
1.INTRODUCTION
Dès ses origines, la Dentisterie a tenté d’imaginer le remplacement des dents et
des racines absentes. La notion d’implantologie de vis ou d’autre dispositif dans les
mâchoires a longtemps été un principe théorique attirant pour servir d’appuis à des
prothèses.
Avant les années 1980, malgré les nombreuses tentatives et l’utilisation de
matériaux prometteurs, le nombre d’implants qui étaient encore dans l’arcade 5 ans
après leur mise en place restait, il n’y a pas si longtemps, relativement faible.
Cette situation fut complètement inversée en 1981, lorsque le professeur
Branemark et ses collaborateurs publièrent ce qui maintenant est reconnu comme l’un
des articles scientifiques les plus importants jamais publiés en dentisterie.
Branemark démontra qu’il venait de mettre au point le premier implant dentaire
bio compatible. Implant et protocole opératoire étaient basés sur des travaux
scientifiques méticuleux et sur des innovations mécaniques et métallurgiques.
Lors de ses recherches sur la micro circulation sanguine du lapin dans le tibia
duquel il avait inclus des chambres d’observation en titane, Branemark observa qu’il ne
pouvait plus retirer ces dispositifs. De l’os vivant était apparu en contact avec la surface
des pièces métalliques insérées.
Des recherches ultérieures ont montrées que le titane pur, ou plus précisément
son revêtement d’oxydes, était aussi sur pour l’Homme que pour le tibia du lapin.
Le système implantaire de Branemark fut ainsi le premier dont a disposé la
dentisterie moderne. Par contre aujourd’hui, il est aisé de se perdre dans la multitude
des systèmes, 3i, TBR, Straumann, Nobel Biocare, Zimmer Dental, ASTRA, SERF et
toujours Branemark, pour ne citer que les plus connus, et la mouvance se fait via les
publicités et les contre publicités.
Nous allons, au cours de cette thèse, pencher notre réflexion sur la question des
échecs d’origine prothétique qui peuvent compliquer un traitement, et jusqu’à mettre en
jeu le pronostic vital de l’implant, quelles en sont les causes, et par quels moyens peut
on les éviter.
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