très importantes. J-Y Mérindol espère ainsi que des initiatives comme Princeps permettront de
définir des évolutions positives en matière de santé publique (de manière générale) et plus spécifiquement sur les
questions de sécurité sanitaire que traite le programme.
2. Présentation du programme : objectifs et enjeux de la journée
Présentation de Pascal Astagneau, coordonnateur du programme
Pascal Astagneau rappelle que la sécurité sanitaire est un enjeu international qui recouvre différentes problématiques
comme les maladies infectieuses, les produits de santé ou encore les questions environnementales. Elle est née en
France dans les années 80 avec l’affaire du sang contaminé dont les conséquences sanitaires ont soulevé d’importants
questionnements, et conduit à la mise en place d’un dispositif complexe de veille et de sécurité, s’appuyant sur des
agences spécialisées.
En France, le principe de précaution s’est imposé dans les politiques de santé, et avec lui, la nécessité pour les autorités
sanitaires d’organiser la surveillance des risques, mais ce dispositif de veille souffre d’une absence de réflexion à plus
long terme. Pascal Astagneau précise à ce titre que l’un des objectifs du programme Princeps repose sur la création d’un
réseau de chercheurs au sein de la Comue SPC, sur lequel les agences, qui n’ont pas ou peu d’activité de recherche à
proprement parlé, pourront s’appuyer. Cette initiative inspirée du concept anglo-saxon de « Regulatory sciences », traduit
en français par « sciences de la réglementation sanitaire », permet de faire le lien entre la production de connaissances et
son utilisation à des fins décisionnelles ou réglementaires. Si les questions de sécurité sanitaire sont au cœur des
préoccupations des politiques de santé, il souligne le paradoxe existant entre les efforts fournis par les pouvoirs publics
pour répondre aux crises sanitaires, et le faible investissement de la recherche académique dans ce domaine. Le