I/ La France politique dans l`entre-deux-guerres

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S1 - H - Histoire
HISTOIRE
Sommaire :
INTRO
CH1 : La France pendant la première guerre mondiale (1GM)
CH2 : La France politique pendant la seconde guerre mondiale
CH3 : La France politique de 1944 à 1958
CH4 : La République face a ses colonies (fin 19ème siècle – 1969)
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INTRO :
DE GAULLE : "Toute ma vie, je me suis fais une certaine idée de la France."
La France n'est pas seulement un territoire classique défini par des frontières. Ses frontières varient
(Alsace, Loraine...).
C'est un ensemble de colonies.
La France est aussi une idée ; que certains traduisent par : "une France éternelle".
La représentation de la France est parfois démesurée.
Quels sont les points communs en la France d'un Jean Jaurès et d'un Philippe Pétain, entre une Léon
Blum et un Maurras, entre un D. Cohn Bendit et un Tixien Vignancourt?
Politique : ce qui est relatif à la gestion de l'Etat, c'est une activité noble.
L'homme politique est celui qui cherche à obtenir le pouvoir, le lui reprocher serait idiot (car c’est sa
volonté première).
C'est également celui qui lutte pour obtenir son pouvoir : il décide, règle, commande et sanctionne.
On distingue depuis la 2GM un pouvoir légal et un pouvoir légitime :
 Le pouvoir légal s'appuie sur la loi (loi démocratique?)
 Le pouvoir légitime s'appuie sur la raison, sur le droit et sur la justice
(Ex : le pouvoir de Pétain n'est pas légitime)
(Ex : le pouvoir de DE GAULLE l'est)
Plusieurs niveaux d'analyse :
1er : ce qui concerne le gouvernement et le parlement
2ème : ce qui concerne les partis politiques et les groupes de pression
3ème : ce qui concerne l'opinion publique (au travers de l'étude des scrutins et des élections)
Selon René Raimond, il y aurait 3 niveaux :
 Institutions
 Les forces qui introduisent les éléments de dynamisme et de conflit
 Les problèmes faisant l'objet de débats puis de décisions politiques
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Distinguer la bipolarisation et le bipartisme :
 Bipolarisation : organisation de la vie politique autour de deux grands pôles
(traditionnellement droite et gauche) (remonte à la Révolution Française)
 Bipartisme : organisation de la vie politique autour de deux partis.
Les partis politiques proprement dit ne sont créé qu'au 20ème siècle :
1901 : création du premier parti politique (radical et radical socialiste).
1905 : SFIO (parti socialiste).
1914 : entré dans le 20ème siècle fin d'une période appelée la belle époque.
1914 aussi : début de la grande guerre de 14/18 (débute pour la France le 3 août quand l'Allemagne
la lui déclare), guerre totale (elle a mis en action la totalité des moyens disponibles).
1969 : la France a beaucoup changé (en apparence) (le second 20ème siècle), démission du Gal DE
GAULLE s'inscrivant dans la suite de mai 68 (manifestation d'origine étudiante).
DE GAULLE a participé à la première guerre mondiale.
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Penseur militaire de la guerre (= stratège)
C'est l'homme du 18 juin (appel à la résistance)
Chef du gouvernement dés 1944
Homme du refus de la 4ème République (qui, elle, s'installe en 1946)
Créateur de la 5ème République
Homme mettant fin à la guerre d'Algérie
Problématiques :
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
Comment la République démocratique s'impose-t-elle dans les esprits ? (pourquoi les
Français sont attachés à la République et à la démocratie?)
Pourquoi cette République tient-elle ? (au 19ème siècle, la France connait beaucoup de
régimes)
Pourquoi échec en 1940 ? Pourquoi cette République a été balayée ?
Les 3 dernières Républiques sont toutes trois nées d'une guerre.
o 3ème R 1870 1940
o 4ème R 1944/1946 1958
o 5ème R 1958
Comment la République se défend-elle face à ses ennemis ? "Geuuuuuuze!"
Comment est-ce que la France vaincue en 1940 et qui installe une dictature peut arriver en
1945 à être vainqueur ?
L'image des, 3ème et 4ème République, sont extrêmement discréditées.
Est-il vrai que la France n'en en modernité qu'en 1970 ? France retardataire ?
S'interroger également sur la tradition des Français à se méfier des hommes politiques.
Que faut-il penser des Français méfiants ?
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CH1 : La France pendant la première guerre mondiale (1GM)
Remarque :






Tout le monde est persuadé que la guerre va être courte (pas seulement en France)
Le conflit va durer 4 ans
8 M| de Français mobilisé sur 35, 1M|.5 de morts, autant de blessés
C'est une guerre européenne puis mondiale avec l'entrée sur scène des USA
C'est une guerre totale (concerne les militaires ET les civils)
Création d'une culture de guerre
2 questions :


Pourquoi ce conflit a été appelé grande guerre ?
Pourquoi cette guerre a été inscrite si profonde dans les mémoires ?
A) La France : un théâtre essentiel de la 1GM
La France est un des principaux champs de bataille de cette guerre.
C'est la France qui a payé le plus lourd tribu de cette guerre.
1) L'entrée en guerre
Personne ne l'a véritablement voulue, mais personne ne s'y est véritablement opposé.
Point de départ : 28 juin 1914.
Archiduc assassiné à Sarajevo en Bosnie Herzégovine (à l'époque Autrichienne).
C'est une région très sensible, les Bosniaques sont des Slaves, ils intéressent 2 pays :


La Serbie (une partie des Bosniaque sont Serbes)
La Russie
Des alliances se forment.
L'Autriche-Hongrie (alliée à l'Allemagne et l'Italie (triple alliance)) déclare la guerre à la Serbie (alliée
à la France et à la GB) car elle la rend responsable de cet attentat.
Par ce jeu d'alliance, l'Europe entre en Guerre.
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Cette guerre est un choc des nationalistes.
Chaque nation se sent menacée par son voisin et donc chaque nation se prépare à la guerre -> course
aux armements, augmentation du service militaire (3ans).
Embrigadement des sociétés.
2) Les principales opérations militaires
L'armée Allemande viole la neutralité de la Belgique.
Tout le NORD/EST de la France devient un champ de bataille.
Personne n'arrive à prendre réellement le dessus sur l'autre.
Début d'une guerre d'usure et de tranchées.
Bataille importante : bataille de Verdun (toute l'année 1916), considérée comme une grande victoire
Française (en réalité le front n'a pas bougé, les Français ont juste résisté) => 500M morts.
En 1917, la Russie s'effondre, prise du pouvoir par les Bolchéviks de Lénine.
Les USA entrent en guerre.
 L'armistice est signé en 1918 à Paris.
3) Les tranchées françaises : "le boulevard du monde" (expression d'un poilu)
Les tranchées reflètent la mondialisation du conflit (des soldats de beaucoup de nationalité ont
circulé dans ces tranchées).
2M| de soldats coloniaux sont venus renforcer les troupes métropolitaines.
Les USA vont permettent une reprise de l'offensive.
Victoire des poilus, employés sur d'autres fronts que l'empire français (Grèce, empire Ottoman).
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B) Les Français au cœur d'une guerre industrielle
La 1GM est une guerre d'un type nouveau et d'une brutalité inouïe.
Elle laisse donc des traces très profondes dans la mémoire collective.
1) Les poilus pris dans une guerre de masse
Les Français entrent en guerre avec RESOLUTION et PATRIOTISME.
8M| de soldats mobilisés.
C'est d'abord une guerre de mouvement (try de déborder l'adversaire) puis elle devient une guerre
d'usure, une guerre de position, très couteuse en vies humaines.
Pantalons rouges... (GG les FRANCAIS !!!!) Donc visibles et facilement reconnaissables  handicap…
Ces tranchées marquent à jamais les esprits, la vie y est horrible.
2) Une guerre de matériel
Importance de l'artillerie : les canons préparent l'attaque puis les soldats entrent en scène.
A Verdun, l'armée Française tire plus de 100M obus par jour...
Importance de la logistique : transport de matériel, transport de troupes, communications,
évacuation.
Se protéger contre les innovations (gaz...).
Mise au point des premiers chars d'assaut première utilisation de l'aviation dans la guerre.
3) Des hommes en enfer
Les conditions de vie des soldats sont horribles.
Poux, rats, morts (cadavres dans les tranchées), boue, blessés, mutilés, puanteur.
Impression de la perte de l'humanité de l'être humain.
Brutalisations de la guerre.
Pour faire face à cela, la camaraderie est essentielle.
Importance des pauses, permissions, courrier.
Le sentiment patriotique est ce qui les maintient face aux allemands.
Mutineries, refus d'obtempérer entrainant :
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Répressions (fusillés)
Amélioration des conditions de vis (+cigarettes, + vin, + permissions).
 Remotivation des soldats jusqu'à la victoire finale.
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C) La société Française mobilisée dans une guerre totale
La prise de conscience que la guerre va être longue et couteuse...
Front intérieur, assure la marche de l'économie, assurer le besoin en armement (gigantesque...) et
soutenir le moral des troupes.
1) Une économie mobilisée
L'Etat est maître de l'effort de guerre.
Politique dirigiste (nouveau car avant l'Etat intervenait peu).
Nécessité de mobiliser une main d'œuvre : femmes mises à disposition, personnes âgées, jeunes
personnes, prisonniers de guerre, coloniaux
Guerre financée par l'emprunt (une guerre coûte cher).
Mise en place des rationnements.
Restrictions importantes.
2) La guerre au quotidien
C'est d'abord vivre avec la guerre.
Des M|s de Français ont été déplacés (parfois dans des conditions très précaires).
L'arrière vit à l'heure de la guerre.
Culture de la guerre.
Vivre avec la mort.
En 1914 et 1918, environ 900 Français meurent par jour.
Familles brutalement confrontées au deuil -> peur quotidienne.
Certains se refugient dans la religion (remontée de la religion) -> culte de Jeanne D'arc.
Les femmes font face à de nouvelles responsabilités :




Travailler pour faire vivre le ménage
S'occuper des enfants
Engagement en tant qu'infirmières
Participer à l'effort de guerre
Mais à cette époque, la France ne reconnait pas l'égalité des sexes.
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3) Une forte cohésion nationale
Union sacrée : face à l'ennemi, tous les Français doivent être unis.
Les querelles politiques sont mises entre parenthèses.
Solidarité entre le front et l'arrière, symbolisée par les "marraines de guerre" (échange de
courrier/cadeaux entre des soldats et des femmes).
Rôle de la propagande, censure établie.
Bourrage de crâne.
Il ne faut surtout pas démoraliser l'arrière, amplifier les atrocités commises par l'ennemi et exalter
l'héroïsme des soldats Français.
"Nous nous battons pour le bien et eux pour le mal" (...)
Usure de cette cohésion nationale.
Mutineries à l'avant.
Grèves à l'arrière.
Les femmes manifestent.
Se développe un mouvement pacifiste : il faut arrêter la guerre.
 L'armistice du 11 novembre permet à la France d'être dans le camp des vainqueurs.
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D) Les Français durement marqués par la guerre
Le coût de la guerre pour la France est extrêmement lourd (sur le plan humain, moral et matériel).
-> Les Français n'arrivent pas à tourner la page.
Il faut donner un sens à ce sacrifice :


