Note de synthèse
Commission Sectorielle 5 du 12.09.2007 « L’obésité pédiatrique »
COMMISSION SECTORIELLE 5
MERCREDI 12 SEPTEMBRE 2007
HOTEL MERCURE - COLMAR
NOTE DE SYNTHESE
Participants :
27 personnes représentant 10 Associations Familiales
Animateurs :
M. STEIN Etienne, Président A.F. Kaysersberg
Mme BARTHELEMY Sylvie, Chargée de Mission UDAF 68
Thème :
L’OBESITE PEDIATRIQUE
En vue de la Journée Nationale sur l’Obésité Pédiatrique organisée par l’UNAF
le 12 Octobre 2007, à laquelle participera Mme Sylvie Barthélémy, Chargée de Mission,
l’UDAF 68 a tenu à sensibiliser ses associations familiales sur ce véritable fléau.
En effet, cette « maladie de la mondialisation » comme certains la nomment, touche de plus
en plus d’enfants (notamment nos petits alsaciens) entraînant des conséquences graves sur
leur santé.
Mais depuis quelques années, la France s’efforce de réduire cette augmentation de la
prévalence de l’obésité.
Parents, enseignants ou associations familiales, nous avons tous un rôle à jouer dans cette
lutte.

Ouverture de la séance par M. STEIN, Président de l’A.F. Kaysersberg
M. STEEG, Directeur Général de l’UDAF 68 remercie en particulier pour sa présence,
Dr. Roth, pédiatre allergologue référent auprès de la Maison de la Famille du Haut-Rhin.
Concernant les questionnaires diffusés auprès des associations familiales, M. Steeg fait
part de sa déception face au maigre retour.
Présentations, tour de table
Note de synthèse
Commission Sectorielle 5 du 12.09.2007 « L’obésité pédiatrique »
2
M. THUET, Président de l’UDAF 68, remercie à son tour les participants de leur présence et
souhaite la bienvenue à l’équipe du nouvel Espace Multi-Accueil de la Maison de la Famille
du Haut-Rhin, interpellée par le thème de la commission.
Présentation du sujet par Mme Barthélémy
L’obésité en Europe, en France, en Alsace
Ses causes et ses conséquences sur la santé
La lutte contre l’obésité (PNNS1, PNNS2)
Synthèse des réponses du questionnaire UNAF
Débat
La journée nationale du dépistage de l’obésité infantile à Colmar, eut lieu cette année, dans un
quartier d’habitat social afin de se rapprocher des populations défavorisées, souvent plus
touchées par l’obésité.
Faute de communication suffisante, seule une trentaine d’enfants s’est présentée aux
consultations gratuites mais beaucoup d’entre eux ont participé aux jeux organisés autour de
la nutrition.
Dr Roth regrette qu’aucun médecin généraliste n’ait pris part à cette initiative.
Le rôle de l’école
Le débat s’oriente très rapidement sur la collation de 10 Heures que l’Education Nationale
recommanderait fortement de supprimer. D’après Dr Roth, cette recommandation serait tout à
fait fondée, cette collation étant un repas qui n’existe pas ! Mais pour beaucoup d’écoles, la
récréation est synonyme de goûter du matin, et serait même devenue avec le temps une
véritable institution. Pour les participants, il paraît alors difficile de tout bouleverser.
Dr Roth cite l’exemple d’une école maternelle de Besançon qui a récemment lancé une
grande campagne pour supprimer la collation de 10 heures. D’ailleurs, il est fort probable que
si les enseignants ne demandaient pas aux parents de fournir un goûter pour les 10 heures, ils
ne le feraient pas systématiquement.
L’important est que l’enfant prenne un véritable petit déjeuner avant de partir le matin, et le
cas échéant, l’école devrait alors proposer un fruit ou autre goûter dès son arrivée.
Depuis la circulaire de l’Education Nationale sur la restauration scolaire, la question se pose
de savoir si les cantines ont réellement amélioré la qualité nutritionnelle de leur repas. D’après
certaines études, cette amélioration serait loin de s’étendre à tous les établissements. Mais
ceux-ci semblent de toute façon être fortement soumis à l’avis des parents. Ainsi la décision
de supprimer les frites dans un collège de la région aurait provoqué la stupeur des parents !
Note de synthèse
Commission Sectorielle 5 du 12.09.2007 « L’obésité pédiatrique »
3
Quant à l’idée d’assurer la gratuité des cantines scolaires, elle semble difficilement réalisable.
Qui devrait alors les financer ?
Certaines écoles se sentiraient démunies face aux lettres de l’Education Nationale
recommandant d’assurer l’éducation nutritionnelle envers les enfants. Ces lettres manquant
apparemment de précision quant à la manière de procéder, une participante explique avoir
recherché en vain et sans succès une diététicienne disponible pour intervenir dans sa classe.
