Universit´
e de Nice L2MI
2007-08 Alg`
ebre lin´
eaire
Espaces vectoriels, Applications lin´eaires.
Vocabulaire et r´esultats de base.
On travaille avec un corps, not´e K. Pour les exemples et les exercices Ksera le corps des r´eels R
ou celui des complexes C. Les ´el´ements du corps de base sont appel´es scalaires.
1. Les espaces vectoriels exemplaires
Pour une d´efinition de la structure d’espace vectoriel, voir 11.1.
1.1. K, K2, K3, et, plus g´en´eralement, Knpour nentier naturel. Un ´el´ement (x1, x2) de
K2s’´ecrit de mani`ere unique
(x1, x2) = x1(1,0) + x2(0,1).
La famille (e1, e2) := ((1,0),(0,1)) est donc une base (d´efinition en 11.2) de K2qu’on appelle base
canonique.
De mani`ere analogue, pour ifix´e entre 1 et n, on note eila liste de r´eels de longueur fix´ee ndont
le i-`eme terme est 1 et tous les autres 0. La famille (ici une liste de listes) (e1, e2, . . . , en) est une
base de Knqu’on appelle base canonique de Kn.
Pour l’anecdote : K0est l’espace vectoriel `a un seul ´el´ement 0 et sa base est vide.
1.2. L’espace vectoriel K[X]des polynˆomes `a coefficients dans K. Dire que tout polynˆome
P(X) de K[X] a une ´ecriture unique (sa forme d´evelopp´ee) P(X) = a0+a1X+. . . +adXd
avec a0, . . . , adscalaires, c’est dire que la liste infinie (1, X, . . . , Xn, . . .) est une base de K[X].
On l’appelle base canonique ou base des monˆomes de K[X]. On voit donc que K[X] est de
dimension infinie sur K(voir 11.2). Le polynˆome Pest repr´esent´e par la liste de ses coefficients
(a0, a1, . . . , ad). Elle est de longueur finie d, mais cette longueur d´epend du polynˆome choisi.
1.3. L’espace vectoriel F(A, K)des applications de Adans K pour Aensemble quel-
conque. Par exemple F([0,1],R) est un espace vectoriel, mˆeme si l’intervalle [0,1] n’en est pas
un. On sait qu’il existe au moins une base de F([0,1],R), mais on ne sait en expliciter aucune.
2. Applications lin´
eaires
Il y a plusieurs mani`eres de les donner.
2.1. Une application f:E−→ F´etant donn´ee, on v´erifie qu’elle est K-lin´eaire, c’est-`a-dire
compatible avec les op´erations de Eet F(voir la d´efinition en 11.4).
2.2. On part de deux espaces vectoriels Eet F. On dispose d’une base Bde Eet d’une base C
de F.
Th´eor`eme 1. Une application lin´eaire de Edans Fest d´etermin´ee par la donn´ee des images des
vecteurs de la base B(ces images sont donc des vecteurs de F).
Une application lin´eaire de f:E−→ Fest d´etermin´ee par la donn´ee des coordonn´ees dans la
base Cdes images des vecteurs de la base B. Le tableau de ces coordonn´ees est la matrice de f
dans les bases (B,C).