IX
Saint-Brieuc s’anime enfin
Côtes-d’Armor
Après deux ans et demi de marasme immobilier, la ville reprend des couleurs. Les acheteurs,
motivés par des prix plus modérés et des taux de crédit moins élevés, reviennent
A
Saint-Brieuc, les prix sont longtemps res-
tés très raisonnables, mais, avec l’eupho-
rie immobilière, ils se sont emballés, les
hausses atteignant 15 à 17% par an,
explique
Patrick Quilgars, responsable du centre d’ex-
pertise de Bretagne et Basse-Normandie au
Crédit foncier.
Les ventes ont alors chuté, car
les acheteurs ne pouvaient plus suivre, et le
marché s’est bloqué en 2008. »
Aujourd’hui,
les professionnels constatent une reprise de
l’activité depuis début janvier. La raison ? Des
prix de 10 à 15% moins élevés et des pro-
priétaires enfin disposés à accepter cette réa-
lité pour vendre. D’après la chambre régionale
des notaires, à Saint-Brieuc, le prix moyen
d’une maison ancienne est de 145 100 euros et
celui d’un appartement de 1 322 euros/m2.
« On retrouve à présent des biens qui corres-
p ondent au salaire moyen de la population »,
se réjouit Patrick Quilgars.
Ce sont surtout les primo-accédants qui
sont revenus sur le marché et qui prospec-
tent en vue d’acheter. Les taux de crédit à
moins de 4% y sont pour beaucoup, mais
ces acheteurs, qui sont à
présent très avisés et rai-
sonnables, font aussi un
calcul purement financier :
« Il est plus intéressant à
l’heure actuelle de payer
une mensualité de crédit
plutôt qu’un loyer, ce qui
incite les habitants à ache-
ter »,
confirme Vincent
Baugin, directeur d’Orpi
Actif Immobilier.
Le centre-ville reste le sec-
teur le plus cher et le plus
coté, il faut compter entre
1 500 et 1 700 euros/m2pour
acquérir un appartement ancien en bon état,
rarement avec ascenseur et parking, et autour
de 1 900 euros/m2pour du récent. Les maisons
de ville d’une centaine de mètres carrés se
vendent entre 180 000 et 200 000 euros, à
condition d’être rénovées au goût du jour.
Plus au nord, le chic et résidentiel Saint-
Michel regorge de belles maisons en pierre
prisées des familles bourgeoises. Ces der-
nières sont prêtes à débourser entre 300 000
et 350 000 euros pour une surface de 150 m2.
Au sud de la voie ferrée, le quartier Robien
est en plein rajeunissement, les jeunes fa-
milles y trouvent des maisons anciennes de
120 à 150 m2avec jardin entre 190 000 et
250 000 selon l’état et l’emplacement. A
Cesson, les appartements dans les résidences
des années 1960 souffrent de la désaffection
des acheteurs que rebutent les charges
élevées. Un 4-pièces coûte entre 800 et
1 000 euros/m2, selon l’état.
Vers Cesson-Bourg, la demande est plus
soutenue et émane de jeunes couples et de
seniors. Ils achètent des petites maisons de pê-
cheur de 90 m2entre 140 000 à 170 000 euros
ou de vieilles longères et des maisons de pierre
de 150 m2qui coûtent entre 260 000 et
300 000 euros.
« Nous retrouvons à présent ce
type d’acheteurs que nous avions perdu
durant les deux années de marasme »,
précise
une négociatrice. En proche périphérie, la
commune de Plérin, très commerçante et si-
tuée face à la mer, reste cotée. On peut y
acquérir une maison de 120 m2entre 250 000
et 260 000 euros. Au sud, Langueux et
Trégeux offrent les mêmes types de biens
10% moins cher environ.
M. P.
Des logements qui ont baissé de 10 à 15%
A. Jarocinski / Urba Images Server
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