Document du DESC allergologie Lyon 2010. Etudiant DESC : Marion BRAIRE-BOURREL, Allergologue : Dr BOISSONET, ORL : Dr MERROT.
Il est facile devant l’association de symptômes évocateurs dans les
circonstances d’exposition aux allergènes (unité de lieu et de temps): prurit
nasal, éternuements, écoulement nasal antérieur et/ou postérieur et obstruction
nasale bilatérale. Il faut identifier les allergènes responsables : pollens
(graminées, arbres, composées), acariens, animaux, moisissures, latex, aliments,
poussières de bois...
Les agents chimiques (composés des colles, peintures, glutaraldéhyde,
ammoniums quaternaires) peuvent être responsables mais sont difficiles à tester
(pas de protocole...).
Différentes pathologies de la sphère ORL peuvent s'associer à une rhinite
allergique : sinusites aiguës ou chroniques, otites moyennes, pharyngites et
laryngites ou encore ronchopathies et syndromes d'apnées du sommeil. Si le lien
entre ces pathologies et la rhinite allergique est relativement bien établi sur le
plan clinique et épidémiologique, les mécanismes physiopathologiques en jeu
restent encore mal connus. La prise en charge de ces pathologies associées
nécessite une bonne connaissance de leurs manifestations cliniques et impose le
plus souvent des explorations spécialisées, en particulier l'endoscopie nasale
dans le cas des sinusites. Le traitement de la rhinite allergique doit
généralement être renforçé en cas de pathologie ORL associée et le traitement
de la pathologie associée sera spécifique, le plus souvent médical mais aussi
parfois chirurgical en particulier dans le cas des sinusites chroniques. Dans tous
les cas, une collaboration étroite entre pneumologue, allergologue et ORL est
indispensable.
Une consultation spécialisée est recommandée lorsqu'il existe un doute
diagnostique, en cas d’asthme associé, lorsqu'une origine professionnelle est
suspectée ou lorsqu’une immunothérapie spécifique est envisagée. Elle est
recommandée par A.R.IA. (voir 8.4) pour 3 des 4 formes de rhinite suspectes
d'allergie (persistante légère, intermittente ou persistante modérée à sévère)
et même en cas de polypose nasosinusienne comme mentionné au paragraphe de la
PNS.
Un examen des fosses nasales au minimum sous la forme d’une rhinoscopie
antérieure est recommandé. L’endoscopie nasale est fondamentale si les
symptômes sont persistants ou atypiques pour révéler un diagnostic différentiel
ou associé. Il n’existe aucune anomalie significative en dehors d’un oedème des
cornets inférieur et moyen. L’exploration radiologique est nécessaire s’il existe
un doute diagnostique avec une tumeur ou une rhinosinusite.
En fonction du terrain un bilan sanguin à la recherche de facteurs allergiques
sera demandé ainsi qu'une consultation allergologique pour la réalisation de tests
cutanés. La PNS peut être associée à une rhinite aux acariens ou à aspergillus
par exemple. De plus, l'indication d'une désensibilisation nécessite un bilan