Ce dernier représente un poids modeste dans le PIB indien
(15% du PIB) et n’avait contribué entre 2012 et 2014 que
faiblement à la croissance.
Le gouvernement a ainsi annoncé entre autres la baisse de
l’impôt sur les sociétés d’ici 4 ans, supprimé ou allégé des
limites aux investissements directs étrangers dans certains
secteurs tels que le ferroviaire, la construction, l’assurance.
Il a rendu possible la vente aux enchères des licences
d’exploitation de charbon et d’autres produits miniers.
Enfin, pour alléger les dépenses publiques, il a mis fin aux
subventions sur le diesel et a révisé la formule de fixation
du prix du gaz pour le rendre plus flexible.
Toutefois, la position du gouvernement de M. Modi est
fragilisée car il n’a pas la majorité à la chambre haute
du Parlement. Certaines lois clés ne peuvent être donc
votées pour l’instant, comme la taxe uniformisée sur les
biens et les services, ou encore la modification de la loi sur
l’acquisition des terres.
C – Un cycle conjoncturel relativement bien orienté
L’économie indienne a bénéficié en 2015 d’une
croissance relativement robuste, supérieure à 7%. La
consommation, un des principal moteur de la croissance,
représentant plus de la moitié du PIB indien, est bien
orientée, en hausse de 6,6% sur l’année 2015. L’énergie
ainsi que le secteur des transports et communication
représentent un tiers de la consommation indienne, qui
bénéficie donc de la baisse du prix des matières premières.
L’activité a également profité d’une politique monétaire
expansionniste rendue possible par la baisse de
l’inflation, qui se poursuit sur l’année 2016 avec la
nouvelle baisse du taux directeur indien annoncé en
avril. Les crédits, après une sensible baisse de leur
croissance annuelle ont entamé de ce fait depuis 2015 une
phase de reprise. L’inflation est en ligne avec l’objectif
officielle depuis 2015 par la banque centrale (4% avec une
marge de manœuvre de plus ou moins 2%, avec un objectif
intermédiaire de 6% en janvier 2016).
Le déficit commercial a été plus que divisé par deux
entre le début d’année 2013 et la fin d’année 2015, grâce
à la baisse de la facture énergétique.
Enfin, l’Inde a également bénéficié d’un rebond de son
cycle industriel en 2015 avec une production industrielle
qui progresse sur l’année de 4%.
Toutefois, et bien que la lecture des dernières données de
l’industrie soit rendue difficile à cause des violentes
inondations qui ont eu lieu en fin d’année 2015 dans le Sud
du pays et qui ont induit des arrêts de production dans
certains secteurs industriels, il faut noter que la
dynamique industrielle s’est affaiblie depuis le mois de
novembre 2015, signalant une modération du rebond
conjoncturel.
-6,5
-5,0
-5,7
-24
-16
-8
0
8
16
24
-120
-80
-40
0
40
80
120
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017
Inde : Balance commerciale (valeur)
Balance commerciale (Mds $, D) Importations (GA,G) Exportations (GA, G)
Sources : Covéa finance, Directorate General of Commercial Intelligence and Statistics of India.
-1,5
-30
-20
-10
0
10
20
30
0
100
200
300
400
500
600
05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17
Inde : Production industrielle (volume, NAVS)
Niveau GA%
Sources : Covéa finance, Central Statistical Organisation, India
-4
0
4
8
12
16
T1 05 T1 07 T1 09 T1 11 T1 13 T1 15
Inde : Contribution à la croissance annuelle (Volume, CVS)
Administrations publiques,
santé, éducation
Services aux collectivités
Finance, assurances,
immobilier
Transport, commerce,
hotelerie, communications
Manufacturier
Construction
Activités minières
Agriculture
GA%
Sources : Eurostat, Covéa Finance, Thomson Reuters
4,0
6,50
5,2
0
4
8
12
16
20
0
4
8
12
16
20
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Inde : Taux directeur, réserves obligatoires et inflation
Taux des réserves obligatoires Taux directeur Inflation
Sources : Banque centrale indienne, Covéa Finance