CURAGES GANGLIONNAIRES D2 AU COURS DES GASTRECTOMIES POUR CANCER (1)
CURAGES GANGLIONNAIRES D2 AU COURS DES GASTRECTOMIES POUR CANCER
P. Lozac'h (Brest)
I
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PRINCIPES GENERAUX :
Le concept des curages ganglionnaires au cours des gastrectomies pour cancer a été élaboré au Japon (1) à partir de la
classification ganglionnaire de la société japonaise de recherches pour le cancer gastrique (2) qui a permis de classer les
groupes ganglionnaires abdominaux en 16 stations.
Le principe du curage ganglionnaire D2 va être de réséquer en monobloc les différents groupes ganglionnaires en
fonction de la localisation de la tumeur au niveau du tiers proximal, moyen ou distal de l'estomac.
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Pour une tumeur située au niveau du tiers proximal de l'estomac s'impose la gastrectomie totale accompagnée d'un
curage emportant les ganglions para oesophagiens 1 et 2, les ganglions de la petite et de la grande courbure 3 et 4, les
ganglions sus et sous pyloriques 5 et 6, les ganglions du tronc coeliaque et de l'artère hépatique, 7, 8 et 9, les ganglions
de la chaîne splénique 10 et 11. Le groupe ganglionnaire 10 qui nécessite soit une dissection du pédicule splénique soit
une splénectomie ne sera réséqué que lorsque la tumeur se situe au niveau de la grande courbure du tiers proximal et
envahit la séreuse ; les ganglions de la station 10 étant dans ce cas envahis dans 22 % des cas alors que son risque
d'envahissement, lorsque la tumeur se situe au niveau de la petite courbure proximale ou lorsqu'elle n'envahit pas la
séreuse, est alors faible autour de 5 %.
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Lorsqu'il s'agit d'une tumeur du tiers moyen de l'estomac, la gastrectomie totale s'impose ainsi que la résection des
mêmes groupes ganglionnaires que dans les cancers du tiers proximal.
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Lorsque la tumeur se situe au niveau de l'antre, le choix est autorisé entre la gastrectomie totale ou la gastrectomie
distale. Quoi qu'il en soit, quelque soit la technique de la gastrectomie, le curage D2 va comporter l'exérèse des
ganglions para oesophagiens droits (1), les ganglions de la petite et de la grande courbure 3 et 4, les ganglions sus et
sous pyloriques 5 et 6 et un curage de la coronaire stomachique, de la splénique et du tronc coeliaque, soit les stations
7, 8 et 9.
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Le principe général du curage va être de pratiquer une dissection centripète vers l'
œ
sophage en monobloc, sans
dissection de groupe ganglionnaire isolé, ce qui va faciliter le geste chirurgical, diminuer le risque de dissémination cellulaire
mais rendre complexe la tâche de dissection des ganglions pour l'anatomopathologiste, ce qui impose au chirurgien de
disséquer les groupes ganglionnaires sur la pièce opératoire en fin d'intervention.
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II
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TECHNIQUE CHIRURGICALE
A
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Conduite générale de l'opération
1°
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La mobilisation du duodénum avec pour certaines équipes l'examen du ganglion 16 inter
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aortico
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cave. Si ce ganglion est
positif, le curage D2 ne sera pas alors pratiqué, la maladie étant considérée comme trop évoluée. La majorité des équipes
pratiquant le curage D2 ont abandonné cet examen du ganglion 16 mais pratique dans un premier temps tout de même le
décollement duodéno
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pancréatique.
2 °
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Exérèse complète du grand épiploon emportant le feuillet antérieur du mésocôlon transverse.
3°
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Curage des ganglions sous pyloriques.
4°
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Curage du pédicule hépatique.
5°
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Curage de l'artère hépatique commune du tronc coeliaque et de l'artère splénique.
6°
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Dissection des ganglions de la station 1 et du pilier droit.
7°
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En cas de gastrectomie partielle, squelettisation de la petite courbure et du cardia pour résection des ganglions des
stations 3 qui sont de manière systématique réséqués si une gastrectomie totale est choisie.
8°
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Dissection de la chaîne splénique vers le ganglion 11.
9°
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Splénectomie avec résection des stations 10 en cas de nécessité.
III
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DETAILS DES TEMPS OPERATOIRES
A
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Mobilisation du grand épiploon