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que nous devons aller vers d’autres modèles ; d’où notre engagement ici, en Autunois
Morvan, dans l’économie circulaire et l’économie du développement durable.
Je pense qu’ici, il était bon de rappeler quelques vérités et les mouvements de long terme
que nous devons prendre en compte. Ceux qui vous disent le contraire à longueur de
journée vous mentent. « Même la nostalgie n’est plus ce qu’elle était », pour reprendre le
titre célèbre d’un ouvrage de Simone Signoret.
Autun perd des habitants : oui. Toutes les villes de Saône-et-Loire et presque toutes les villes
de Bourgogne perdent des habitants, y compris celles de l’axe de la Saône, y compris celles
proches du bassin parisien.
Cela dit, ici, en Autunois Morvan, indéniablement, nous avons raté un certain nombre de
tournants dans les années 60 et 70, années dont je parlais tout à l’heure, concernant les axes
de communication, l’autoroute, la gare TGV, le lien avec la Communauté Urbaine, le refus de
l’enseignement supérieur avec la création d’un département de l’IUT, pour ne citer que
quelques exemples. Ce sont autant d’équipements qui nous font cruellement défaut
aujourd’hui, nous le savons tous. Mais on ne vit pas du passé et, malgré ces difficultés
structurelles, nous devons continuer plus que jamais à avancer. Nous avons des atouts
importants et donc des cartes à jouer. Rien n’est écrit par avance et nous pouvons être un
territoire d’avenir... à condition de lutter en permanence contre notre penchant naturel qui
est celui de l’auto-contemption, du refus du changement, du repli sur nous-mêmes, de la
gestion des rentes de situation plutôt que de rechercher le développement, du complexe de
la forteresse assiégée, et à condition, au contraire, de continuer à nous ouvrir au monde, à
lutter contre les rentes et notamment la rétention foncière, à porter le changement et
l’adaptation aux nouveaux modèles, à parfaire l’unité de notre agglomération, à développer
l’intercommunalité et le poids de l’Autunois-Morvan, à aider nos entreprises agricoles,
commerciales, industrielles ou tertiaires à se renforcer et à rentrer dans la mondialisation
des échanges, à améliorer notre offre culturelle et touristique, à porter haut et fort la
richesse et la force de notre réseau associatif et partenarial, à décloisonner encore
davantage nos relations, et donc à travailler ensemble, à mieux accueillir les nouvelles
populations, malgré notre caractère parfois, au premier abord, peu affable et peu
empathique.
Déjà, avoir conscience que nous devons être les premiers entrepreneurs, les premiers
défenseurs et les premiers ambassadeurs de notre territoire doit être un devoir de chaque
instant et ne doit souffrir d’aucune exception. Le dénigrement et encore davantage l’auto-
dénigrement n’ont jamais porté le développement.
C’est dans cette logique que nous continuons la politique mise en œuvre depuis un certain
nombre d’années :
Maîtriser nos dépenses de fonctionnement.
Maximiser nos recettes, c’est-à-dire aller chercher tous les financements et les
contractualisations nécessaires à notre développement.
Maintenir une capacité d’autofinancement forte pour pouvoir continuer d’investir dans les
équipements et dans le développement.