DS COMMUN – TS – Décembre 2008 – 4h Vous avez 4 exercices à traiter. Le sujet comporte 3 pages. Il est conseillé d’utiliser une feuille par exercice. La clarté de la rédaction et le soin prennent une part importante du barème. Le barème, sur 30, est donné à titre indicatif. EXERCICE 1 : ( 6 points) → → Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal direct(O, u , v ) on considère l’application f du plan dans lui-même qui, à tout point M d’affixe z associe le point M’ d’affixe z’, telle que z’ = z² – 4z. 1) Soient A et B les points d’affixes zA= 1 – i et zB = 3 + i. Calculer les affixes zA’ et zB’ des points A’ et B’, images de A et B par f. 2) Soit I le point d’affixe -3. a. Démontrer que OMIM’ est un parallélogramme si et seulement si z² – 3z + 3=0. b. Résoudre l’équation z² - 3z + 3 = 0 dans C. I 3) Restitution organisée des connaissances : a. Donner la définition de l’argument d’un complexe non nul z. b. Démontrer que si A, B, C, D sont 4 points distincts du plan, d’affixes → → d – c respectives a, b, c, d, alors (AB, CD) = arg b – a 4) a. Exprimer (z’ + 4) en fonction de (z – 2). En déduire une relation entre |z’ + 4| et |z – 2| d’une part et arg(z’ + 4) et arg(z – 2) d’autre part. b. On considère les points J et K d’affixes respectives zJ = 2 et zK = - 4. Démontrer que tous les points M du cercle (C) de centre J et de rayon 2 ont leur image M’ sur un cercle que l’on déterminera. c. Soit E le point d’affixe zE = -4 – 3i. Donner la forme trigonométrique de (zE + 4) puis démontrer à l’aide de 4a) qu’il existe 2 points dont l’image par f est le point E. Préciser la forme algébrique des affixes de ces deux points. 1 EXERCICE 2 : (toutes les classes) QCM ( 7 points) Pour chaque question, une seule des 3 propositions est exacte. Vous indiquerez clairement sur votre copie le numéro de la question et la lettre correspondant à la réponse choisie. Barème : Une réponse juste et rigoureusement justifiée rapporte 1 point. Dans tous les autres cas, on comptera 0 point. → → Le plan complexe est muni du repère orthonormé (O, u , v ) Question 1 : La solution de l’équation A: 3 B: 2z + z = 9 + i i est : C: 3+i C: |i z + 1| Question 2 : Soit z un nombre complexe. |z + i| est égal à : A: |z| + 1 B: |z–1| Question 3 : Soit z un nombre complexe non nul d’argument θ. Un argument de -1 + i 3 est : z π +θ 3 B: 2π +θ 3 - A: Question 4 : Soit n un entier naturel. Le complexe ( 3 + i)n est imaginaire pur si et seulement si : n=3 B: n = 6k + 3 k Є IN C: n = 6k k Є IN Question 5 : Soient A et B deux points d’affixes respectives i d’affixe z vérifiant |z – i | = |z + 1| est : A: la droite (AB) B: le cercle de diamètre [AB] C: 2π –θ 3 A: et -1. L’ensemble des points M C: la droite perpendiculaire à (AB) passant par O. A: Question 6 : Soit Ω le point d’affixe 1 – i. L’ensemble des points M d’affixe z = x + iy vérifiant l’équation |z – 1 + i | = |3 – 4i| a pour équation : y = -x + 1 C : x² + y² - 2x + 2y – 23 = 0 B: (x – 1)² + y² = 5 A: Question 7 : Soient A et B les points d’affixes respectives 4 et 3i. L’affixe du point C tel que le → → π triangle ABC soit isocèle avec (AB ; AC) = est : 2 1 – 4i B: -3i C: 7 + 4i 2 EXERCICE 3 : x f(x) = x e si x ≠ 0 x e –1 . On considère la fonction f définie sur IR par f(0) = 1 → → On note C sa courbe représentative dans un repère orthonormal (O, i , j ) . 1) ( 8,5 points) a. Déterminer la limite de f en - ∞. b. Etablir que, pour tout réel x non nul, f(x) = x . 1 – e-x En déduire la limite de f en + ∞ ex – 1 x→0 x 2) Donner, sans la démontrer, la limite suivante : lim La fonction f est elle continue en 0 ? 