DEUX PREUVES DE LA DÉNOMBRABILITÉ DE N23
Donc :
p+q=max k∈N;k(k+1)
26f(p,q)
Il en résulte dans un premier temps que p+q=p0+q0, puis :
q=f(p,q)−(p+q) (p+q+1)
2=fp0,q0−(p0+q0) (p0+q0+1)
2=q0
et finalement (p,q)=(p0,q0).
5 - Et la bijection réciproque ?
Reprenons le calcul de la section 3. Il est possible d’expliciter Nen fonction de n. En effet, l’application
R→R,t7→ t(t+1)
2induit une bijection croissante ϕde [0, +∞[dans lui-même, dont la bijection
réciproque est :
ϕ−1:[0, +∞[→[0, +∞[,x7→ 1
2−1+√1+8x
On constate alors, en appliquant ϕ−1à chaque membre de (1), que :
N61
2−1+√1+8n<N+1
d’où (en notant bxcla partie entière du réel x):N=1
2−1+√1+8n. Notons N(n)cet entier
(changement de notation ! Nest devenu une application ...). Alors la bijection réciproque de fest :
f−1:N→N2,n7→ N(n)−n+1
2N(n) (N(n)+1),n−1
2N(n) (N(n)+1)(2)
Voici ce que cela donne en Maple :
N:=n→floor((-1 + sqrt(1+8*n))/2);
recip:=proc(n)
local m,r;
m:=N(n);
r:=m*(m+1)/2;
[m-n+r, n-r]
end proc;
En anglais, floor désigne le plancher, le sol. Pour Maple (et pour d’autres langages informatiques),
c’est le nom de la fonction “partie entière”.
Question : pourquoi avoir utilisé des variables locales et ne pas avoir écrit d’un coup l’expression
correspondant à (2) ? Réponse : ici 1.
6 - Une autre bijection de N2dans N
Il est bien connu que tout entier naturel n>2 est produit de nombres premiers. Il s’ensuit que :
∀n∈N?,∃(p,q)∈N2;n=2p(2q+1)
car les nombres premiers autres que 2 sont tous impairs et un produit d’entiers impairs est impair!
1.
Simplement pour ne pas recalculer 5 fois la même expression.