Sens à la fois politique : "il faut faire payer l'Allemagne"
Sens pacifique : "cette guerre doit-être la der des ders"
1) Une France appauvrie
Lourdes pertes démographiques (10M| de morts dont environ 1M|,5 de Français).
C'est la France qui paye le plus lourd tribu à cette guerre.
Au moins 700M veuves.
Déficit des naissances.
Manque de dynamisme.
Vieillissement de la population qui s'accentue.
Une partie de la France est aussi dévastée.
Les zones de combat qui étaient des zones agricoles sont des devenues inexploitables pour des
années.
Le déficit de l'Etat est gigantesque.
Les dettes sont élevées.
Mais la France ne s'en inquiète pas car... "L’Allemagne paiera" ^^
2) Entre vengeance et pacifisme
Quelle paix mettre en place ? Selon l'armistice
Le Chef de gouvernement de l'époque : George Clemenceau souhaite la politique la plus dure
possible vis à vis de l'Allemagne.
Les Britanniques et les USA refusent en disant : "si la peine est trop dure, les Allemands auront envie
de recommencer".
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Traité de Versailles 28 juin 1919 :
 Les Allemands disent que ce texte leur a été imposé : "diktat" de Versailles.
(une des raisons futures d'Hitler d'arriver au pouvoir)
La France récupère l'Alsace et la Loraine.
L'Allemagne est coupée en deux.
Son armée est limitée à 100M hommes.
Aucun matériel de guerre.
Elle est aussi condamnée à payer de très lourdes réparations : (132M|| de Mark OR (environ sa
richesse totale en 1914)).
3) Le culte du souvenir et le devoir de mémoire
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"Ne jamais oublier."
"La guerre a été une boucherie."
La République organise un véritable culte du souvenir.
Toutes les communes de France vont ériger un monument aux morts.
L'Arc de Triomphe accueille le soldat inconnu.
Le 11 novembre devient jour férié.
Leçon de civisme à la nation.
La France commence à vivre dans le passé...
Création SDN (Société Des Nations) (ancêtre de l'ONU) s'installant à Genève.
Les internationalistes veulent s'inspirer du modèle soviétique pour rabattre le modèle capitaliste qui
est, selon eux, responsable de la guerre.
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I/ La France politique dans l’entre-deux-guerres
Période divisée en 2 (années 20/30).
Comment la France va-t-elle sortir de la grande guerre ?
Une France autiste (« l’Allemagne paiera »).
Les années 30, crack boursier de Wall Street.
Une France qui doute, une France « en décadence » (extrême droite).
La France est incapable de faire face à la guerre face à l’Allemagne.
La République disparaît en 1940. Etait-elle bonne ? Points forts/faibles ?
A) Le paysage politique Français
1) Droite et extrême droite
Bretagne, Massif Central, Loraine, Sud des Pays-Bas.

Droite :
Idéologie : conservatrice, nationalisme intransigeant, traditions, Eglise, armée, puissance et
rayonnement souhaité de la France.
Partisante d’une rigueur financière et budgétaire.

Extrême droite :
Antiparlementaire, « Gueuze », anti bolchéviks, antisémitisme (exacerbé par l’affaire Dreyfus),
xénophobie.
Journaux : Le Figaro, L’Intransigeant.
Hebdomadaires : Candide, Je Suis Partout.
Personnalités politiques : Louis Marin, Philippe Taittinger de Kerillis, Charles Maurras, Léon Daudet.
Aristocratie, une partie des anciens combattants, une partie des classes moyennes, les commerçants
et une partie de la bourgeoisie.
Dates :
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
1899 : Charles Maurras « Action Française » : mouvement monarchiste d’extrême droite,
antirépublicain.
1924 : Taittinger : « Jeunesse Patriote ».
1926 : « L’Action Française » est condamnée par le Pape.
1928 : De la Roque : Les Croix de Feu (mouvement politique).
1936 : Suppression de ces différents mouvements politiques.
1937 : « L’Action Française » est condamnée par le Comte de Paris.
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Charles Maurras (1858 1952) : chef des antirépublicains, monarchiste d’extrême droite.
Redoutable polémiste, il sait écrire et attaque violement.
A été d’un grand soutient pour le maréchal Pétain.
Condamné en 1945, il crie alors : « C’est la revanche de Dreyfus.
2) Le centre droit libéral et modéré (majorité des personnes)
Réparti dans toute la France.
Défense de la République parlementaire.
Soucis de concilier l’ordre et libertés démocratiques.
Défense de la libre concurrence, CAPITALISME.
Défense de la stabilité monétaire et de l’épargne.
Ils refusent les extrêmes.
Journaux : Le Temps, Journal des Débats.
Personnalités : Raymond Poincaré, Louis Barthou, Pierre Laval, Paul Raynaud.
1928 : création du Front Poincaré
1935 : mesures de Pierre Laval (1er ministre), politique de déflation
1938  1940 : Paul Raynaud (1er ministre), président du conseil
3) Centre gauche
Ils se situent dans la moitié sud de la France.
Partis radical et radical socialiste.
C’est le plus important parti d’entre-deux-guerres.
Ils se réclament des Jacobins de la Révolution française, ils considèrent que toutes les décisions
doivent émaner de Paris.
Anticléricaux, « bouffeurs de curés ».
Ils défendent les petits contre les gros, défense de la propriété privée (contre le Marxisme).
Ils défendent l’équilibre budgétaire (à la fois à droite et à gauche).
Ce sont des RADIS 
Journaux : L’œuvre, La Dépêche de Toulouse…
Personnalités : Clémenceau, Combes, Daladier, Mendès-France, Herriot, Zay.
Electorat radical : artisans, employés, enseignants…
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1901 : création parti radical.
1919  1936 : groupe le plus nombreux au parlement français.
4) La Gauche
a) La SFIO
Ils se situent au nord (industriel), une partie du centre de la France et dans la Loire Atlantique.
La SFIO veut changer la société en profondeur.
Limitation de la propriété privée (nationalisations).
Réduction du temps hebdomadaire de travail (40h au lieu de 48h).
Mouvement internationaliste (coopération entre les différents mouvements socialistes).
Prônent le non armement.
Léon Blum distingue ce qu’il appelle la conquête du pouvoir de l’exercice du pouvoir :
La conquête du pouvoir serait l’application de la totalité des idées socialistes
« Dans le cadre d’un gouvernement bourgeois » : c’est mise en place d’un certain nombre de
mesures socialistes.
Journaux : Le Populaire.
Les socialistes sont un mouvement de jeunesse : Les Faucons Rouges.
Personnalités : Léon Blum, Vincent Auriol, Paul Faure.7
Electorat socialiste : une partie du monde ouvrier, fonctionnaires.
La SFIO est créée en 1905
1914 : assassinat de Jean Jaurès
1920 : congrès de Tours
1936 : Front Populaire : gouvernement dirigé par Blum
Personnalités : Léon Blum (1872  1950) : s’engage vite en politique, peu de connaissances d’un
point de vue économique.
Déporté pendant la seconde guerre mondiale par les Nazis.
b) La SFIC
Ils se situent dans le NORD, la région parisienne, côté d’azur
Communisme.
Marxisme, Léninisme.
Propriété collective des moyens de production.
Tout doit appartenir au peuple.
« La lutte des classes existe depuis la nuit des temps »
Dominant : bourgeois
Dominé : prolétaire
Antimilitarisme, anticolonialisme et partisans de la révolution (« le grand soir »).
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Journaux : L’humanité, Ce Soir…
Personnalités : Marcel Cachin, Maurice Thorez, Marie-Claude Couturier, Fauve.
Electorat : seconde partie des ouvriers, quelques intellectuels etc.
« Plumons la volaille socialiste ! » (Antisocialistes)
Personnalités :
1936 : il faut savoir terminer une grève.
PC créé en 1880 au congrès de Tours.
 1934 : tactique classe contre classe.
1934 : pacte d’unité socialistes/communisme entrainant la victoire du front populaire avec L. Blum.
1938 : les communismes votent contre les accords de Munich.
1939 : le parti communisme est interdit (car URSS du côté des Nazis).
Ils prennent leurs ordres de Moscou, ils ne sont pas indépendants.
Portrait de Marcel Cachin : 1869  1958 : fils de gendarme, devient enseignant, prof de philo, ami
personnel de Lénine. C’est l’un des créateurs du PC en 1920.
L’un des dirigeants du PC français.
Après la guerre, il devient député jusqu’à sa mort.
B) La convalescence difficile (1919 – 1926)
Les français déchantent assez vite, ils s’aperçoivent que le coût de la guerre n’est pas seulement
financier, il est aussi humain et psychologique.
L’Allemagne est insolvable et ne peut donc payer ses dettes.
Les dirigeants français sont plutôt des littéraires et n’ont pas beaucoup de compétences
économiques.
1) La France affaiblie et la gauche divisée
Le coût de la guerre est particulièrement lourd, des régions entières sont dévastées, endettement
gigantesque (vis-à-vis des USA).
Pertes importantes en vies humaines  déficit démographique.
Déséquilibres sociaux importants, beaucoup voient leurs revenus diminués.
Vague de grève très importante dans les années 20.
Cette agitation à des conséquences sur le plan politique.
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En 1920, au congrès de Tours, la SFIO de divise en 2, certains comme L. Blum restent socialistes et
d’autres adhèrent au Kominterm (internationale communiste) avec Marcel Cachin.
L’objectif est de faire en France ce que les Bolchéviks ont fait en Russie et installer la révolution à
l’échelle mondiale.
Comme les socialistes refusent la révolution, ils sont considérés comme des traitres « ils endorment
la méfiance des ouvriers ».
En 1920, lors de sa création, le PC est majoritaire (plus de communistes que de socialistes).
2) Le Bloc national joue la rigueur pour redresser le franc
La chambre des députées élue en 1914 se sépare après le traité de Versailles.
La campagne électorale est très animée par 2 thèmes :
 Le danger communiste
 Le danger allemand
Discrédit des partis de gauche  victoire du bloc national (alliance entre le centre droit et la droite).
C’est la chambre bleue horizon (chambre des députés).
1920 : année électorale importante, il faut remplacer le président Poincaré.
Principal candidat : Clémenceau (âgé et autoritaire).
Deschanel : atteint de fatigue mentale (il devient fou). Destitution, puis remplacement par Millerand.
Le bloc national est au pouvoir jusqu’en 1924.
Rigueur politique sur le plan social (grèves brisées par la force).
Rigueur à l’égard de l’Allemagne.
Comme l’Allemagne est insolvable (donc elle ne peut payer), Poincaré décide d’occuper la Ruhr avec
l’armée française (occupation condamnée par les Britanniques)
Forte tension au niveau européen.
Le Franc est une monnaie très fragile (il a perdu la moitié de sa valeur (guerre oblige)).
Poincaré augmente les impôts pour essayer de soutenir le franc (à deux mois des élections).
3) Le cartel des Gauches est balayé en deux ans par une panique monétaire
1924 : élections législatives, le cartel des Gauches l’emporte (alliance entre les radicaux/socialistes).
Les socialistes soutiennent le gouvernement mais n’en font pas partie.
Herriot étant président du conseil essaye d’apaiser la situation en réintégrant les financiers de 1920
(ex : cheminots) et accorde le droit syndical pour les fonctionnaires.
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Il commet des maladresses : il ranime la querelle avec l’Eglise (catholique) (ex : il émet le vœu de
supprimer les écoles catholiques).
La droite réagi et il doit annuler ses projets.
Maladresse financière : la gauche fait peur.
Les capitaux s’évaporent, fuite des capitaux à l’étranger, le franc est attaqué.
1926 : le président fait appel à Poincaré pour sauver la situation.
C) Les modérés : La Fourmi et la Cigale (1926 – 1932)
1) Poincaré et la politique de la Fourmi
1926 : changement de majorité parlementaire. Politique d’union nationale.
La nouvelle majorité va de la droite jusqu’aux radicaux.
Le parlement vote les pleins pouvoirs financiers.
Il commence par rétablir l’équilibre du budget, il supprime des sous-préfectures, des tribunaux, des
prisons, il augmente les impôts, les droits de douane.

