[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Espaces préhilbertiens Espace préhilbertien réel 1 Exercice 6 [ 00510 ] [correction] Soient x, y deux vecteurs non nuls d’un espace préhilbertien réel. Etablir x y kx − yk − = 2 kxk2 kyk kxk kyk Exercice 1 [ 00504 ] [correction] Soient A, B ∈ Sn (R). Montrer 2 (tr(AB + BA)) 6 4tr(A2 )tr(B 2 ) Exercice 2 [ 00505 ] [correction] Démontrer que la boule unité fermée B d’un espace préhilbertien réel est strictement convexe i.e. que pour tout x, y ∈ B différents et tout t ∈ ]0, 1[, k(1 − t)x + tyk < 1. Exercice 3 [ 00507 ] [correction] Soit (e1 , e2 , . . . , en ) une famille de vecteurs unitaires d’un espace préhilbertien réel E telle que n X 2 ∀x ∈ E, kxk = (ei | x)2 i=1 Montrer que (e1 , e2 , . . . , en ) constitue une base orthonormée de E. Exercice 4 [ 00508 ] [correction] Soient E un espace préhilbertien réel et f, g : E → E telles que Exercice 7 [ 00511 ] [correction] On munit E = C ([a, b] , R) du produit scalaire défini par Z b (f | g) = f (t)g(t) dt a En exploitant le théorème d’approximation uniforme de Weierstrass, établir que l’orthogonal du sous-espace vectoriel F de E formé des fonctions polynomiales est réduit à {0}. Exercice 8 [ 00512 ] [correction] Soit E un espace de Hilbert réel. a) Montrer que pour x, y ∈ E, 2 2 x + y 2 x − y 2 + = kxk + kyk 2 2 2 b) Soit F un sous-espace vectoriel fermé de E et a ∈ E. Montrer qu’il existe x ∈ F vérifiant d(a, F ) = kx − ak. c) Etablir que si H est un hyperplan fermé de E, il existe a ∈ E vérifiant : ∀x ∈ E, x ∈ H ⇔ (a | x) = 0 ∀x, y ∈ E, (f (x) | y) = (x | g(y)) Montrer que f et g sont linéaires. Exercice 5 [ 00509 ] [correction] Soient E un espace préhilbertien réel et f : E → E une application surjective telle que pour tout x, y ∈ E, on ait Exercice 9 [ 00513 ] [correction] Soit E un espace préhilbertien réel. a) Etablir que pour tout sous-espace vectoriel F de E, F̄ ⊂ F ⊥⊥ . Désormais, on suppose E = R [X] muni du produit scalaire défini par Z 1 (P | Q) = P (t)Q(t) dt −1 (f (x) | f (y)) = (x | y) Montrer que f est un endomorphisme de E. b) Montrer que H= Z 1 P ∈ R [X] / |t| P (t) dt = 0 −1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 est un hyperplan fermé de E. c) Soit Q ∈ H ⊥ . Etablir que pour tout P ∈ R [X], Z 1 Z Z 1 P (t)Q(t) dt = |t| P (t) dt −1 −1 Enoncés 2 Exercice 13 [ 03081 ] [correction] Soit E = C ([−1, 1] , R) muni du produit scalaire défini par 1 Q(t) dt Z −1 d) Etablir que H ⊥ = {0} et conclure qu’ici l’inclusion H̄ ⊂ H ⊥⊥ est stricte. Exercice 10 [ 02666 ] [correction] a) Montrer l’existence et l’unicité de A ∈ Rn [X] tel que Z 1 ∀P ∈ Rn [X] , P (0) = A(t)P (t) dt 1 hf | gi = f (t)g(t) dt −1 On pose F = {f ∈ E/∀t ∈ [−1, 0] , f (t) = 0} et G = {g ∈ E/∀t ∈ [0, 1] , g(t) = 0} a) Montrer que F ⊥ = G. b) Les sous-espaces vectoriels F et G sont-ils supplémentaires ? 0 b) Montrer que A est de degré n. Exercice 11 [ 03024 ] [correction] On définit sur R [X] le produit scalaire Z hP | Qi = Exercice 14 [ 03157 ] [correction] Soit F = (x1 , . . . , xn ) une famille de n > 2 vecteurs d’un espace préhilbertien réel. On suppose ∀1 6 i 6= j 6 n, (xi | xj ) < 0 Montrer que toute sous famille de n − 1 vecteurs de F est libre. 1 P (t)Q(t) dt 0 Existe-t-il A ∈ R [X] tel que ∀P ∈ R [X] , P (0) = hA | P i ? Exercice 15 [ 03180 ] [correction] Soit S l’ensemble des vecteurs de norme 1 d’un espace préhilbertien réel. Montrer ∀x, y ∈ S, x 6= y ⇒ ∀λ ∈ R\ {0, 1} , (1 − λ)x + λy ∈ /S Exercice 12 On définit [ 03079 ] [correction] Qn (X) = 1 2n n! (X 2 − 1)n (n) a) Soit n > 1. Montrer que Qn possède n racines simples dans ]−1, 1[. b) Montrer que Qn = X n + (X 2 − 1)Rn (X) avec Rn ∈ R [X]. En déduire Qn (1) et Qn (−1). 2 c) On pose, pour (P, Q) ∈ R [X] , Z 1 hP, Qi = P (t)Q(t) dt −1 Montrer que Qn est orthogonal à Rn−1 [X]. 2 d) Calculer kQn k . Exercice 16 [ 03318 ] [correction] Soient x1 , . . . , xn des vecteurs d’un espace préhilbertien réel E. On suppose qu’il existe M ∈ R tel que n X n ∀(ε1 , . . . , εn ) ∈ {1, −1} , εk xk 6 M k=1 Montrer n X 2 kxk k 6 M 2 k=1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Exercice 17 [ 03321 ] [correction] On munit l’espace E = C([0, 1] , R) du produit scalaire Z hf, gi = 1 f (x)g(x) dx 0 Pour f ∈ E, on note F la primitive de f qui s’annule en 0 Z x ∀x ∈ [0, 1] , F (x) = f (t) dt 0 et on considère l’endomorphisme v de E déterminé par v(f ) = F . a) Déterminer un endomorphisme v ? vérifiant ∀f, g ∈ E, hv(f ), gi = hf, v ? (g)i b) Déterminer les valeurs propres de l’endomorphisme v ? ◦ v. 3 Exercice 21 [ 03478 ] [correction] Soit E un espace de Hilbert réel et C une partie convexe fermée non vide de E. a) Soient u et v deux vecteurs de E. Calculer 2 2 ku + vk + ku − vk b) Soit (wn ) une suite d’éléments de C telle que kwn − xk → d(x, C) Montrer que (wn ) est une suite de Cauchy. c) Montrer que, pour tout x de E, il existe un unique vecteur u de C tel que kx − uk = d(x, C) On note u = pC (x). d) Montrer que pC (x) est l’unique vecteur v de C tel que ∀w ∈ C, (x − v | w − v) 6 0 Exercice 18 [ 03322 ] [correction] Soient a un vecteur unitaire d’un espace préhilbertien réel E, k un réel et ϕ : E × E → R l’application déterminée par ϕ(x, y) = hx, yi + k hx, ai hy, ai e) Montrer que l’application pC est lipschitzienne. Exercice 22 [ 03657 ] [correction] On munit R [X] du produit scalaire Z Donner une condition nécessaire et suffisant pour que ϕ soit un produit scalaire. 1 hP, Qi = P (t)Q(t) dt −1 Exercice 19 [ 03325 ] [correction] Soit F un sous-espace vectoriel d’un espace préhilbertien réel E. Etablir F ⊥ = F̄ ⊥ Exercice 20 [ 03480 ] [correction] On note E = R [X] et on considère l’application ϕ : E × E → R donnée par Z +∞ ϕ(P, Q) = P (t)Q(t)e−t dt 0 a) Justifier que l’application ϕ est bien définie de E × E vers R. b) Montrer que l’application ϕ définit un produit scalaire sur E. c) Pour p, q ∈ N, calculer ϕ(X p , X q ). d) Orthonormaliser par le procédé de Gram-Schmidt la famille (1, X, X 2 ). a) Etablir l’existence et l’unicité d’une suite de polynômes (Pn ) formée de polynômes deux à deux orthogonaux avec chaque Pn de degré n et de coefficient dominant 1. b) Etudier la parité des polynômes Pn . c) Prouver que pour chaque n > 1, le polynôme Pn+1 − XPn est élément de l’orthogonal à Rn−2 [X]. d) En déduire alors qu’il existe λn ∈ R tel que Pn+1 = XPn + λn Pn−1 Exercice 23 [ 03805 ] [correction] a) Enoncer le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt. b) Orthonormaliser la base canonique de R2 [X] pour le produit scalaire Z 1 (P, Q) 7→ P (t)Q(t) dt −1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Exercice 24 [ 02494 ] [correction] a) Montrer que dans R3 euclidien a ∧ (b ∧ c) = (a | c)b − (a | b)c (on pourra utiliser les coordonnées de a, b, c dans une base où elles comportent un maximum de 0) b) Trouver les valeurs propres et vecteurs propres de f (x) = a ∧ (a ∧ x) où a est un vecteur unitaire puis reconnaître f . ∀i ∈ {1, . . . , n} , ai,i > 1 et a) Montrer que ϕ est un produit scalaire hermitien sur C [X]. b) Montrer que la famille (X k )k∈N est une base orthonormée pour le produit scalaire précédent. 