3) Etudier les variations de ϕ(x) = ex – x – 1 les valeurs de x. sur IR.En déduire le signe de ϕ suivant 4) Déterminer la fonction dérivée de f, notée f ’, puis étudier les variations de f à l’aide de la question 3). Dresser enfin le tableau de variation de f. 5) Soient x un nombre réel non nul, M et M’ les points de C de coordonnées M (x ; f(x)) et M’ ( -x ; f(-x) ). Déterminer le coefficient directeur de la droite (MM’). Que constate t on ? 6) En supposant que f soit dérivable en 0, comment interpréter le résultat précédent ? ( 8,5 points) EXERCICE 4 : PARTIE A : Etude d’une fonction auxiliaire g La fonction g est définie sur IR par g(x) = 2ex + 2x – 7 1) Etudier les limites de g en -∞ et en +∞. 2) Etudier le sens de variation de la fonction g sur IR et dresser son tableau de variation. 3) Justifier que l’équation g(x) = 0 admet une solution unique α. Donner un encadrement de α d’amplitude 10-2. 4) Etudier le signe de g sur IR. PARTIE B : Etude d’une fonction f. La fonction f est définie sur IR par f(x) = (2x – 5)(1 – e – x). On note C sa courbe représentative dans un repère orthonormal (O, → → i , j ). 1) Etudier le signe de f sur IR. 2) Etudier les limites de f en – ∞ et en + ∞. 3) Calculer la fonction dérivée de f, notée f ’(x), et dresser le tableau de variation de f. (On pourra utiliser les résultats de la partie A) (2α – 5)² 4) Démontrer l’égalité f(α) = 2α – 7 5) Démontrer que la droite (D) d’équation y = 2x – 5, est asymptote à C en + ∞. Préciser les positions respectives de C et (D). 6) Tracer la droite (D) et la courbe C dans le repère (O, → → i , j ) (unité graphique : 2cm) 3 CORRECTION EXERCICE 1 : 1) zA’ = zA² – 4zA = (1 – i)² – 4(1 – i) = -4 + 2i zB’ = zB² – 4zB = (3 + i)² – 4(3 + i) = -4 + 2i → A’ a pour affixe -4 + 2i A’ et B’ sont confondus. → 2) OMIM’ est un parallélogramme ssi MO = IM’ soit 0 – z = z’ + 3 soit z² – 4z + 3 + z = 0, soit : → → a. MO = IM’ 0 – z = z’ + 3 z² – 4z + 3 + z = 0 z² – 3z + 3 = 0. 3–i 3 3+i 3 b. ∆ = -3 < 0 : l’équation admet 2 solutions complexes conjuguées : { ; } 2 2 3) Voir cours. 4) Suite : a. z’ + 4 = z² – 4z + 4 = (z – 2)². D’après les propriétés du module et de l’argument : |z’ + 4| = |z – 2|² arg(z’ + 4) = 2 arg(z – 2) b. M є C MJ = 2 |z – 2| = 2 |z’ + 4| = 4 KM’ = 4 M’ est un point du cercle de centre K, rayon 4. π π c. zE + 4 = -3i = 3(cos (- ) + i sin(- ) ) 2 2 π 2 donc les affixes des antécédents éventuels de zE vérifient |z – 2| = 3 et π π π 3π 2 arg(z – 2) = + 2kπ soit arg(z – 2) = + kπ soit arg(z – 2) = - ou [2π] 2 4 4 4 iπ 3iπ Donc z – 2 = 3 exp(- ) ou z – 2 = 3 exp( ) 4 4 6 6 6 6 Autrement dit, z = (2 + )–i ou z = (2 – )+i 2 2 2 2 Si zE + 4 = -3i, alors | zE + 4| = 3 et arg(zE + 4) = - EXERCICE 2 : 1 C QCM : 2 C 3 B 4 B 5 C Question 1) : essayer chaque réponse. Question 2) : |i z + 1| = |i( z – i) | = 1| z – i | = | z – i | = |z + i |. Réponse A = erreur impardonnable !! Réponse B = fausse avec comme contre exemple z = 1 Question 3) : arg( -1 + i 3 ) = arg(-1 + i 3) – arg( z ) = z Question 4) : ( 3 + i)n є iIR arg ( 3 + i)n = 6 C 7 A |1 + i|≠ 0 2π 2π + arg z = +θ 3 3 π π [π] n.arg ( 3 + i) = +kπ (k є ZZ) 2 2 nπ π = + kπ n = 3 + 6k (k є ZZ) 6 2 4 Question 5) : L’égalité se traduit par AM = BM soit M décrit la médiatrice de [AB]. Or OA = OB (puisque |i| = |-1|) donc la médiatrice passe bien par O. Question 6) : |z – 1 + i |² = |(x – 1) + i(y + 1) |² = (x – 1)² + (y + 1)²| = x² + y² – 2x + 2y + 2 |3 – 4i|² = 5² = 25 Les 2 