Politique très volontariste
Le budget français est en équilibre fin 1926.
Du jamais vu depuis 1914, la confiance est rétablie ; le cours du Franc est stabilisé.
La majorité est pour Poincaré.
1928 : vote d’une loi monétaire, le Franc est fortement dévalué.
L’Etat se déclare en Bank route (il efface ses dettes).
1929 : Poincaré se retire de la politique.
Il est remplacé par René Tardieu.
2) René Tardieu (1876 – 1945)
Droitiste, grand bourgeois, grand journaliste, disciple de Clémenceau, intelligent, original, il a une
vraie vision politique à long terme.
Partisan du renforcement de l’exécutif (le parlement a trop de pouvoir).
Il applique une politique économique de gauche (chelou pour un homme de droite non ?)
Il augmente les dépenses publiques, politique économique ambitieuse.
Début construction de la ligne Maginot.
Ligne de défense face à la frontière Allemande.
Mesures au niveau du social (création alloc familiales).
Retraite des anciens combattants.
Gratuité d’enseignement des classes de 6ème.
Il augmente les salaires des fonctionnaires d’environ 12%.
Impulsion décisive concernant la construction des premiers HLM.
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3) Une France réconciliée mais gagnée par la crise
Les forces extrémistes sont affaiblies, le parti communiste perd électeur et adhérents.
 Le parti socialiste repasse en majorité pour la gauche.
Le Pape, en 1926, se détache de l’Action Française.
Un climat de détente s’installe avec l’Allemagne grâce à Aristide Briand.
1930 : les troupes françaises évacue une partie de la zone occupée en Allemagne.
Dés 1930, l’horizon s’assombrie. La dépression due à la crise aux USA atteint la France en 1931.
 Montée du chômage.
Des scandales politiques éclatent, l’antiparlementarisme se développe à nouveau.

Elections législatives en 1932.
D) La France coupée en deux (1932 – 1936)
1) La France ébranlée par la crise
Alliance entre les radicaux et les socialistes  victoires aux élections de 1932.
Crise moins brutale qu’à l’étranger, mais plus pernicieuse et plus durable.
Cette crise s’installe.
Crise économique, crise de la paix.
Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933.
Il rétabli le service militaire (violation du traité de Versailles) (Hitler = OSEF ).
La droite nationaliste devient conciliante face à l’Allemagne mais pas la gauche.
Crise des institutions manifestée par l’instabilité ministérielle.
De 1932 à 1936 : il y a en moyenne 3 gouvernements par an.
Affaire Stavisky : escroc escroquant des banques.
Retrouvé mort d’une balle dans la tête en 1934.
Telle émotion considérable que le président du conseil démissionne.
2) La République menacée par les ligues – l’émeute du 6 Février 1934
(…)
Il devient président du conseil.
Les ligues, mécontentes, organisent le 6 Février une grande manifestation à Paris.
Daladier est en train de faire son discours.
La police tire sur les émeutiers (15 morts 1500 blessés).

Daladier démissionne
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Plusieurs interprétations de ce 6 Février :
 Par la gauche : fascisme
 Par la droite : c’est une colère populaire contre la corruption
 Par les historiens contemporains : pour ramener la droite au pouvoir
La gauche réagit et organise une contre manifestation « pour sauver la République ».

6 morts
La 12, les syndicats appellent à une grève générale.
Le président de la règle fait appel à Gaston Doumergue.
Ce dernier forme un gouvernement national (avec Pétain pour ministre de la guerre).
Ce gouvernement ne dure que 9 mois, c’est Pierre Laval qui remplacera Gaston Doumergue.
3) La gauche ressoudée contre Laval
Son action va favoriser le rapprochement des forces de gauche.

Modifications :
Domaine financier :
o Pas question de dévaluer
o Politique de déflation (objectif = lutter contre l’inflation)
 baisse des budgets, hausse des impôts
Staline approuve la politique de réarmement Français contre l’Allemagne.
Il prend progressivement conscience que son principal ennemi est représenté par les Nazis.
L’URSS sort de son « isolement diplomatique ».
L’Italie de Mussolini annexe l’Ethiopie (non condamné par la France).
Les socialistes radicaux sont contre cette non condamnation (…).
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E) Le Front Populaire (1936 – 1938)
La gauche unie accède au pouvoir.
Cela suscite une grande espérance mais aussi une peur sociale.
1) La victoire ouvrière du printemps 1936
Il faut 2 ans au FP pour se créer (de 1934 à 1936).
En 1934 se crée un comité de vigilance des intellectuels antifascistes (réunissant les 3 partis).
Le 14 juillet 1935, première manifestation unitaire des chefs des partis.



Communistes : Maurice Thorez
Socialistes : Léon Blum
Radicaux (droite) : Daladier
L’international communiste (Kominterm) décide, en 1935, de changer de stratégie politique :
 Il renonce à la tactique « classe contre classe » où les principaux ennemis sont les socialistes.
 Il faut former un front antifasciste.
Les communistes se rapprochent donc des partis qu’ils qualifiaient jusque là de « bourgeois ».
Thorez lance même un appel à la pratique religieuse (très contraire aux règles du communisme : « la
religion, c’est l’opium du peuple »)
Le FP gagne donc les élections.
Ce sera un socialiste qui gouvernera le pays.
2) Les grandes réformes de l’été 1936
Les résultats sont connus dés le 3 mai :
Grèves éclatent un peu partout en France.
Deviennent assez vite parmi les plus grandes grèves de l’histoire de France.
En l’espace d’un moi, presque toute la France est en grève (« ministère des masses »).
Les ouvriers ont peur que les patrons n’acceptent pas leurs requêtes.
Le gouvernement Léon Blum est formé le 4 juin (premier gouvernement à direction socialiste de
l’histoire de la France).
Ce gouvernement est composé à la fois de socialistes et de radicaux.




Roger Salengro (ministre de l’intérieur)
Vincent Auriol (ministre des finances)
Zay (inconnu)
3 femmes (toujours pas de droit de vote)
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Création d’un sous-secrétariat des loisirs et des sports (confié à Léo LaGrange).
Ce gouvernement Léon Blum doit tout d’abord s’attaquer aux grèves.

Signature des accords Matignon prévoyant :
o Convention collective de travail (les règles reconnues par tous sont instituées à
l’intérieur de l’entreprise)
o Election de délégués ouvriers dans les entreprises (jusque là pas de syndicats dans
les entreprises…)
o Les salaires sont augmentés d’environ 7%
Semaine de travail limitée à 40 heures au lieu de 48
Les ouvriers ont droit à 15 jours de congés payés

L’enseignement est démocratisé, la scolarité devient obligatoire jusqu'à 14 ans.
Système de bourse très large mis en place.
Organisation de loisirs ouvriers.
Création des auberges de jeunesses.
Création d’un théâtre populaire.
Cela est nettement moins efficace sur le plan économique et financier :
Il faut donner du pouvoir d’achat, on en donne, mais il sert essentiellement à acheter des
produits étrangers
Le cours du blé s’effondre
L’Etat prend possession de la banque de France
Nationalisation des chemins de fer (création de la SNCF)
Nationalisation de certains usines d’armement (aéronautique)

3) Les oppositions et les échecs (1937 – 1938)
Dés 1937, l’élan politique est brisé : le gouvernement Blum est renversé en juin.
Léon Blum revient en avril 1938 (only 3 semaines).
Problèmes :
 Guerre civile d’Espagne
 Problème des 40 heures (les radicaux s’y opposent) ; le successeur de Léon Blum décidera
d’adoucir ( démission des ministres socialistes)
 Le gouvernement Blum avait interdit les ligues ; mais elles reconstituent sous la forme de
partis politiques
 Attentats
 Les journaux d’extrême droite attaquent très violement Léon Blum
 La dévaluation du Franc n’a lieu que trop tard

Fin du Front Populaire
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F) Le sursaut trop tardif (1938 – 1940)
Daladier forme un gouvernement national.
C’est la première fois depuis 1926 que l’on a une réunion du centre droit et du centre gauche.
1) Un pays apathique (amorphe) et désemparé
La France, dans ces années est vieillie, elle est le premier pays au monde à avoir un excédent des
décès sur les naissances, anxieuse face à la situation économique, sa production industrielle continue
à diminuer, pays divisé, droite et gauche irréconciliables.
Montée au pouvoir d’Hitler.
La France et la GB baissent leur culotte face à Hitler.
(…)
2) Une tardive amorce de redressement
Daladier est ou pouvoir jusqu’en Mars 1940.
Paul Reynaud (…)
Selon la formule de Daladier, la France est remise au travail.
La semaine de 40heures et reportée à 48.
 Grèves importantes
Les grèves sont presque interdites par le gouvernement.
La CGT décrète une grève générale le 30 Novembre 1938.
Daladier fait intervenir la troupe : toutes les usines et les entreprises qui sont occupées sont vidées
par la force.
 10 000 ouvriers sont licenciés
 Beaucoup de peine de prison
Les prix sont à nouveau libres et le nombre de chômeurs diminue.
Pour enrayer le déclin démographique, les allocations familiales sont augmentées.
Création d’un code de la famille.
A partir de 1944, la démographie reprend un cours « normal ».
Le 3 Septembre 1939, la France est mal préparée, elle ne comprend rien (nous sommes cons).
Elle est trop sûre d’elle.
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CH2 : La France politique pendant la seconde guerre mondiale
3 Septembre 1939, la France et le Royaume Uni déclarent la guerre à l’Allemagne d’Hitler suite à
l’invasion de la Pologne du 1er Septembre.
8 Mai 1945, capitulation de l’Allemagne Nazie signée à Berlin.
En Juin 1940, tout s’effondre en France (armée, administration, République).
De cette défaite vont naître 2 Frances :
 La France de Philippe Pétain (collaboration ++)
 La France de Charles De Gaulle (relations approfondies avec les alliés)
(Toutes les deux le faisant au nom du patriotisme)
Comment expliquer la défaite de 1940 ?
Comment expliquer l’idéologie de Pétain (la Révolution Nationale) ?
A) Le choc de la défaite
1) Une puissance impuissante
a) Une puissance militaire mal utilisée





