SANTE SOCIETE HUMANITE - Don d’organes – Transplantation
20/01/2016
ROUX Alexandra L2
CR : Juliette Phélip
Santé Société Humanité
Béatrice Eon [email protected]
26 pages
Don d’organes – Transplantation
A. Définitions, Grands principes, État des lieux
La transplantation d’organes :
Traitement de la défaillance terminale d’un organe, sans alternative thérapeutique ; sauf pour le rein dont
la dialyse peut suppléer la fonction.
La transplantation prolonge la vie ou améliore la qualité de vie de nombreux malades.
Elle permet, dans la plupart des cas, une réinsertion sociale normale, une reprise d’une activité professionnelle.
Elle engage la responsabilité collective du corps médical et de la société.
88% des Français sont favorables au don d’organe, mais dans les faits, un bien plus faible pourcentage se
prononce en faveur du don de ses organes.
La transplantation rénale :
C'est l'alternative à la dialyse à vie (qui est particulièrement contraignante), le traitement de référence de l’IRC
(Insuffisance Rénale Chronique) au stade terminal.
Par rapport à un patient en dialyse, l'espérance de vie est allongée et la qualité de vie améliorée.
De plus, cela permet des économies de santé puisqu'un greffé rénal coûte moins cher à l’assurance maladie
qu’un IRC en dialyse.
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Plan :
A. Définitions, Grands principes, État des lieux
B. Comment en est-on arrivé là?
C. Les enjeux éthiques
I. Les critères de la mort
II. Le statut du corps: du corps au prélèvement d’organes
III. Le choix tragique du receveur
IV. Jusqu'où aller ?
V. Du côté du receveur – don et dette
VI. Don entre vivants
VII. Donneur décédé après arrêt circulatoire
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Qui prélève-t-on ?
Des donneurs décédés :
En mort encéphalique dit « à cœur battant » (DDME)
ils donnent des organes et des tissus
ils sont maintenus artificiellement en vie pour le don
Après arrêt circulatoire (DDAC)
ils donnent leurs reins ++ et leur foie
Prélèvements de tissus en chambre mortuaire
cornées +++, os, peau
Des donneurs vivants, on prélève :
Un organe ou partie d'organe :
Rein
Foie
Poumon
Des tissus (résidus opératoires)
Peau (venant de réduction mammaire par exemple)
Os (tête fémoral)
Moelle osseuse (CR : greffe autologue, greffe allogénique)
Les ressources disponibles ont un caractère fini, épuisable.
Que greffe-t-on ?
Il faut différencier :
Les transplantations de :
cœur
poumons
foie
reins
pancréas
intestin
et les greffes de :
cornées
peau
os entiers
valves cardiaques
vaisseaux (aorte, artères...)
tissus composites (face, avant-bras)
Les greffes les plus fréquentes sont :
1. le rein
2. le foie
3. le cœur
4. le poumon
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Depuis 22 ans, il y a de plus en plus de gens qui vivent avec une greffe et de plus en plus de greffes réalisées.
En effet, les patients avec une maladie chronique peuvent être stabilisés de plus en plus longtemps et les
conditions de greffe se sont améliorées. Les techniques ont également évoluées.
Le nombre de greffés rénaux a beaucoup augmenté mais il reste de nombreux patient dialysés. La greffe de foie
a également augmentée. En revanche, la greffe du cœur diminue car on essaye de développer les cœurs
artificiels (encore expérimentaux) et des systèmes d'assistance extra-corporelle.
Les donneurs et les receveurs sont plus âgés aujourd’hui qu'auparavant. La diminution des accidents de la route
fait que les donneurs jeunes en mort cérébrale sont moins nombreux, et donc de nos jours les donneurs sont de
plus en plus âgés (décédés d'AVC notamment).
Le nombre de dons ne suffit pas à
résorber l'attente : beaucoup de
patients sont en attente de greffe
(19000 personnes). On réfléchit donc
à des alternatives aux prélèvements
de patients en mort encéphalique.
La liste d'attente continue à
augmenter car de plus en plus de gens
malades sont équilibrés et donc
vivent plus longtemps.
Or le nombre de donneurs
n'augmente pas.
Il faut pas seulement vouloir
augmenter le nombre de dons, il faut
aussi travailler en amont : prévention
du diabète, de l'HTA...
