VIE PROFESSIONNELLE Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Audrey Laur Juriste spécialisée dans le droit médical et le droit international [email protected] Mots clés : médecins ; relations médecin-malade ; syndrome d’épuisement professionnel Échanges entre professionnels Le syndrome d’épuisement professionnel ou burnout a fait l’objet de multiples définitions [1-5]. Celle de l’Organisation Mondiale de la Santé date de 2005 : le burnout est « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d'incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail » [6]. Il faut préciser que ce syndrome n’est pas synonyme de stress ni de dépression. Si le stress est une des causes du burnout, la dépression, elle, est une de ses conséquences. C’est une maladie liée au travail sans pour autant être classée comme maladie du travail. Ce n’est pas non plus un phénomène épisodique. Il est progressif et nécessite une période de 5 ans pour bien s’implanter. Le burnout est donc un phénomène très spécifique, existant dans de nombreux pays et professions comme peut l’être la médecine. « Le burnout n'est pas qu'un problème individuel mais aussi un mal être de notre société. C'est la personne qui craque mais les sources du problème vont au-delà de la personne elle-même. En fait, c'est l'interaction entre l'individu et les structures qui l'entourent qui est en cause » [4]. Abstract: Doctors suffering of burnout. A literature review Doctors play a prominent role in society when treating diseases and taking care of the population’s health. But what about their own health especially when it is their profession which has an impact on it? Nowadays, it is not unusual to talk about “burnout” among physicians. Given the alarming statistics in recent years, health systems worldwide have been increasingly concerned about the origin of such a phenomenon affecting health providers. Despite these efforts, this phenomenon continues to grow with devastating professional and privacy implications for doctors. The syndrome of “burnout” is therefore a disease of the working life that needs to be addressed at its core. Key words: Burnout, Professional; Physician-Patient Relations; Physicians Les médecins atteints du burnout Une revue de la littérature DOI : 10.1684/med.2014.1053 Un phénomène mondial En raison de notre société et de son rythme de travail, de plus en plus de médecins sont atteints du burnout. Souvent ils ignorent son existence dans leur vie quotidienne. Ce phénomène s’accroît tellement que les systèmes de santé de plusieurs pays ont demandé la tenue de réunions, cellules psychologiques et centres d’écoute pour résoudre le problème. En 2007, 43 % des médecins en Europe étaient atteints de burnout sévère [7] dont 46 % au Royaume-Uni, 40 % en région 34 MÉDECINE janvier 2014 parisienne [8], 50 % en Italie et Bulgarie, et 45 % en Pologne [7]. La Chine, le Malawi et les États-Unis sont en tête avec respectivement 82 % [9], 72 % [10] et 50 % de médecins atteints [9]. Le Dr Galam a mis en évidence les principaux facteurs qui amènent les médecins à exprimer un burnout. Compte tenu de leur rôle d’assistance aux malades, les médecins doivent maintenir une « image idéalisée [d’eux-mêmes] dans des conditions de plus en plus difficiles [...] On attend [d’eux qu’ils soient] en bonne santé et qu’en cas de maladie, [ils la surmontent] sans que cela soit perceptible aux yeux de [leurs] patients et de la collectivité » [11]. Le médecin idéal est alors VIE PROFESSIONNELLE Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Échanges entre professionnels perçu comme quelqu’un qui se doit d’avoir un suivi médical, des soins consciencieux et une écoute hors du commun. De nombreux patients s’attendent à ce que ces tâches soient dispensées comme une véritable dévotion, sans qu’aucune attention ne soit portée à leur santé. Cette image, ce sont les médecins eux-mêmes qui tentent aussi de l’imposer. Le Dr Balint parle même de « fonction apostolique » [12] où les médecins, surtout en début de carrière, valorisent leur travail et la vocation dont ils sont investis. Cet idéalisme les conduit ainsi à être hyperactifs, avec « le désir de plaire à tout le monde [et d’avoir la] mentalité de sauveurs » [12]. Le dévouement des médecins est tel que lorsque la réalité contredit leurs espérances (reconnaissance par les patients, les pairs et le gouvernement), leur immense déception peut les conduire à développer des symptômes d’épuisement professionnel plus ou moins sévères. L’idéal s’estompe pour faire place au burnout, « maladie de l’âme en deuil de son idéal » [1]. En effet, les médecins sont soumis à de nombreuses contraintes et exigences. Exigences médicales et déontologiques (formation professionnelle continue, respect des règles déontologiques et des bonnes pratiques) ; contraintes administratives, judiciaires (responsabilités civile et pénale) et économiques (frais professionnels, emprunts, retard de paiement de la CARMF, cotisation ordinale, URSSAF) ; pénibilité du travail (visites longues et complexes, gardes) ; rapport avec les pairs (confrères et autres professions médicales). Le Dr Galam fait remarquer que le travail est si dense que les médecins n’ont pas un moment à eux. « Ils peuvent être amenés à passer d’un patient à un autre sans avoir le temps de faire autre chose (même pas pipi) et [d’être obligés] d’être disponible[s] à différents niveaux » [11]. Les critiques concernant la densité du travail se focalisent surtout sur les interruptions continues au travail pour gérer une autre tâche (urgences, appels téléphoniques), les longues heures de travail empiétant sur la vie privée, et la paperasse administrative. Selon une enquête française, 84 % des médecins interrogés considèrent faire du travail administratif supplémentaire (96,4 % dans la prise en charge sociale ; 53,6 % dans la prise en charge du patient ; 64,3 % en information médicale ; 58,3 % dans la coordination des soins ; 56 % dans la gestion du dossier du patient, de feuilles de soins, fourniture de matériels, feuilles de paie et d’imposition [13]). Ces statistiques sont similaires à celles mesurées par une récente étude américaine. Le surplus de travail administratif est un des 3 facteurs critiqués (les deux autres sont les patients difficiles et le nombre accru d’heures de travail) [14]. Cette vie professionnelle est si dense qu’elle finit par envahir la sphère privée des médecins. Ces derniers prennent de moins en moins de congés, diminuent leurs activités extraprofessionnelles, entrent souvent en conflit avec la famille au point que certains divorcent. Le taux de divorce et de séparation est d’ailleurs supérieur à la moyenne nationale [14]. Les médecins atteints de burnout tendent à avoir aussi un comportement agressif avec leurs amis voire une attitude négative et de silence les conduisant à un isolement progressif. Ignorant souvent le mal qui les ronge, les médecins continuent leur hyperactivité et vivent ainsi dans un déni de la maladie. Ceci peut être dû à la peur des préjugés des confrères et patients. Parce qu’ils se sentent incompris de leur entourage privé, ils peuvent également avoir peur de leur révéler le mal qui les submerge pour ne pas paraître pour fou ou faible. « Par indifférence ou mépris de sa souffrance, [le médecin] se met en danger. Dédaignant les signaux d’alarme, niant la fatigue et la pénibilité de sa pratique, il refuse l’accablement, il s’interdit toute plainte. Ne s’avouant ni vaincu, ni malade, muet et sourd à lui-même, il ne demande ni aide, ni soins. Pudeur, obstination, culpabilité, il ne peut et ne veut pas trahir son image » [15]. Les conséquences du burnout sur la santé du médecin et sur la médecine Les médecins victimes du burnout sont amenés à développer des symptômes physiques et psychologiques graves pour leur santé. Parmi les symptômes physiques, des études européennes ont montré que 25 % des médecins étaient atteints de troubles de santé mentale (40 % de maladies psychiatriques). En 2002, la CARMF a enregistré un bond de 12 % des arrêts de travail d’une durée supérieure à 3 mois [16] : 56,2 % de troubles musculo-squelettiques, 21,3 % de troubles digestifs, 20,6 % de troubles neurologiques, 17 % de problèmes cardiovasculaires et 8 % de cancers. Des symptômes psychologiques apparaissent en parallèle. Irritabilité, fatigue, sentiment dépressif, désintérêt grandissant pour le travail allant jusqu’au cynisme, signe de dépersonnalisation sont autant de signaux de burnout. Au Brésil, 24 % des médecins sont victimes d’épuisement professionnel et 43 % de leurs symptômes sont d’ordre psychologique [10]. Pour combattre ce mal, certains médecins – 8 à 12 % en Suède [10] – ont recours à l’automédication, l’alcool, le tabagisme ou prise de drogues [14]. Selon une étude du Dr Cathébras, 30 % des médecins français prendraient des médicaments (antidouleurs, antidépresseurs, antihypertenseurs, benzodiazépines). Ils sont 17 % au Brésil à avoir recours aux antidépresseurs. Quant au suicide, 13 % des médecins ont franchi ce cap comparé au taux de 6 % de la population française [17]. Le burnout n’a pas de conséquences que sur le médecin. La profession elle-même est visée. De plus en plus de MÉDECINE janvier 2014 35 VIE PROFESSIONNELLE Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Échanges entre professionnels médecins soit changent définitivement de métier, soit exercent en temps partiel, soit partagent le métier médical avec une autre profession. Selon un sondage de 2008 de l’association (française) nationale des médiateurs (ANM) [18], 18 % se disent insatisfaits de leur profession. En Nouvelle-Zélande, 57 % sont mécontents de leur métier et envisagent de quitter la médecine [19]. Le burnout touche sans discrimination hommes comme femmes, jeunes comme moins jeunes. Si 67 % des jeunes internes australiens sont victimes d’épuisement professionnel, ce sont surtout les tranches 36-45 ans et 46-55 ans qui sont les plus affectées avec une moyenne de 30 % [14]. L’épuisement professionnel touche aussi bien ceux exerçant en libéral comme à l’hôpital, seul ou en groupe. Aux États-Unis, la proportion d’hommes (52 %) et de femmes (50 %) est pratiquement identique. Le Royaume-Uni se classe en seconde position avec 46 % des femmes atteintes de burnout [20]. Il faut toutefois faire remarquer que certaines spécialités médicales sont plus enclines au burnout que d’autres. Selon une étude Medscape (2013), 53 % des urgentistes sont en burnout suivis par 43 % de gynécologues, anesthésistes et chirurgiens [14]. Les effets du burnout sur la relation médecin-patient Le burnout a également des conséquences sur la relation médecin/patient. Il faut rappeler qu’au fil des années, les patients sont devenus plus exigeants. Selon une étude européenne, 10 à 20 % des patients entretiennent des relations difficiles avec leur médecin [21]. Ceci peut se manifester à travers leur mécontentement de ne pas se voir prescrire les certificats ou médicaments voulus, d’attendre trop longtemps. S’ajoutent les abus réguliers à vouloir passer tout de suite, ou entre deux consultations, d’obtenir des soins par téléphone ou se voir prescrire des certificats ou ordonnances sans consultation ni paiement, le nomadisme médical, les plaintes au Conseil de l’Ordre... Il est donc évident que les médecins sont soumis à des difficultés relationnelles avec leurs patients qui n’existaient que très rarement 40 ans auparavant. Parce qu’ils sont plus exigeants sur leur santé, les patients vont jusqu’à désacraliser la parole médicale voire déconsidérer la profession. Ce premier rapport avec la patientèle tant recherché à l’origine par les jeunes médecins se retrouve bafoué dans leur pratique quotidienne. Selon un sondage de l’ANM [18], 31 % des Français font des recherches sur Internet avant ou après la consultation chez le médecin pour s’assurer de ses dires. Et 24 % ont contesté le diagnostic médical. Au regard de ces comportements de patients et autres éléments susmentionnés, le médecin démotivé finit par devenir cynique et à déshumaniser le patient par un langage distant. Le patient devient non plus un être humain à soigner, mais la maladie elle-même qu’il faut tenter au mieux de guérir. 33 % des médecins ont avoué s’être déshumanisés de leurs patients et 44,5 % avaient des relations très négatives avec eux [13]. Il est vrai que certains patients ne gratifient pas les médecins pour leurs efforts. Pour eux, soigner est un dû et ne nécessite aucun remerciement. 36 MÉDECINE janvier 2014 Le problème est qu’un tel manque de reconnaissance amène progressivement certains médecins à se détacher de leur dévotion médicale. Ainsi, les demandes des patients risquent d’être traitées moins vite et avec un contact froid. Toujours selon le sondage de l’ANM, 30 % des patients se plaignaient du temps que le médecin leur accordait durant la consultation. 