Sur ses interrogations, M. Thuet et M. Fussner (Président A.F. Stosswihr et Représentant
CPAM) proposent de se renseigner auprès de la CPAM afin de pouvoir apporter une réponse.
Certains enseignants expliquent comme il est souvent délicat de faire comprendre aux parents
que l’enfant est en surpoids et qu’une prise en charge serait certainement nécessaire. Etant
donné que ce problème concerne la famille, les enseignants se sentent mal à l’aise de
« s’immiscer » dans leur sphère privée, estimant s’engager sur un terrain un peu trop
« glissant ».
Le rôle des parents
Malgré le rôle incontestable que doit jouer l’école en matière d’éducation nutritionnelle, celui
des parents reste primordial. Malheureusement, les modes de vie ont bien changé. A la sortie
d’école, les enfants retrouvent souvent une maison vide et succombent ainsi plus facilement
au grignotage leur procurant une satisfaction immédiate.
De même, les repas seraient devenus de plus en plus individualistes (sûrement par manque
de temps), ayant perdu toute notion de convivialité et de plaisir, pourtant indispensables au
bon équilibre alimentaire de l’enfant. Les participants sont unanimes, l’éducation alimentaire
des enfants passe par celle des parents.
Peu de parents semblent demander de l’aide pour leur enfant en surpoids mais encore
faudrait-il qu’ils soient conscients du problème (ou qu’ils veuillent bien en prendre conscience).
Pour beaucoup, un enfant joufflu est un enfant qui mange bien, donc un enfant en bonne
santé !
Dr Roth informe à ce sujet de l’existence de l’Ecole du Poids au Parc, Centre de la Mère et de
l’Enfant à Colmar (tél : 03-89-12-60-84).
Le rôle des Associations Familiales
M. Mariotti, Président de l’Association Familiale d’Ensisheim, souhaiterait à son tour
sensibiliser ses différentes associations sur ce sujet. M. Steeg salue cette initiative et propose
que Mme Barthélémy intervienne comme elle le fait lors des commissions sectorielles avec
support PowerPoint et dossier documentaire.
Plus les familles seront informées et mieux elles pourront agir.
Note de synthèse
Commission Sectorielle 5 du 12.09.2007 « L’obésité pédiatrique »
4
L’influence néfaste de la publicité et des industriels de l’agroalimentaire
Il est indéniable que la publicité a une influence néfaste sur l’enfant qui en absorbe une
grande quantité dès le matin. Les messages sanitaires qui défilent lors de la diffusion des
spots publicitaires relèvent d’une grande hypocrisie. Pourquoi vanter les mérites d’un produit
très gras ou très sucré tout en rappelant, par ces messages, quelques recommandations du
Plan National Nutrition Santé ?
NDLR : L’association de défense des consommateurs UFC - Que choisir a tout récemment qualifié
l’abondance de publicité destinée au jeune public de « harcèlement alimentaire » et réclame une loi
interdisant la diffusion des publicités pour les produits les plus gras et les plus sucrés lors des
programmes pour enfants.
Les industries agroalimentaires sont également montrées du doigt. Le PNNS2 leur demande
certes de coopérer dans la lutte contre l’obésité en signant une charte d’engagement
alimentaire mais l’absence de sanctions prévues rend l’avancée un peu timide. Tant qu’il n’y
aura pas de sanctions pour les industriels, ceux-ci continueront de procéder à leur guise et
surtout dans leur intérêt.
Conclusion
Suite au premier Plan National Nutrition Santé (2001-2006), la prévention auprès des enfants
en matière d’obésité a pris de l’ampleur. Il est rassurant de constater que les initiatives
régionales ou locales se multiplient dans les établissements scolaires. Notamment en Alsace
le régime local d’assurance maladie, le rectorat ainsi que les médecins libéraux se
mobilisent pour sensibiliser les élèves. Dans les prochaines années, les actions de
préventions s’étendront à davantage de collèges ou lycées, et aussi à quelques écoles
maternelles.
Il paraît par contre plus délicat de changer les habitudes alimentaires des parents souvent
tributaires d’un mode de vie marqué par le manque de temps. Alors cela ne risque t-il pas
d’entraver tous ces efforts de prévention faite auprès des enfants ?
Heureusement, les différents réseaux de prise en charge de l’obésité, composés de divers
professionnels tendent à se développer en France. Ceux-ci entourent non seulement l’enfant
mais aussi sa famille afin de mieux cibler et traiter les différents facteurs de son obésité.
Aussi, que pouvons-nous espérer de cette future coopération des industriels de l’agro-
alimentaire ? Leur but premier, demeurant bien sûr de faire du profit par la vente de leurs
produits et non de devenir les bons Samaritains de la santé publique !
Enfin, continuons d’informer et de sensibiliser nos familles puisque l’obésité est, et
restera, une « affaire » de famille.

1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !