1.2 Base de Fourier
1.2.1 Base orthonormée de Fourier
Proposition 1. (γn)n∈Zest une suite orthonormée.
Démonstration.
γn,γ
m=Πei2π(n−m)xdx=
0si n≠m
1si n=m
Théorème 1. La famil le (γn)n∈Zest totale dans L2(π,dx).
Corollaire 1. La famil le (γn)n∈Zest une base de Riesz de L2(π,dx)(on parlera par
commodité de base orthonormée).
Démonstration. F={Polynômes trigonométriques avec P(0)=P(1)}⊂C(Π,C)⊂L2(Π,dx)
Le théorème de Stone-Weierstrass sur Πcompact s’applique à Fcar
–F⊃les constantes,
–f,g ∈F⇒ fg ∈Fet f∈Fet
–∀x, y ∈Π,∃f∈F, f (x)≠f(y).
On en déduit que Fest dense dans C(Π)pour ⋅∞,puisqueFest dense dans C(Π)
pour ⋅2puisque ⋅2≤⋅∞.Enfin,Fest dense dans L2(Π)pour ⋅2puisque C(Π)
l’est.
Définition On pose pour f∈L2(Π),
̂
f[n]=f,γn=1
0f(x)e−i2πnxdxet SNf(x)=
N
n=−N̂
f[n]γn(x).
̂
f[n]est appelé le nième coefficient de Fourier de f.SNfest la somme partielle de
Fourier jusqu’à la fréquence N.
La famille γnétant une base hilbertienne de L2(Π), on en déduit SnfL2
→ f.En
d’autres termes, fest égale à sa série de Fourier :
fL2
=
n∈Zf,γn=
n∈Ẑ
f[n]e2iπn⋅
1.2.2 Preuve par le noyau de Poisson
La preuve du caractère totale de (γn)n∈Zest assez abstraite. On propose mainte-
nant une preuve un peu plus constructive qui est l’occasion de reprendre des techniques
classiques en analyse.
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