Autour des groupes de réflexions Master 2 Mathématiques fondamentales
Cours : Michel Broué Université Paris VII Denis Diderot
TD : Vincent Beck Année 2005 2006
Un peu d’algèbre commutative
Corrigé
a) Soient mun idéal maximal de Aet π: A A/mla surjection canonique. Comme Aest une k-algèbre de type
fini, A/mest aussi une k-algèbre de type fini. En effet, soit (x1,...,xr)est une famille de générateurs de
A. Comme πest surjective, la famille (π(x1),...,π(xr)) est une famille de générateurs de A/m. Ainsi A/m
est une k-algèbre de type fini qui est un corps (puisque mest maximal). D’après le théorème 3, l’extension
i:kA/mest de dimension finie ; en particulier, c’est une extension algébrique. Comme kest algébriquement
clos, l’extension est triviale et donc iest un isomorphisme de k-algèbres. Ainsi dimkA/m= 1 et mest un
hyperplan de A.
b) Soient mBun idéal maximal de Bet mA=ϕ1(mB). On note πA: A A/mA(resp. πB: B B/mB) la
surjection canonique. L’ensemble mAest un idéal de Aqui ne contient pas 1(puisque mBne contient pas 1
et ϕ(1) = 1) et donc mA6= A. Par ailleurs, le noyau de πBϕest ϕ1(mB) = mA. La propriété universelle
du quotient fournit alors un morphisme injectif de k-algèbres eϕ: A/mAB/mBtel que πBϕ=eϕπA.
Comme eϕest injectif, on a dimkA/mA6dimkB/mB. Or, d’après la question a,dimkB/mB= 1, donc
dimkA/mA∈ {0,1}. Ainsi comme mA6= A, on a dimkA/mA= 1 et mAest un hyperplan de A. Ainsi tout
espace vectoriel (et donc tout idéal de A) qui contient mAest égal à mAou A. L’idéal mAest donc maximal.
c) On note Spm(A) l’ensemble des idéaux maximaux de Aet Morkalg.(A, k)l’ensemble de morphisme de
k-algèbres de Adans k. Montrons que l’application
Ψ: (Morkalg.(A, k)Spm(A)
ϕ7−Ker ϕ
réalise la bijection souhaitée. Soit ϕ: A 7→ kun morphisme de k-algèbre. Comme ϕ(1) = 1 et ϕest k-linéaire,
ϕest surjective. Ainsi, par passage au quotient ϕfournit un isomorphisme entre A/Ker ϕet k. L’idéal Ker ϕ
est donc bien un idéal maximal de A. L’application Ψest donc bien définie. Pour montrer qu’elle est bijective,
on va construire une application de Spm(A) dans Morkalg. et montrer qu’il s’agit de l’application réciproque
de Ψ. Soit mun idéal maximal de A. D’après la question a,mest un hyperplan de A. De plus 1/m, donc
A = mk1. Ainsi tout élément de xAse décompose de manière unique en x=m+λ1avec mmet
λk. On définit alors l’application ϕm:x=m+λ1A7→ λk. Montrons que ϕmest un morphisme
de k-algèbres. Soient µk,x=m+λ1Aet y=m+λ1Aavec m, mmet λ, λk. Comme
m+mm,µm met (mm+λm+λm)m, on a
ϕm(x+y) = ϕm((m+m)+(λ+λ)1) = λ+λ=ϕm(x)+ϕm(y), ϕm(µx) = ϕm(µm+µλ1) = µλ =µϕm(x),
ϕm(xy) = ϕm((mm+λm+λm) + λλ1) = λλ=ϕm(x)ϕm(y)et ϕm(1) = 1 .
Ainsi ϕmest bien un morphisme de k-algèbres de Adans ket l’application
Φ: (Spm(A) Morkalg.(A, k)
m7−ϕm
est bien définie. De plus, la définition de ϕmmontre que Ker ϕm=met donc ΨΦ = id. Par ailleurs, pour
ϕMorkalg.(A, k),Ψ(ϕ) = Ker ϕest un idéal maximal de Aet donc un hyperplan de A(question a).
Comme 1/Ker ϕ, tout élément de xAse décompose de manière unique x=m+λ1avec mKer ϕet
λk. On a alors ϕ(x) = ϕ(λ1) = λϕ(1) = λ=ϕKer ϕ(x). Ainsi ϕ=ϕKer ϕc’est-à-dire ΦΨ = id.
d) La propriété universelle des polynômes dit que l’application
: (Morkalg.(k[T1,...,Tn], k)kn
ϕ7−(ϕ(T1),...,ϕ(Tn))
est une bijection dont la réciproque est donnée par
:(knMorkalg.(k[T1,...,Tn], k)
x7−(P 7→ P(x)) .
Ainsi, avec la question c, on obtient que l’application
Ψ:(knSpm(k[T1,...,Tn])
x7−→ {P,P(x) = 0}
est une bijection. Pour x= (ξ1,...,ξn)kn, donnons une autre description de mx={P,P(x) = 0}. Soit
P = P
(i1,...,in)Nn
ai1,...,inT1i1···Tnink[T1,...,Tn]avec ai1,...,ink .
On écrit alors Ti= (Tiξi) + ξipour i[[ 1 , n ]]. En développant, on obtient
P = P(x) + P
(i1,...,in)Nnr{0}
bi1,...,in(T1ξ1)i1···(Tnξn)in
où seul un nombre fini de bi1,...,inkn’est pas nul. Ainsi, mx(T1ξ1,...,Tnξn). Comme Tiξimx
pour tout i[[ 1 , n ]], on obtient mx= (T1ξ1,...,Tnξn).
Corrigé
a) Soient xX,P,QJ(X) et Rk[T1,...,Tn]. On a
(P + Q)(x) = P(x) + Q(x) = 0 et PR(x) = P(x)R(x) = 0.
Donc P+Q J(X) et PR J(X). Ainsi J(X) est un idéal. Par ailleurs, soient PpJ(X) et nNtel
que PnJ(X). On a alors Pn(x) = 0 pour tout xXet donc P(x) = 0 pour tout xX. Ainsi PJ(X).
Finalement pJ(X) = J(X).
b) Soient PJ(Y) et xX. Comme xY, on a P(x) = 0. Ainsi P(x) = 0 pour tout xXc’est-à-dire
PJ(X).
c) Soient xV(J) et PI. Comme PJ, on a P(x) = 0. Ainsi P(x) = 0 pour tout PIc’est-à-dire xV(I).
On en déduit que V(hIi)V(I). Réciproquement, soient xV(I) et Q∈ hIi. On a Q = Pfini QiPiavec
PiIet Qik[T1,...,Tn]. Ainsi Q(x) = Pfini Qi(x)Pi(x) = 0 et donc xV(hIi).
d) Soient xXet PJ(X). Par définition de J(X), on a P(x) = 0. Ainsi P(x) = 0 pour tout PJ(X)
c’est-à-dire xV(J(X)).
Soient PIet xV(I). Par définition de V(I), on a P(x) = 0. Ainsi P(x) = 0 pour tout xV(I)
c’est-à-dire PJ(V(I)).
D’après ce qui précède, on a XV(J(X)). La question bdonne alors J(V(J(X))) J(X). Mais,
l’inclusion IJ(V(I)) appliquée à I = J(X) donne l’inclusion inverse.
D’après ce qui précède, on a IJ(V(I)). La question cdonne alors V(J(V(I))) V(I). Mais, l’inclusion
XV(J(X)) appliquée à X = V(I) donne l’inclusion inverse.
e) Si hIi 6=k[T1,...,Tn]alors il existe un idéal maximal I⊂ hIi ⊂ m. La question cdonne V(m)V(I). Or
d’après la question dde l’exercice 1, il existe un unique xkntel que m={P,P(x) = 0}=J({x}). Donc
d’après la question d, on obtient xV(J({x})) = V(m). On obtient ainsi V(m)6=et donc V(I) 6=.
Réciproquement, si V(I) 6=alors il existe xV(I). Avec les notations de la question dde l’exercice 1 et
les questions cet d, on obtient hIi ⊂ J(V(hIi)) = J(V(I)) J({x}) = mx k[T1,...,Tn].
f) D’après la question d, on a IJ(V(I)). D’après la question a,J(V(I)) est un idéal égal à sa racine
donc phIi ⊂ J(V(I)). Montrons l’inclusion réciproque. Pour cela considérons PJ(V(I)). Si P = 0 alors
PphIi. On suppose donc P6= 0. On considère une indéterminée Tn+1 et on pose
eI = I ∪ {1Tn+1P} ⊂ k[T1,...,Tn+1].
