la seconde expression étant obtenue en considérant ξ . (a−iv).
Il existe θréel et ~n unitaire tels que
ρ= cos θ
2−isin θ
2navec cos θ
2=a
√a2+v2,sin θ
2~n =−~v
√a2+v2(11)
et en développant (9) (pour ρ) on voit que ρreprésente une rotation pure d’angle θautour
de l’axe dirigé par ~n. Lorsque cette rotation est un demi-tour (ssi a= 0) on choisit ρ=in ,
sinon on note ρsous la forme ρ(tan θ
2n).
3. En conclusion selon (4), pour ξunitaire, (9) correspond à un élément de L+– la réciproque
est évidente, et les relations (10) sont les transcriptions des relations (4) (décompositions
polaires). Il est intéressant de noter, si a6= 0, que la rotation Rfigurant dans (4) n’est pas
un demi-tour et que −v
a(dans la représentation par ξ) est le vecteur d’O.Rodrigues de R.
4. En considérant, ξétant toujours unitaire
τ7→ ξ(−τc)ξ†, τ 7→ ξ τcξ†et τ7→ −ξ τ ξ†,
on obtient alors les représentations dans Pdes transformations de Lorentz changeant
l’orientation du temps ou de l’espace ou des deux.
Remarques
1. La représentation précédente de L+dans Pdonne immédiatement la structure de groupe
de L+. Avec les notations de (2) et (6), le coefficient γde la matrice Lest le terme
scalaire de ξξ†:γ=a2+b2+u2+v2= 1 + 2(a2+v2)>1car ξest unitaire, et si
γ=ch ϕ:a2+v2=ch 2ϕ
2.
2. Notons que x7→ ρ x ρ†représente une rotation dans R3. D’ailleurs ρ†=ρ−1.
3. Il est facile de passer de L∈ L+àξ∈ P unitaire la représentant, et réciproquement ; il
y a ambiguïté entre le choix de ξou celui de −ξ. A partir de L, sa première ligne (avec
γ=ch ϕ) donne β(sh ϕ
2l), et la matrice Rdonne ρ=in ou ρ(tan θ
2n).
4. Si ξunitaire correspond à L(R)L(U)(= L(V)L(R)) selon (6),
alors ξccorrespond à L(−U)L(R−1)et ξ†àL(R−1)L(V) =t(L(V)L(R)).
5. La connaissance de u+iv entraîne celle de ±(a+ib)(de carré 1 + (u+iv)2) — c’est à dire
de ξet de −ξc— qui correspondent à Let L−1.
Digression : les Quaternions
Remarquons que la sous-algèbre de Pengendrée par (σ0,−iσ1,−iσ2,−iσ3)de table de mul-
tiplication (en posant σo= 1 et −iσj=τjpour j=1,2,3)
τ1τ2τ3
τ1-1 τ3-τ2
τ2-τ3-1 τ1
τ3τ2-τ1-1
n’est autre que le corps des quaternions H.
Hétant la somme directe Sc(H)⊕Vec(H), on identifie les scalaires de Haux réels et ses
vecteurs aux vecteurs de R3selon u=P3
k=1 ukτk↔~u =P3
k=1 uk~ek. Remarquons que selon
l’identification des vecteurs de Pà ceux de R3:u↔~u, nous avons dans P:u=−iu en accord
avec la définition des τk.
C’est ainsi qu’une rotation d’axe orienté par ~n unitaire et d’angle θest représentée dans Hpar
x7→ (cos θ
2+ sin θ
2n)x(cos θ
2−sin θ
2n)
Notons que det(x) = ||~x ||2.
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