L’instrument militaire Français est inférieur à l’instrument militaire Allemand
La France et le Roy Uni ont la maîtrise des mers
En nombre d’homme, c’est kifkif
Les officiers supérieurs sont persuadés d’une reprise de la guerre
Emploi des armes nouvelles (Tanks, « Fantassins « etc.)
b) Un gouvernement désabusé
Grosses commandes d’avions passées aux USA.
Les forces politiques ne sont pas d'accord. Daladier et Reynaud pensent que la lutte est possible.
Pétain n'est pas d'accord. Le réarmement est accéléré.
c) Une opinion déchirée.
Le pacifisme est très en vogue. On est prêt à tout pour conserver la paix: c'est la conséquence du
choc de 1914.
L'extrême droite se déchaîne contre le Front Populaire. Robert Brasillach a écrit en 1939 que le jour
où Blum sera fusillé, ce sera un jour de fête en France.
La gauche est très divisée, la majorité approuve les accords de Munich. Les communistes en
revanche le condamnent.
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2) Une défaite éclaire.
a) La drôle de guerre.
La déclaration de guerre du 3 septembre ne dissipe pas les antagonismes politiques. Il n'y a pas
d'union sacrée comme en 1914.
Les communistes dénoncent la guerre impérialiste car l'URSS en 1939, est encore alliée avec Hitler.
Ils pensent aussi que la France est à la solde des banquiers de Londres.
Le gouvernement et l'armée pense à une guerre longue. L'objectif est d'asphyxier l'économie
allemande d'où l'intervention en Scandinavie où l'Allemagne a des intérêts industriels.
En France, il n'y a aucune opération militaire. Les troupes françaises s'ennuient sur la ligne Maginot.
A l'arrière, les prix augmentent alors que les salaires stagnent: l'opinion se demande pourquoi la
France intervient pour défendre la Pologne.
b) L'effondrement de mai juin 1940.
Hitler lance l'offensive le 10 mai 1940 sur les Pays Bas (où il y a des ressources de gaz), sur la France,
sur la Belgique et le Luxembourg. Pour arriver en France, il passe par les Ardennes où les français
pensaient qu'ils ne pourraient jamais faire passer des chars.
Le front est rompu, dès juin 1940, la bataille semble perdue. Le 14 juin, les allemands entrent dans
Paris.
c) L'exode.
Le peuple fuit devant les Allemands vers le sud. Pour la France, entre 6 et 8 millions de personnes
fuient devant l'arrivée des Allemands. Cela désorganise les armées françaises qui montent vers le
Front.
3) La France hors de combat?
a) Comment arrêter les combats?
Le gouvernement s'est réfugié à Bordeaux. Le gouvernement a pour chef Paul Reynaud. Une grande
confusion règne dans le gouvernement. Parmi les débats, on se demande où et comment continuer
la guerre. On parle de capitulation (qui revient à arrêter la guerre sur le sol français pour la reprendre
ailleurs).
L'armistice est un acte politique qui revient à arrêter définitivement les combats. Les militaires ne
veulent parler ni de l'un ni de l'autre. Pétain, le numéro deux du gouvernement, dit que « l'armistice
assurera la pérennité de la France éternelle ». Il ajoute que « l'armistice permettra le renouveau
français ». Petit à petit, Reynaud qui voulait continuer la guerre se retrouve isolé.
Le 16 juin, Paul Reynaud démissionne et est remplacé par Pétain au poste de président du Conseil. Il
annonce qu'il faut cesser le combat et demande l'Armistice à l'Allemagne et à l'Italie.
Les conditions d'Armistice sont subtilement dosées, Hitler a absolument besoin qu'un gouvernement
français continue à vivre. Le gouvernement Pétain a encore la souveraineté.
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La France est écartelée, une ligne de démarcation coupe la France en deux. Le Nord est occupé car il
est riche. Le Sud est libre, il ne faut pas confondre avec la France libre de De Gaulle.
Les frais de l'armée allemande sont à la charge de la France qui doit livrer ses réfugiés politiques.
Pétain ose dire que l'honneur est sauf. Très peu de gens disent non à l'occupation. Le 18 juin 1940,
De Gaulle appelle à la Résistance.
B) Une France attentiste (juin 1940-novembre 1942).
1) La France du maréchal.
a) Un personnel hétéroclite.
Le gouvernement ne se mouille pas.
Philippe Pétain (1856-1951). Il est originaire du monde paysan et il embrasse la carrière militaire où il
est brillant. Il a donné des cours à l'école de guerre.
En 1914, à 58 ans, il devait prendre sa retraite. Il est distingué comme colonel. Il essaie d'économiser
les hommes et il est très attentif à la vie quotidienne dans les tranchées. C'est un militaire atypique.
En Février 1916, en tant que général, il est nommé commandant sur le front de Verdun, bataille
emblématique de la Grande Guerre. Comme les allemands stagnent, la France pense avoir gagné et
Pétain est vu comme un grand vainqueur. Il a une image positive.
En 1917, il est commandant de l'armée française mais il est un peu timoré. En 1918, le maréchal Foch
devient le chef des armées alliées.
Début 1918, Pétain pense que la France perd la guerre, il est fait maréchal en 1918. Dans l'entre deux
guerre, il occupe des postes à la conception de l'armée. Il ne parle jamais de politique. Il entre à
l'académie française en 1929 malgré le peu d'œuvres qu'il écrit.
En 1934, il est ministre de la guerre et en 1939, il est envoyé comme ambassadeur auprès de Franco.
Il a une allure simple et plutôt calme. Il a épousé une divorcée et il n'a jamais eu d'enfants.
En 1940, il est vu comme l'homme qui sauve la France et son âge avancé rassure, on ne le pense pas
dangereux. C'est également un homme à femme (il n'a pas donné l'assaut qu'à Verdun papy).
Autour de lui il y a :
* Des revanchards vis à vis de la république qui veulent un retour aux vieilles vertus
* Des jeunes technocrates qui croient en la régénération de la France
Il y a aussi des antisémites très sérieux, des réactionnaires, des inspecteurs des finances, des
syndicalistes, des chefs de l'armée. Le maréchal a aussi le soutien de l'Église catholique.
b) L'état français
Il succède à la troisième république. Le 10 juillet 1940, le Parlement (sans les communistes qui ont
été interdit vu qu'ils condamnent la guerre) réuni à Vichy donne tous les pouvoirs à Pétain (569 pour
et 80 contre).
Le 11 juillet, Pétain annonce qu'il a tous les pouvoirs, il installe ainsi sa dictature. Il affirme que sa
constitution garantie les droits du travail, de la famille et de la patrie.
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c) La révolution nationale.
C'est une expression paradoxale car une révolution:
* transforme la société en profondeur par la violence.
* elle est accomplie par le peuple.
Pétain veut revenir à la France du XIXème siècle sans violence et cette révolution vient d'en haut, elle
est donc purement réactionnaire.
De plus, elle n'est pas nationale car la moitié du territoire est occupé par les allemands.
Pétain veut fonder « Une France saine, disciplinée et solidaire ».
=> « Saine »: cela suppose l'élimination des corrupteurs c'est à dire les partis politiques, les juifs, les
francs maçons (société secrète du 18ème siècle qui défend un idéal de liberté), les enseignants
(corrupteurs de la jeunesse), les bouilleurs de cru (ceux qui fabriquent l'alcool). Le régime de Vichy a
du pouvoir sur l'ensemble du territoire sauf en Alsace Lorraine (qui a été rattaché à l'Allemagne) et
dans le Nord (qui a été rattaché à la Belgique).
=> « Travail » : en 1941, Vichy adopte la charte du travail, elle s'inspire de la charte mise en place par
Mussolini en Italie:
elle institue des corporations: organisations regroupée en branche professionnelle. Ces organisations
sont dirigées par les patrons et elles interdisent les syndicats.
Le travailleur idéal, c'est le paysan. Cela est paradoxal car la majorité de la population française est
urbaine. Pétain pense que « la terre ne ment pas ». Le paysan a toutes les vertus.
« Famille »: Pétain veut incarner la famille. L'avortement est réprimé, le divorce est rendu difficile.
Les programmes scolaires sont épurés, on essaie de minimiser la révolution française de 1789.
Jeanne d'Arc devient une héroïne de la France. La fête des mères devient une fête officielle. Pétain
crée des chantiers de jeunesses du fait que le service militaire n'existe plus. Les jeunes sont envoyés
à la campagne pour vivre à la dure.
« Patrie »: La France a une armée de 100 milles hommes comme l'Allemagne en 1919. Un certain
nombre de jeunes technocrates veulent moderniser l'économie grâce à des plans en accord avec les
patrons.
La révolution nationale est un mélange de nostalgie, d'idées réactionnaires et technocratiques.
2) Une vie quotidienne difficile
a) La génération BOF (sans beurre sans œuf sans fromage)
La vie alimentaire est dure car il y a des pénuries. Dès 1939, le rationnement est mis en place. Cela se
traduit par des fils d'attente tous les jours car l'arrivage est parsemé. Il y a des différences vis à vis de
la dureté de la vie:
* les gens à la campagne mangent mieux qu'en ville.
* on mange mieux en zone libre.
* les estampillés « ennemis du régime » mangent moins.
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Se développe le marché noir qui est florissant. A Paris en 1942; la douzaine d'œufs représente 10 %
du salaire d'un ouvrier (soit 100 euros aujourd'hui). Certains s'enrichissent.
A Paris, la vie culturelle est effrénée: la haute couture, la chanson et le cinéma se développe plus
que dans les années 20 et 30. Beaucoup d'artistes s'affichent avec les allemands comme par exemple
Sacha Guitry qui dit: « Avec ces allemands si corrects, on ne se sent vraiment gouvernés ».
b) La ligne de démarcation
C'est une véritable frontière. Il faut une autorisation allemande pour la franchir, elle peut être
refusée sans aucun prétexte. Les clandestins affluent pour passer. Les familles sont isolées entre les
deux zones. C'est un moyen de pression sur le gouvernement de Vichy.
L'autre moyen de pression sur le gouvernement de Vichy, c'est le million de soldats français qui sont
emprisonnés en Allemagne. Vichy collabore pour adoucir cela. Hitler ne veut pas de collaboration
avec la France, vaincue et inférieure. Les français sont vus comme des esclaves. Or Pétain n'a jamais
compris cela.
3) Une France passive
a) Maréchalistes et Pétainistes
En 1940, Pétain a le soutien de la majorité.
On distingue :
* les maréchalistes: ce sont ceux qui font confiance à l'homme vainqueur de Verdun
* les pétainistes: ce sont ceux qui sont d'accords avec les idées de Pétain au sujet de la révolution
nationale. Les pétainistes sont beaucoup moins nombreux que les maréchalistes. Dans la France de
Pétain, on s'ennuie ferme. Encore moins de français sont pour la collaboration
Dès 1941, Pétain dit « Je sens un vent mauvais qui se lève sur la France ». Il prend conscience que les
français se détournent de lui.
Une majorité ne soutient pas Pétain et espèrent une victoire rapide des alliés. Ce qui a brouillé les
cartes est arrivé le 3 juillet 1940 quand la Royal Navy anglaise a coulé une partie de la flotte française
à Mers el Kébir (Algérie). Cela a fait naitre une anglophobie.
Face à tout cela, peu de français résistent, ils sont minoritaires et isolés.
Les premiers résistants viennent de la droite nationaliste, du milieu catholique, du syndicalisme, du
milieu étudiant et lycéen.
Le 11 novembre 1940, quelques milliers d'étudiants manifestent à l'Arc de triomphe pour
commémorer la victoire française de 1918.  Arrestations.
Les communistes dans la résistance sont vraiment en petit nombre.
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C) Une France écartelée.
1) La France résistante.
On distingue deux types de résistance:


la résistance extérieure à la France métropolitaine. Elle naît le 18 juin 1940 avec l'appel de De
Gaulle qui crée les Forces Françaises Libres. L'objectif énorme de De Gaulle est que la
résistance doit incarner la France. Or en 1940 De Gaulle est seul pour incarner la France, il
faut un gouvernement, un territoire, une armée et des moyens financiers. De Gaulle n'a rien
de tout cela.
Aux yeux des alliés, De Gaulle n'a aucune légitimité. La seule concession que Churchill fait,
c'est reconnaître De Gaulle comme chef de guerre. Du coup les FFL sont armées par le
Royaume Uni. Le 14 juillet 1940, les FFL sont 7 milles. Ce qui permet à De Gaulle de
s'imposer, c'est son caractère très pénible (relations orageuses avec Churchill) mais aussi les
victoires des soldats français en Lybie (colonie italienne à l'époque). Des soldats français
s'emparent de Koufra (fort au sud de la Libye, les troupes sont dirigées par Leclerc. Les
troupes françaises font alors le serment de ne pas s'arrêter tant que le drapeau français ne
flottera pas sur la cathédrale de Strasbourg.
Puis ces soldats gagnent en Egypte face aux troupes de Rommel à Bir-hakeim. Les FFL sont dirigées
par Koning et elles arrêtent les troupes allemandes pendant 10 jours car qu'un seul jour aurait été
nécessaire. La France est donc de retour dans la guerre.
A partir de l’invasion de l’URSS, le 22 juin 1941, le PCF entre en résistance (1ère fois) ; ils sont
organisés et nombreux.
Autour de la vague qui accélère la collaboration, se regroupe beaucoup de français (côté résistance
aussi).
Novembre 42 : les allemands envahissent la zone non occupée car ils craignent un débarquement
allié dans le sud de la France.
Les alliés débarquent dans l’Afrique du nord française.
Pétain ne démissionne pas ; on se demande de quel côté il est.

