DOSSIER DE PRESSE
Les Subsistances I Lyon 1er
04 78 39 10 02 www.les-subs.com
DU 26 AU 29 NOVEMBRE 2015
DANS LE CADRE DE MODE D’EMPLOI :
UN FESTIVAL DES IDÉES
4ème ÉDITION
3 débats
3 spectacles
1 foire aux
savoirs
du 16 au 29 novembre 2015
UN FESTIVAL DES IDÉES
Les Subsistances
Dossier de presse
Lorsque l’on pense à ce qui forge notre identité, on pense aux points
forts, aux histoires, aux rencontres. On pense l’identité en addition. Mais
nos identité sont aussi constituées par les silences, les absents, les trous.
Ce sont sur ces « points aveugles », ces « moins » de nos identités que le
Live de Mode d’emploi a sollicité les créateurs.
Comment portons nous en nous nos morts connus ou inconnus, nos
absents, ce que nous taisons consciemment ou inconsciemment ?
Comment ces manques prennent reliefs pour nous constituer différents ?
Comment ces moins génèrent une parole singulière, un corps de densité
particulière et parfois font surgir une parole d’artiste ou de penseur ?
DU 26 AU 29 NOVEMBRE 2015
DANS LE CADRE DE MODE D’EMPLOI :
UN FESTIVAL DES IDÉES
4ème ÉDITION
3 débats
3 spectacles
1 foire aux
savoirs
Après 10 jours de festival à Lyon et en Rhône-Alpes,
Les Subsistances et la Villa Gillet invitent des pen-
seurs aux côtés des artistes de la scène pour faire
émerger des matières, images, paroles qui nous
aident à cheminer parmi les questionnements
contemporains.
Prendre le temps des questions, accepter la
confrontation, imaginer des solutions : trouver le
mode d’emploi, ensemble…
Les spectacles du Live sont produits par Les
Subsistances.
LANCÉ D’FESTIVAL
Jeudi 5 novembre à 19h
Rencontre conviviale en amont du festival pour mieux
en découvrir la programmation.
Gratuit sur réservation.
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LIVE
SPECTACLES + DÉBATS
OLIVIER MEYROU /
MATIAS PILET
Tu
DU JE 26 AU DI 29 NOVEMBRE
JE / 20H VE / 21H45 SA / 20H DI / 15H30
CIRQUE CRÉATION
BOULANGERIE
Comment nos corps, nos mouvements, nos vies
peuvent-ils être modifiés par ce que nous avons vécu
avant même l’état de conscience ? Comment en por-
ter témoignage ? Matias Pilet est acrobate, Olivier
Meyrou, documentariste et metteur en scène. C’est en
réalisant un entretien avec Olivier pour le spectacle
Acrobates, que Matias a pour la première fois pris
conscience que son acrobatie avait été façonnée par
la mort in utéro de sa soeur jumelle, trois jours avant
sa naissance. Cette nécessité impérieuse d’éprouver
la limite de son corps, le besoin extrême de se sentir
vivant, il en a fait son métier. Mais aujourd’hui, avec
la complicité d’Olivier, il est parti interroger sa mère,
ses origines chiliennes, sa mémoire foetale et sa nais-
sance, pour se permettre peut-être une renaissance :
s’accorder une vie d’acrobate et d’homme sans le poids
muet de sa part manquante. Un spectacle singulier de
corps et d’image pour une histoire universelle.
Cathy Bouvard
Mise en scène : Olivier Meyrou. Interprète : Matias Pilet. Apparitions
vidéos : Karen Wenvl, Erika Bustamante et Françoise Gillard, sociétaire
de la Comédie française. Dramaturgie : Amrita David et Olivier Meyrou.
Regard extérieur : Stéphane Ricordel. Scénographie et régie générale
: Simon André. Création lumière : Nicolas Boudier. Création vidéo :
Loïc Bontems. Musique et création sonore : François-Eudes Chanfrault
et Sébastien Savine. Chant : Karen Wenvl. Régie lumière : Amandine
Galodé. Régisseurs son et vidéo : Marie Pascale Bertrand et Johann
Gilles. Chargée de production : Gabrielle Dupas. Stagiaires : Léo
Ricordel et Pierre Audoynaud. Production déléguée : Le Monfort, Paris –
Laurence de Magalhaes. Coproductions : Les Subsistances – Lyon,
La Brèche / Pôle national des arts du cirque Cherbourg-Octeville,
Polo Circo – Buenos Aires / Argentine. Résidences : EPCC - Le Quai -
Angers, Le Monfort- Paris, La Chartreuse - Villeneuve les Avignons,
Les Subsistances - Lyon, La Brèche / Pôle national des arts du cirque -
Cherbourg-Octeville, La Passerelle - Gap.
Nos chaleureux remerciements à Christophe Girard, Anne Goscinny, Jean
François Dubos, Jean Pierre Rubin, Laurence Dale, Didier Delor, Monique
et Gérard Meyrou, Alain Pécoult et à tous les donateurs anonymes.
CHANTIER  GRATUIT (réservation conseillée)
jeudi 19 novembre à 19h30
Présentation d’une étape de travail en cours,
suivie d’un temps d’échange avec les artistes.
SUBSVISITE  GRATUIT
vendredi 27 novembre à 18h00
Visite historique et patrimoniale des Subsistances.
BABEL  GRATUIT
vendredi 27 novembre
Rencontre-discussion avec l’équipe artistique,
à l’issue de la représentation.
Comment nos corps, nos vies peuvent-ils
être modifiés par ce que nous avons vécu avant même
l’état de conscience ?
Pour cette création, Olivier Meyrou et Matias Pilet ont été accueillis en
résidence aux Subsistances en janvier et en novembre 2015.
Olivier Meyrou a créé le documentaire Identité(e)s pour Les Subsistances
en novembre 2012.
© Romain Etienne / item
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LIVE
SPECTACLES + DÉBATS
SYNOPSIS
L’histoire est située au Chili. Pendant un voyage en voi-
ture, Erika raconte à son fils, Matias, comment le jour
de sa naissance, elle a aussi enfanté sa sœur jumelle
morte pendant les derniers jours de la grossesse. Ma-
tias doit faire face à son histoire. Le vide qu’il a toujours
ressenti, ce sentiment d’être incomplet, d’avoir toujours
dû tromper la tristesse secrète de sa mère, se maté-
rialise. Il sombre. Il fait face à la douleur de sa mère. Il
comprend que sa mère ne surmontera pas ce deuil. Il
fait face à ce fantôme. Il l’exorcise. Lutter, se libérer des
démons, prendre racine. Il quitte sa famille. Il traverse le
Chili, à la recherche de ses origines indiennes. Chez les
Mapuches, il prend racine dans la culture de ses
ancêtres. Matias renaît à lui même.
UN DOCUMENTAIRE  UNE FICTION
Les fictions naissent parfois de la réalité. Bien qu’inspiré
du réel, bien que construit avec des fragments du réel,
Tu est une fiction.
L’histoire est née d’un long travail documentaire accom-
pli avec Matias Pilet, et ses parents, Erika Bustamante
et Xavier Pilet, en France et au Chili. En plongeant avec
eux dans leurs souvenirs, après des heures d’enregis-
trements sonores d’abord et d’images ensuite, une
histoire a émergée. Tu est né d’une intimité doulou-
reuse, une histoire personnelle qui a le potentiel pour
devenir un récit universel. Presque un mythe.
Sur le plateau, c’est d’abord le corps d’un homme jeune,
comme sous hypnose, que l’on va découvrir.
Pendant le spectacle nous recréons l’illusion d’une
évolution en temps réel. À partir des fragments docu-
mentaires (voix, sons, images) nous allons montrer
un homme confronté à la question de son origine. En
temps réel, son corps va absorber un choc, sombrer et
en final basculer dans une autre dimension. Tu est un
voyage corporel et intérieur. Matias y sera lancé dans
une aventure acrobatique, à la recherche du mouve-
ment juste, qui sera à même de le relier à la vie et de le
sauver.
Dans ce spectacle, les images n’ont pas qu’une dimen-
sion documentaire. Elles renforcent la poétique du
propos. Quand l’homme fait face à ce vide intérieur
angoissant et paralysant, les images renforcent ses
sensations. Quand l’homme prend racine dans la terre
de ses ancêtres, qu’il en tire l’énergie vitale, que son
corps est transporté par cette énergie, les images
viennent alimenter cette allégorie et accompagnent le
mouvement acrobatique du plateau.
LES EFFETS CINÉMATOGRAPHIQUES
Une partie de l’équipe vient du cinéma. C’est sans doute
la raison qui nous pousse à travailler la dimension
vidéo avant même le lancement d’un projet. La pre-
mière étape pour moi consiste toujours à filmer une
dimension du réel, ici la discussion de Matias et de sa
mère.
Il y a plusieurs façons de parler du réel et l’une d’entre
elles et de le faire sur un plateau. Cest l’endroit où le
public reste encore captif et où il peut nous suivre dans
les méandres que nous souhaitons lui faire traverser.
Nous utilisons les projections pour ajouter une dimen-
sion narrative à l’histoire, pour dépayser le spectateur
et pour amplifier ses sensations. Le spectacle est tout
autant un road movie à travers les paysages chiliens
qu’une découverte intérieure.
La grammaire cinématographique est une boîte à outils
narratifs. Elle nous permet d’aller dans des univers où
le plateau ne pourrait pas aller. Un peu comme un zoom
qui nous permettrait d’incarner davantage encore
Matias et les états qu’il traverse.
