Bullen CClin-Arlin n° 4 - septembre 2016
risque menée par l’Arlin, l’architecture pavillonnaire a
semble-t-il permis de limiter l’extension de l’épidémie. A
contrario, l’architecture des unités a certainement favo-
risé la propagaon dans le pavillon Océan. Il a été noté
que 8 chambres sur 14 ont une salle de bain commune
(1 salle de bain avec WC pour 2 chambres).
En ce qui concerne l’organisaon des circuits, il n’y a pas
de local prévu dans les unités pour le bioneoyage, ni
de local intermédiaire pour entreposer le linge et les dé-
chets.
Il y a une cuisine par pavillon, organisée selon la mé-
thode HACCP. Au moment de l’épidémie, pour cause
d’absentéisme du personnel de cuisine, ce service était
regroupé sur le pavillon Topaze.
Le risque de manuportage de microorganismes est ma-
joré du fait des pathologies des enfants/résidents, qui
présentent des troubles envahissants du développe-
ment. On disngue trois formes de contact possible : le
contact avec l’environnement, le contact entre enfants/
résidents qui vivent et jouent ensemble, le contact avec
les professionnels à une fréquence élevée. Les WC com-
muns, avec point d’eau commun sont ulisés pour le la-
vage des mains avant les repas. L’essuyage des mains se
fait à l’aide d’un essuie-mains en ssu pendu à côté de
la cuvee des toilees. Les soluons hydro alcoolique
(SHA) et les essuie-mains en papier ont été proscrits en
raison des troubles du comportement des enfants/rési-
dents (risque d’ingeson des SHA, ulisaon par « jeu »
des essuie-mains papier jusqu’à épuisement du stock).
Les matériaux des locaux permeent de réaliser un en-
treen avec un détergent-désinfectant (DD), sauf les
abaants des WC et certaines tables en bois. Il n’y a pas
de rampes dans les couloirs de circulaon.
Un travail sur l’hygiène des mains a été réalisé auprès des
enfants/résidents par l’équipe éducave, sous la forme
de posters achés dans les unités. Les équipements
de protecon individuelle ne sont pas mis à disposion
lors de soins souillants tels que le change ou mouillants
tels que l’aide aux douches. Les dicultés observées et
exprimées par l’équipe éducave montrent le réel pro-
blème à mere en place les précauons standard (PS) en
raison des pathologies de ces enfants/résidents.
Mesures mises en place
Au niveau de l’établissement, une campagne de vacci-
naon gratuite (le vaccin n’étant pas remboursé) a été
organisée à parr du 15 avril, par l’ARS pour les enfants,
les professionnels et les familles. Ceci a permis une cou-
verture vaccinale opmale : 32 enfants et 19 profession-
nels ont été vaccinés.
Au niveau régional, l’ARS a fait une sensibilisaon de
tous les établissements médico-sociaux pour personnes
handicapées avec rappel des recommandaons du HCSP.
Suite à ses observaons l’Arlin, propose des pistes d’amé-
lioraon au quodien et en période d’épidémie :
• connuer le travail inié sur l’hygiène des mains,
• supprimer les essuie-mains en ssu dans les sani-
taires communs et sorr un distributeur de savon et
de papier sur un guéridon avant le lavage des mains
en commun,
• uliser les équipements de protecon individuelle
lors des changes et des soins souillants/mouillants,
gants de soins à usage unique, tablier UU et gants de
toilee à usage unique,
• proposer l’ulisaon de acons de SHA de poche
aux professionnels,
• changer les abaants des WC (remplacer le bois par
des matériaux synthéques mieux adaptés au net-
toyage quodien et à l’usage des produits DD),
• renforcer l’entreen des locaux en période épidé-
mique en intensiant le neoyage des surfaces en
contact des mains.
Conclusion
La précocité du signalement du 1er cas, la réacvité de
l’établissement pour réunir une cellule de crise avec l’ac-
compagnement du groupe ARS/Arlin/Cire, la mise en
place rapide de mesures de geson, notamment de la
vaccinaon, a permis l’interrupon de la transmission
du VHA. La n de l’épidémie a été observée dans la se-
maine du 4 au 10 mai.
L’exposion des structures pour adultes ou enfants han-
dicapés reste élevé vis-à-vis de l’hépate A et il est im-
portant de prévenir ce risque en encourageant la vacci-
naon des résidents et des professionnels d’une part, en
connuant, d’autre part, la mise en place et l’applicaon
de mesures systémaques de prévenon pour acquérir
un niveau d’hygiène susant pour être protecteur.