membres étant strictement positifs, il y a égalité ssi : x² + y² - 2x + 2y – 23 = 0 zC – zA = i (interprétation module argument). zB – zA On vérifie donc que zC = i(3i – 4) + 4 = 1 – 4i Question 7) : ABC soit être rectangle isocèle, soit si EXERCICE 3 : 1) a. lim xex = 0- (croissances x → -∞ comparées) et lim x → -∞ ex – 1 = -1. Par quotient : lim f(x) = 0 + x → -∞ b. (mettre ex en facteur) lim x = +∞ lim 1 – e-x = 1 x → +∞ Par x → +∞ quotient : lim f(x) = +∞ x → +∞ ex – 1 =1 x→0 x 2) Cours : lim Donc lim f(x) = 1 x→0 f(x) = ex . x e –1 avec x lim ex = 1 x→0 x x → oe – 1 et lim x =1 Or f(0) = 1 donc lim f(x) = f(0) : f est continue en 0 . x→0 3) φ est dérivable (somme de fonctions dérivables) et φ’(x) = ex – 1. x φ’(x) > 0 e > 1 x > 0 ( la fonction exp. est strictement croissante). Donc φ est strictement décroissante sur ]-∞ ; 0[ et strictement croissante sur [0 ; +∞[ :elle admet donc un minimum en 0, qui est φ(0) = 0. Donc φ(x) ≥ 0 sur IR 4) f est dérivable sur IR* comme quotient de fonctions dérivables, et f ’(x) = (ex + x.ex)(ex – 1) – ex(x.ex) (ex – 1)² = ex[(1 + x)(ex – 1) – (x.ex)] ex[ex – x – 1] = = x (e – 1)² (ex – 1)² Or ex > 0 , φ(x) ≥ 0 , (ex – 1)² > 0 pour tout x réel . Donc f ’ positive, et f strictement croissante sur IR*. D’où le tableau variations : x f ’(x) -∞ + f(x) 0 ? ex φ(x) (ex – 1)² +∞ + +∞ est de 1 0+ 5) Le coefficient directeur cherché est -x x x f(-x) – f(x) 1 -x.e – xe 1 -x – xe -x = =x x x -x – x 2x e – 1 e – 1 2x 1 – e e – 1 1 x(1 – ex) 1 == x 2x e – 1 2 Ce coefficient directeur est constant ! 6) Lorsque x tend vers 0, la droite (MM’) s’assimile à la tangente à C en 0 : le coefficient de cette dernière serait donc autrement dit si f est dérivable en 0, alors f ’(0) = 1 , 2 1 2 5 EXERCICE 4 : Partie A : 1) lim g(x) = -∞ x → -∞ lim g(x) = +∞ x → +∞ (somme de limites classiques) (somme de limites classiques) 2) La fonction g est dérivable sur IR et g’(x) = 2(ex + 1) > 0 sur IR. donc g est strictement croissante. (ou : g est une somme de 2 fonctions croissantes). D’où le tableau de variations : x g ’(x) -∞ α + +∞ +∞ g(x) 0 -∞ 3) Puisque g est strictement croissante et continue (car dérivable) sur IR et 0 є ]-∞ ; +∞[, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, l’équation g(x) = 0 admet une unique solution sur IR. D’après la calculatrice, 0,94 < α < 0,95 4) D’après les questions précédentes, g est négative sur ]-∞ ; α [ et positive sur ]α ; +∞ [. Partie B : 1) On résout 1 – e-x > 0 e-x < 1-x < 0 (la fonction exp. est strictement croissante) x >0. La règle du signe d’un produit donne alors : lim 2x – 5 = -∞ lim 2x – 5 = +∞ x → -∞ x → +∞ lim 1 – e-x = -∞. Par produit lim 1 – e-x = 1. Par produit x → -∞ x → -∞ 0 5 2 2x – 5 1 – e-x f(x) 5 La fonction f est négative ssi x є [0 : ] 2 2) x – – + – + – + + + lim f(x) = +∞ x → -∞ lim f(x) = +∞ x → -∞ 3) f étant dérivable comme produit de fonctions dérivables, f ’(x) =2(1 – e-x) + (2x – 5)e-x = e-x(2ex + 2x – 7) = e-xg(x) D’après l’étude précédente, f ’ et g sont du même signe, d’où le tableau de variations de f : x α -∞ +∞ f ’(x) f(x) -2α + 7 d’où f(α) = (2α – 5)(1 – 2 (2α – 5)² 2 -2α + 5 ) = (2α – 5) = -2α + 7 -2α + 7 2α – 7 – 0 + +∞ +∞ 4) On sait que g(α) = 0 : eα = 5) f(x) –(2x –5) = -(2x – 5)e-x = -2xe-x + 5e-x Or lim -2xe-x = 0 (croissances comparées) et x → +∞ lim x → +∞ 5e-x = 0, d’où f(α) lim x → +∞ f(x) –(2x –5) = 0 Donc (D) est bien asymptote à C en + ∞. 5 Or –(2x – 5)e-x >0 2x – 5 < 0 x < . 2 5 5 C est au dessus de D sur ]-∞ ; [ et en dessous sur ] ; +∞[ 2 2 6) 6 7