Introduction à la Psychologie

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Introduction à la Psychologie
Etymologiquement, le mot psychologie vient du grec psukhê (esprit, âme) et logos (connaissance,
étude). Ce qui veut dire qu’à l’origine, la psychologie est l’étude de l’âme, l’étude de l’esprit. L’objet
de celle-ci ayant évolué, il est aujourd’hui communément admis que la psychologie moderne se définit
comme « l’étude scientifique du comportement et des processus mentaux ».
La psychologie a donc pour objet :
1. Les comportements ;
2. Les processus mentaux.
Notons qu’au sens large du terme, la notion de comportement qui se confond à celle de conduite
renvoie à toute activité (les actions mais aussi les pensées, les processus mentaux, les souvenirs, les
images mentales, les raisonnements, les émotions…) d’un organisme en interaction avec son
environnement. Mais, dans un sens restreint, la notion de comportement se limite aux activités
directement observables de l’organisme. Ce qui exclut – du moins au premier abord – les états de
conscience, les pensées, sentiments, représentations et autres activités internes. Elle renvoie donc aux
comportements physiques, aux actes externes, qu’on peut voir, sentir ou entendre grâce à ses propres
sens, ou enregistrer à l’aide d’un enregistreur vidéo ou audio, d’un encéphalogramme ou d’autres
appareils. Ce sont des actes explicites qui peuvent, dans la plus part des cas être examinés grâce à
l’observation directe.
D’un autre côté la psychologie cherche à saisir la nature et le fonctionnement du psychisme. Elle
distingue de très nombreuses activités implicites, internes et invisibles à l’homme et à l’animal : les
perceptions, le raisonnement, les sensations, les sentiments, le jugement, les rêves, les idéaux …. Qui
rendent tous compte d’une activité mentale implicite faite de processus : c’est ce que nous
appellerons processus mentaux.
Par ailleurs, si la psychologie s’intéresse surtout au comportement humain, elle peut également
s’intéresser au comportement animal, notamment dans une perspective évolutionniste (examiner le
comportement des animaux pour comprendre l’apparition de certains comportements humains). Les
psychologues peuvent en effet étudier l’évolution des comportements tout au long de la chaîne
évolutive. D’autres psychologues étudient le comportement animal, non pas comme un modèle pour
le comportement humain, mais en lui-même et pour lui-même. Ce sont les éthologistes. Ils décrivent
et expliquent le comportement animal en milieu naturel.

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Divisée en de nombreuses branches d’étude, ses disciplines abordent des domaines aussi variés que les
sensations, les émotions, la perception, la mémoire, l'apprentissage, l’intelligence, la maladie et la
souffrance. Tout ceci à des niveaux aussi bien théorique que pratique, avec des applications
thérapeutiques, sociales, politiques ou théologiques. Elle s'attache à décrire, évaluer et expliquer les
processus mentaux dans leur ensemble en prenant en compte les manifestations de la subjectivité et
parfois de l’inconscient.
La psychologie est en d’autres termes, l'étude scientifique des faits psychiques ; la connaissance empirique
ou intuitive des sentiments, des idées, des comportements d'autrui et des siens ; l'ensemble des manières
de penser, de sentir, d'agir qui caractérisent une personne, un animal, un groupe ou un personnage.
Elle étudie le comportement humain en essayent de répondre à trois questions :
1. Comment les Hommes se comportent-ils ? (description du comportement) ;
2. Pourquoi les hommes se comportent-ils comme ils le font ? (explication du comportement) ;
3. Comment peut-on changer, modifier ou prédire le comportement ? (prédiction et modification
du comportement).
Ces différents objectifs s’articulent autour de nombreuses branches qui se distinguent les unes les autres,
soit par la méthode d’investigation utilisée (psychologie clinique ou psychologie expérimentale) ; soit par
l'activité humaine considérée (psychologie du travail, psychologie de la santé, etc.) ; soit par un grand
domaine d'investigation (psychologie cognitive, psychopathologie, psychologie sociale, psychologie de
l'enfant et du développement, psychophysiologie, psychologie animale).
À côté de la psychologie « savante », - celle dont nous parlons – il existe une psychologie de tous les jours
dite psychologie « naïve ». Car pour chacun de nous, il existe et a toujours exister le sentiment « de savoir
quelque chose du comportement de l’autre » puisque nous savons tous ce qu'est un caractère, un
sentiment, une pensée, une relation affective, etc. Alors, que peut dire de plus le psychologue sur ces
questions ? D’autant que dans la vie quotidienne, nous sommes tous amenés à décrire et à expliquer
certains comportements accomplis aussi bien par nous-mêmes que par autrui. Ainsi, nous déclarons que
tel ami a un foutu caractère, que le chien du voisin est particulièrement agressif, que tous les jeunes sont
comme ceci …
En nous conduisant de la sorte, nous nous basons sur ce qu’on peut appeler une psychologie de sens
commun ou de bon sens ; une psychologie « naïve » fondée sur des observations ou des pratiques que
nous procure l’expérience quotidienne. Cette psychologie de bons sens ne doit pas être confondue avec la
psychologie scientifique car elle repose parfois sur des a priori, des données subjectives et mal analysées