2 c) Soit Q = X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 . Calculer kQk . d) On pose M = sup |Q(z)| |z|=1 Montrer que M > 1 et étudier le cas d’égalité Exercice 29 [ 00515 ] [correction] Soient E un espace préhilbertien complexe et u ∈ L(E) tel que pour tout x ∈ E, Exercice 25 [ 03883 ] [correction] Soit A = (ai,j )16i,j6n une matrice réelle vérifiant n n X X 4 (u(x) | x) = 0 a2i,j < 1 Montrer que u = 0̃. i=1 j=1,j6=i a) Montrer ∀X ∈ Rn \ {0} , t XAX > 0 Exercice 30 On pose [ 03080 ] [correction] b) En déduire que la matrice A est inversible. ( H= N (xn ) ∈ C / +∞ X ) 2 |xn+1 − xn | < +∞ n=0 Montrer que H est un espace préhilbertien Exercice 26 [ 03923 ] [correction] Soit A ∈ Mn (R) vérifiant A3 = At A Montrer que la matrice A est diagonalisable sur C. Exercice 27 [ 03926 ] [correction] Soient A et B dans On (R) telle que (A + 2B)/3 appartienne à On (R). Que dire de A et B ? Espace préhilbertien complexe Exercice 28 [ 00514 ] [correction] On définit une application ϕ : C [X] × C [X] → C par Z π 1 P (eiθ )Q(eiθ ) dθ ϕ(P, Q) = 2π −π Exercice 31 [ 03319 ] [correction] Soit (x1 , . . . , xn ) des nombres complexes. Préciser image et noyau de l’endomorphisme f de Cn dont la matrice dans la base canonique est A = (xi x̄j )16i,j6n Espaces euclidiens et hermitiens Exercice 32 [ 00516 ] [correction] On munit Mn (R) du produit scalaire défini par (A | B) = tr(t AB) a) Montrer que la base canonique (Ei,j )16i,j6n de Mn (R) est orthonormée. b) Observer que les espaces Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés c) Etablir que pour tout A ∈ Mn (R) on a √ p tr(A) 6 n tr(t AA) et préciser les cas d’égalité. 5 Exercice 37 [ 00520 ] [correction] Soient x1 , x2 , ..., xn+2 des vecteurs d’un espace vectoriel euclidien E de dimension n ∈ N? . Montrer qu’il est impossible que ∀i 6= j, (xi | xj ) < 0 Exercice 33 [ 00517 ] [correction] Soit a un vecteur normé d’un espace vectoriel euclidien E. Pour tout α ∈ R, on considère l’endomorphisme fα : x 7→ x + α(a | x)a a) Préciser la composée fα ◦ fβ . Quelles sont les fα bijectives ? b) Déterminer les éléments propres de fα . On pourra commencer par les cas n = 1 et n = 2 Exercice 38 [ 00521 ] [correction] Soit (e1 , e2 , . . . , en ) une famille de vecteurs unitaires d’un espace euclidien réel E telle que n X 2 ∀x ∈ E, (ek | x)2 = kxk k=1 Montrer que (e1 , . . . , en ) est une base orthonormée de E. Exercice 34 [ 00518 ] [correction] Soient a, b deux vecteurs unitaires d’un espace vectoriel euclidien E et f l’application de E vers E donnée par Exercice 39 [ 00523 ] [correction] Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel euclidien E tel que ∀x ∈ E, (f (x) | x) = 0 f : x 7→ x − (a | x)b a) A quelle condition la fonction f est-elle bijective ? b) Exprimer f −1 (x) lorsque c’est le cas. c) A quelle condition l’endomorphisme f est-il diagonalisable ? Exercice 35 [ 03320 ] [correction] Soit a un vecteur non nul d’un espace euclidien orienté de dimension 3. On considère l’endomorphisme f : x ∈ E 7→ x + a ∧ x a) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f . b) Déterminer un polynôme annulateur de f . Comparer ker f et Imf . Exercice 40 [ 02396 ] [correction] Soit (E, h | i) un espace euclidien non nul et u ∈ L(E) tel que tr(u) = 0. a) Montrer qu’il existe x ∈ E\ {0} tel que hu(x) | xi = 0. b) Montrer qu’il existe une base orthonormée de E dans laquelle la matrice de u est à diagonale nulle. Exercice 41 [ 02733 ] [correction] Soient c ∈ R, (E, h., .i) un espace euclidien de dimension n > 2, v1 , . . . , vn des vecteurs unitaires de E deux à deux distincts tels que : 2 ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n} , i 6= j ⇒ hvi , vj i = c Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur c pour que (v1 , . . . , vn ) soit nécessairement liée. Exercice 36 [ 00519 ] [correction] Montrer que dans R3 euclidien : a ∧ (b ∧ c) = (a | c)b − (a | b)c. (on pourra utiliser les coordonnées de a, b, c dans une base où elles comportent un maximum de 0) Trouver les valeurs propres et vecteurs propres de f (x) = a ∧ (a ∧ x) où a est un vecteur unitaire puis reconnaître f . Exercice 42 [ 03979 ] [correction] Soient a, b deux vecteurs unitaires d’un espace euclidien E. Déterminer le maximum sur la boule unité fermée de f : x 7→ (a | x) (b | x) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Projections orthogonales Exercice 47 [ 03766 ] [correction] On pose E = C 1 ([0, 1] , R) et Exercice 43 [ 00524 ] [correction] Soient E un espace vectoriel euclidien muni d’une base orthonormée e = (e1 , . . . , en ) et F un sous-espace vectoriel de E muni d’une base orthonormée (x1 , . . . , xp ). Montrer que la matrice de pF dans la base e est p X Xk t Xk k=1 où Xk est la colonne des coordonnées du vecteur xk dans e. Exercice 44 [ 00530 ] [correction] [Formule de Parseval] On suppose que (en )n∈N est une famille orthonormale d’un espace préhilbertien E telle que V = Vect(en )n∈N soit dense dans E. Montrer que pour tout x ∈ E, 2 kxk = +∞ X 6 Z ∀f, g ∈ E, hf, gi = 2 n=0 Exercice 45 [ 01331 ] [correction] Soient A et B dans S2 (R) telles que A2 = A et B 2 = B. a) La matrice AB est-elle diagonalisable ? b) Encadrer les valeurs propres de AB. Exercice 46 [ 03317 ] [correction] Soit E un espace de Hilbert réel dont le produit scalaire est noté h. | .i. Soient C une partie convexe non vide et fermée de E et x ∈ E. a) Montrer qu’il existe une suite (yn ) d’éléments de C telle que kx − yn k → d(x, C) b) En exploitant l’identité du parallélogramme, établir que la suite (yn ) est de Cauchy. c) En déduire qu’il existe y ∈ C tel que kx − yk = d(x, C) d) Application : Soit F un sous-espace vectoriel de E. Montrer F ⊥⊥ = F̄ Z f (t)g(t) dt + 0 1 f 0 (t)g 0 (t) dt 0 a) Montrer que h., .i définit un produit scalaire sur E. b) On pose V = {f ∈ E/f (0) = f (1) = 0} et W = f ∈ E/f est C 2 et f 00 = f Montrer que V et W sont supplémentaires et orthogonaux. Exprimer la projection orthogonale sur W . c) Soient α, β ∈ R et Eα,β = {f ∈ E/f (0) = α et f (1) = β} Calculer Z inf |(en | x)| 1 f ∈Eα,β 1 f (t)2 + f 0 (t)2 dt 0 Distance à un sous-espace vectoriel Exercice 48 [ 00526 ] [correction] [Déterminant de Gram] Soit E un espace préhilbertien réel. Pour (u1 , . . . , up ) famille de vecteurs de E, on note G(u1 , . . . , up ) la matrice de Mp (R) dont le coefficient d’indice (i, j) est (ui | uj ). a) Montrer que si la famille (u1 , . . . , up ) est liée alors det G(u1 , . . . , up ) = 0 b) Etablir la réciproque. c) Montrer que si (e1 , . . . , ep ) est une base d’un sous-espace vectoriel F de E alors pour tout x ∈ E, s det G(e1 , . . . , ep , x) d(x, F ) = det G(e1 , . . . , ep ) Exercice 49 [ 00527 ] [correction] a) Montrer que (P | Q) = P (0)Q(0) + P (1)Q(1) + P (2)Q(2) définit un produit scalaire sur R2 [X]. b) Calculer d(X 2 , P ) où P = aX + b/(a, b) ∈ R2 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés Exercice 50 [ 02734 ] [correction] Calculer le minimum de Z Exercice 55 [ 03764 ] [correction] Soit A = (ai,j )16i,j6n ∈ Mn (R). Calculer X 2 inf (ai,j − mi,j ) 1 (t3 − at2 − bt − c)2 dt 0 pour a, b, c parcourant R. M ∈Sn (R) Exercice 51 [ 00529 ] [correction] On définit une application ϕ : R [X] × R [X] → R par Z +∞ ϕ(P, Q) = P (t)Q(t)e−t dt 0 (a,b)∈R 0 Exercice 52 [ 02736 ] [correction] On munit Mn (R) du produit scalaire rendant orthonormée la base canonique, dont on note k k la norme associée. Soit J la matrice de Mn (R) dont tous les coefficients sont égaux à 1. Si M ∈ Mn (R), calculer inf 2 kM − aIn − bJk. (a,b)∈R [correction] Z 1 inf t2 (ln t − at − b)2 dt, (a, b) ∈ R2 [ 02735 ] 0 Exercice 57 [ 03117 ] [correction] a) Montrer que (A | B) = tr (At B) définit un produit scalaire sur Mn (R). b) Montrer