Comme PJ(V(I)), on a
e
V = nxkn+1,QeI,Q(x) = 0o=.
En effet, si x= (ξ1,...,ξn+1)e
V, on a (ξ1,...,ξn)V(I) et donc P(x) = P(ξ1,...,ξn) = 0. Ainsi
1ξn+1P(x) = 1 6= 0 et donc x /e
V. On en déduit, grâce à la question e, que heIi=k[T1,...,Tn+1]. Ainsi,
il existe P1,...PIet Q1,...Q+1 k[T1,...,Tn+1]tel que
1 =
P
i=1
QiPi+ (1 Tn+1P)Q+1.()
La propriété universelle des polynômes donne un morphisme d’algèbres ϕ:k[T1,...,Tn+1]k(T1,...,Tn)
tel que ϕ(Ti) = Tipour i[[ 1 , n ]] et ϕ(Tn+1) = P1. La relation ()devient alors
1 =
P
i=1
Qi(T1,...,Tn,P1)Pi.
Or, le membre de droite est une fraction rationnelle dont le dénominateur est une puissance de P(disons Pm
avec mN). Ainsi, on obtient
Pm=
P
i=1
RiPiavec Rik[T1,...,Tn]
et donc Pm∈ hIic’est-à-dire PphIi.
g) Pour i[[ 1 , r ]], on pose xi= (ξ1,i,...,ξn,i). Soient j[[ 1 , r ]] et i[[ 1 , r ]] avec i6=j. Comme xi6=xj, il
existe i[[ 1 , n ]] tel que ξi,i 6=ξi,j. Le polynôme
Pj=
r
Q
i=1
(Tiξi,i)
(ξi,j ξi,i)
vérifie alors Pj(xi) = 0 pour i6=jpuisque le i-ième facteur est nul et Pj(xj) = 1 puisque tous les facteurs
sont égaux à 1.
h) Soit π:k[T1,...,Tn]k[T1,...,Tn]/hIila surjection canonique. On suppose que V(I) = {x1,...,xr}est
fini. On pose xi= (ξ1,i,...,ξn,i)kn. On considère alors, pour j[[ 1 , r ]],
Pj= (Tjξj,1)···(Tjξj,n).
On a alors Pj(xi) = 0 pour tout i[[ 1 , r ]] et donc PjJ(V(I)). D’après la question f, on a PjphIi.
D’où, il existe njNtel que Pjnj∈ hIi. Ainsi, π(Pjnj) = 0 et donc π(Tj)est entier sur k. Comme
k[T1,...,Tn]/hIi=k[π(T1),...,π(Tn)], on obtient que k[T1,...,Tn]/hIiest une extension entière de ket
de type fini comme k-algèbre donc de dimension finie sur k.
Réciproquement, on considère réléments distincts x1,...,xrV(I). On reprend les notations de la
question dde l’exercice 1. Comme xjV(I), les question cet ddonnent
hIi ⊂ J(V(hIi)) = J(V(I)) J({xj}) = mxj.
On pose alors ϕj: P 7→ P(xj)le morphisme d’évaluation en xj. On a mxj= Ker ϕj. Ainsi la propriété
universelle du quotient montre que ϕjse factorise (en ψj) par k[T1,...,Tn]/hIi. D’après la question g, il
existe des polynômes Pik[T1,...,Tn]tel que Pi(xj) = δij . Montrons que la famille (π(P1),...,π(Pr)) est
libre. Soit (λ1,...,λr)krtel que
r
P
i=1
λiπ(Pi) = 0 .
En évaluant en xj(c’est-à-dire en composant par ψj), on obtient λj= 0. Ainsi, si V(I) contient réléments
alors dim k[T1,...,Tn]/hIi>r. On en déduit que si dim k[T1,...,Tn]/hIiest fini alors |V(I)|l’est aussi et
|V(I)|6dim k[T1,...,Tn]/hIi.
i) Remarque. Soit Pk[T1,...,Tn]un polynôme homogène non constant. On a P(0) = 0.
Si 0V(I) alors V(I) 6=. Si Ik6⊂ {0}alors il existe un polynôme constant non nul contenu dans Iet
donc V(I) = . Enfin, si Ik⊂ {0}alors le seul polynôme non constant que Ipeut contenir est le polynôme
nul dont 0est bien entendu un zéro. La remarque montre alors que 0V(I).
j) Remarque. Soient xV(I),PIet λk. Comme Pest homogène, il existe d= deg(P) Ntel que
P(λx) = λdP(x). On a donc P(λx) = 0 pour tout PIet donc λx V(I) pour tout λk.
Si V(I) ⊂ {0}alors V(I) est fini. Si V(I) 6⊂ {0}alors il existe x6= 0 avec xV(I). Ainsi, d’après la
remarque λx V(I) pour tout λk. Comme x6= 0, l’ensemble des λx pour λkest en bijection avec k.
Comme kest algébriquement clos, kest infini et donc V(I) aussi.
k) Si V(I) = 0, la question hmontre que dimkk[T1,...,Tn]/hIiest finie. Réciproquement, la question hmontre
que si dimkk[T1,...,Tn]/hIialors V(I) est fini. La question jmontre alors que V(I) = ou V(I) = {0}.
Enfin, comme Iest formé d’éléments homogènes de degrés strictement positifs, on a Ik=et donc grâce
à la question i,V(I) 6=. Ainsi V(I) = {0}.
Corrigé
a) On note π: A A/A+et πM: M M/A+Mles surjections canoniques. Si Mest un A-module de type
fini alors M/A+Mest un A-module de type fini. En effet, si (x1,...,xr)est une famille génératrice de M
alors, comme πMest surjective, la famille (πM(x1),...,πM(xr)) est génératrice de M/A+M. Par ailleurs,
M/A+Mest un A-module annulé par A+. Il est donc muni naturellement d’une structure de A/A+-module
c’est-à-dire de k-espace vectoriel (identique à celle obtenue par restriction des scalaires de Aàk). Comme les
sous-k-espaces vectoriel et les sous-A-modules de M/A+Mcoïncident, on en déduit que Mest un k-espace
vectoriel de dimension finie (voir [?] proposition 6.31).
Réciproquement, on suppose que M/A+Mest un k-espace vectoriel de dimension finie. Comme A+Mest
un sous-A-module gradué de M, le A-module M/A+Mest un A-module gradué. On a donc
M/A+M = L
iN
Ni.
En particulier, les Nisont des k-espaces vectoriels. Il existe donc une k-base de M/A+Mde la forme
(πM(m1),...,πM(mr)) où les misont des éléments homogènes de M. On considère alors Mle sous-A-module
de Mengendré par les mi. Montrons que M = M. Comme les misont homogènes, Mest un sous-module
gradué de Met bien sûr πM(M) = M/A+M. Ainsi M/Mest un A-module gradué et A+(M/M) = M/M.
Si M6= Malors E = {jN,(M/M)j6= 0} 6=. Ainsi Eadmet un plus petit élément j0. On considère
x(M/M)j0r{0}. On peut écrire
x=
P
u=1
auxuavec auA+et xuM/M.
Par définition de j0, la composante de plus bas degré de xuest de degré supérieur à j0. Comme auA+, la
composante de plus bas degré de auxuest de degré strictement supérieur à j0. Ainsi la composante de degré
j0du membre de droite est nulle et donc x= 0. Finalement M/M= 0 et donc M = Mest un A-module de
type fini.
Notons rle rang de Aet (m1,...,mr)une A-base de M. On a alors dimkM/A+M = r. D’après le
raisonnement précédent, il existe une famille génératrice F= (m
1,...,m
r)formée d’éléments homogènes de
cardinal r. Comme (m1,...,mr)est une base de M, il existe une unique application A-linéaire ϕ: M M
telle que ϕ(mi) = m
ipour tout i[[ 1 , r ]]. En particulier, ϕest surjective. Il existe donc niMtel que
ϕ(ni) = mi. On peut alors définir une application A-linéaire s: M Mpar s(mi) = nipour tout i[[ 1 , r ]].
On a alors ϕs(mi) = mipour tout i[[ 1 , n ]] et donc ϕs= id. On en déduit successivement que
det ϕdet s= 1 et que ϕest inversible et transforme une base en une base. Ainsi (m
1,...,m
r)une base de M.
b) (i)(ii).Comme Sest engendré en tant que k-algèbre par les Xiet que kR, la R-algèbre Sest aussi
engendré par les Xi. C’est donc une R-algèbre de type fini. La proposition 5.1 et son corollaire 5.2 de [?]
montre que Sest entier sur Rsi et seulement si Sest un R-module de type fini.
