Logarithme Neperien : exemples page 2 de 2
L’équation de la tangente au point d’absisse aest y=1
a(x−a) + ln(a). Cette tan-
gente passe par l’origine si et seulement si l’équation est vérifiée quand on remplace
xet ypar 0, c’est-à-dire :
0 = 1
a(−a) + ln(a), soit 0 = −1 + ln(a), soit ln(a)=1, soit a=e.
L’équation de la tangente est alors y=1
e(x−e) + ln(e) = x
e(car ln(e) = 1).
10. On sait que la suite géométrique un= (0,2)na pour limite 0 puisque sa raison est
dans ]0; 1[. Pour quels entiers na-t-on un<10−6?
L’inéquation (0,2)n<10−6équivaut à ln ((0,2)n)<ln 10−6, soit
nln(0,2) <−6 ln(10)
Atttention, piège : puisque 0,2<1, on a ln(0,2) <0. Donc en divisant par ln(0,2),
on change le sens de l’inégalité :
n > −6 ln(10)
ln(0,2) . Le deuxième membre vaut à peu près 8,58, donc les entiers solutions
sont : n>9
11. Calculer lim
x→∞
ln(x+ 1)
ln(x).
En essayant d’appliquer les théorèmes sur les opérations, on aboutit à une forme
indéterminée «∞
∞».
On applique la méthode standard dans cette situation : on met en évidence les
termes dominants.
x+ 1 = x1 + 1
x, donc ln(x+ 1) = ln(x) + ln 1 + 1
x.
Donc ln(x+ 1)
ln(x)= 1 +
ln 1 + 1
x
ln(x).
La simplification a permis de lever l’indétermination, et on peut appliquer les théo-
rèmes sur les opérations : la limite vaut 1 (forme «1 + 0
∞»).
12. Soit uune suite géométrique de raison 2 et de premier terme 1. Soit vla suite définie
par vn= ln(un). Calculer S=v0+v1+··· +v2011.
On a v0= ln(u0) = ln(1) = 0, et vn+1 = ln(un+1) = ln(2un) = ln(2) + ln(un) =
ln(2) + vn.
Donc vest une suite arithmétique de raison ln(2) (remarque générale : puisque le
logarithme transforme la multiplication en addition, il transforme une suite géomé-
trique en suite arithmétique, et c’est même historiquement le procédé avec lequel il
a été inventé).
Donc d’après la formule de la somme des termes d’une suite arithmétique :
S= 2012 ×v0+v2011
2= 2012 ×0 + 2011 ln(2)
2= 1006 ×2011 ln(2)
13. Soit f(x) = ln(1 + ex). Démontrer que la droite d’équation y=xest asymptote à la
courbe de f.
Le tracé de la courbe par la calculatrice suggère que c’est en +∞. Donc il faut
étudier la limite de ln(1 + ex)−xlorsque xtend vers +∞.
En essayant d’appliquer les théorèmes sur les opérations, on aboutit à une forme
indéterminée «∞−∞».
On applique la méthode standard dans cette situation : on met en évidence les
termes dominants.
1 + ex=ex(e−x+ 1). Donc ln(1 + ex) = ln(ex) + ln(e−x+ 1) = x+ ln(e−x+ 1)
Donc ln(1 + ex)−x= ln(e−x+ 1). La simplification a permis de lever l’indétermi-
nation, et on peut appliquer les théorèmes sur les opérations : la limite vaut 0 (=
ln(0 + 1)).
14. Soit un= ln n
n+ 1. Calculer S=u1+u2+··· +u2010
D’après les propriétés algébriques du logarithme :
S= ln 1×2×. . . 2010
2×3× ··· × 2011= ln 1
2011=−ln(2011)
15. Soit fla fonction définie sur ]−1; 1[ par f(x) = ln 1−x
1 + x. Démontrer que fest
une fonction impaire.
Si −1<x<1, alors −1<−x < 1, donc f(−x)est définie, et
f(−x) = ln 1 + x
1−x=−ln 1−x
1 + x=−f(x)
En effet 1 + x
1−xest l’inverse de 1−x
1 + x, et ln 1
X=−ln(X).
16. Soit fune solution (non nulle) de l’équation différentielle y0=−3y. Pour quels xa-t-on
f(x) = 1
2f(0) ? (On rencontre ce problème en physique sous le nom de «demi-vie»).
f(x) = ke−3xet f(0) = k(avec ici k /=0).
On résout ke−3x=1
2k, soit e−3x=1
2, soit −3x= ln 1
2=−ln(2), soit x=ln(2)
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17. Calculer lim
x→0
ln(1 + 2x)
x
On connaît la limite lim
X→0
ln(1 + X)
X= 1 (taux d’accroissement, dérivée).
On s’y ramène par changement de variable : X= 2x, avec Xtendant vers 0.
ln(1 + 2x)
x=2 ln(1 + X)
X. Donc la réponse est 2.