que Sn (R) et An (R) sont supplémentaires et orthogonaux. Exprimer la distance de 1 2 3 M = 0 1 2 ∈ M3 (R) 1 2 3 à S3 (R). c) Montrer que l’ensemble H des matrices de trace nulle est un sous-espace vectoriel de Mn (R) et donner sa dimension. Donner la distance à H de la matrice J dont tous les coefficients valent 1. Exercice 58 [ 00073 ] [correction] On munit E = C([−1, 1] , R) du produit scalaire : Exercice 54 [ 01332 ] [correction] Soient n ∈ N? , E = Rn [X] et 2 16i,j6n Exercice 56 [ 02571 ] [correction] R1 a) Montrer que (f | g) = 0 f (t)g(t) dt définit un produit scalaire sur l’ensemble E des fonctions continues sur R engendré par f1 (x) = 1, f2 (x) = ex et f3 (x) = x. b) Pour quels réel a et b la distance de f2 (x) à g(x) = ax + b est-elle minimale ? a) Montrer que ϕ définit un produit scalaire sur R [X]. b) Calculer ϕ(X p , X q ). c) Déterminer Z +∞ inf 2 e−t (t2 − (at + b))2 dt Exercice 53 Calculer 7 Z h , i : (P, Q) ∈ E 7→ hP, Qi = (f | g) = +∞ −t P (t)Q(t)e dt 0 a) Justifier la définition de h , i et montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire. On pose F = {P ∈ E, P (0) = 0}. On cherche à déterminer d(1, F ). On note (P0 , . . . , Pn ) l’orthonormalisée de Schmidt de (1, X, . . . , X n ). b) Calculer Pk (0)2 . c) Déterminer une base de F ⊥ que l’on exprimera dans la base (P0 , . . . , Pn ). En déduire d(1, F ⊥ ) et d(1, F ). 1 2 Z 1 f (x)g(x) dx −1 Pour i ∈ {0, 1, 2, 3}, on note Pi (x) = xi . a) Montrer que la famille (P0 , P1 , P2 ) est libre mais pas orthogonale. b) Déterminer, par le procédé de Schmidt, une base orthonormée (Q0 , Q1 , Q2 ) de F = Vect(P0 , P1 , P2 ) à partir de la famille (P0 , P1 , P2 ). c) Calculer la projection orthogonale de P3 sur F et la distance de P3 à F . Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Corrections Exercice 1 : [énoncé] Sur Mn (R), on définit un produit scalaire par (A | B) = tr(t AB) Pour A, B ∈ Sn (R), tr(AB + BA) = 2(A | B) et l’inégalité de Cauchy-Schwarz fournit la relation demandée. 8 Exercice 4 : [énoncé] Aisément (f (λx + λ0 x0 ) | y) = . . . = (λf (x) + λ0 f (x0 ) | y) et comme ceci vaut pour tout y on peut conclure à la linéarité de f . Idem pour g. Exercice 5 : [énoncé] Aisément (f (λx + λ0 x0 ) | f (y)) = (λf (x) + λ0 f (x0 ) | f (y)) donc f (λx + λ0 x0 ) − (λf (x) + λ0 f (x0 )) ∈ (Imf )⊥ = {o} Exercice 2 : [énoncé] Par l’inégalité triangulaire d’où la linéarité de f . k(1 − t)x + tyk 6 (1 − t) kxk + t kyk 6 1 De plus, s’il y a égalité alors kxk = 1, kyk = 1 et les vecteurs (1 − t)x et ty sont positivement liés. Les vecteurs x et y étant unitaires et positivement liés, ils sont égaux. Ceci est exclu. Exercice 3 : [énoncé] Pour j ∈ {1, . . . , n}, 2 kej k = n X (ei | ej )2 i=1 donc (ei | ej ) = 0 pour tout i 6= j. Ainsi la famille (e1 , e2 , . . . , en ) est orthonormée. Si la famille (e1 , e2 , . . . , en ) n’est pas une base, on peut déterminer en+1 ∈ E tel que (e1 , e2 , . . . , en , en+1 ) soit libre. Par le procédé d’orthonormalisation de Schmidt, on peut se ramener au cas où Exercice 6 : [énoncé] En développant le produit scalaire 2 2 x 1 1 kx − yk y (x | y) − 2 = 2 −2 2 2 + 2 = kxk2 kxk kyk kyk kxk kxk kyk kyk Exercice 7 : [énoncé] Soit f ∈ F ⊥ . Puisque f est continue sur le segment [a, b], par le théorème d’approximation uniforme de Weierstrass : ∀ε > 0, ∃P ∈ R [X] , kf − P k∞,[a,b] 6 ε On a alors 2 en+1 ∈ Vect(e1 , . . . , en )⊥ a avec Mais alors 2 ken+1 k = n X (ei | en+1 )2 = 0 i=1 ce qui est contradictoire. Par suite la famille (e1 , e2 , . . . , en ) est une base orthonormée. Z kf k = b f2 = Z b Z f (f − P ) + a b Z a b f (f − P ) fP = a Z b f (f − P ) 6 (b − a) kf k∞ kf − P k∞ 6 (b − a) kf k∞ ε a 2 En faisant tendre ε vers 0, on obtient kf k = 0 donc f = 0. Ainsi F ⊥ ⊂ {0} puis F ⊥ = {0}. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Exercice 8 : [énoncé] a) C’est l’identité du parallélogramme. b) d(a, F ) = inf {kx − ak /x ∈ F }. Considérons une suite (xn ) d’éléments de F réalisant la borne inférieure : kxn − ak → d(a, F ). En appliquant l’identité du parallélogramme à x = xn − a et y = xm − a, on obtient 2 2 2 xn + xm + 1 kxn − xm k2 = kxn − ak + kxm − ak − a 2 4 2 m m Or xn +x ∈ F donc xn +x − a > d(a, F ) puis 2 2 2 2 kxn − ak + kxm − ak 1 2 kxn − xm k 6 − d(a, F )2 4 2 Sachant que kxn − ak → d(a, F ), on peut affirmer que la suite (xn ) est de Cauchy. Par suite celle-ci converge et, puisque F est fermé, sa limite x∞ vérifie x∞ ∈ F et kx∞ − ak = d(a, F ). c) Puisque H 6= E, il existe y ∈ E\H. Soit alors x ∈ H vérifiant 2 2 d(y, H) = kx − yk. Pour tout z ∈ H, on a k(x + λz) − yk > kx − yk donc 2 2 2λ(x − y | z) + λ kzk > 0 pour tout λ ∈ R. On en déduit que (x − y | z) = 0 puis que a = x − y ∈ H ⊥ avec a 6= 0 car y ∈ / H. Ainsi, on dispose d’un vecteur a vérifiant ∀x ∈ H, (a | x) = 0 i.e. H et Vect(a) orthogonaux. De plus, puisque H est un hyperplan et que a ∈ / H, on a H ⊕ Vect(a) = E. H et Vect(a) sont donc supplémentaires orthogonaux et par suite H = Vect(a)⊥ . 9 d) La relation précédente donne Z 1 Z Q(t) − |t| −1 1 Q(u) du P (t) dt = 0 −1 pour tout P ∈ R [X]. Par suite Z 1 Q(t) = |t| Q(u) du −1 R1 Ceci n’est possible dans R [X] que si −1 Q(u) du = 0 et donc seulement si Q = 0. Ainsi H ⊥ = {0} puis H ⊥⊥ = E alors que H̄ = H 6= E. Exercice 10 : [énoncé] a) Il est bien connu que l’application Z (P, Q) 7→ hP, Qi = 1 P (t)Q(t) dt 0 définit un produit scalaire sur Rn [X]. L’application P 7→ P (0) est une forme linéaire sur R [X] donc il existe un unique polynôme A ∈ Rn [X] tel que cette forme linéaire corresponde au produit scalaire avec A, ce qui revient à dire Z ∀P ∈ Rn [X] , P (0) = hA, P i = 1 A(t)P (t) dt 0 Exercice 9 : [énoncé] a) On sait F ⊂ F ⊥⊥ et F ⊥⊥ fermé donc F̄ ⊂ F ⊥⊥ . b) H est le noyau de la forme linéaire Z 1 ϕ : P 7→ |t| P (t) dt −1 En vertu de l’inégalité de Cauchy-Schwarz, |ϕ(P )| 6 kP k et donc ϕ est continue. Par suite H est un hyperplan fermé. c) Pour P ∈ R [X], on observe que Z 1 R=P − |u| P (u) du −1 appartient à H. La relation (R | Q) = 0 donne la relation voulue. b) Si par l’absurde le degré de A est strictement inférieur à n alors P = XA est élément de Rn [X] et donc Z 1 tA(t)2 dt = P (0) = 0 0 Or la fonction t 7→ tA(t)2 est continue positive sur [0, 1] et la nullité de l’intégrale précédente entraîne alors ∀t ∈ [0, 1] , tA(t)2 = 0 On en déduit A = 0 ce qui est absurde. Exercice 11 : [énoncé] Supposons l’existence d’un tel polynôme A et considérons P (X) = XA(X). Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 On a Z 0 = P (0) = hA | P i = Corrections 10 on obtient 1 tA(t) dt 0 Par nullité de l’intégrale d’une fonction continue positive, on obtient 1 (−1)n P (t)Qn (t) dt = n 2 n! −1 Z 2 ∀t ∈ [0, 1] , tA(t) = 0 En appliquant le théorème de Rolle, on peut alors montrer par récurrence sur (k) k ∈ {0, . . . , n} que (X 2 − 1)n possède au moins k racines dans l’intervalle ]−1, 1[. En particulier Qn possède au moins n racines dans ]−1, 1[, or deg Qn = n donc il n’y a pas d’autres racines que celles-ci et elles sont simples. b) Raisonnons par récurrence sur n ∈ N. Pour n = 0, c’est immédiat. Supposons la propriété établie au rang n > 0. Qn+1 (X) = 1 2n+1 (n + 1)! 2(n + 1)X(X 2 − 1)n P (n) (t)(t2 − 1)n dt −1 1 Z Exercice 12 : [énoncé] a) 1 et −1 sont racines de multiplicité n du polynôme (X 2 − 1)n . 