NUTRITION CHEZ LE JEUNE SPORTIF Suzy TERNON 10 Novembre 2010 Introduction : - Alimentation importante en général et primordiale pour les sportifs, surtout les jeunes (Carburant qu’on met dans le moteur) - Jeunes : organisme en plein développement physique et encore en croissance pour certains. L’alimentation : facteur capital pour assurer une croissance correcte - Il faut connaître certaines grandes lignes simples de l’alimentation sans se compliquer avec des détails. 3 grandes familles de nutriments 1/ Protéines : essentielles chez le sportif, elles assurent la fabrication du squelette osseux et des muscles : apportées par la viande de tous types, le poisson, les œufs, laitages, le soja Viandes : bœuf et porc sont les plus grasses, au mieux viande blanche surtout poulet et dinde Poissons : tous sont bons, surtout poissons gras contrairement à la viande 2/ Glucides : c’est par excellence le carburant du sportif ; ils nourrissent les muscles qui ne savent pas utiliser les autres nutriments pour fonctionner sur un effort de sprint ou de demi fond. Glucides lents ou féculents : pain, pates, riz, pommes de terre, semoule, céréales complètes… Glucides rapides ou sucres : il en faut un peu, toutes les saveurs sucrées en contiennent 3/ Lipides : les matières grasses : beurre, crème fraiche, huiles Privilégier huiles olive et colza dans la cuisine. Certaines vitamines essentielles sont contenues dans les lipides. Les autres apports par l’alimentation 4/ Minéraux et oligo-éléments: Calcium, phosphore, magnésium, fer, zinc permettent à l’organisme de fonctionner correctement, essentiels pour la contraction musculaire et donc pour les sportifs. On en trouve dans les laitages pour le calcium, la viande pour le fer, les fruits et les légumes pour les autres minéraux. Pour les filles, veiller à manger suffisamment de viande pour compenser les pertes de fer liées aux règles. 5/ Les Vitamines de tous les groupes (essentiellement fruits et légumes). Ces fruits et légumes apportent en plus des fibres alimentaires précieuses pour améliorer le transit intestinal. Il est bénéfique de consommer des fruits et des légumes à tous les repas. 6/ L’hydratation est capitale. Seule l’eau est indispensable à notre organisme. Les boissons sucrées sont réservées à certaines occasions mais en aucun cas au quotidien. Boire avant, pendant et après l’effort. La bouteille d’eau dans le sac de sport. Principes généraux Au quotidien, l’alimentation doit comporter au moins 3 repas, un vrai petit déjeuner, un repas de midi copieux et un repas du soir équilibré. Le goûter est aussi un repas important en milieu d’après-midi, surtout si entraînement le soir. On peut éventuellement rajouter une petite collation post entraînement, soit 5 repas au total. Ces repas doivent être adaptés en fonction des horaires d’entraînement et de leur contenu. Ne pas faire un gros repas juste avant l’entraînement, prévoir plutôt une collation 2 heures avant si dernier repas trop lointain. Si grosse séance, on peut prendre une collation avec boisson, gâteaux secs et fruits secs juste après la séance quelle que soit l’heure. Quelques éléments importants à retenir : - - Chez le jeune sportif, on doit apporter des protéines 2 fois par jour (contrairement à l’adulte chez qui une seule prise suffit). Le calcium est essentiel pour la croissance. On en trouve dans tous les laitages et aussi dans certaines eaux minérales. Eviter les trop gros repas avant l’entraînement (problème de confort digestif), ne jamais sauter de repas, prendre le temps de s’asseoir pour manger. Etre vigilant sur les contraintes d’horaires et de lieu qui obligent à prendre un repas sur le pouce qui comblera la faim, mais ne sera pas un apport nutritionnel correct (sandwich, Mc Do, sucreries, pratiques bons et rapides, mais tellement mauvais pour la santé…) Le WE, si l’alimentation de la semaine est équilibrée, on pourra s’octroyer quelques extras, toujours avec mesure. Les principaux aliments à limiter : viennoiseries, boissons sucrées, chips, barres chocolatées, biscuits apéro, mayonnaise …Fritures, pas plus d’une fois tous les 15 jours. Pour un en-cas intéressant, penser aux barres de céréales de bonne marque, au chocolat noir, aux fruits secs faciles à emporter. Si vous avez un régime de base varié et équilibré au quotidien, vous n’avez nullement besoin de supplémenter par des compléments alimentaires. L’alcool et le tabac seront bien sûr tout à fait inutiles voire nocifs. Une journée type Le régime d’équilibre doit comporter 3 repas par jour pour bien répartir l’apport alimentaire sur la journée. 1/ Le petit déjeuner doit couvrir 25 % de la ration alimentaire totale - Une boisson chaude ou froide (café, thé, chocolat, lait) ou jus de fruits frais 100% pur jus Céréales peu sucrées ou pain avec beurre et confiture ou biscuits secs Laitage (yaourt, fromage blanc) 2/ Le repas de midi - Pris à table (à la cantine ou à la maison). Le « grec » doit rester exceptionnel. - Il comprend : une viande ou poisson ou préparation à base d’œufs Un légume vert Un féculent ou légumes secs (haricots, flageolets, lentilles, petits pois … attention au côté ballonnements avec ces légumes) Un laitage et un fruit. De l’eau 3/ Le goûter - Est un repas à part entière Boisson, pain ou gâteaux secs voire pain et fromage ou jambon, laitage, fruits frais ou secs. 4/ Le dîner - Si possible pris en famille. Même composition que le repas de midi en variant la composition (manger toujours la même chose n’est pas enthousiasmant !) Crudités ou soupe, plat complet à base de protéines et garniture, pain, laitage, fruit, eau. En période de compétition Le régime compétition est sensiblement le même que le régime du quotidien en ce sens qu’il doit rester équilibré avec les apports des 3 classes de nutriments, mais il faudra toujours privilégier les sucres lents qui apportent l’énergie directement disponible pour les muscles. Lorsque l’intensification des entraînements s’impose, on augmente un peu la ration calorique en rajoutant la 5è collation dans la journée et surtout on privilégie la veille de la pratique sportive (entraînement et surtout compétition) les pâtes, le riz, les pommes de terre. Avant une compétition Le dernier repas structuré et copieux devrait être pris 8 heures avant la compétition (pas toujours facile à réaliser), et sinon on prendra un repas 2 heures avant la compétition : il doit être facile à digérer et peut comporter une boisson, un féculent (pain, biscuits, pâtes, riz ou semoule), laitages. La ration d’attente Elle est parfois nécessaire si l’épreuve tarde un peu, ce qui est le cas dans certaines compétitions. Elle est faite d’eau additionnée de certains sucres (fructose surtout) et parfois de sel. Du jus de fruit dilué peut être pratique. Pendant la compétition On continue à s’hydrater régulièrement comme pour la ration d’attente, on peut manger des fruits, des fruits secs, pates de fruits, pates d’amande. Si la compétition s’avère plus longue que prévue, on peut compléter avec une alimentation plus consistante (petits sandwichs, bananes si bien tolérée, gâteaux de riz ou de semoule). Après la compétition On continue à s’hydrater (eaux gazeuses basiques), on absorbe un repas à base de glucides lents, des légumes, des fruits et des produits lactés. Le lendemain, une alimentation « normale » et équilibrée, adaptée aux besoins quotidien sera à nouveau adoptée.