Instauration su STO (Service du Travail Obligatoire (février 43)
incite beaucoup de jeunes français à se cacher pour ne pas aller travailler en Allemagne
 maquisards
Certains groupes de résistance pensent qu’il faut immédiatement passer à l’action.
Ils doivent prouver aux français qu’ils existent, qu’ils résistent.
 Attentats, exécutions etc. (essentiellement par des communistes)
Ex : Août 1941 : un officier allemand est exécuté dans le métro à Paris.
Ces exécutions provoquent des représailles de la part des autorités allemandes ET françaises : des
otages sont pris et exécutés (like Guy Moquet exécuté à Chateaubriand).
New groupe : FTP (Francs Tireurs et Partisans)  multiplication des attentats et exécutions.
Se développe aussi la résistance extérieure :
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Née le 18 juin 1940 à la suite de l’appel du Gnl de Gaule qui prétend incarner la France.
Il devient assez vite un symbole.
Mais il doit toutefois avoir un gouvernement, un territoire et la reconnaissance des Français et des
alliés (qui se méfient de lui (like Roosevelt qui voit en lui un apprenti dictateur)).
Mais De Gaulle va s’imposer de plusieurs manières :
 Les colonies Françaises se rallient à lui (dés 1943, il s’installe à Alger) ; il a donc le territoire
 De plus en plus de Français s’engagent dans les forces libres ; il prouve donc aux alliés que
l’armée française peut tenir sa place auprès d’eux
 Il devient progressivement un symbole
 Création BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) dirigé par le Colonel Bassy ;
chargé des relations avec les résistances intérieures
On a besoin de moyens (armes & € & organisation).
La résistance à donc besoin de la résistance extérieure ( parachutage marchandises, fonds etc.).
La résistance intérieure doit s’unifier (beaucoup de réseaux).
Il faut ensuite que cette résistance intérieure proclame que son seul chef est le Gnl de Gaulle.
Ce double travail va être accompli par le délégué du Gnl de Gaulle : Jean MOULIN.
Il est envoyé en zone sud dans la nuit du 21 décembre.
Il réussi à fusionner les principaux mouvements de zone sud.
27 mai 1943, Paris, née le CNR (Conseil National de la Résistance) présidé par Jean MOULIN et qui
unifie toute la résistance intérieure.
Son 1er acte politique est de reconnaître l’autorité du Gnl de Gaulle.
On peut donc dire qu’jusqu'en 1943, nous avons DES résistances et après : UNE résistance.
Le Gnl De Gaulle se débarrasse ainsi de deux concurrents :


l’Amiral Darlan (N°2 derrière Pétain) il devient chef Français en Afrique du nord
Se fait assassiner en décembre 1942
(pas de preuves, mais on pense que c’est le Gnl De Gaulle)
Gnl Giraud, prisonnier en Allemagne réfugié en Afrique du nord
Il n’a aucune légitimité (mise à part celle d’être le représentant des américains
Progressivement, il sera mis sur la touche par De Gaulle (pas bon en politique)
2) Vichy, au service de l’occupant
La collaboration est une demande Française. Hitler n’en voulait pas, ce n’est pas lui qui l’a demandé.
Le gouvernement Pétain va être amené à aller de plus en plus loin dans la collaboration car il pense
(à tort) que c’est parce-que la France ne collabore pas assez qu’Hitler n’accepte pas cette
collaboration civile.
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Dés 1940, Pétain se déclare prêt à rechercher la collaboration avec l’Allemagne dans tous les
domaines ; quelques jours avant, la France avait adopté une politique antisémite (sans que
l’Allemagne n’ait rien demandé).
Hitler n’avait tout simplement pas accepté car il n’avait pas le personnel nécessaire pour administrer
la France, il avait également conscience que la répression passerait beaucoup mieux si c’était des
Français qui l’appliquaient.
1942, les juifs doivent se présenter à des recensements.
Aucune protestation, mais le piège se fait sentir.
L’Allemagne a un certain nombre de pressions à exercer sur le gouvernement Pétain.
Cette politique de collaboration est symbolisée le 24 octobre 1940 par une poignée de main entre
Hitler et Pétain. Le discours de Pétain suivant cette poignée de main dit clairement :
« j’engage la France à suivre cette collaboration ».
Cette collaboration se traduit de différentes manières :
 Ex 1 : Quand Darlan est chef du gouvernement en 1941, il y a des accords militaires signés
avec l’Allemagne nazie : elle peut utiliser des aérodromes Français et dans les colonies
Françaises
 Ex 2 : Juillet 1942, la « rafle d’hiver » au vélodrome d’Hiver : près de 17 000 juifs y sont
arrêtés (hommes, femmes, et enfants), parqués, puis envoyé sur Auschwitz
 Ex 3 : Vichy arrête 10 000 juifs supplémentaires et les « fourni » à Hitler
L’aval demande à Himmler si les enfants séparés de leurs parents doivent être déportés,
Himmler accepte
 Ex 4 : le STO, beaucoup de français déportés
 Ex 5 : janvier 1943 : création milice avec Darnand
Les exécutants de la Gestapo, chargés de la recherche et de la torture des résistants
Le gouvernement Pétain est collaborateur : il travaille avec les nazis sans en partager essentiellement
l’idéologie. Les collaborationnistes eux, travaillent avec les nazis mais en partagent aussi l’idéologie.
Ex : Jacques Doriot, Déat etc.
Personnages qui auront de plus en plus de poids (possibilité d’être nommé à la tête du
gouvernement de l’aval).
1941 LVF : Légion des Volontaire Français contre le Bolchévisme.
D) Une France libérée ?
1) Campagne de France ou campagne de la France ?
Le problème réside dans le rapport entre la résistante et les alliés qui hésitent à armer les résistants
de l’intérieur. A l’approche du débarquement en France métropolitaine des maquis sont attaqués par
les forces allemandes (maquis du Vercors, des Glières…).
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La résistance tente toujours de montrer qu’elle existe et qu’elle est capable de tenir son rang auprès
des alliés. En 1944, le CNR élabore un Programme Commun de la résistance qui propose la mise en
place d’une véritable démocratie économique et sociale (like création sécurité sociale,
nationalisations etc.).
Les résistants sont près à prendre la place de l’autorité de Pétain.
Le 2 juin 1944, De Gaule Crée enfin un gouvernement : le GPRF (Gouvernement Provisoire de la
République Française) : formé de toutes les composantes de la résistance.
Il crée également une assemblée consultative (« embryon de parlement »).

Lucy Aubrac première femme députée
FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) dont l’objectif est de faciliter le débarquement (tout comme la
résistance).
Le débarquement est un succès et les alliés progressent relativement vers Paris.
Paris n’est pas l’objectif des alliés.
De Gaulle a pu obtenir d’Eisenhower qu’une partie des FFL (Division blindée américaine (very
famous)) soit déroutée sur Paris pour aider les résistants parisiens.
Paris est libéré le 26 août 1944 et le Gnl de Gaulle défile triomphalement sur les champs.
2) La liquidation de Vichy ?
Une épuration se met en place.
Vichy s’effondre elle-même.
Pétain et l’Allemagne se réfugient en Allemagne.
Aucune résistance de Vichy contre les alliés et les résistants.
Une épuration légale se met en place : près de 60 000 dossiers sont instruits :
3 procès phares :



Pétain
Darnand
Laval
Tous les 3 condamnés à mort : Laval et Darnand sont exécutés mais pas Pétain car trop vieux 
prison à vie. Pétain meurt en 1951 à l’Île D’Yeu.
La France entière a été résistante.
Les résistants de septembre vont s’attaquer aux femmes collaboratrices (tondaisons etc.).
On estime qu’il y a eu environ 1 000 000 de Français.
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CH3 : La France politique de 1944 à 1958
Deux périodes :


1944 - 1946 : GPRF
1946 – 1958 : 4ème République
La libération suscite un immense soulagement ; il s’agit e reconstruire un gouvernement.
Il faut reconstruire l’unité nationale, il y a des dégâts matériels et moraux.
Guerres Franco-françaises.
Les partis politiques semblent avoir échoué.
La 4ème République n’a pas su répondre au défi de la France dans ces années là.
Comment expliquer la déception des Français ? Comment expliquer cette image si négative ?
I)
De la libération à la guerre froide : 1944 – 1947
A) L’attente des français à la libération
1) Le choc de la guerre
La France est en grande difficulté, la guerre a fait environ 600 000 morts (moins que la première
mondiale mais tout de même beaucoup).
Se déplacer devient extrêmement compliqué (plus aucun pont sur la Loire), production paralysée
(notamment par manque de charbon), problèmes de ravitaillement.
Les derniers tickets de rationnement ne seront supprimés qu’en 1949.
Hausse des prix très importante (big inflation) de 50 à 60%.
Division née de l’occupation de Vichy aura du mal à disparaître.
Les français découvrent ébahis le retour de quelques déportés français.
Cette guerre a énormément marqué les esprits.
2) L’exigence d’un renouveau
Rejet massif de la 3ème république.
Volonté de vivre mieux  programme du CNR : volonté de progrès social.
L’un des grands vainqueurs de la guerre : l’URSS.
En octobre 1945, les Français sont appelés aux urnes (les femmes votent (depuis 1944)).
La France est républicaine : 96% de « non » pour un retour à la 3ème république.
Personne n’en veut, elle est le symbole de la défaite.
Elections législatives, les députés doivent donc préparer une nouvelle constitution.
Majorité à gauche.
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3 partis de gauche importants :



SFIO
PC
MRP : Mouvement Républicain Populaire (chef) George Bidault
Le MRP souhaite que les catholiques aient une action politique progressiste (parti démocrate
chrétien) ; il s’inscrit en rupture et il est assez proche des socialistes et des communistes.
B) L’œuvre du gouvernement provisoire du Gnl De Gaulle : août 1944 – janvier 1946
1) Une priorité : restaurer l’Etat
Son installation ne va pas de soit donc De Gaulle doit affirmer son pouvoir face au fait que Vichy
puisse résister aux résistants et face au PC.
Le PC annonce très clairement qu’il est légaliste, il n’est pas question pour eux de déclencher une
révolution, ils soutiennent sans réserve le gouvernement du Gnl De Gaulle.
Il faut attendre octobre 1944 pour que les alliés reconnaissent l’existence du GPRF.
La France ne participe pas aux grandes conférences (like Yalta ou Potsdam), que les 3 grands : USA,
URSS et GB.
De Gaulle pas content  et va répandre la rumeur qu’à Yalta les alliés se sont partagé le monde.
La France détient une zone d’occupation en Allemagne.
L’ONU est créée le 26 juin 1945, 51 Etats membres.
Conseil de Sécurité (12 membres dont 5 permanents (les grands vainqueurs)).
2) D’importantes réformes de structure
Création de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) avec pour objectif de former de manière
démocratique les hauts fonctionnaires recrutés par concours.
Sur le plan économique, un certain nombre d’entreprises sont nationalisées.
Les secteurs concernés par des nationalisations sont : l’énergie, je transport, les banques (crédit) et
deux entreprises industrielles (Renault et la Banque de France) et Les autres nationalisations : il s’agit
de faire de la France une puissance économique sur le plan mondial, seul l’Etat semble être en
mesure de redynamiser le tout.
Il y a un plan de restauration de la France.
Jean Monnet : 1er commissaire au plan.
Réformes sociales : création de la sécurité sociale.
Créations des CE, s’informant de l’activité de l’entreprise.
Réforme des statuts de faire valoir indirect (le fermage et le métayage).
Cela profite à l’exploitant.
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3) Des choix contestables
1er choix contestable : au niveau économique, Pierre Mendes France
Il préconise une politique d’austérité (basée sur le blocage des prix et des salaires)
Le Général De Gaulle refuse.
Mendes démissionne.
L’inflation continue, les financiers parlent d’emprunt.
Cela s’avère positif car il y a un redémarrage économique.
2ème choix contestable : face à l’Indochine, des colonies se mettent en place au 19ème siècle.
L’Indochine est composée de 5 territoires (3 formant le Viêtnam).
1941, des Indochinois créent une ligue pour l’indépendance dont le chef est Hô Chi Minh
(communiste).
Pendant la 2GM, l’Indochine est avec le Japon, après, le Viêtnam déclare son indépendance.
Des négociations s’ouvrent avec la France, les premiers accords se forment.
Mais progressivement les relations se dégradent entre les autorités françaises et indochinoises.
L’Amiral Thierry d’Argenlieu (chef des forces françaises sur place) est hostile au dialogue, il est
partisan de la force.


3ème choix contestable un conflit surgit entre l’Assemblée Constituante et De Gaulle.
De Gaulle considère que l’Assemblée le contrôle de manière trop étroite.
Ils ne sont pas d‘accord sur la constitution à mettre en place
De Gaulle démissionne le 20 janvier 1946 en étant persuadé d’être rappelé immédiatement (il se
trompe).
C) La mise ne place du nouveau régime (janvier 1946 – mai 1947)
1) Un compromis laborieux, la constitution d’octobre 1946
Le départ du Gnl laisse donc face à face 3 partis :



PCF (Parti Communiste Français)
SFIO (Section Française de l’International Ouvrière)
MRP (Mouvement Républicain Populaire)
C’est le tripartisme, une alliance fragile.
Les socialistes se méfient du PC (peur d’être absorbés).
Les gouvernements qui succèdent au Gnl De Gaulle sont dirigés par un socialiste ou un MRP.
C’est le débat constitutionnel qui va cristalliser les accords.
Un 1er projet de Constitution voit le jour : une seule assemblée qui domine entièrement le pouvoir
exécutif.
 Le MRP est contre
Le projet est soumis à un referendum en mai 46  NON.
Il faut donc organiser de nouvelles élections pour élire une nouvelle assemblée constituante.
Les ministres socialistes n’ont plus la majorité absolue dans cette new assemblée.
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Un 2nd projet est adopté (plus modéré) : 2 assemblées (une AS élue pour 5 ans au suffrage universel
direct et une seconde assemblée appelée le Conseil de la République élu pour 6 ans au suffrage
universel indirect).
Un président de la République élu pour 7 ans. C’est lui qui nomme le président du Conseil des
Ministres (équivalent 1er ministre) et il peut dissoudre la chambre des députés.
Le gouvernement est responsable devant le parlement (donc le parlement peut renverser le
gouvernement).
De Gaulle condamne ce projet : le parlement a trop de pouvoir.
Ce projet est soumis à referendum en octobre 46  OUI.
La 4ème république commence donc dans la désillusion.
Les institutions doivent se mettre en place, nouvelles élections législatives.
Une fois que les 2 assemblées sont mises en place, on élit le président de la République :
VINCENT AURIOL (socialiste) (ex-ministre du FP).
Il désigne Paul Ramadier comme 1er ministre.
2) La rupture du tripartisme
Les ministres communistes sont de plus en plus en désaccord avec leurs collègues.
Les conflits ont plusieurs origines :




Domaine de la politique étrangère : les communistes critiquent la rapprochement entre le
France et les USA (notamment à propos de l’Allemagne : les USA tentent d’unifier les 3 zones
d’occupation)
Domaine de la politique coloniale : début des hostilités en Indochine en décembre 46 :
d’Argenlieu fait bombarder un port
Guerre d’Indochine
Domaine social : les communistes soutiennent des grèves et demandent une augmentation
de salaire
Mai 1947 : Ramadier renvoie les ministres communistes.
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II)
Ecueils et succès de la 4ème République (1947 – 1953)
A) Divisions politiques et problèmes financiers
1) Un régime attaqué sur deux fronts
Le nouveau gouvernement prend le nom de 3ème force.
Alliance des les socialistes, du MRP, des les radicaux et des « modérés ».
Face à ses 3 forces : 2 autres forces :


Le PC : fait tout pour renverser le gouvernement
Ex : grèves insurrectionnelles (avec attentats) en octobre 1948
Violence omniprésente
Le RPF (Rassemblement du Peuple Français) c’est un nouveau parti, une création du Gnl De
Gaulle
Il rassemble 38% des voix
Grande déception devant les querelles politiques et craintes d’un nouveau conflit mondial
La 4ème république contre-attaque ces 2 forces :
Face aux communistes, c’est une situation de pré-guerre civile, l’armée réprime par la force les
manifestations violentes.
Des ministres communistes sont arrêtés, on envisage d’interdire le PC.
« Les communistes ne sont pas à gauche, ils sont à l’est » (De Gaulle).
Cet anticommunisme entraine la scission de la CGT et la création de la force ouvrière (actuelle).
Face aux RPF, dénonciation du risque de dictature (critique classique vs le Gnl De Gaulle).
De Gaulle « graine de dictateur ».
La 4ème République peut jouir du temps car les prochaines élections ne sont que dans 4 ans.
Elle adopte une nouvelle loi électorale : la loi des apparentements.
Le scrutin qui s’était mis en place en 46 était un scrutin de liste.
La nouveauté introduite dans le nouveau scrutin est que les listes peuvent s’apparenter (Ex : elles
s’apparentent à un parti).
La 4ème République espérait de cette manière garder la majorité.
Le régime semble l’emporter, le PCF perd des adhérents.
Il conserve toute fois sa place de premier parti de France mais reste très isolé.
Intellectuels (ou « compagnons de route ») :



Jean-Paul Sartre
Paul Picasso
Yves Montant
Un certain nombre de membres du RPF veulent participer à la 4R.
 Dissolution du RPF.
De Gaulle apparaît isolé.
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2) Des partis divisés
En dehors de la menace, les partis s’opposent sur quasiment tout :


Les socialistes (SFIO) et le MRP souhaitent que l’Etat ait un rôle important dans l’économie
avec un déficit budgétaire pour soutenir le pays alors que pour la droite, c’est le libéralisme
économique : l’Etat ne doit pas intervenir
Les socialistes et les radicaux sont de grands défenseurs de la laïcité : le MRP et
les »modérés » souhaitent un enseignement privé.
1952 : création de la CED (Communauté Européenne de Défense) : projet de l’armée
européenne dans lequel il y aurait une création d’armée allemande. Le MRP est pour (proEU), les autres partis sont divisés.
9 gouvernements entre 1947 et 1951 ; preuve de l’instabilité du gouvernement.
Parmi ces 9 gouvernements, un seul arrive à tenir un an ; un radical (il laisse « murir » les partis).
1951 : élections législatives.
Environ 600 députés divisés en 6 groupes :






Communistes
Socialistes
MRP
Radicaux
Modérés (droite)
Gaullistes
La 3ème force conserve donc la majorité à l’assemblée.
Le problème est que les modérés font voter une loi de soutien à l’enseignement privée (avec le
soutien des gaullistes).
Les socialistes démissionnent donc du gouvernement et passent dans l’opposition.
3) L’expérience Pinay et le glissement à droite
1er ministre
Pinay est un modéré qui devient président du conseil.
Antoine Pinay est un industriel.
C’est le premier homme de droite qui accède à la présidence du conseil depuis la libération.
Il va vite devenir populaire : il s’adresse aux Français de temps en temps à la radio, il tient un discours
simple, un discours de père de famille. C’est quelqu’un qui semble à part.
L’objectif essentiel de Pinay est de lutter contre l’inflation.
Les mesures prises par le gouvernement Pinay :

Les dépenses publiques sont réduites, il lance un grand emprunt indexé sur l’or et annexé sur
les droits de succession.
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Il a de bonnes relations avec le patronat.
Il apparaît comme un grand économiste beaucoup de personnes venaient le consulter.
Il est toute fois renversé en 1952.
Décembre 1953, ce sont les élections présidentielles.
 Apparition de René Cotty (personne ne le connait)
B) L’aveuglement face aux problèmes coloniaux
1) Les protectorats d’Afrique du nord
La Tunisie est française depuis 1881 (depuis province empire Ottoman).
La Tunisie est un protectorat, elle a conservé un gouvernement indépendant.
Le chef de la Tunisie est un BEY (appellation chef).
Le Maroc est une colonie française depuis 1912.
Les français on confisqué le pouvoir, en 1945, le sultan et le BEY demandent le respect des traités de
protectorat.
La situation se dégrade, manifs de plus en plus violentes, cycle infernal de la répression et de la
riposte à la répression.
1953, les français déposent (remplacent) le sultan marocain.
2) Guerre d’Indochine
L’armée française n’a pas la capacité de vaincre sur place, trop peu de soldats.
Cf: We Were Soldiers (film Nous Etions Soldats, Mel Gibson).
La Chine, entre-temps, est devenue communiste.
La Chine aide le Viêtnam.
Cette guerre de décolonisation devient plus ou moins une guerre froide.
A partir de 1950, les USA vont aider financièrement l’armée Française.
Accords avec le Laos et le Cambodge pour leur indépendance.
La France doit accepter une conférence de Genève sur la demande des USA.
Le gouvernement français demande aux soldats sur place de remporter une grande victoire.
Les militaires choisissent un endroit semblant imprenable appelé Dien Bien Phû (cuvette).
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III)
Déclin et chute de la 4ème République (1954 – 1958)
A) Le gouvernement Mendès France (juin 1954 – février 1955)
1) Un tournant important
16 mai 1954, Dien Bien Phû tombe aux mains du Viêt-Cong.
Situation gravissime : on fait appel à Pierre Mendès France.
Il est détesté par les hommes politiques français car il a des convictions, et parce qu’il il agit en
fonction d’elles.
Il est donc appelé à former le nouveau gouvernement.
Il est radical, ex ministre de Léon Blum sous le FP, résistant pendant la 2GM.
Il se donne un moi pour régler le problème sinon il démissionne.
Accords de Genève signés en 1954 : ils reconnaissent l’indépendance du Viêtnam du nord, du Laos,
du Cambodge et du Viêtnam du sud.
Il faut maintenant régler le problème de la Tunisie et du Maroc.
Il affirme l’autonomie interne du Maroc et de la Tunisie.
La CED empoisonne la vie politique depuis 3 ans.
Pierre Mendès France signe les accords de Londres permettant le réarmement de l’Allemagne de
l’ouest (celle de l’est n’étant pas concernée…).
Il lance un programme de modernisation de l’économie française en s’attaquant à l’alcoolisme.
2) Un échec significatif
Mendès a un nombre d’ennemis impressionnant.
(Ceux qui sont pour la guerre d’Indochine, contre la lutte vs l’alcoolisme etc.)
Des journaux soutiennent activement Mendès (Ex : l’Express).
Ce journal développe une théorie selon laquelle Mendès serait à l’origine d’un mouvement
politique : le Mendésisme.
Le problème de l’Algérie émerge.
Mendès souhaite conserver l’Algérie à la France.
Il veut adopter des droits supplémentaires aux algériens.
Février 1955 : Mendès est renversé par un vote à la chambre des députés.
Ce renversement montre l’usure des régimes et la médiocrité des hommes politiques.
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B) Le début de la guerre d’Algérie
1) Le refus initial
La guerre débute en 1954.
Début de la guerre d’Algérie, soulèvement national.
Attentats de peu d’ampleur commis par le FLN (Front e Libération National).
La répression permet de décapiter une partie du FLN, on pense que la répression va permettre de
venir à bout du FLN.
Ancienneté de la présence française en Algérie : depuis 1930.
L’Algérie est divisée en 3 départements français.
Les colons sont appelés : Pieds Noirs.
Albert Camus né en Algérie en 1913.
8 mai 1945, première tentative de soulèvement du côté algérien, réprimé dans le sang.
Le gouvernement Mendès met en place une politique de réforme économique et sociale.
Celui qui est chargé d’appliquer cette politique est Jacques Soustelle.
Août 1955, nouvelles émeutes et massacres (FLN).
2) Les élections de 1956
A Paris, l’Algérie n’est pas encore un sujet de préoccupation.
Le président de la République, à la demande du président du Conseil de l’époque (Edgar Faure) ???
4 mouvements en présence :




Les communistes
Le front républicain (socialistes, radicaux partisans de Mendès et quelques gaullistes)
Le centre droit (MRP, et la majorité des gaullistes)
Les poujadistes (Pierre Poujade, Jean Marie Le Pen)
Victoire du front républicain, chef de la SFIO Guy Mollet.
3) Le gouvernement Guy Mollet et la guerre a outrance
Le front républicain avait été élu sur proposition en Algérie, la recherche de cette paix devait se faire
par une élection.
Il est très mal accueilli par les pieds noir, il cède a l’émeute, il veut un cessez le feu ce que refuse le
FLN pour qui l’arrêt des combats doit mener a l’indépendance de l’Algérie, il demande au
gouvernement des pouvoirs spéciaux (ce qu’il obtient), cela lui permet de doubler les effectifs sur
place, il rappel les réservistes et il allonge a 30 mois la duré du service militaire. Il couvre de son
autorité à raisonner un avion du Maroc à atterrir car un chef du FLN y est (Ben Bella).
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Il accorde les pleins pouvoirs au général Massu qui a pour objectif de déloger le FLN.
Juillet 1956 le colonel Nasser nationalise le canal de suez, la France et le RU veulent récupérer
militairement leur canal mais sans que cela paraisse comme un acte colonialiste, ils mettent Israël
dans le coup. Israël attaque l’Egypte et officiellement la France et le RU viennent au secours de
l’Egypte dans la région du canal.
Le problème est que les troupes israéliennes vont trop vite, mais il débarque quand même, les
soviétiques disent que si les Français ne se retirent pas ils enverraient une bombe atomique sur
Londres, Paris, les USA disent que s’ils ne se retirent pas la Livre te le Franc vont couler. Une France
humiliée, la France est condamné par l’ONU pour colonialisme ainsi pour ce qui se passe en Algérie.
Il signe le traité de Rome de CEE.
6 Etats membres: Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne et Italie), l’objectif est de
supprimer les droits de douane entre les Etats membres, mise en place des tarifs extérieurs
communs.
Mise en place d’une politique commune. Le plus important des secteurs est la PAC.
Des ambitions européennes majeures, il accorde la troisième semaine des congés payés, il connait
des problèmes, économiquement la guerre lui coute cher et doit s’adapter a l’ouverture des
frontières. La priorité a la guerre divise le gouvernement, 2 ministres démissionnent parmi eux
Mendes France.
L’opinion publique est dans le vague, dénonciation par la presse de la torture utilisée surtout par les
soldats de métiers. La place grandissante de l’armée fait peur, le gouvernement de Guy Mollet dure
16 mois.
C) Le 13 mai 1958
1) L’émeute d’Alger
Les successeurs de Mollet s’avèrent incapables de donner des solutions efficaces, l’armée continue à
être autonome, bombarde un village tunisien etc.
Mai 1958 nouveau gouvernement mené par Pflimlin, il est pressenti comme un partisan d’une
solution négociée, cette nouvelle suscite la colère des pieds noirs, cette volonté à l’appui de l’armé.
Le général Salan a des responsabilités importantes en Indochine, le jour ou Pflimlin doit se présenter
devant l’assemblée une émeute éclate à Alger, les bâtiments publics son envahis et un comité de
salut public est créé, il a la caution du général Salon.
On assiste à des fraternisations entre musulman et européens, le but des émeutiers n’est pas de
renverser la république mais de porter à la tête de cette république des hommes pro Algérie
française.
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2) L’impuissance de paris
Lemelin devient président du conseil mais par crainte de déclencher une guerre civile il ne
désavouera pas ce qui s’est passé à Alger.
Le 28 mai sont appelés à manifester les partisans de la démocratie, c’est un échec.
Refus de la 4ème république.
3) Le retour a De Gaulle
Il a quitté la vie politique depuis 1953 après la dissolution du RPF, il a des hommes à lui en Algérie, il
s’arrange pour que Salan crie « vive De Gaulle » lors d’un discours. A paris les hommes politiques de
toutes les tendances veulent son retour. Il ne dit pas quelle est sa position sur le problème Algérien,
on dira aujourd’hui qu’il pensait que l’Algérie pouvait rester française sa position ca vite changer.
Lemelin démissionne et De Gaulle devient président du conseil.
Il ne fait entrer que 2 gaullistes au pouvoir :
 Michel Debré est ministre de la justice et s’occupe de la commission qui s’occupe de la
nouvelle république (Jean-Louis Debré, maire d’Evreux)
 André Malraux ministre des affaires culturelles.
Il est investi facilement comme président du conseil, il obtient les pleins pouvoirs pour l’élaboration
de la nouvelle constitution mais il y a des conditions:



Régime parlementaire
Séparation des pouvoirs
Elle devra être adoptée par référendum
Une quatrième république qui termine avec une image de marque république, elle est morte de ces
propres faiblesses.
Rétablissement de la démocratie, période économique (30 glorieuses), construction de l’Union
Européenne, avancée sociale fondamentale, instabilité ministérielle importante, échec grave en
Indochine et en Algérie.
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CH4: Les débuts de la 5ème République (1958-1969)
La question qui se pose : Quelles constitution De Gaulle va-t-il mettre en place ?
Comment va-t-il régler la guerre d’Algérie ?
Comment définir le gaullisme, quelle est l’action du général De Gaulle ?
Aux yeux du général De Gaulle et des gaullistes il y a une rupture complète entre la 4ème te la 5ème
république.
De Gaulle a toujours attaché a la place de la France dans le monde. Comment va-t-il rétablir une
grande place a la France, selon lui la France est une grande puissance.
En 1969 c’est le départ du général de gaulle, pourquoi il quitte le pouvoir ?
I)
L’installation (1958-1962)
A) La restauration de l’état
1) La constitution de 1958
C’est la 1ère fois pour la France qu’un comité d’expert élabore la constitution, cela se fait vite, le
projet est présenté le 4 septembre. La constitution est présenté aux électeurs le 28 septembre, il est
approuvé a près de 80%, prééminence du pouvoir exécutif, le président de la république est élu pour
7ans au suffrage indirect, il est élu par un collège de grands électeurs (80 000).
C’est lui qui nomme le premier ministre et les ministres, l’assemblée nationale n’investit pas le
nouveau gouvernement, il a le droit de dissoudre l’assemblée nationale, il peut interroger le pays par
référendum et l’Art. 16 lui confère des pouvoirs exceptionnels en cas de crises exceptionnelles, il est
la clé de voute de la 5ème république.
Le régime reste une démocratie, le parlement est toujours chargé de voter les lois, ils sont élues pour
5 ans au suffrage direct, l’assemblée nationale peut renverser le gouvernement : elle peut déposer
une motion de censure, le gouvernement peut demander la question de confiance lors du vote d’une
loi et si la loi n’est pas voté le gouvernement est renversé. Les fonctions parlementaires et
gouvernemental son incompatible, tout parlementaire devenu ministre perd son siège eu profit d’un
suppléant.
2) De nouveaux équilibres politiques
Le type de scrutin change, c’est uninominal majoritaire a deux tours, ce nouveaux types de scrutin
plus la volonté de l’opinion public de se venger, le grand vainqueur de ces élections c’est le parti
gaullistes l’UNR.
Élections du sénat pour neuf ans de la même manière que le président de la république. De Gaulle
est élu président de la république, Michel Debré devient premier ministre, son gouvernement est
composé d’UNR, d’indépendants et de MRP. Un tiers des ministres ne son pas parlementaires.
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3) Le redressement économique et financier
C’est Antoine Binet qui est ministre des finances, la situation financière de l’état est difficile, il lance
un grand emprunt, le franc est fortement dévalué (18%), les dépenses sont diminués et un comité
d’expert son chargés de proposés un certain nombre de solution, la solution la plus connu est le
changement d’unité monétaire, le 1er janvier 1960 entré en vigueur du nouveau franc qui vaut 100
ancien franc. Des 1959 la balance commerciale française est excédentaire, donc les mesures
s’avèrent efficace.
B) La décolonisation
1) L’Afrique noire, de la communauté à l’indépendance
De Gaulle s’aperçoit que la décolonisation est inéluctable, il espère tout de même conserver des liens
étroits avec les anciennes colonies françaises. En 1956 a été adopté une loi dites Defferre, il a
accordé une large autonomie interne. La constitution de 1958 crée la communauté, les états
d’Afrique noire deviennent des états associés, gérer en commun par le conseil de la communauté.
Les colonies votent pour le référendum de 1958, une seule dit non : la Guinée, elle obtient
immédiatement son indépendance mais la France lui coupe toute aide.
Or, la France arrive à s’en sortir grâce à l’aide soviétique. Des 1960 toutes les colonies françaises
d’Afrique noire obtiennent leur indépendance, la plupart des colonies gardent des liens étroits avec
la France, le souci est que la France a eu des liens avec des dictateurs.
2) La recherche de la paix en Algérie
En 1958 De Gaulle hésite. Il lance un grand programme de réforme économique et social, il propose
la paix des braves mais l’appel reste sans réponse. Il essaie de trouver une troisième voix qui serait
une Algérie non française et FLN mais cela échoue car notamment le FLN a mis en place un
gouvernement provisoire qui c’est réfugié en Egypte. L’indépendance perdue, il doit préparer
l’opinion publique et l’armée à ça.
Le 1er septembre 1959 il lance l’idée d’autodétermination, il offre au Algérien le choix entre
l’intégration à la France, l’indépendance totale ou le choix de rentrer dans la communauté, les pieds
noirs crient à la trahison, a deux reprises le régime vacille, semaine des barricades en janvier 1960.
En avril 1961 le putsch des généraux : les militaires tentent de s’emparer du pouvoir, ils échouent
d’une part car le général De Gaulle est très ferme, il appelle à l’aide des Français en se replaçant, les
appelés ne suivent pas les ordres de ces généraux, il applique l’article 16 donc prend les pouvoirs.
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3) Un épilogue dramatique
Les extrémistes se déchainent, les partisans de l’armée Français créer l’OAS, ils veulent que l’Algérie
reste française, pour ça ils multiplient les attentats avec des positions d’extrême droite.
Des manifestations nombreuses ont lieu, certaines terminent de manière dramatique, le 8 février
une manifestation fait 8 morts (celle du métro Charonne), De Gaulle commence à parler avec le FLN,
il exige que le Sahara reste Français car il y a du pétrole et il fait ces expériences nucléaires là-bas.
Le FLN refuse.
Accords d’Evian le 18 mars 1962 signature des accords, le cessez le feu se passe le lendemain.
Ces accords sont acceptés par référendum. A l’approche de l’indépendance la situation devient
quasiment apocalyptique l’OAS fait des attentats journaliers, les pieds noirs pensaient pouvoir rester
en Algérie, vu la situation provoquée par l’OAS ils sont obligés de se réfugier en métropole. La France
refuse d’accueillir les Harkis, ils sont massacrés par les Algériens, environ 50 000 morts coté Français
et 500 000 coté algérien.
C) 1962, une nouvelle constitution
1) Les causes de la réforme constitutionnelle
Une fois la situation exceptionnelle terminée certains parlementaires souhaitent le départ de
l’homme exceptionnel, il prend 2 mesures :


Remplace son premier ministre par George Pompidou, c’est un proche collaborateur du
général mais pas un parlementaire
Il propose que le président soit élu au suffrage universel direct
Cela permettrait au président de la république la légitimité nationale. Il est persuadé que cette
élection permettrait d’éviter des personnages effacés. Il envisage son avenir, l’OAS multiplie ses
tentatives d’assassinats. Pour cette réforme il met en place un référendum, aussitôt le parlement
vote une motion de censure, le gouvernement Pompidou est renversé, De Gaulle dissous l’assemblée
nationale et il renomme aussitôt Pompidou premier ministre.
2) La déroute des parties d’opposition
Se met en place le cartel des « non » qui appelle à voter « non » pour le référendum, on y retrouve
tous les partis.
Il a lieu en 1962 et obtient 61% de « oui ». Le 18 novembre : élections législatives, victoires
importantes du parti gaulliste, et grâce au républicain indépendant ils ont la majorité à l’assemblée.
C’est un tournant capital il consacre l’omnipotence présidentielle.
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COURS DE 3H À RATTRAPER !!!
(jeudi 16 décembre après-midi)
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CH4 : La République face a ses colonies (fin 19ème siècle – 1969)
1er temps :
Une colonie est un Etat sous la tutelle économique et sociale d’un autre.
Existence du pacte colonial : les colonies n’existent que PAR et POUR la métropole.
Il existe des semi-colonies : indépendantes, mais qui subissent un certain nombre de pressions
économiques.
(Ex : Chine, Perse)
La colonisation n’est pas un phénomène récent, cela existe depuis l’antiquité.
La France n’est pas le seul Etat colonisateur ; il y a aussi le Japon, l’Espagne, l’Angleterre etc.
A l’époque, plus l’empire colonial serait grand et plus la puissance de l’Etat colonial serait grande.
2nd temps :
Phénomène de décolonisation :
2 guerres de décolonisation :
Guerre d’Indochine (46-54).
Guerre d’Algérie (54-62).
Pendant cette période, la France est constamment en République et en démocratie.
Comment se fait-il donc que ces guerres aient lieu ?
Pour la France, la décolonisation débute avec la 2GM.
Le terme décolonisation, à l’époque, présente une certaine ambiguïté :
Vont-ils vraiment devenir indépendants ?
Economiquement parlant ?
On parle de néocolonialisme.
Conscience que ces pays sont pour la majorité du sud (pays sous-développés).
Il y a des liens entre la décolonisation et les grands phénomènes majeurs de la construction
européenne (30 glorieuses, relations internationales).
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I)
La deuxième vague de colonisation Française
A) Le temps des conquêtes
1) La suprématie britannique
L’empire colonial Français est réduit à peu de choses.
(Lié aux guerres révolutionnaires et napoléoniennes)
Un certain nombre de ses colonies lui est confisqué.
La France rebâtit son empire colonial.
Fin de la restauration (sous Charles XX).
L’expansion coloniale est poursuivie sous le second empire (Napoléon III, 1862 - 1870).
 Algérie
Tentatives succinctes de colonisation dans l’Indochine, Viêtnam, Sénégal.
1880 : la France ne contrôle que 2% des terres colonisées (93% pour les britanniques).
2) L’Europe conquérante
Dés 1880, la colonisation s’accélère.
Elle s’étend à l’Afrique Subsaharienne.
Apparaissent des news concurrents : Allemagne, Italie, Belgium.
S’engage une « course au clocher ».
1884 – 1885 : Conférence de Berlin réunion de 14 puissances pour se partager l’Afrique.
 Tensions internationales
3) Colonisation et tension internationale
Les tensions coloniales prolongent celles qui existent déjà en Europe.
Les Etats européens cherchent les matières premières, cherchent de news marchés, cherchent à
civiliser les peuples « inférieurs » (supériorité de l’homme blanc).
Cette politique est soutenue par l’affirmation d’idéologie coloniale.
2 autres crises internationales :


1898 : incident de Fachoda : une expédition militaire française prend la ville de Fachoda mais
ils sont dégagés par les britanniques
1912 : rivalité Franco-allemande, c’est la France qui au final colonisera la Maroc en 1912
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B) L’apogée des empires coloniaux
1) Des puissances installées
La 1GM va provoquer une redistribution des cartes en 1918.
L’Allemagne perd toutes ses colonies (du au traité de Versailles).
Les colonies allemandes et turques sont confiées à la SDN.
La France reçoit la Syrie.
On assiste également à un certain nombre de révoltes :
Maroc qui se développe de 1925-26 : guerre du Rif.
Les marocains tentent de chasser les Français.
Il y a des révoltes (ex : Syrie pour la France) dans l’entre-deux guerres.
2) Des statuts de soumission
Il y a une multitude de statuts.
L’objectif des mandats est d’amener les colonies à l’indépendance.
Il y a un protectorat (Maroc, Tunisie).
Protectorat : la colonie est indépendante, mais est protéger et est parfois sous la tutelle d’un autre
Etat.
L’Algérie est divisée en départements.
« L’Algérie c’est la France ».
Se pratique dans les colonies l’assimilation : les colonies sont assimilées à la métropole.
3) Une culture coloniale partagée
Pendant la 1GM, la France mobilise des soldats colonisés : env. 600 000 soldats.
C’est un contact physique pour la population française de la métropole.
Il y a un intérêt pour l’économie qui connait son apogée dans les années 30.
Des expositions coloniales sont réalisées.
Les métropoles connaissent un consensus colonial.
A la veille de la 2GM, les empires coloniaux sont considérés comme maîtrisés et stabilisés.
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C) Des sociétés dominées
1) Les fondements de la domination européenne
« Mission civilisatrice de la race blanche. »
Les colonisés étant considérés comme de grands enfants, qui faille amener à l’âge adulte.
Est mis en place dans les colonies le code de l’indigénat.
Discrimination, contraintes (travail forcé).
Il y a une véritable hiérarchie raciale, c’est une cohabitation séparée.
2) La déstructuration des sociétés rurales
Confiscation des terres.
Introduction de la propriété privée, de l’impôt.
Les sociétés sont déstructurées.
Ces changements entrainent un exode rural très important.
Beaucoup de personnes sont enrôlées dans les mines (conditions effroyables).
3) Anciennes et nouvelles élites
Confrontées à une autorité nouvelle qui n’entend pas partager le pouvoir (élément déstructurant).
Ces élites sont courtisées pour devenir partisantes du l’empire colonial français.
Il y a aussi d’autres élites :
Alphabétisation des colonies, c’est de là que va venir le sentiment d’indépendance (donc de révolte).
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D) L’empire, source de puissance
1) Puissance territoriale et humaine
C’est un réservoir démographique.
L’esclavage a été aboli en 1948
1GM suivie d’une vague d’immigration de main d’œuvre.
Des colonisés vont venir s’installer en France pour travailler.
2) La puissance des ressources
Les colonies sont au service de l’aco Française.
Les colonies fournissent environ 20% des matières premières.
L’exploitation des ces ressources est l’effet du capitalisme.
Grandes compagnies minières.
3) La préférence impériale
L’Etat français met en place un plan de mise en valeur de ses colonies.
Plans qui associent des capitaux privés à des capitaux publics.
Les colonies deviennent un débouché essentiel pour les entreprises.
E) Des évolutions limitées
1) Des européens peu nombreux, mais ambitieux
Les immigrants sont suivant des hommes jeunes.
4 catégories de personnages dominent les colonies :
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


Les colons : surtout en Afrique du nord et en Algérie (pieds noirs)
Ils s’y enracinent, multiplication des générations, ils y VIVENT
Les militaires
Les administrateurs
Les missionnaires
Ces 3 dernières catégories restent dans les colonies de manière temporaire
2) Système colonial et crise sociale
Forte mentalité due au travail forcé et à l’économie.
La médecine permet un refuge à la mortalité  forte croissance démographique.
Objectif principal : garder une main d’œuvre en bonne santé.
Création de syndicats (clandestins au début) manifestations violement réprimées au début.
3) Une lente évolution politique
La France, pendant le 1GM, a promis des réformes pour une liberté accrue.
Manière de récompenser les colonies d’avoir participé à l’effort de guerre.
1936 : l’indépendance est en théorie accordée au Liban et à la Syrie (mais il y a toujours l’armée).
1936 : le FP Front Populaire accorde la nationalité Française à 25 000 musulmans de l’Algérie.
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F) L’anticolonialisme
1) Les idéologies anticolonialistes
Les ligues ne sont pas contentes que la France ne tienne pas des promesses quant aux réformes.
Le marxisme critique la colonisation.
Anticolonialisme de type culturel : opposition à la civilisation occidentale (Islam = rôle perturbateur).
2) Les différents nationalistes
En Indochine se sont créés dans les années 20 des partis réformistes (réprimés par les autorités Fr).
Années 30 : mouvement plus radical : PC Indochinois (dirigé par Hô Chi Minh).
Hô Chi Minh était à Tours au moment de la création du PCF. OMFG ????
Au Maghreb, un certain nombre de PC se développent.
Mouvements fortement réprimés, mais on arrive pas à les supprimer.
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II)
Une décolonisation française ratée ?
A) Une situation nouvelle en 1945 ?
Oui & non.
L’Affirmation culturelle se développe après la 2GM (ex : la négritude).
L. S. Senghor eut mettre en valeur la richesse culturelle des colonies.
Des pays européens sortent épuisés de la guerre.
C’est l’occasion de remettre en cause la domination Française.
Les 2 nouvelles puissances (URSS et USA) condamnent la colonisation.
Ils décolonisent.
Création de l’ONU : importance de la liberté des peuples.
Donne des idées à ceux qui ne sont pas libres…
Le pape prend ses distances, condamnant la décolonisation.
Il y a une prise de conscience que les colonies coûtent cher et qu’il faut plutôt privilégier la
reconstruction de l’économie nationale.
La 2GM joue donc un rôle tout à fait essentiel dans la décolonisation.
B) La décolonisation en Asie
C’est l’Indochine qui est la principale colonie Française en Asie.
Hô Chi Minh, proclamant l’indépendance du Viêtnam.
Les troupes françaises débarquent en Indochine et le gouvernement français signe des accords avec
Hô Chi Minh.
La France reconnait l’autonomie du Viêtnam et Hô Chi Minh reconnait qu’il appartient à l’union Fr.
Début de la guerre d’Indochine : 1946 (due à un bombardement d’un port Vietnamien).
La ligue pour l’indépendance du Viêtnam (Viêt min) lutte contre les troupes françaises.
Jusqu'en 1950, c’est une guerre classique.
Hô Chi Minh contrôle un certain nombre de zones.
La France tente de trouver une solution politique.
A partir de 1950, les américains financent 50% de l’effort de guerre français.
La situation se dégrade lentement.
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C) La décolonisation de l’Afrique
1) L’Afrique noire
300 000 morts à Madagascar (bilan « positif » de la décolonisation?)
1960 : les colonies françaises accèdent à l’indépendance.
Ces nouveaux Etats gardent des liens privilégiés avec la France.
2) La Tunisie et la Maroc
Après la 2GM, manifestation répression, manifestation répression… (Bouleys -_-).
P. Mendès lance en 1954 l’indépendance de a Tunisie et du Maroc et ils se retrouvent indépendants
en 1956.
3) La guerre d’Algérie
Elle n’est pas une colonie comme les autres.
Mendès décolonise en Indochine, mais refuse catégoriquement la décolonisation de l’Algérie.
Le gouvernement met en place un certain nombre de réformes.
Utilisation de la police pour réprimer.
A partir de 1945, les opérations militaires s’amplifient.
Progressivement, il y a 500 000 de soldats français (appelés comme de profession).
Création du FLN en Algérie.
L’armée n’arrive pas à trouver de solution en Algérie.
1958, De Gaulle revient au pouvoir le 28 mai 1958.
La situation politique et militaire est instable.
4 juin 1958 : « Je vous ai compris ».
25 000 soldats Fr tués contre 400 000 algériens.
D.G laisse tomber les Harkis (qui sont massacrés).
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