Saint-Brieuc s`anime enfin

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Côtes-d’Armor
Saint-Brieuc s’anime enfin
Après deux ans et demi de marasme immobilier, la ville reprend des couleurs. Les acheteurs,
motivés par des prix plus modérés et des taux de crédit moins élevés, reviennent
Des logements qui ont baissé de 10 à 15%
les professionnels constatent une reprise de
l’activité depuis début janvier. La raison ? Des
prix de 10 à 15% moins élevés et des propriétaires enfin disposés à accepter cette réalité pour vendre. D’après la chambre régionale
des notaires, à Saint-Brieuc, le prix moyen
d’une maison ancienne est de 145 100 euros et
celui d’un appartement de 1 322 euros/m2.
« On retrouve à présent des biens qui correspondent au salaire moyen de la population »,
se réjouit Patrick Quilgars.
Ce sont surtout les primo-accédants qui
sont revenus sur le marché et qui prospectent en vue d’acheter. Les taux de crédit à
moins de 4% y sont pour beaucoup, mais
ces acheteurs, qui sont à
présent très avisés et raisonnables, font aussi un
calcul purement financier :
« Il est plus intéressant à
l’heure actuelle de payer
une mensualité de crédit
plutôt qu’un loyer, ce qui
incite les habitants à acheter », confirme Vincent
Baugin, directeur d’Orpi
Actif Immobilier.
Le centre-ville reste le secteur le plus cher et le plus
coté, il faut compter entre
1 500 et 1 700 euros/m2 pour
acquérir un appartement ancien en bon état,
rarement avec ascenseur et parking, et autour
de 1 900 euros/m2 pour du récent. Les maisons
de ville d’une centaine de mètres carrés se
vendent entre 180 000 et 200 000 euros, à
condition d’être rénovées au goût du jour.
A. Jarocinski / Urba Images Server
A
Saint-Brieuc, les prix sont longtemps restés très raisonnables, mais, avec l’euphorie immobilière, ils se sont emballés, les
hausses atteignant 15 à 17% par an, explique
Patrick Quilgars, responsable du centre d’expertise de Bretagne et Basse-Normandie au
Crédit foncier. Les ventes ont alors chuté, car
les acheteurs ne pouvaient plus suivre, et le
marché s’est bloqué en 2008. » Aujourd’hui,
Plus au nord, le chic et résidentiel SaintMichel regorge de belles maisons en pierre
prisées des familles bourgeoises. Ces dernières sont prêtes à débourser entre 300 000
et 350 000 euros pour une surface de 150 m2.
Au sud de la voie ferrée, le quartier Robien
est en plein rajeunissement, les jeunes familles y trouvent des maisons anciennes de
120 à 150 m2 avec jardin entre 190 000 et
250 000 selon l’état et l’emplacement. A
Cesson, les appartements dans les résidences
des années 1960 souffrent de la désaffection
des acheteurs que rebutent les charges
élevées. Un 4-pièces coûte entre 800 et
1 000 euros/m2, selon l’état.
Vers Cesson-Bourg, la demande est plus
soutenue et émane de jeunes couples et de
seniors. Ils achètent des petites maisons de pêcheur de 90 m2 entre 140 000 à 170 000 euros
ou de vieilles longères et des maisons de pierre
de 150 m2 qui coûtent entre 260 000 et
300 000 euros. « Nous retrouvons à présent ce
type d’acheteurs que nous avions perdu
durant les deux années de marasme », précise
une négociatrice. En proche périphérie, la
commune de Plérin, très commerçante et située face à la mer, reste cotée. On peut y
acquérir une maison de 120 m2 entre 250 000
et 260 000 euros. Au sud, Langueux et
Trégeux offrent les mêmes types de biens
10% moins cher environ.
M. P.
● IX
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