Évolution du prélèvement d'organes par type de donneur en France :
La majorité des prélèvements viennent de donneurs en mort encéphalique, ensuite de donneurs vivants (en
augmentation) et enfin de donneurs décédés après arrêt cardiaque (mais c'est en diminution).
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Rareté des greffons :
Les lois relatives à la bioéthique 1994 - 2004 - 2011
Principes fondamentaux :
Primauté de la personne et de sa dignité
Respect de l’être humain
Inviolabilité du corps humain
Interdiction de faire du corps, des ses éléments et de ses produits l’objet d’un droit patrimonial
« il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la
personne ou à titre exceptionnel dans l’intérêt thérapeutique d’autrui »
Anonymat (donneur – receveur)
Gratuité du don
Équité dans l’attribution des greffons
En France, le consentement préalable à tous dons d'éléments du corps humain est présumé. Un patient en mort
encéphalique par exemple est présumé consentant au don d'organes.
Création de l’Agence de la Biomédecine :
Cette Agence s'occupe de l'organisation du prélèvement et de l’utilisation des produits humains.
Elle gère les listes d’attente et attribue les greffons.
B. Comment en est-on arrivé là ?
Antiquité égyptienne : mythe du dieu Horus homme à tête de faucon
Antiquité grecque : le Minotaure homme à tête de taureau
La petite sirène de Copenhague
Saint Pierre greffant un sein, Saint Antoine de Padoue greffant une jambe
→ l'idée de la greffe est ancienne dans les mythes et légendes.
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Historique :
Selon la prof, les dates ne sont pas à apprendre et ces informations sont là pour nous resituer, elles ne sont pas
à retenir.
Alexis Carrel met au point la technique de sutures vasculaires « bout à bout » (très importante pour le futur de
la greffe).
1908 : première auto-transplantation rénale sur une chienne.
1912 Prix Nobel de Médecine
1947 : Tentative de transplantation rénale à partir d'un cadavre. A Boston, par le Dr David Hume.
Une jeune femme se retrouve en insuffisance rénale aiguë à la suite d'un avortement. Le Dr Hume demande
l’autorisation de tenter une greffe de rein : refusée. Clandestinement, il procède à l'intervention. Le rein produit
de l'urine, la malade se réveille, ses propres reins reprennent peu à peu leurs fonctions tandis que le greffon
cesse les siennes et est retiré. La jeune femme a passé le cap critique et est sauvée.
1948 : Circulaire qui définit la mort comme l’arrêt circulatoire.
1949 : Loi Lafay qui permet de léguer ses yeux après sa mort dans un but de greffe de cornées. A l'époque, le
consentement est donc explicite, alors que de nos jours le consentement est implicite.
Création de la Banque Française des yeux.
Consentement explicite :
Je soussigné…, né le… domicilié à…, exprime par la présente ma volonté formelle de léguer à la Banque
Française des Yeux, en vue de la prophylaxie de la cécité , …mes deux yeux ou l’un d’eux ….
1952 : 1ère greffe rénale à partir d’un donneur vivant
Mme Renard donne un rein à son fils Marius mais décès de celui-ci 21 jours plus tard.
1954 : A Boston (USA) 1ère greffe rénale entre vrais jumeaux avec survie prolongée est pratiquée par l'équipe
du Pr. Murray.
1959 : Coma dépassé : le patient est maintenu artificiellement en vie mais il n'a plus de vie de relation.
1961 : Azathioprine corticoides : premier traitement immunosuppresseur
1962 : J Dausset - Découverte des groupes tissulaires système HLA
1963
Mars : transplantation hépatique 1ère tentative chez un enfant de 3 ans à Denver (USA): survie 5 h
Mai : 2ème tentative chez un homme de 48 ans, survie de 22 jours
(En 1971, le bilan est de 158 transplantations hépatiques réalisées par 35 équipes avec une survie à un an de
13% )
Juin : Mississippi (USA) transplantation pulmonaire de John Russel (un condamné à mort), gracié pour
« contribution à à la cause de l’humanité » décès au dix-huitième jour d’une insuffisance rénale.
1967 : Première transplantation du cœur, 18 jours de survie
N. SHUMWAY (USA) met au point le moyen de conserver le cœur au froid pour opérer.
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