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La musculation des muscles de soutien (abdominaux)
Les abdominaux sont des muscles indispensables pour toute personne qui pratique
un sport à bon niveau car en étant forts, ils assurent une meilleure protection de la
colonne vertébrale et permettent d’augmenter la puissance de l’action exercée par
les membres inférieurs et supérieurs. Une bonne tonicité agit également sur le transit
intestinal, et l’alimentation est une composante essentielle de l’endurance du cycliste.
Si ces muscles n’interviennent pas directement dans le travail énergétique du
cycliste, ils n’en sont pas moins importants pour servir d’ancrage à la colonne
dorsolombaire ; plus le point d’appui est stable, plus la force transmise aux membres
inférieurs sera directe et énergique, donc performante.
Ils sont aussi, par l’intermédiaire de la cage thoracique, un relais entre les membres
inférieurs et supérieurs, ce n’est pas sans raison que l’on s’agrippe fortement au
guidon quand on grimpe une côte ou lors d’un sprint.
Ils forment une ceinture de contention relativement souple sur la face antérieure de
l’abdomen, alors que la face postérieure est rendue rigide par la colonne vertébrale.
Celle-ci se tient bien grâce à une bonne tonicité des muscles paravertébraux et de la
musculature dorsale. Un équilibre entre les abdominaux devant et les haubans
vertébraux derrière est absolument nécessaire pour éviter tout problème statique. Un
ventre peu tonique, un embonpoint exagéré projettent l’abdomen vers l’avant. Cette
situation sera compensée par une exagération de la courbure lombaire. Le
pincement des plateaux vertébraux risque alors de déclencher un lumbago ou une
hernie discale.
Lorsque l’on parle des abdominaux, on pense généralement à ceux qui sont
davantage mis en relief sur le devant de l’abdomen. On les appelle les « grands
droits », ils sont compartimentés par des raies transversales, ils vont de l’extrémité
du sternum et de la base des sixième et septième côtes au bord supérieur du pubis.
Leur contraction provoque une flexion dynamique du corps en avant.
Un autre muscle limite aussi le caisson abdominal en arrière : le carré des lombes,
il part des dernières côtes et des vertèbres lombaires pour se terminer sur la crête
iliaque. Il incline le corps sur le côté ; il a également un rôle d’expirateur.
Le transverse est une sorte de ceinture qui s’insère en arrière sur les vertèbres
lombaires et se termine devant par une aponévrose (membrane conjonctive
résistante). Latéralement, il s’attache aux six dernières côtes et au bassin. Il
n’intervient pas directement dans le mouvement, ses fibres sont horizontales et
modèlent la taille. Il n’a qu’un rôle de contention et se contracte par exemple quand
on tousse. Un bon moyen de le faire travailler : se placer à genoux, à quatre pattes,
relâcher le ventre, puis le rentrer au maximum sans arrondir le dos.
Le grand oblique part des sept dernières côtes (imbriqué avec les fibres du grand
dentelé, il est très visible chez les sujets musclés) et de la crête iliaque, il se dirige
vers le bas et l’avant. Ses fibres se terminent sur une aponévrose allant du sternum
au pubis. En contractant les deux simultanément, le corps se penche en avant. Si un
seul est sollicité, il y a flexion latérale du tronc avec rotation du côté opposé.