23 % des plaintes étaient dues au manque d’écoute et d’accueil, 18 % pour manque d’humanité, de dévouement et de disponibilité [18]. Cette dépréciation dans la relation médecin/patient est à double tranchant. Elle se détériore des deux côtés, chacun étant réceptif à l’attitude de l’autre. Et chacun sort perdant dans la bonne prise en charge et administration des soins. Le patient risque ainsi de recevoir des soins de moins en moins chaleureux et attentionnés. Quant au médecin, stressé face aux exigences de répondre à plusieurs demandes à la fois, en pleine fatigue chronique, problèmes physiques et psychologiques, il peut en arriver à commettre des erreurs allant d’une mauvaise prescription à une faute médicale. Dans les deux situations, c’est le patient qui reste victime même si, à certains égards, il a pu être un facteur déclencheur direct ou indirect. Le cercle vicieux perdure avec les poursuites judiciaires intentées contre les médecins qui leur créeront encore plus de stress, de dévalorisation et déshumanisation. La relation médecin/patient peut aussi prendre des tournures plus dramatiques par le biais d’attaques verbales et physiques et conduire même à la mort de médecins dans l’exercice de leur fonction. En France, sur les vingt dernières années, une quarantaine de médecins ont trouvé la mort par agression de patients [16]. Une telle insécurité a poussé de nombreux médecins à quitter leur cabinet professionnel sans se faire remplacer, voire même à quitter définitivement la profession médicale. Au final, un tel phénomène conduit à une mauvaise gestion de la santé, tant vis-à-vis du médecin et du patient, que de la répartition territoriale des professionnels de santé, et de l’avenir de la médecine. Par conséquent, le burnout ne doit pas être mésestimé par les pouvoirs publics. Étant un problème de société, l’épuisement professionnel ne doit plus être un sujet tabou. Notre société est déjà malade de son mode de vie. Il ne faut donc pas y rajouter les médecins qui le sont du fait de leur métier. Le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas incurable. Il nécessite une prise de conscience, un travail sur soi et un changement radical de vie. Il nécessite également un soutien de la part d’agents extérieurs comme le sont les patients qui se doivent de revaloriser la profession médicale. Ou à défaut de ne pas la déconsidérer. Conclusion Maladie de notre société, le burnout est avant tout un problème de santé publique. L’attention ne doit pas être toujours tournée vers les patients. Les médecins sont également à prendre en compte. Désenchantés, dévalorisés voire incompris, les médecins victimes de burnout se consument physiquement et psychologiquement dans un engrenage dont ils ne voient pas l’issue. VIE PROFESSIONNELLE Échanges entre professionnels La bonne gestion du système de santé passe donc par des médecins motivés, dévoués à la cause – sans pour autant s’y perdre – et valorisés. Et non par des médecins souffrant en silence du mal de leur travail quotidien. Car, la santé des patients tient aussi à celle des médecins. Le problème est avant tout collectif. C’est donc par un travail collectif que le burnout peut être combattu. Les efforts entrepris au niveau national et international restent insuffisants puisque ce mal augmente un peu plus chaque année et touche de plus en plus de professions. La médecine reste un métier idéalisé, et les professionnels de santé méritent eux-mêmes aide et respect dans et pour l’exercice de leur métier. Liens d’intérêts : l’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt en rapport avec l’article. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Références : 1. Freudenberger HJ, Richelson G. 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Une revue de la littérature h Les médecins sont au devant de la scène pour traiter des maladies et s’occuper, autant qu’ils le peuvent, de la santé de la population. Mais qu’en est-il de leur santé, notamment lorsque c’est leur propre métier qui a une incidence sur celle-ci ? h De nos jours, il n’est pas rare de parler de burnout chez les médecins. Face à des statistiques alarmantes depuis ces dernières années, les systèmes de santé de plusieurs pays s’interrogent de plus en plus sur l’origine d’un tel phénomène qui touche les différents corps de métier de la santé. Malgré cela, le phénomène continue à prendre de l’ampleur avec des conséquences dévastatrices sur la vie privée et professionnelle des médecins. Le syndrome de burnout est donc une maladie du monde du travail qu’il est nécessaire de traiter dans son essence même. MÉDECINE janvier 2014 37