Service de presse de Travail.Suisse – No 12 – 19 septembre 2011 – Vacances
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à bout de forces au travail sont absentes pendant longtemps et qu’il est difficile de les
réintégrer dans le processus normal de travail.
Une bombe à retardement qui fait tic-tac chez les actifs plus jeunes
Il faut souligner d’un œil critique que le groupe d’âge des 15-34 ans souffre d’un stress
durable supérieur à la moyenne. Les personnes actives stressées, épuisées et malades ont
une capacité de rendement et une motivation diminuées. Elles tombent malades et
risquent de quitter le processus de travail avant l’heure. Or l’économie nationale ne peut
pas se permettre encore davantage d’absences pour des raisons de santé. Au contraire,
nous avons besoin que tous les travailleurs et travailleuses, en particulier les jeunes aussi,
restent en bonne santé et performants dans le processus d’activité professionnelle.
Le stress coûte dix milliards de francs par an
Une lacune importante de la nouvelle étude réside dans le fait que les coûts du stress n’y
sont pas chiffrés. Les auteurs se contentent de renvoyer à l’étude 2000. À l’époque, le coût
direct du stress – à savoir les frais médicaux, l’automédication et les absences – était
estimé à 4,2 milliards de francs. Toutefois, les coûts que le stress engendrait pour
l’économie, en particulier le coût de l’invalidité, ainsi que les coûts immatériels de la
souffrance humaine, n’étaient pas compris dans ce calcul. À l’époque, le coût du stress
avait déjà été calculé d’une manière conservatrice. Depuis lors, le nombre des travailleurs
et travailleuses souffrant de stress négatif d’une manière chronique a augmenté de 7% et,
partant, les coûts également.
Le seco lui-même a déjà chiffré à 10 milliards de francs, avant le délai d’un an, le coût du
stress. À relire dans le résumé des résultats de l’Enquête suisse sur la santé 2007. Il ressort
clairement que des surcharges subies pendant de longues années portent atteinte à la
capacité de rendement des travailleurs et travailleuses. D’où un coût élevé pour
l’économie suisse et la société helvétique.
Les cadences et la pression augmentent
Le nombre des personnes actives subissant le stress n’a pas augmenté parce que les gens
sont moins résistants. Bien au contraire. Ce sont les facteurs de charge au travail - ce qu’on
appelle les facteurs de stress - qui ont fortement augmenté au cours des dernières années.
Ce sont en particulier les cadences et la pression du temps qui continuent d’augmenter
massivement: en 2010, 85 % des actifs déclaraient qu’ils devaient travailler constamment à
un rythme soutenu. En 2005, avec 72 %, ils étaient 13 % de moins. En 2010, 80 % des actifs
souffraient de pression des délais. En 2005, ils étaient encore 69 %, soit 11 % de moins.
D’autres facteurs entraînant le stress sont les interruptions continuelles. Près de la moitié
des personnes actives en souffre. Les restructurations et les réorganisations, ainsi que de
longs horaires de travail, les heures supplémentaires et le travail pendant les congés