Lycée Chaptal – PT* – 2016/2017 DM 2
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Devoir maison n°2
– À RENDRE LE 5/10 –
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Exercice
On note E, l’espace vectoriel R3, rapporté à sa base canonique C=(e1,e2,e3).
On considère un endomorphisme ude Etel que u32u2+u=0L(E).
On pose enfin v=uidE.
1. a) Montrer que si le réel λest valeur propre de u, alors λ{0,1}.
b) Soit Ula matrice représentative de udans la base C.
Montrer que si le complexe λest valeur propre de U, alors λ{0,1}.
c)
En déduire les quatre expressions possibles du polynôme caractéris-
tique de u, noté χu.
d)
Soit
kN
. Déterminer le reste de de la division euclidienne de
Xk
par le polynôme A=X(X1)2.
On pourra faire apparaître le polynôme kX k1, dérivé de X k.
En déduire l’expression de uken fonction de k,u2,uet idE.
2. On suppose dans cette question seulement que uest diagonalisable.
a) Montrer alors que uet vsont des projecteurs.
Que valent alors les espaces Ker(u)+Ker(v) et Im(u)+Im(v)?
b)
Déterminer quatre matrices diagonales :
D0,D1,D2,D3
telles que
Dr
soit de rang
r
, et telles que
U
soit semblable à l’une de ces quatre
matrices.
3. a)
Grâce à la division euclidienne de (
X
1)
2
par
X
, déterminer un poly-
nôme Btel que (X1)2+X B =1
b) En déduire que v2+u(2idEu)=idEet que v2u=uv2=0L(E).
c) En déduire alors que Ker(v2)=Im(u) et Ker(u)=Im(v2).
d) Montrer que E=Ker(u)Ker(v2).
4.
On suppose dans cette question que
Ker
(
u
) et
Ker
(
v
) sont de dimension 1.
a) Préciser la dimension de Ker(v2).
Établir l’existence de deux vecteurs ²1Ker(u) et ²2Ker(v2) \ Ker(v)
tels que B=(²1,v(²2),²2) soit une base de E.
b) Montrer que dans cette base B, la matrice représentative de uest :
T=
0 0 0
0 1 1
0 0 1
5.
Déterminer dans les deux suivants, l’expression du polynôme caractéris-
tique de
U
, et préciser si
U
est semblable ou non à l’une des cinq matrices
D0,D1,D2,D3et T.
cas n°1 U=
11 1
11 1
11 1
; cas n°2 U=
0 0 0
1 0 1
0 1 2
Problème
On cherche dans ce problème à résoudre l’équation matricielle
X2=A
pour diffé-
rentes matrices AMn(R).
Partie I – Un premier exemple
On note ul’endomorphisme de R3canoniquement associé à la matrice A:
A=
211
121
002
1.
Calculer les valeurs propres de
u
et justifier la diagonalisabilité de
A
dans M3(R).
2.
On note
λ1,λ2
et
λ3
les valeurs propres de
u
avec
λ1<λ2<λ3
. Déterminer,
pour chaque
i{
1
,
2
,
3
}
, le vecteur
ei
de
R3
dont la deuxième composante
vaut 1 et vérifiant u(ei)=λiei.
3. Justifier que (e1,e2,e3) est une base de R3et écrire la matrice de urelati-
vement à cette base, puis trouver une relation entre Aet .
4.
Si
BM3
(
R
) est une matrice vérifiant
B2=A
, on note
v
l’endomorphisme
de R3qui lui est canoniquement associé.
a) Vérifier que v2=uet que uv=vu.
b)
Pour chaque
i{
1
,
2
,
3
}
, calculer
u
(
v
(
ei
)) et en déduire que
v
(
ei
) est
colinéaire à ei.
–1/2–
c)
Conclure que la matrice
V
de
v
relativement à la base (
e1,e2,e3
) est
diagonale de la forme
V=diag
(
α1,α2,α3
) et en déduire les valeurs
possibles de α1,α2et α3.
5. Trouver alors toutes les solutions, dans M3(R), de l’équation X2=A.
Combien y en a-t-il?
Partie II – Cas d’un endomorphisme du type u+
+
+idEavec unilpotent
Dans cette partie,
E
désigne un espace vectoriel de dimension finie
nÊ
2. On
considère un endomorphisme nilpotent
u
de E, c’est-à-dire un endomorphisme
pour lequel il existe rNtel que ur=0; on pose alors p=min©kN;uk=0ª.
1. a) Justifier qu’il existe x0Etel que up1(x0)6= 0.
b) Montrer que la famille (x0,u(x0),...,up1(x0)) est libre.
c) En déduire que pÉnet que un=0.
2. On suppose qu’il existe vL(E) tel que v2=u.
a) Calculer v2pet v2(p1), puis en déduire que pÉn+1
2.
b)
Donner alors un exemple de matrice
MM2
(
R
) telle que l’équation
X2=Mn’ait pas de solution dans M2(R).
3.
Dans cette question, on suppose que
p=n
; on a donc
un16=
0 et
un=
0.
On considère un endomorphisme gde Etel que g2=idE+u.
a)
Soit
x1E
tel que
un1
(
x1
)
6=
0. Justifier que (
x1,u
(
x2
)
,...,un1
(
x1
)).
est une base de Eet qu’il existe (α0,...,αn1)Rntel que :
g(x1)=α0x1+α1u(x1)+ · · · + αn1un1(x1)
b) Vérifier que gu=uget montrer que :
g=α0idE+α1u+ · · · + αn1un1
c)
Justifier que la famille (
idE,u,...,un1
) est libre puis, en calculant
g2
de deux façons, montrer que
α2
0=
1, 2
α0α1=
1 et
q
X
k=0
αkαqk=
0 pour
2ÉqÉn1 si nÊ3.
d)
Montrer alors que
α0{
1
,
1
}
et que, pour tout
k∈ 
1
,n
1
,
αk
peut
être exprimé de manière unique en fonction de α0.
e)
Conclure qu’il y a exactement deux endomorphismes de
E
dont le
carré est égal à idE+u.
4. Application – Déterminer toutes les matrices XM4(R) telles que :
X2=
1 1 0 0
0 1 1 0
0 0 1 1
0 0 0 1
Partie III – Cas d’un endomorphisme trigonalisable
Edésigne encore un espace vectoriel de dimension finie nÊ2.
Soit
uL
(
E
) un endomorphisme trigonalisable; on admet qu’il existe deux endo-
morphismes
d
et
f
de
E
avec
d
diagonalisable,
f
nilpotent et vérifiant
u=d+f
et
fd=df.
Pour tout λSp(d), on note enfin Eλle sous-espace propre de dassocié à λ.
On suppose enfin que les valeurs propres de
u
sont strictement positives :
Sp(u)R
+.
1.
Montrer que
Eλ
est stable par
f
et que l’endomorphisme
fλ
induit par
f
sur Eλest nilpotent.
2. Montrer que Sp(d)Sp(u) et en déduire que dest bijective.
3.
On note
λ1,...,λr
,
rÊ
1, les valeurs propres deux à deux distinctes de
d
.
Justifier que E=Eλ1 · · · Eλret donner, pour tout
x=x1+ · · · + xrEλ1 · · · Eλr,
l’expression de d(x).
4.
Construire un endomorphisme
δ
de
E
tel que
δ2=d
et vérifiant
fδ=δf
.
5. Vérifier que δest bijectif et que l’endomorphisme fδ2est nilpotent.
6.
À l’aide de la partie précédente, en déduire qu’il existe un endomorphisme
wvérifiant w2=idE+fδ2puis construire vL(E) tel que v2=u.
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