(ii)(iii).Comme les Yisont homogènes de degrés strictement positifs, Rest une sous-k-algèbre graduée
de Set R+= (Y1,...,Yn). La question amontre alors l’équivalence de (ii)et (iii).
Remarque. Soit Kune extension de k. Comme KS/(Y1,...,Yn)S = K[X1,...,Xn]/(Y1,...,Yn), on a
dimK(K[X1,...,Xn]/(Y1,...,Yn)) = dimk(S/(Y1,...,Yn)S).
(iii)(v).On note Kla clôture algébrique de K. La remarque appliquée à l’extension k7→ Ket la
question kde l’exercice 2 montrent que 0est l’unique solution de SK. Comme 0KnKn, on obtient que
0est l’unique solution de SK.
(v)(iv).On choisit par exemple K = kla clôture algébrique de k.
(iv)(iii).La question kde l’exercice 2 montre alors que dimK(K[X1,...,Xn]/(Y1,...,Yn)) est finie. La
remarque donne le résultat souhaité.
c) D’après (i), les Xisont entiers sur Rdonc sur Frac(R). L’extension Frac(R) Frac(S) = k(X1,...,Xn)est
donc algébrique. Ainsi le degré de transcendance sur kde Frac(R) et Frac(S) sont les mêmes. Comme le
degré de transcendance de Frac(S) est n(puisque les Xisont algébriquement indépendants), on en déduit
que le degré de transcendance de Frac(R) est n. Or la famille (Y1,...,Yn)est une famille algébriquement
génératrice de Frac(R) de cardinal n, elle est donc est algébriquement libre.
D’après ce qui précède et (ii),Rest un anneau de paramètre pour S. Comme Sest un S-module libre, S
est un anneau de Cohen-Macauley et Sest un R-module libre.
On considère P1,...,Pune R-base de Sformée d’éléments homogènes (question a) et on note di= deg Pi.
La série de Poincaré de Sse calcule alors par
n
Q
i=1
(1 Tdeg Yi)1
P
i=1
Tdi= PR(T)
P
i=1
Tdi= PS(T) =
n
Q
i=1
(1 Tdeg Xi)1.
Après simplification par (1 T)n, on obtient
n
Q
i=1
(1 + T + ···+ Tdeg Xi1)
P
i=1
Tdi=
n
Q
i=1
(1 + T + ···+ Tdeg Yi1).
En évaluant l’identité précédente en T = 1, on obtient le résultat souhaité.
d) Comme Gest fini, Sest entier sur SG=k[Y1,...,Yn]. Les conditions de la question bsont vérifiées. Ainsi,
d’après la question c,Sest libre sur SG. Soient (P1,...,P)une SG-base de S. Montrons que c’est une
Frac(SG)-base de Frac(S). Soient λ1, . . . , λFrac(SG)tels que
P
i=1
λiPi= 0 .
Comme λi=ui/viavec ui, viSGet vi6= 0, on obtient en réduisant au même dénominateur
P
i=1 uiQ
j6=i
vj!Pi= 0 .
Or la famille (P1,...,P)est SG-libre, donc
i[[ 1 , ]], uiQ
j6=i
vj!= 0 .
Comme vj6= 0 pour tout jet que SGest intègre, on en déduit que ui= 0 pour tout iet donc λi= 0 pour
tout i. Ainsi (P1,...,P)est SG-libre. Soit FFrac(S). Quitte à multiplier numérateur et dénominateur
de Fpar le produit des conjugués du dénominateur de Fdistincts du dénominateur de F, on peut écrire
F = P/Qavec QSG. Comme la famille (P1,...,P)est une famille génératrice du SG-module S, il existe
u1,...,uSGtels que
P =
P
i=1
uiPi.
Ainsi F =
P
i=1
(ui/Q)Piavec ui/QFrac(SG).
Autrement dit (P1,...,P)est une famille génératrice du Frac(SG)-espace vectoriel Frac(S). La famille
(P1,...,P)est bien une Frac(SG)-base de Frac(S). Par ailleurs, on a Frac(SG) = (Frac(S))G, l’extension
Frac(SG)Frac(S) est donc galoisienne de groupe Get donc de dimension |G|. Ainsi =|G|ce qui donne
le résultat souhaité.
e)
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