De plus, les consommateurs d’une chaîne alimentaire ont souvent des régimes 
alimentaires très variés : ils peuvent se nourrir de divers types d’êtres vivants.
  Ainsi, un animal omnivore peut tantôt être un consommateur primaire lorsqu’il 
mange  des  végétaux,  tantôt  consommateur  secondaire  ou  tertiaire  lorsqu’il  utilise  de  la 
nourriture animale.
  Pour ces différentes raisons, les différentes chaînes alimentaires d’un écosystème 
ne sont pas isolées les unes des autres : elles sont interconnectées, et forment de véritables 
réseaux : les réseaux trophiques.
  Remarque
 
  Dans ces relations trophiques, nous pouvons aussi évoquer deux cas particuliers, 
liés à des modes de vie singuliers : la symbiose et le parasitisme.
-  La symbiose (@GL.) est une relation à bénéfice réciproque, et chaque espèce ne peut 
vivre harmonieusement sans l’autre (Ex. : les lichens). Dans le cas des relations alimentaires, 
l’un des partenaires (ou les deux) apporte à l’autre les éléments nutritifs dont il a besoin.
-  Le parasitisme (@GL.) est le cas de figure où deux espèces sont intimement associées et 
l’espèce parasite vit aux dépens de l’espèce hôte (gui, ténia, tique, sangsue, etc.). Dans le cas 
des relations trophiques, le parasite prélève une partie des éléments nutritifs de l’autre, sans 
aucune contrepartie : il se nourrit à ses dépends.
(@DOC. Une compétition pour la survie)
2.3.  L’équilibre des écosystèmes
  2.3.1.  Une régulation du nombre d’individus
  Dans un niveau trophique donné, une partie seulement des molécules organiques 
consommées est réellement utilisée pour construire de la matière. Une partie de ces molécules 
est en effet dégradée, et une autre partie est éliminée dans l’environnement. Donc seule une 
petite portion des molécules organiques d’un niveau trophique sera utilisable pour le niveau 
trophique suivant.
  Ainsi, pour obtenir suffisamment de molécules organiques, les consommateurs 
d’un  niveau  trophique  doivent  ingérer  une  plus  grande  quantité  de  matière  que  les 
consommateurs  du  niveau  précédent.  Cela  impose  donc  dans  les  écosystèmes  des 
consommateurs de moins en moins nombreux au fil des niveaux trophiques successifs.
LES RELATIONS ALIMENTAIRES ENTRE LES ÊTRES VIVANTS
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  Par  exemple,  dans  un  étang,  les  algues  chlorophylliennes  microscopiques 
(autotrophes) se comptent par milliards. Les protozoaires (animaux unicellulaires) qui s’en 
nourrissent  par  millions. Les  petits  animaux  qui  s’en  nourrissent  atteignent  la  dizaine  de 
mille alors qu’il n’y a que des centaines de petits poissons. Les gros poissons se comptent 
seulement par dizaines.
  On peut représenter cette organisation des écosystèmes par des pyramides des 
nombres. On superpose des rectangles de même hauteur dont la longueur est proportionnelle 
au  nombre  d’individus  à  chaque  niveau. Le  nombre  d’individus  décroît  généralement  du 
premier au dernier niveau.
  On  peut  aussi  utiliser  une  pyramide  des  biomasses.  (@DOC. Exemples  de 
pyramides des biomasses) 
  La  biomasse (@GL.)  correspond  à  la  quantité  de  matière  présente  dans 
un niveau trophique (ou dans l’écosystème entier) à un moment donné. La pyramide des 
biomasses indique donc pour chaque niveau trophique la quantité de matière présente. Elle 
diminue  de  niveaux  trophiques  en  niveaux  trophiques, en  relation  avec  la  diminution  du 
nombre d’individus.
  2.3.2.  Le maintien de cet équilibre au cours du temps
  Toute  variation  de  production  dans  un  niveau  trophique  a  forcément  des 
répercutions dans les niveaux trophiques supérieurs.
  Par exemple, une diminution du nombre de lièvres dans un écosystème aura pour 
conséquence une diminution du nombre de renards dans ce même écosystème, puisqu’ils 
auront moins de nourriture pour subvenir à leurs besoins.
  En  contrepartie,  la  diminution  du  nombre  de  renards  favorisera  ensuite 
l’augmentation du nombre de lièvres car ces derniers auront moins de prédateurs.
  Il se crée ainsi un équilibre dynamique entre les niveaux trophiques, qui permet 
de maintenir l’équilibre de l’écosystème.
(@AI. Chaîne alimentaire ; @AI. QCU Chaîne alimentaire) N