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(les attentes, les préjugées, les intérêts, les besoins des personnes qui observent et décrivent). Elle s’appuie
rarement sur des données objectives et contrôlées. Elle ne s’élabore pas à partir de méthodes satisfaisant
aux critères de la démarche scientifique comme le fait la psychologie scientifique. Scientifique veut dire
que la psychologie repose sur des connaissances acquises par une démarche respectant les critères
d’objectivité, de vérifiabilité ou falsifiabilité, de répétabilité, … . Le psychologue se propose donc de décrire,
d’expliquer et de prédire le comportement, de façon vérifiable.
Différenciation terminologique
Qu’est-ce qu’un psychologue ?
C’est une personne qui :
 a suivi des études universitaires d’une durée d’au moins cinq ans ;
 a étudier et étudie le comportement et les processus mentaux ;
 développe et administre des tests psychologiques ;
 traite des problèmes en relation avec le comportement ou les processus mentaux et en fait un
diagnostic.
Ses activités professionnelles se divisent généralement en trois grandes catégories : les activités de
consultation et de conseil ; les activités d’enseignement et les activités de recherche.
Dans le domaine de l’éducation, de l’instruction et de l’intégration des personnes handicapées par
exemple, le rôle du psychologue est de comprendre et d’améliorer l’état psychologique général de l’élève,
de l’aider à surmonter les difficultés liées à l’environnement scolaire. Il intervient aussi bien auprès des
parents que des élèves.
Dans le domaine de la santé mentale, le psychologue clinicien travaille dans des centres hospitaliers et des
établissements psychiatriques. Il diagnostic et traite les déficiences d’ordre comportemental, psychique ou
émotionnel. Il s’occupe des personnes ou groupes de personnes de tout âge qui souffrent des troubles ou
des maladies qui se manifestent au niveau psychique ou somatique ou qui semblent menacées par de
pareils troubles ou maladies.
Qu’est-ce qu’un psychiatre ? C’est un docteur en médecine générale et spécialiste en psychiatrie
(diagnostic et traitement de la maladie ou des troubles mentaux graves). A la différence du
psychopathologue qui étudie, décrit, diagnostique et traite les maladies et les troubles mentaux par des

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thérapies diverses, le psychiatre, en tant que médecin, prescrit et soigne principalement par des
médicaments.
Qu’est-ce qu’un psychothérapeute ? C’est un psychologue spécialisé dans l’application des méthodes
thérapeutiques d’orientation psychologique.
Qu’est-ce qu’un psychanalyste ? C’est un psychothérapeute qui utilise la méthode psychanalytique inventé
par Sigmund Freud. Il s’intéresse et agit surtout sur l’inconscient de ses patients. Avant de pouvoir
exercer, après ses études, il a dû suivre lui-même une psychanalyse.
2. Diversité des sciences humaines et rapport avec la psychologie
La psychologie n’est pas la seule science à se consacrer à l’étude du comportement humain. Pour saisir la
spécificité de cette discipline, il convient donc de préciser ce qui la distingue des autres sciences
humaines. Nous ne reprendrons ici que les disciplines qui sont assez proches de la psychologie.
Philosophie : discipline où ont été formulées les premières tentatives d’explication du comportement
humain, la philosophie apparait comme un questionnement, une réflexion sur le monde et l'existence
humaine. À la différence de la psychologie à laquelle elle est intimement liée de par son histoire, la
philosophie ne se donne pas un objet d'étude particulier et unique. La psychologie ne s’en est réellement
affranchie qu’à la fin du 19e siècle. Elle s’en distingue par la préférence qu’elle accorde à l’utilisation de la
démarche scientifique pour étudier le comportement. Pendant longtemps, le rapport entre la psychologie
et la philosophie a été très étroit, voire indiscernable puisque la psychologie était autrefois une partie de
la philosophie. Certains courants en psychologie fondent explicitement leurs postulats sur des thèses
philosophiques telles que le personnalisme, l'humanisme, le biologisme, etc.
Anthropologie : science des origines de l’homme, de son évolution et des cultures, l'anthropologie est une
branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques,
morphologiques, physiologiques, psychologiques, évolutifs, etc.) et culturels (socioreligieux, géographiques,
etc.). Si l’unité d’analyse y est souvent l’individu, comme en psychologie, les anthropologues tendent à
définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles ; ce qui
différencie les cultures entre elles, alors que la psychologie vise plus à déterminer ce qui est commun à
l’ensemble des humains.
Sociologie : Etude des sociétés modernes et des rapports entre les différents groupes sociaux qui s’y
développent, la sociologie est une branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à
expliquer l'impact du social sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons

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d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au
travail, à la famille, aux médias, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux religions, à l’ethnicité, bref,
à l'environnement humain. Contrairement à la psychologie, l’unité d’analyse y est la plupart du temps le
groupe et l’étude porte sur son évolution, sa structure et sa fonction au sein de la société.
La psychologie sociale que l’on peut placer aux frontières de la psychologie et de la sociologie, s’intéresse
à la façon dont les individus interagissent avec les groupes sociaux dans lesquels ils s’insèrent. Elle
s’intéresse aux phénomènes d’influence sociale, de catégorisation sociale, d’autorité, de leadership, de
dynamique de groupe, …