UN SOLO  DES DUOS IMMATÉRIELS
C’est la première fois que Matias travaille en solo sur le
plateau. Mais si Tu peut être vu comme un solo, je le vois
plus comme une succession de duos. Des duos avec des
personnages filmés qui ont peuplé ou qui peuplent sa
vie, ses réflexions, sa sensibilité, ses fantasmes et avec
qui Matias vit en interaction sur le plateau (sa mère, sa
sœur « non-née » dans le monde fœtal, le fantôme de
sa sœur avec qui il a parfois l’impression de vieillir…).
La création de la présence fantomatique s’est élabo-
rée autour d’un travail commun mené avec Françoise
Gillard, sociétaire de la Comédie française.
Notre esprit est rempli d’images et d’instants précieux
que nous avons vécu dans le passé. Cette matière
intangible constitue un individu. C’est cette dimension
que je souhaite récréer sur la scène pour accompagner
Matias dans son mouvement. Chacun de ses mouve-
ments acrobatiques deviendra un dialogue avec cette
dimension. Une succession de duos immatériels.
Olivier Meyrou
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SPECTACLES + DÉBATS
LA FIGURE DU HÉROS
Tu cest l’histoire d’un individu sauvé par son corps.
Dans l’écriture et la mise en scène de Tu, la figure du
jeune homme est traitée comme celle d’un héros. Il
apprend des choses sur ses origines, son histoire. Il
subit. Il se révolte. Il aronte des épreuves qui l’exposent
à des dangers mortels. Il quitte un monde instable sur
lequel il n’a pas prise pour entreprendre un voyage
initiatique qui le transformera. Il plonge dans des expé-
riences sensorielles, des volumes aectifs inquiétants
et inconnus, qui pourraient porter atteinte à sa raison si
son corps n’avait décidé de le sauver.
Tu est un livre d’images, d’acrobaties, de sensations
qui racontera le processus du passage de Matias à la
maturité. Au-delà de l’histoire puissante et évocatrice
de Matias c’est l’occasion pour chacun d’entre nous
de se connecter aux questions existentielles et de se
projeter dans l’essence de la vie. Bien au-delà de la
dimension puissante de l’histoire de Matias, ce spec-
tacle développe sa dimension universelle. Partir du réel
et à travers l’écriture acrobatique essayer de créer une
fable universelle.
Olivier Meyrou
TU SELON MATIAS
Tu cest l’autre. Celui sans qui on est seul. Celui sur qui
on se déporte.
Tu cest l’exploration de ma propre histoire. La
recherche corporelle autour du souvenir de ma
naissance, de ma préhistoire. Ce jumeau avec qui j’ai
joué 9 mois durant, mais dont je ne verrai jamais le
visage, qui ne respira jamais. Ce drame souterrain qui
a rongé ma mère depuis des années. Ce drame sou-
terrain qui m’a construit durant mon enfance, qui a
façonné mon rapport à l’autre, mon rapport au monde,
mon rapport à l’acrobatie.
À la manière d’une fable, d’une BD, Tu revisite la perte
d’un être qui n’a pas de futur, un potentiel, une éven-
tualité qui n’a pas pris corps. Pourtant j’ai partagé son
espace de vie. Quels souvenirs corporels en ai-je gardé ?
Quelles sont les séquelles ? Comment puiser la force
vitale d’un souvenir emprisonné dans mon corps ? Ce
souvenir d’une époque de paix, où l’être social ne pollue
pas encore ce que je suis.
Aller explorer l’intime, ce qui nous meut, pour révéler
l’universalité de nos expériences personnelles. Aller au
contact de l’être humain pour se sentir vivre. Aller cher-
cher ce qui nous unit malgré nos diérences. La peur
de la perte de l’autre. La peur d’être défaillant. La peur
d’aimer. La peur de vivre parfois. Pourquoi est-ce si dif-
ficile d’aimer ? Pourquoi ai-je peur d’aimer ? Pourquoi
n’ai-je pas confiance en l’autre ? En moi ? Ma peur de
ne pas être « au niveau » prend racine dans cette tragé-
die. Aller chercher la lumière dans mes angoisses, mes
ténèbres. Faire corps avec l’univers, avec l’homme. Et
par mes failles, se sentir connecté aux êtres humains.
Surmonter et dépasser les failles. Faire corps avec soi
d’abord. Être planté dans le sol, être en lien avec la terre
et le cosmos. Un lien entre les vivants et les morts. Le
matériel (pragmatique) que je vis et l’immatériel (spiri-
tuel) que je sens en moi, qui ne se révélera pleinement
que quand le calme sera venu. Chercher le rythme que
je pressens être le mien, mais dans lequel je ne suis pas.
C’est là que commence la recherche de mes ancêtres
Mapuches. Hommes de la terre. Hommes du cosmos.
Matias Pilet
Cliquez ici pour visionner l’interview vidéo d’Olivier Meyrou et Matias Pilet
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