1 et −1 sont donc racines des polynômes 0 (n−1) (X 2 − 1)n , (X 2 − 1)n ,. . . , (X 2 − 1)n 1 En particulier, si P ∈ Rn−1 [X], 2 Le polynôme A admet une infinité de racine, c’est donc le polynôme nul ce qui est absurde. Z P (t)Qn (t) dt = 0 −1 d) Par la relation qui précède Z 1 2 (Qn (t)) dt = −1 1 2n n! Z 1 2 n Q(n) n (t)(1 − t ) dt −1 Puisque le polynôme (X 2 − 1)n est unitaire et de degré 2n 2 (2n) (2n)! (X − 1)n = (2n)! et Q(n) n = n 2 n! De plus, par intégration par parties successives Z 1 Z (1 − t2 )n dt = −1 1 (1 − t)n (1 + t)n dt = 0 Au final 2 kQn k = 22n+1 (n!)2 (2n + 1)! 2 (2n + 1) (n) Par la formule de Leibniz (n) (n−1) 1 X (X 2 − 1)n Qn+1 (X) = n + nX (X 2 − 1)n 2 n! (n−1) 1 et −1 sont racines du polynôme (X 2 − 1)n et donc celui-ci peut s’écrire (X 2 − 1)S(X). En exploitant l’hypothèse de récurrence, on obtient Qn+1 (X) = X n+1 +X(X 2 −1)Rn (X)+2nX(X 2 −1)S(X) = X n+1 +(X 2 −1)Rn+1 (X) Récurrence établie c) Par intégration par parties successives et en exploitant l’annulation en 1 et −1 des polynômes 0 (n−1) (X 2 − 1)n , (X 2 − 1)n ,. . . , (X 2 − 1)n Exercice 13 : [énoncé] a) Soient f ∈ F et g ∈ G. Z 1 hf | gi = Z 1 f (t)g(t) dt = −1 0 dt = 0 −1 Les sous-espaces vectoriels F et G sont orthogonaux et donc G ⊂ F ⊥ . Inversement, soit g ∈ F ⊥ . Montrons que, pour tout x ∈ ]0, 1[, g(x) = 0. Par l’absurde, supposons g(x) 6= 0 pour un x ∈ ]0, 1[ et, quitte à considérer la fonction −g, supposons g(x) > 0. Par continuité de g, il existe α > 0 tel que [x − α, x + α] ⊂ ]0, 1[ et g(t) > 0 sur [x − α, x + α] Considérons alors la fonction f définie par le schéma. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 11 On remarque alors 2 (xi | xj ) = (yi | yj ) + λi λj kxn+1 k et on en déduit ∀1 6 i 6= j 6 n, (yi | yj ) < 0 La fonction f La fonction f appartient à F et la fonction produit f g est continue, positive mais n’est pas la fonction nulle donc Z 1 f (t)g(t) dt > 0 −1 Par hypothèse de récurrence, on peut affirmer que la famille (y2 , . . . , yn ) est libre et puisque ses vecteurs sont orthogonaux au vecteur xn+1 non nul, on peut aussi dire que la famille (y2 , . . . , yn , xn+1 ) est libre. Enfin, on en déduit que la famille (x2 , . . . , xn , xn+1 ) car cette dernière engendre le même espace que la précédente et est formée du même nombre de vecteurs. Par permutation des indices, ce qui précède vaut pour toute sous-famille formée de n vecteurs de la famille initiale (x1 , . . . , xn , xn+1 ). Récurrence établie. Exercice 15 : [énoncé] Soient x, y ∈ S avec x 6= y et λ ∈ R. On a 2 C’est absurde car on a supposé g ∈ F ⊥ . On a donc pour tout x ∈ ]0, 1[, g(x) = 0 puis par continuité, g(x) = 0 pour tout x ∈ [0, 1]. Ainsi g ∈ G et finalement F ⊥ = G. b) Si les sous-espaces vectoriels étaient supplémentaires alors toutes fonctions continues sur [−1, 1] est somme d’une fonction de F et d’une fonction de G et est donc une fonction s’annulant en 0. C’est absurde. Les sous-espaces vectoriels F et G ne sont donc par supplémentaires. k(1 − λ)x + λyk = λ2 + 2λ(1 − λ)(x | y) + (1 − λ)2 qui est une expression polynomiale en λ dont le coefficient du second degré est 2 − 2(x | y) Puisque les vecteurs x et y sont distincts et de même norme, ils ne peuvent être positivement liés et donc (x | y) < kxk kyk = 1 Par suite Exercice 14 : [énoncé] Raisonnons par récurrence sur n > 2. Pour n = 2 la propriété est immédiate car aucun vecteur ne peut être nul. Supposons la propriété établie au rang n > 2. Soit (x1 , . . . , xn+1 ) une famille de vecteurs vérifiant 2 − 2(x | y) > 0 2 Ainsi la quantité k(1 − λ)x + λyk est une expression polynomiale du second degré exactement. Puisque celle-ci prend la valeur 1 pour λ = 0 et pour λ = 1, elle ne peut reprendre la valeur 1 pour aucune autre valeur λ et ceci permet de conclure. ∀1 6 i 6= j 6 n + 1, (xi | xj ) < 0 Par projection orthogonale sur le sous-espace vectoriel de dimension finie D = Vectxn+1 , on peut écrire pour tout i ∈ {1, . . . , n} xi = yi + λi xn+1 avec yi un vecteur orthogonal à xn+1 et λi < 0 puisque (xi | xn+1 ) < 0. Exercice 16 : [énoncé] Cas n = 1, c’est immédiat. Cas n = 2 : Si kx + yk 6 M et kx − yk 6 M alors 2 2 2 2 kxk + 2(x | y) + kyk 6 M 2 et kxk − 2(x | y) + kyk 6 M 2 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 2 2 Corrections Si (x | y) > 0 alors première identité donne kxk + kyk 6 M 2 , si (x | y) 6 0, c’est la deuxième identité qui permet de conclure. Supposons la propriété vraie au rang n > 1. Supposons n+1 X n+1 ∀(ε1 , . . . , εn+1 ) ∈ {1, −1} , εk xk 6 M k=1 Par l’étude du cas n = 2 appliquée au vecteur x= n X on vérifie que v ? est un endomorphisme de E vérifiant ∀f, g ∈ E, hv(f ), gi = hf, v ? (g)i b)Soit λ ∈ R et f ∈ E vérifiant (v ? ◦ v)(f ) = λf . La fonction f est nécessairement dérivable et vérifie ( λf (1) = 0 v(f )(x) = −λf 0 (x) εk xk et y = xn+1 k=1 on obtient n 2 X 2 εk xk + kxn+1 k 6 M 2 ∀(ε1 , . . . , εn ) ∈ {1, −1} , n k=1 donc 12 n q X 2 n εk xk 6 M 2 − kxn+1 k ∀(ε1 , . . . , εn ) ∈ {1, −1} , La fonction f est donc nécessairement deux fois dérivable et vérifie λf (1) = 0 λf 0 (0) = 0 f (x) = −λf 00 (x) Si λ = 0 alors f = 0 et donc λ n’est √ pas valeur propre. Si λ > 0 alors en écrivant λ = 1/ ω, l’équation différentielle λy 00 + y = 0 donne la solution générale y(t) = α cos(ωt) + β sin(ωt) k=1 et l’on peut conclure. Récurrence établie. La condition f 0 (0) = 0 donne β = 0 et √ la condition f (1) = 0 donne α cos(ω) = 0. Si ω ∈ / π/2 + πN alors f = 0 et λ = 1/ ω n’est pas valeur propre. En revanche, si ω ∈ π/2 + πN, alors par la reprise des calculs précédents donne √ λ = 1/ ω valeur propre associé au vecteur propre associé f (x) = cos(ωx). Si λ < 0 alors la résolution de l’équation différentielle linéaire à coefficients constants avec les conditions proposées donne f = 0 et donc λ n’est pas valeur propre. Exercice 17 : [énoncé] a) Par intégration par parties Z 1 Z F (x)g(x) dx = F (1)G(1) − Exercice 18 : [énoncé] Il est immédiat que ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur E. On a 2 2 ϕ(x, x) = kxk + k hx, ai Par hypothèse de récurrence n X 2 2 kxk k 6 M 2 − kxn+1 k k=1 0 1 f (x)G(x) dx 0 En particulier 2 4 ϕ(a, a) = kak + k kak = (1 + k) ce qui se réécrit Z 1 Z 0 1 f (x) (G(1) − G(x)) dx F (x)g(x) dx = 0 Ainsi pour v ? (g) : x 7→ G(1) − G(x) = Z 1 g(t) dt x Pour que la forme bilinéaire symétrique ϕ soit définie positive, il est nécessaire que 1 + k > 0. Inversement, supposons 1 + k > 0. 2 Si k > 0 alors ϕ(x, x) > kxk et donc ∀x ∈ E\ {0E } , ϕ(x, x) > 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections R +∞ c) Posons In = 0 tn e−t dt de sorte que ϕ(X p , X q ) = Ip+q . Par intégration par parties Si k ∈ ]−1, 0[, k = −α avec α ∈ ]0, 1[ et 2 13 2 ϕ(x, x) = kxk − α hx, ai Z Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz 0 2 2 2 A A tn e−t dt = −tn e−t 0 + n A tn−1 e−t dt 0 2 hx, ai 6 kxk kak = kxk et quand A → +∞, on obtient In = nIn−1 . Sachant I0 = 1, on conclut In = n! et donc 2 Z 2 ϕ(x, x) > kxk − α kxk = (1 − α) kxk ϕ(X p , X q ) = (p + q)! 2 de sorte que ∀x ∈ E\ {0E } , ϕ(x, x) > 0 Ainsi ϕ est une forme bilinéaire symétrique définie positive donc un produit scalaire. Finalement, ϕ est un produit scalaire si, et seulement si, 1 + k > 0. d) Notons que la famille (1, X, X 2 ) est libre et qu’il est donc licite de l’orthonormaliser par le procédé de Schmidt. On pose P0 = 1. On cherche P1 = X + λP0 avec (P0 | P1 ) = 0 ce qui donne 1 + λ = 0 et donc P1 = X − 1. On cherche P2 = X 2 + λP0 + µP1 avec (P0 | P2 ) = 0 et (P1 | P2 ) = 0 ce qui donne 2 + λ = 0 et 4 + µ = 0 donc P2 = X 2 − 4X + 2. La famille orthonormalisée cherchée et alors (Q0 , Q1 , Q2 ) avec Exercice 19 : [énoncé] Puisque F ⊂ F̄ , on a déjà Q0 = 1, Q1 = X − 1 et Q2 = F̄ ⊥ ⊂ F ⊥ Soit a ∈ F ⊥ . Pour tout x ∈ F̄ , il existe une suite (xn ) d’éléments de F telle que xn → x. Puisque ∀n ∈ N, hxn , ai = 0 Exercice 21 : [énoncé] 2 2 2 2 a) On a ku + vk + ku − vk = 2 kuk + 2 kvk , c’est l’identité du parallélogramme. b) Soit p, q ∈ N. On a 2 à la limite (le produit scalaire étant continue) 1 X 2 − 4X + 2 2 2 2 2 k(wp − x) − (wq − x)k + k(wp − x) + (wq − x)k 6 2 kwp − xk + 2 kwq − xk hx, ai = 0 avec ⊥ et donc a ∈ F̄ . Finalement, par double inclusion F ⊥ = F̄ ⊥ . wp + wq − x k(wp − x) + (wq − x)k = 2 > 2d(x, C) 2 donc 2 2 2 kwp − wq k 6 2 kwp − xk + 2 kwq − xk − 4d(x, C)2 Exercice 20 : [énoncé] a) Pour P, Q ∈ E, la fonction f : t 7→ P (t)Q(t)e−t est définie et continue par morceaux sur [0, +∞[ et intégrable car t2 f (t) −−−−→ 0. t→+∞ b) L’application ϕ est clairement bilinéaire symétrique et positive. Si ϕ(P, P ) = 0 alors par intégration d’une fonction continue positive on obtient ∀t ∈ [0, +∞[ , P (t)2 e−t = 0 et donc P admet une infinité de racines (les éléments de [0, +∞[), c’est donc le polynôme nul. Puisque kwn − xk → d(x, C), on peut affirmer que pour ε > 0, on a pour p et q assez grands k(wp − x) + (wq − x)k 6 ε c) Par la caractérisation séquentielle d’une borne inférieure, on peut affirmer l’existence d’une suite (wn ) telle que ci-dessus. Puisque cette suite est de Cauchy et que l’espace est complet, elle converge vers un élément que nous notons u. Puisqu’en sus c’est une suite d’éléments de C et que la partie C est supposée fermée, la limite u est élément de C. Supposons que v est un autre élément de C vérifiant kx − vk = d(x, C). Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 14 On veut (Pn+1 | Pk ) = 0 pour tout k ∈ {0, . . . , n}. Le polynôme Q doit donc vérifier ∀k ∈ {0, . . . , n} , (Q(X) | Pk ) = −(X n+1 | Pk ) On a alors par l’identité du parallélogramme 2 u − v 2 (u + v) 2 2 2 > 2d(x, C)2 + 2 2d(x, C) = kx − uk + kx − vk = 2 x − 2 2 Ces relations détermine entièrement le polynôme Q puisque (P0 , . . . , Pn ) est une base orthogonale de Rn [X] : ce qui entraîne u = v. d) Notons encore u = pC (x). Soit w ∈ C. Pour tout λ ∈ [0, 1], le vecteur t = (1 − λ)u + λw est élément de C et donc Q=− 2 2 2 d(x, C)2 6 kx − tk = k(x − u) − λ(w − u)k = d(x, C)2 −2λ(x−u | w−u)+λ2 kw − uk k=0 Inversement, supposons que v est un vecteur de C vérifiant (x − v | w − v) 6 0 pour tout w ∈ C La relation doit être vérifiée notamment pour w = u et donc 2 Pk ∀n ∈ N, Pn (−X) = (−1)n Pn (X) c) Soit Q ∈ Rn−2 [X]. n−2 P On peut écrire Q = ak Pk et donc (Pn+1 | Q) = 0. (x − v | u − v) 6 0 ce qui donne k=0 2 (x − u | u − v) + ku − vk 6 0 On peut aussi écrire XQ = 2 ky − xk = k[(y − v) − (x − u)] − [u − v]k n−1 P k=0 Or (x − u | u − v) > 0 donc ku − vk 6 0 puis u = v. e) Notons u = pC (x) et v = pC (y). On a a0k Pk et donc (XPn | Q) = (Pn | XQ) = 0. On en déduit ∀Q ∈ Rn−2 [X] , (Pn+1 − XPn | Q) = 0 2 d) Par simplification des termes de plus haut degré et en développant 2 kPk k Le polynôme Pn+1 existe donc et est unique. Récurrence établie. b) La famille ((−1)n Pn (−X)) vérifie les mêmes conditions que celles ayant défini la suite (Pn ). On en déduit Cette relation devant être valable pour tout λ ∈ [0, 1], on obtient en faisant λ → 0+ (x − u | w − u) 6 0 2 n X (X n+1 | Pk ) 2 2 Pn+1 − XPn ∈ Rn [X] 2 ky − xk = k(y − v) − (x − u)k −2(y−v | u−v)−2(x−u | v−u)+ku − vk > ku − vk On peut donc écrire ce qui assure que l’application pC est lipschitzienne de rapport 1. Pn+1 − XPn = n X αk Pk k=0 Exercice 22 : [énoncé] a) Par récurrence sur n > 0, établissons l’existence et l’unicité de la sous-famille (Pk )06k6n telle que voulue. Cas n = 0 : le polynôme P0 vaut 1. Supposons la propriété vraie au rang n > 0. Les polynômes P0 , . . . , Pn sont alors déterminés de façon unique par l’hypothèse de récurrence et il reste seulement à former Pn+1 . Celui-ci peut s’écrire Pn+1 = X n+1 Or Pn+1 − XPn est orthogonal à P0 , . . . , Pn−2 donc Pn+1 − XPn = αn Pn + αn−1 Pn−1 Enfin, par parité, αn = 0 et donc Pn+1 − XPn = αn−1 Pn−1 + Q(X) avec Q(X) ∈ Rn [X] Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Exercice 23 : [énoncé] a) cf. cours ! b) Au terme des calculs, on obtient la base (P0 , P1 , P2 ) avec √ √ 3 3 5 1 1 X2 − P0 = √ , P1 = √ X et P2 = √ 3 2 2 2 2 Exercice 24 : [énoncé] a) Soit u un vecteur unitaire tel que a ∈ Vectu et v un vecteur unitaire orthogonal à v tel que b ∈ Vect(u, v). Il suffit ensuite de travailler dans (u, v, u ∧ v) et d’un peu de courage. . . b) Soit x 6= 0. f (x) = λx ⇔ (λ + 1)x = (a | x)a 15 et une nouvelle fois 2 n X |ai,j | |xj | 6 j=1,j6=i n X a2i,j j=1,j6=i n X x2j 6 j=1,j6=i a2i,j n X j=1,j6=i x2j j=1 On obtient donc X X n n n n n X X X n X 2 2 6 a x x x a < x2i i,j i j i i,j i=1 i=1 j=1,j6=i i=1 j=1,j6=i i=1 puis t XAX > n X ai,i x2i − n X x2i > 0 i=1 i=1 Si x est orthogonal à a alors x est vecteur propre associé à la valeur propre −1. Sinon x est vecteur propre si, et seulement si, x est colinéaire à a. Or f (a) = 0 donc a, puis x, est vecteur propre associé à la valeur propre 0. On reconnaît en f l’opposé de la projection orthogonale sur le plan de vecteur normal a. n X t b) Si X ∈ ker A alors XAX = 0 et donc X = 0 en vertu de ce qui précède. Exercice 26 : [énoncé] On a A7 = A4 × (At A) = A5t A Exercice 25 : [énoncé] a) En notant X = (x1 , . . . , xn ), on obtient t XAX = puis A7 = A3 n X n X t A 2 = A tA 3 = At At A = A2t A = A4 Ainsi X 7 − X 4 = X 4 (X 3 − 1) annule A. Ce polynôme n’est pas à racines simples, mais en montrant ai,j xi xj i=1 j=1 ker A4 = ker A et donc t XAX = n X i=1 ai,i x2i + n n X X ai,j xi xj i=1 j=1,j6=i Par l’inégalité triangulaire X X n n n X n X 6 a x x |x | |ai,j | |xj | i,j i j i i=1 j=1,j6=i i=1 j=1,j6=i Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz v v 2 u u n X n n n n X X X uX u u ai,j xi xj 6 t x2i t |ai,j | |xj | i=1 j=1,j6=i i=1 i=1 j=1,j6=i on pourra affirmer que le polynôme X(X 3 − 1) annule aussi A et, ce dernier étant scindé à racines simples sur C, cela sera décisif pour conclure. Evidemment ker A ⊂ ker A4 . Inversement, soit X ∈ ker A4 . On a At AAX = A4 X = 0 donc t AAX 2 = t X t AAt AAX = 0 et par conséquent t AAX = 0. Alors 2 kAXk = t X t AAX = 0 et donc AX = 0. Ainsi ker A4 ⊂ ker A puis l’égalité. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Exercice 27 : [énoncé] Puisque On (R) est un groupe multiplicatif, on a (I + 2M )/3 ∈ On (R) avec M = A−1 B ∈ On (R). Pour x ∈ Rn unitaire, 16 Exercice 29 : [énoncé] Soient x, y ∈ E. (u(x + y) | x + y) = (u(x) | y) + (u(y) | x) = 0 et (u(x + iy) | x + iy) = i(u(x) | y) − i(u(y) | x) = 0 donc (u(x) | y) = −(u(x) | y) puis (u(x) | y) = 0. Comme ceci vaut pour tout y ∈ E, on obtient u(x) = 0 pour tout x ∈ E. kx + 2M xk = 3 Mais aussi kxk + k2M xk = kxk + 2 kxk = 3 Il y a donc égalité dans l’inégalité triangulaire et, par conséquent, il existe λ ∈ R+ vérifiant 2M x = λx Exercice 30 : [énoncé] On sait que ( 2 ` (N, C) = N (un ) ∈ C / +∞ X ) 2 |un | < +∞ n=0 est un espace de préhilbertien pour le produit scalaire En considérant à nouveau la norme, on obtient λ = 2 puis M x = x. Ceci valant pour tout x ∈ Rn , on conclut M = In puis A = B. hu | vi = +∞ X ūn vn n=0 Exercice 28 : [énoncé] a) ϕ(Q, P ) = ϕ(P, Q) et Q 7→ ϕ(P, Q) linéaire : clair. Z π 1 P (eiθ )2 dθ > 0 ϕ(P, P ) = 2π −π et ϕ(P, P ) = 0 ⇒ ∀θ ∈ [−π, π] , P (eiθ ) = 0 donc ∀z ∈ U, P (z) = 0 Puisque P admet une infinité de racines, P = 0. b) Soient k, ` ∈ N. Z π 1 ϕ(X k , X ` ) = ei(`−k)θ dθ = δ`,k 2π −π 2 Considérons alors l’application ∆ : CN → CN qui à une suite x = (xn ) ∈ CN associe ∆(x) = (xn+1 − xn )n∈N On vérifie aisément que ∆ est une application linéaire et que son noyau est égal à l’espace des suites constantes. Puisque H = ∆−1 `2 (N, C) H est l’image réciproque d’un sous-espace vectoriel par une application linéaire et donc H est un sous-espace vectoriel de CN ; c’est donc un C-espace vectoriel. Pour x, y ∈ H, posons ϕ(x, y) = h∆(x) | ∆(y)i + x0 y0 L’application ϕ est évidemment sesquilinéaire hermitienne. 2 c) ϕ(Q, Q) = 1 + |an−1 | + · · · + |a0 | car (1, X, X 2 , . . . , X n ) est une famille orthonormée. d) On a Z π 1 Q(eiθ )2 dθ 6 M 2 ϕ(Q, Q) = 2π −π or ϕ(Q, Q) > 1 donc M > 1. Si M = 1 alors an−1 = . . . = a0 = 0 et Q = X n . La réciproque est immédiate. 2 2 ϕ(x, x) = k∆(x)k2 + |x0 | > 0 Di ϕ(x, x) = 0 alors k∆(x)k2 = 0 et |x0 | = 0 Par suite x est une suite constante et puisque son terme initial est nul, c’est la suite nulle. Finalement ϕ est un produit scalaire hermitien sur H et donc H est un espace préhilbertien complexe. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Exercice 31 : [énoncé] On munit Cn de son produit scalaire canonique et on pose X = t On a A = X t X̄ donc, pour une colonne Y ∈ Mn,1 (C) Corrections x1 ··· xn AY = X t X̄Y = X(X | Y ) = (X | Y )X Ainsi, si x = (x1 , . . . , xn ) alors ∀y ∈ Cn , f (y) = (x | y)x On en déduit que si (x1 , . . . , xn ) 6= 0Cn alors . 17 Exercice 34 : [énoncé] a) L’application f est linéaire et l’espace E est de dimension finie. Il suffit d’étudier l’injectivité de f pour pouvoir conclure. Si x ∈ ker f alors x = (a | x)b et donc (a | x) = (a | x)(a | b). Si (a | x) 6= 0 alors (a | b) = 1 et donc a = b (par égalité dans l’inégalité de Cauchy-Schwarz). Par contraposée si a 6= b alors (a | x) = 0 et x = 0 donc f bijective. En revanche si a = b alors a ∈ ker f et f n’est pas bijective. b) Supposons a 6= b. Si y = f (x) alors y = x − (a | x)b puis (a | y) = (a | x)(1 − (a | b)) et donc Imf = Vectx et ker f = (Vectx)⊥ x=y+ et si (x1 , . . . , xn ) = 0Cn alors f = 0̃. (a | y) b 1 − (a | b) c) Exercice 32 : [énoncé] a) (Ei,j | Ek,` ) = tr(Ej,i Ek,` ) = tr(δi,k Ej,` ) = δi,k δj,` . b) Pour A ∈ Sn (R) et B ∈ An (R), (A | B) = tr(t AB) = tr(AB) = −tr(At B) = −tr(t BA) = −(B | A) donc (A | B) = 0 et l’orthogonalité des espaces. Leur supplémentarité est connue. c) L’inégalité de Cauchy-Schwarz donne |(In | A)| 6 kIn k kAk d’où tr(A) 6 √ p t n tr( AA) avec égalité si, et seulement si, tr(A) > 0 et (A, In ) liée, i.e. A = λIn avec λ > 0. f (x) = λx ⇔ (a | x)b = (1 − λ)x Soit λ une valeur propre. Il existe x 6= 0 tel que f (x) = λx donc (a | x)b = (1 − λ)x puis (a | x)(a | b) = (1 − λ)(a | x) ce qui donne (a | x) = 0 (qui ⊥ implique λ = 1 avec Eλ (f ) = {a} ) ou λ = 1 − (a | b). Si (a | b) = 0 : λ = 1 est seule valeur propre et l’espace propre associé est l’hyperplan de vecteur normal a. L’endomorphisme n’est alors pas diagonalisable. Si (a | b) 6= 0 : λ = 1 et λ = 1 − (a | b) sont valeurs propres et puisque E1 (f ) est un hyperplan, l’endomorphisme est diagonalisable. Exercice 35 : [énoncé] a) Soit λ un réel. f (x) = λx ⇔ a ∧ x = (1 − λ)x Exercice 33 : [énoncé] a) fα ◦ fβ = fα+β+αβ . Si α = −1 alors a ∈ ker fα et donc fα n’est pas bijective. α , Si α 6= −1 alors, pour β = − 1+α fβ ◦ fα = fα ◦ fβ = f0 = Id d’où la bijectivité de fα . b) Tout vecteur non nul orthogonal à a est vecteur propre associé à la valeur propre 1. Tout vecteur non nul colinéaire à a est vecteur propre associé à la valeur propre 1 + α. Pour une raison de dimension, il ne peut y avoir d’autres vecteurs propres. Puisque le vecteur a ∧ x est orthogonal à x, l’équation f (x) = λx ne possède pas de solution non nulle dans le cas λ 6= 1. Pour λ = 1 f (x) = x ⇔ a ∧ x = 0 ⇔ x ∈ Vect(a) On en déduit Spf = {1} et E1 (f ) = Vecta. b) Posons g : x 7→ a ∧ x On a 2 g 2 (x) = a ∧ (a ∧ x) = (a | x)a − kak x puis 2 2 g 3 (x) = − kak a ∧ x = − kak g(x) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 18 ⊥ Ainsi 3 2 (f − Id) + kak (f − Id) = 0̃ et donc le polynôme suivant est annulateur de f . 2 (X − 1)((X − 1)2 + kak ) Exercice 36 : [énoncé] Soient u un vecteur unitaire tel que a ∈ Vectu et v un vecteur unitaire orthogonal à v tel que b ∈ Vect(u, v). Il suffit ensuite de travailler dans (u, v, u ∧ v). Soit x 6= 0. f (x) = λx ⇔ (λ + 1)x = (a | x)a Si x est orthogonal à a alors x est vecteur propre associé à la valeur propre −1. Sinon x est vecteur propre si, et seulement si, x est colinéaire à a. Or f (a) = 0 donc a, puis x, est vecteur propre associé à la valeur propre 0. On reconnaît en f l’opposé de la projection orthogonale sur le plan de vecteur normal a. Exercice 37 : [énoncé] Cas n = 1. Supposons disposer de vecteurs x1 , x2 , x3 tels que y2 , y3 , y4 se positionnant sur la droite {x1 } , l’étude du cas n = 1 permet de conclure. Cas général. Par récurrence sur n > 1. Pour n = 1 : ci-dessus Supposons la propriété établie au rang n > 1. Supposons disposer de vecteurs x1 , ..., xn+3 tels que ∀i 6= j, (xi | xj ) < 0 à l’intérieur d’un espace vectoriel euclidien de dimension n + 1. x1 étant non nul on peut écrire ∀i > 2, xi = λi x1 + yi ⊥ avec yi ∈ {x1 } On a et λi < 0. ∀i 6= j > 2, (xi | xj ) = λi λj + (yi | yj ) < 0 donc (yi | yj ) < 0. ⊥ y2 , ..., yn+3 se positionnant sur le sous-espace vectoriel {x1 } qui est de dimension n, l’hypothèse de récurrence permet de conclure. Récurrence établie. ∀i 6= j, (xi | xj ) < 0 Puisque x1 6= 0, (x1 ) est une base de E. Cela permet d’écrire x2 = λx1 et x3 = µx1 . (x2 | x1 ) < 0 et (x3 | x1 ) < 0 donne λ < 0 et µ < 0 mais alors 2 (x2 | x3 ) = λµ kx1 k > 0 ! Cas n = 2. Supposons disposer de vecteurs x1 , ..., x4 tels que ∀i 6= j, (xi | xj ) < 0 x1 étant non nul on peut écrire ∀i > 2, xi = λi x1 + yi ⊥ avec yi ∈ {x1 } On et λi < 0. ∀i 6= j > 2, (xi | xj ) = λi λj + (yi | yj ) < 0 Exercice 38 : [énoncé] Pour j ∈ {1, . . . , n}, 2 kej k = n X (ek | ej )2 k=1 donc (ek | ej ) = 0 pour tout k 6= j. Ainsi la famille (e1 , e2 , . . . , en ) est orthonormée. Soit x ∈ Vect(e1 , . . . , en )⊥ . On a 2 kxk = n X (ek | x)2 = 0 k=1 donc Vect(e1 , . . . , en )⊥ = {0} puis Vect(e1 , . . . , en ) = E. Par suite la famille (e1 , . . . , en ) est génératrice et c’est bien entendu une famille libre (car orthonormée) donc une base de E. donc (yi | yj ) < 0. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Exercice 39 : [énoncé] Soient x, y ∈ E. On a (f (x + y) | x + y) = 0 Or (f (x+y) | x+y) = (f (x) | x)+(f (y) | y)+(f (x) | y)+(f (y) | x) = (f (x) | y)+(f (y) | x) 19 Exercice 41 : [énoncé] Etudions le problème inverse, c’est-à-dire, étudions la liberté de la famille (v1 , . . . , vn ). Supposons λ1 v1 + · · · + λn vn = 0E . On a alors hvi , λ1 v1 + · · · + λn vn i = cλ1 + · · · + cλi−1 + λi + cλi+1 + · · · + cλn = 0 Considérons la matrice Si x ∈ ker f alors ∀y ∈ E, (x | f (y)) = −(f (x) | y) = 0 ker f ⊂ (Imf )⊥ n X Si dim E = 1 : ok Si dim E > 1, il existe i 6= j tel que hei | u(ei )i > 0 et hej | u(ej )i 6 0. L’application t 7→ hu(tei + (1 − t)ej ) | tei + (1 − t)ej i est continue, à valeurs réelles et change de signe, en vertu du théorème des valeurs intermédiaires, elle s’annule et donc il existe t ∈ [0, 1] tel que pour x = tei + (1 − t)ej , hu(x) | xi = 0. De plus, l’indépendance de ei et ej assure x 6= 0. b) Il existe ε1 vecteur unitaire tel que hε1 | u(ε1 )i = 0 On complète celui-ci en une base orthonormée (ε1 , ε2 , . . . , εn ). La matrice de u dans cette base est de la forme 0 ? ? A avec trA = 0. Considérons alors u0 l’endomorphisme de E 0 = Vect(ε2 , . . . , εn ) de matrice A dans la base (ε2 , . . . , εn ). Puisque tru0 = trA = 0, un principe de récurrence permet de former une base orthonormée (ε02 , . . . , ε0n ) de E 0 dans laquelle u0 est représenté par une matrice de diagonale nulle. La famille (ε1 , ε02 , . . . , ε0n ) est alors une base orthonormée solution du problème posé. 1 et la colonne X = t (λ1 . . . λn ). Les équations précédentes fournissent le système AX = 0 Si la matrice A est inversible alors la famille (v1 , . . . , vn ) est assurément libre. Inversement, si la famille A n’est pas inversible, il existe une relation linéaire sur ses colonnes µ1 C1 + · · · + µn Cn = 0 avec (µ1 , . . . , µn ) 6= (0, . . . , 0) hei | u(ei )i = 0 i=1 ∈ Mn (R) . (c) ker f = (Imf )⊥ Exercice 40 : [énoncé] a) Soit (e1 , . . . , en ) une base orthonormée de E. tru = 0 donne (c) .. A= donc x ∈ (Imf )⊥ . Ainsi De plus, par la formule du rang il y égalité des dimensions et donc 1 Posons alors u = µ1 v1 + · · · + µn vn . On a ∀1 6 i 6 n, hvi , ui = 0 et donc u ∈ Vect(v1 , . . . , vn ) ∩ Vect(v1 , . . . , vn )⊥ = {0E } La famille (v1 , . . . , vn ) est alors liée. Résumons : (v1 , . . . , vn ) est libre si, et seulement si, A est inversible. Puisque det A = (1 + (n − 1)c)(1 − c)n−1 on peut conclure que (v1 , . . . , vn ) est liée si, et seulement si, c = 1 ou c = −1/(n − 1) Exercice 42 : [énoncé] Cas a = b : 2 f (x) = (a | x) et le maximum cherché est évidemment en a. Cas a = −b : 2 f (x) = − (a | x) et le maximum cherché est évidemment en 0. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Cas restants : Les vecteurs a + b et a − b constituent une famille orthogonale. Posons a−b a+b , e2 = e1 = ka + bk ka − bk Les vecteurs e1 et e2 forment une famille orthonormale que le peut compléter en une base orthonormale (ei )16i6n . Pour x tel que kxk 6 1, on peut écrire x = x1 e1 + · · · + xn en avec x21 + · · · + x2n 6 1 et alors (a | x) = x1 1 + (a | b) 1 − (a | b) + x2 ka + bk ka − bk puis 2 2 1 + (a | b) 1 − (a | b) − x22 ka + bk ka + bk Le maximum cherché est pour x1 = 1 et x2 = . . . = xn = 0. Il vaut 2 1 + (a | b) ka + bk f (x) = x21 Cette formule convient aussi pour les cas initialement isolés. Exercice 43 : [énoncé] On sait pF (x) = p X pF (ei ) = p X (xk | x)xk (t Xk Ei )xk k=1 en notant Ei = Mate (ei ). Puisque t Xk Ei est un réel, MatB (pF (ei )) = p X (t Xk Ei )Xk = p X k=1 k=1 puis MatB (pF ) = p X k=1 car (E1 | · · · | En ) = In . Xk t Xk Exercice 44 : [énoncé] On sait déjà +∞ X 2 (en | x)2 6 kxk n=0 en vertu de l’inégalité de Bessel. Pour tout ε > 0, il existe y ∈ V tel que kx − yk 6 ε. y est une combinaison linéaire des (en )n∈N donc il existe N ∈ N tel que y ∈ Vect(e0 , . . . , eN ) et donc ε > kx − yk > kx − p(x)k avec p(x) le projeté de x sur Vect(e0 , . . . , eN ) N P c’est-à-dire p(x) = (en | x)en . Par suite |kxk − kp(x)k| 6 kx − p(x)k 6 ε donne n=0 v v uN u +∞ uX uX t 2 kxk 6 kp(x)k + ε = (en | x) + ε 6 t (en | x)2 + ε n=0 n=0 s Ceci valant pour tout ε > 0, on obtient kxk 6 +∞ P (en | x)2 et finalement n=0 2 kxk = +∞ X (en | x)2 n=0 Exercice 45 : [énoncé] Notons que les matrices A et B sont des matrices de projections orthogonales car symétriques et idempotentes. Les cas A = O2 et A = I2 sont immédiats. De même pour les cas B = O2 et B = I2 . On suppose dans la suite ces cas exclus et on travaille donc sous l’hypothèse supplémentaires rgA = rgB = 1 k=1 donc 20 Xk t Xk Ei a) Si ImB = ker A alors AB = O2 est donc AB est diagonalisable. Si ImB = ker A alors en passant à l’orthogonal ImA 6= ker B. Les droites ImA et ker B étant distinctes dans le plan, elles sont supplémentaires. Considérons une base (X1 , X2 ) adaptée à la supplémentarité de ImA et ker B. ABX1 = A(BX1 ) ∈ ImA donc on peut écrire ABX1 = λX1 car ImA = VectX1 . ABX2 = 0 car BX2 = 0. Ainsi la base (X1 , X2 ) diagonalise la matrice AB. b) Il s’agit ici essentiellement d’encadrer la valeur λ introduite dans l’étude précédente quand ImB 6= ker A. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections et donc On a 2 λ kX1 k = (λX1 | X1 ) = (ABX1 | X1 ) Puisque X1 ∈ ImA, on peut écrire X1 = AU et alors 21 2 2 2 kyn − ym k 6 2 kx − yn k + kx − ym k − 4d(x, C) Puisque kx − yn k −−−−−→ d(x, C), on peut affirmer que pour n et m assez grands n→+∞ (λX1 | X1 ) = (ABAU | AU ) kyn − ym k 6 ε Puisque A est symétrique c) Puisque l’espace E est complet la suite (yn ) converge vers un élément y ∈ E. La partie C étant fermée, on obtient y ∈ C. Enfin (ABAU | AU ) = (BAU | A2 U ) Puisque A2 = A kx − yk = lim kx − yn k = d(x, C) n→+∞ (BAU | A2 U ) = (BAU | AU ) Enfin en procédant de façon semblable 2 (BAU | AU ) = (B 2 AU | AU ) = (BAU | BAU ) = kBX1 k Au final 2 2 λ kX1 k = kBX1 k 2 2 Or B correspond à une projection orthogonale donc kBX1 k 6 kX1 k et on peut affirmer λ ∈ [0, 1] Exercice 46 : [énoncé] a) Puisque d) Puisque F ⊂ F ⊥⊥ et F ⊥⊥ fermé, on a déjà F̄ ⊂ F ⊥⊥ (inclusion vraie indépendamment de l’hypothèse de complétude). Inversement, soit x ∈ F ⊥⊥ . Puisque F̄ est un convexe fermé non vide, il existe y ∈ F̄ tel que kx − yk = d(x, F̄ ) Pour tout z ∈ F , on a 2 2 ∀λ ∈ R, k(x − y) + λzk > d(x, F̄ )2 = kx − yk On en déduit (x − y | z) = 0 et doncx − y ∈ F ⊥ Or x ∈ F ⊥⊥ et y ∈ F̄ ⊂ F ⊥⊥ donc x − y ∈ F ⊥⊥ On en déduit x − y = 0E puis x = y ∈ F̄ . d(x, C) = inf kx − yk y∈C Pour ε = 1/(n + 1) > 0, il existe yn ∈ C tel que kx − yn k < d(x, C) + ε En faisant varier n, cela détermine une suite (yn ) d’éléments de C vérifiant kx − yn k → d(x, C) b) Soient m, n ∈ N. Par l’identité du parallélogramme 2 2 x − yn + ym + yn − ym = 1 kx − yn k2 + kx − ym k2 2 2 2 Puisque C est convexe, le vecteur (yn + ym )/2 appartient à C et donc 2 x − yn + ym > d(x, C)2 2 Exercice 47 : [énoncé] a) Vérification sans peine. b) Soit (f, g) ∈ V × W . On a Z 1 1 hf, gi = f (t)g 00 (t) + f 0 (t)g 0 (t) dt = [f (t)g 0 (t)]0 = 0 0 et les espaces V et W sont donc en somme directe. Soit f ∈ E. Posons f (1) − f (0)ch(1) λ = f (0) et µ = sh(1) On a f = g + h avec h = λch + µsh ∈ W et g = f − h ∈ V par construction. Les espaces V et W sont donc supplémentaires orthogonaux et l’on peut introduire la projection orthogonale p sur W . Par ce qui précède p(f ) = f (0)ch + f (1) − f (0)ch(1) sh sh(1) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections c) Soit g la fonction de Eα,β définie par g = αch + β − αch(1) sh sh(1) Les fonctions de Eα,β sont alors de la forme f = g + h avec h parcourant V et par orthogonalité de g et h 1 Z 22 Exercice 49 : [énoncé] a) Sans difficulté, notamment parce qu’un polynôme de degré 6 2 possédant trois racines est nécessairement nul. b) d(X 2 , P ) = X 2 − π avec π = aX + b projeté orthogonal de X 2 sur P . (X 2 − π | 1) = (X 2 − π | X) = 0 donne le système ( 3a + 3b = 5 5a + 3b = 9 2 2 2 f (t)2 + f 0 (t)2 dt = kf k = kgk + khk Après résolution 0 ( On en déduit f (t)2 + f 0 (t) inf f ∈Eα,β b = −1/3 1 Z 2 0 (a2 + b2 )ch(1) − 2ab dt = kgk = sh(1) 2 et après calcul p d= Exercice 48 : [énoncé] a) Si la famille (u1 , . . . , up ) est liée alors il existe (λ1 , . . . , λp ) 6= (0, . . . , 0) tel que p n P P λi ui = 0E et on observe alors λi Li = 0 en notant L1 , . . . , Ln les lignes de la i=1 a=2 Exercice 50 : [énoncé] Sur R [X], on définit un produit scalaire par i=1 matrice G(u1 , . . . , up ). On conclut det G(u1 , . . . , up ) = 0. b) Si det G(u1 , . . . , up ) = 0 alors il existe (λ1 , . . . , λp ) 6= (0, . . . , 0) tel que n n P P λi Li = 0 et on obtient alors que le vecteur λi ui est orthogonal à tout uj , i=1 Z (P | Q) = 1 P (t)Q(t)dt 0 La quantité cherchée m apparaît alors sous la forme i=1 c’est donc un vecteur commun à Vect(u1 , . . . , up ) et à son orthogonal, c’est le vecteur nul. On conclut que la famille (u1 , . . . , up ) est liée. c) x = u + n avec u ∈ F et n ∈ F ⊥ . En développant det G(e1 , . . . , ep , x) selon la dernière colonne : G(e1 , . . . , ep ) 0 det G(e1 , . . . , ep , u + n) = det G(e1 , . . . , ep , u) + 2 ? knk 2/3 m= 2 inf X 2 − (aX 2 + bX + c) a,b,c∈R C’est donc le carré de la distance de X 3 au sous-espace vectoriel R2 [X]. En introduisant la projection orthogonale p sur ce sous-espace vectoriel 2 m = d(X 3 , R2 [X])2 = X 3 − p(X 3 ) On peut écrire p(X 3 ) = a + bX + cX 2 or det G(e1 , . . . , ep , u) = 0 car la famille est liée et donc Pour chaque i = 0, 1, 2, on a 2 det G(e1 , . . . , ep , x) = knk det G(e1 , . . . , ep ) avec knk = d(x, F ). (p(X 3 ) | X i ) = (X 3 | X i ) car (p(X 3 ) − X 3 | X i ) = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections 23 Exercice 52 : [énoncé] Le cas n = 1 étant évident, on suppose désormais n > 2. La quantité cherchée est m = d(M, Vect(I, J)) = kM − p(M )k avec p la projection orthogonale sur Vect(I, J). p(M ) = aI + bJ avec (p(M ) | I) = (M | I) = tr(M ) et (p(M ) | J) = (M | J) = σ avec σ la somme des coefficients de M . La résolution de ce système donne On obtient alors un système d’équations d’inconnue (a, b, c) a + b/2 + c/3 = 1/4 a/2 + b/3 + c/4 = 1/5 a/3 + b/4 + c/5 = 1/6 La résolution de ce système donne a = 1/20, b = −3/5 et c = 3/2 a= On en déduit donc 2 m = X 3 − p(X 3 ) = (X 3 − p(X 3 ) | X 3 ) = 1 2800 Exercice 51 : [énoncé] a) symétrie, bilinéarité et positivité : ok R +∞ Si ϕ(P, P ) = 0 alors 0 P 2 (t)e−t dt = 0 donc (fonction continue positive d’intégrale nulle) ∀t ∈ R+ , P (t) = 0 Comme le polynôme P admet une infinité Rde racines, c’est le polynôme nul. +∞ b) Par intégration par parties successives, 0 tn e−t dt = n! donc ϕ(X p , X q ) = (p + q)! c) On interprète Z inf (a,b)∈R2 ntr(M ) − σ σ − tr(M ) et b = n(n − 1) n(n − 1) +∞ 2 e−t (t2 − (at + b))2 dt = d(X 2 , R1 [X])2 = X 2 − π 2 2 m2 = kM − p(M )k = (M − p(M ) | M ) = kM k − (n − 1)tr(M )2 + (tr(M ) − σ)2 n(n − 1) Exercice 53 : [énoncé] En introduisant l’espace E des fonctions réelles f continues sur ]0, 1] telles que t 7→ (tf (t))2 soit intégrable et en munissant cet espace du produit scalaire Z 1 (f | g) = t2 f (t)g(t) dt 0 la quantité cherchée est : m = d(f, F )2 avec f : t 7→ ln t et F = Vect(f0 , f1 ) où f0 (t) = 1 et f1 (t) = t. 2 m = kf − p(f )k avec p la projection orthogonale sur F . p(f )(t) = a + bt avec (p(f ) | f0 ) = (f | f0 ) et (p(f ) | f1 ) = (f | f1 ). La résolution du système ainsi obtenu donne a = 5/3 et b = −19/12. 2 m = kf − p(f )k = (f − p(f ) | f ) = 1/432. 0 avec π = aX + b le projeté orthogonal de X 2 sur R1 [X] (X 2 − π | 1) = (X 2 − π | X) = 0 donne ( a+b=2 2a + b = 6 Après résolution a = 4, b = −2 et Z +∞ inf 2 e−t (t2 − (at + b))2 dt = 4 (a,b)∈R 0 Exercice 54 : [énoncé] a) Pour P, Q ∈ E, la fonction t 7→ P (t)Q(t)e−t est définie et continue par morceaux sur [0, +∞[ et vérifie t2 P (t)Q(t)e−t −−−−→ 0 t→+∞ On peut donc affirmer que cette fonction est intégrable sur [0, +∞[ ce qui assure la bonne définition de h , i. On vérifie aisément que h , i est une forme bilinéaire symétrique positive. Si hP, P i = 0 alors par nullité de l’intégrale d’une fonction continue positive ∀t ∈ [0, +∞[ , P (t)2 e−t = 0 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections On en déduit que le polynôme P admet une infinité de racines et donc P = 0. b) Pour k > 1 ou k = 0, on peut affirmer que les polynômes Pk et Pk0 sont orthogonaux. Par une intégration par parties Z +∞ 0= 0 +∞ 1 1 Pk (t)2 e−t 0 + Pk0 (t)Pk (t)e−t dt = 2 2 Z 24 Exercice 55 : [énoncé] En introduisant la norme euclidienne canonique sur Mn (R) définie par kAk = +∞ On en déduit 2 Pk (0)2 = kPk k = 1 c) F est un hyperplan (car noyau de la forme linéaire non nulle P 7→ P (0)). Son orthogonal est donc une droite vectorielle. Soit Q un vecteur directeur de celle-ci. On peut écrire n X hPk , Qi Pk Q= k=0 Or hPk , Qi = hPk − Pk (0), Qi + Pk (0) h1, Qi X a2i,j 16i,j6 Pk (t)2 e−t dt 0 1/2 on peut interpréter l’infimum calculé X 2 inf (ai,j − mi,j ) = d(A, Sn (R))2 M ∈Sn (R) 16i,j6n La distance introduite se calcule par projection orthogonale. Sachant A = M + N avec A + tA A − tA M= ∈ Sn (R) et N = ∈ An (R) = Sn (R)⊥ 2 2 on obtient 1 X 2 d(A, Sn (R))2 = kN k = (ai,j − aj,i )2 4 16i<j6n Puisque le polynôme Pk − Pk (0) est élément de F , il est orthogonal à Q et l’on obtient hPk , Qi = Pk (0) h1, Qi ce qui permet d’écrire Q=λ n X Pk (0)Pk avec λ = h1, Qi = 6 0 k=0 On en déduit d(1, F ) = |h1, Qi| 1 1 =s =√ kQk n n+1 P Pk (0)2 Exercice 56 : [énoncé] a) On reconnaît une restriction du produit scalaire usuel sur l’espace des fonctions réelles continues sur [0, 1]. b) La distance f2 à g sera minimale quand g est le projeté orthogonal de f2 sur Vect(f1 , f3 ). Ce projeté g vérifie (f2 − g | f1 ) = (f2 − g | f3 ) = 0 ce qui donne le système 1 a+b=e−1 2 1a + 1 = 1 3 2 k=0 Après résolution, on obtient a = 18 − 6e et b = 4e − 10. Enfin par Pythagore 2 k1k = d(1, F )2 + d(1, F ⊥ )2 et l’on obtient d(1, F ⊥ ) = r n n+1 Exercice 57 : [énoncé] a) (A | B) = tr (At B) définit le produit scalaire canonique sur Mn (R), (A | B) = n X ai,j bi,j i,j=1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections b) Pour A ∈ Sn (R) et B ∈ An (R), on a La distance de P3 à F est alors (A | B) = tr(At B) = −tr(AB) et (A | B) = (B | A) = tr(t AB) = tr(AB) On en déduit (A | B) = 0. Les espaces Sn (R) et An (R) et donc en somme directe. Puisqu’on peut écrire pour tout M ∈ Mn (R), M= 25 2 d = kP3 − Rk = √ 5 7 1 1 M + tM + M − tM 2 2 avec 12 (M + t M ) ∈ Sn (R) et 21 (M − t M ) ∈ An (R), les espaces Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux. La distance de M à S3 (R) est égale à la distance de M à son projeté orthogonal sur S3 (R) i.e. 1 d(M, S3 (R)) = M − t M = 2 2 c) H est le noyau de la forme linéaire non nulle trace, c’est donc un hyperplan de Mn (R). La matrice In est orthogonale à tout élément de H et c’est donc un vecteur normal à l’hyperplan H. On en déduit √ |(In | J)| n d(H, J) = =√ = n kIn k n Exercice 58 : [énoncé] a) Si λ0 P0 + λ1 P1 + λ2 P2 = 0 alors le polynôme λ0 + λ1 X + λ2 X 2 admet une infinité de racines. C’est donc le polynôme nul et par conséquent λ0 = λ1 = λ2 = 0. La famille (P0 , P1 , P2 ) est donc libre. Elle n’est pas orthogonale puisque (P0 | P2 ) = 1/3 6= 0. b) R0 = P0 , kR0 k = 1, Q0 : x 7→ 1 √ √ (P0 | P1 ) = 0, R1 = P1 , kR1 k = 1/ 3, Q1 : x 7→ 3x. R2 = P2 + λ0 R0 + λ1 R1 . (R2 | R0 ) = 0 donne λ0 = −(P2 | P0 ) = −1/3, (R2 | R1 ) = 0 donne λ1 /3 = −(P2 | R1 ) = 0. √ 2 5 R2 : x 7→ x2 − 1/3, kR2 k = 3√ , Q : x → 7 3x2 − 1 . 2 2 5 c) Le projeté orthogonal de P3 sur F est R = (Q0 | P3 )Q0 + (Q1 | P3 )Q1 + (Q2 | P3 )Q2 soit, après calculs R : x 7→ 3 x 5 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD