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Cette approche stimule les relations déjà existentes entre les acteurs de la chaîne de
valeur, par exemple, entre les agro-commerçants et les agriculteurs, les agriculteurs
et les sous-traitants et les sous-traitants et les acheteurs, et permet d’en former de
nouvelles afin d’intégrer quatre éléments— liaison de marché, regroupement, finance,
et technologies— de façon à éliminer ces silos et à intégrer ces acteurs dans des
chaînes de valeur performantes, minimisant la perte de denrées alimentaires. Nous
considérons que cette approche intégrée— en particulier l’attention portée sur les
connexions entre les acheteurs principaux et les marchés locaux alternatifs— nous
distingue des efforts effectués antérieurement visant à réduire les pertes post-récolte.
Afin d’accomplir cet objectif, la Fondation Rockefeller a identifié une approche
innovatrice et intégrée rassemblant quatre éléments permettant de réduire la perte
de denrées alimentaires : faire la liaison entre les petits exploitants agricoles et les
demandes de marché des principaux acheteurs et des marchés locaux alternatifs ;
regrouper les agriculteurs de façon à les former dans la gestion post-récolte,
promouvoir l’adoption de technologies, et regrouper leurs récoltes afin de satisfaire
les exigences des acheteurs en matière de quantité et de qualité ; utiliser des
mécanismes de financement innovateurs afin de promouvoir les investissements
agicoles et de faciliter la distribution et l’acquisition des nouvelles technologies, en
particulier parmi les petits exploitants agricoles et promouvoir l’adoption de
technologies adéquates permettant la réduction de pertes afin d’améliorer la
manutention, le stockage et le traitement des produits agricoles.
Pour mettre en oeuvre cette approche intégrée, nous exigerons que chacun des
différents acteurs jouent un rôle différent au sein du système de chaîne de valeur : (1)
les principaux acheteurs signalent leur demande en prenant des engagements,
(2) les ONG partenaires regroupent et forment les petits exploitants agricoles sur
la façon de réduire les pertes des récoltes et de répondre aux normes de quantité et
de qualité du marché, (3) les petits exploitants agricoles produisent la quantité
et la qualité des ingrédients agricoles, tout en adoptant des pratiques et des
technologies permettant de réduire les pertes post-récolte, (4) Les agro-
commerçants développent de nouveaux circuits permettant de distribuer les
technologies post-récolte aux petits exploitants agricoles, (5) les institutions
financières offrent des prêts aux agriculteurs afin de leur permettre l’acquisition de
technologies post-récolte, en utilisant comme garantie les engagements d’achat des
principaux acheteurs, (6) Les centres d’approvisionnement et de
regroupement déjà existants sont utilisés, ou alors de nouveaux centres sont
crées, afin de mettre en place des guichets uniques où les commerçants et les
groupeurs puissent acheter leurs produits agricoles et les transmettre aux sous-
traitants ou aux acheteurs. Les acheteurs locaux alternatifs— supermarchés,
sous-traitants locaux, restaurants, hôtels, et épiciers— sont également en liaison avec
les petits agriculteurs et les centres de regroupement.
1. Contexte historique
Le gaspillage et la perte de denrées alimentaires est un problème important et de
plus en plus urgent, et particulièrement grave dans les pays en développement, où la