Correction Devoir maison n˚6 Terminale S 2016-2017 EXERCICE 1 Pour tout entier n > 1, on considère la suite de fonctions (fn ) définie sur I = [0; +∞[ par : fn (x) = 1 1 + xn On note Cn la courbe représentative de fn . 1. Dans ce qui suit, n est un entier fixé et supérieur ou égal à 1. 1 avec u : x 7→ 1 + xn . u est dérivable sur I et u ne s’annule pas sur I donc fn est dérivable sur I et u ′ u f ′ = − 2 avec u′ : x 7→ nxn−1 . u (a) fn = nxn−1 . fn (x) est du signe de −nxn−1 car (1 + xn )2 > 0 pour tout x de (1 + xn )2 I. De plus, pour tout x strictement positif, −nxn−1 < 0 donc fn′ (x) < 0 et fn est strictement décroissante sur I. Ainsi pour tout x ∈ I, fn′ (x) = − 1 . Ces calculs d’images étant indépendant de n, toutes les courbes 2 Cn passent par les points A(0; 1) et B 1; 12 . (b) Pour tout n > 1, fn (0) = 1 et fn (1) = (c) Soient deux entiers n et m non nuls avec n < m. 1 1 + xm − 1 − xn xm − xn 1 − = = Pour tout x > 0, fn (x) − fm (x) = n m n m 1+x 1+x (1 + x )(1 + x ) (1 + xn )(1 + xm ) Comme (1 + xm )(1 + xn ) > 0, le signe de fn (x) − fm (x) dépend du signe de xm − xn . On factorise par xn dans l’expression : ∀x ∈ I, xm − xn = xn (xm−n − 1) avec xn > 0 et m − n > 0 On est donc ramené à étudier le signe de xm−n − 1, et comme x 7→ xm−n est croissante sur I : • 0 6 x 6 1 ⇒ 0 6 xm−n 6 1 ⇒ xm−n − 1 6 0 donc fn (x) − fm (x) 6 0 ⇔ fn (x) 6 fm (x) et Cn au-dessous de Cm sur [0; 1] ; • x > 1 ⇒ xm−n > 1 ⇒ xm−n − 1 > 0 donc fn (x) − fm (x) > 0 ⇔ fn (x) > fm (x) et Cn au-dessus de Cm sur [1; +∞[. 2. (a) On a représenté ci-dessous les courbes C1 , C2 , C3 , C10 et C100 . y 1 C100 C10 O 1 2 3 x C1 C2 C3 (b) Suivant les valeurs de x : • si x ∈ [0; 1[ alors lim xn = 0 et par opérations sur les limites, lim fn (x) = 1 ; n→+∞ n→+∞ • si x ∈]1; +∞[ alors lim xn = +∞ et par opérations sur les limites, lim fn (x) = 0 ; n→+∞ • fn (1) = 1 2 n→+∞ 1 . n→+∞ 2 pour tout n ∈ N∗ et donc fn (1) −→ 3. Pour tout réel x > 0, on note f (x) = lim fn (x). On définit ainsi une fonction sur [0; +∞[. n→+∞ x ∈ [0; 1[ 1 si 1 si x=1 (a) D’après ce qui précède, on peut raisonnablement écrire que f (x) = 2 0 si x ∈]1; +∞[ (b) f n’est pas continue sur [0; +∞[ ; en effet elle n’est pas continue en 1 car lim f (x) = 1 et 1 6= f (1). x→1 x<1 Lycée Bertran de Born - Périgueux 1 sur 3 Correction Devoir maison n˚6 Terminale S 2016-2017 EXERCICE 2 Soit P un polynôme de degré impair, par abus de notation on appelle encore P sa fonction polynomiale associée. Ainsi pour tout x réel, P (x) = an xn + an−1 xn−1 + ·a1 x + a0 , avec n ∈ N, impair et pour tout 0 6 i 6 n, ai ∈ R avec an 6= 0. La fonction polynômiale P est continue sur R. De plus en l’infini la limite d’une fonction polynomiale est la même que celle de son terme de plus degré . Il vient : lim P (x) = lim an xn = −signe(an ) ∞. x→−∞ x→−∞ et lim P (x) = lim an xn = signe(an ) ∞ x→+∞ x→+∞ Ainsi, quelque soit le signe de an l’image de R par la fonction P est R. 0 ∈ R. Ainsi, d’après le théroème des valeurs intermédiaires l’équation P (x) = 0 admet au moins une solution réelle. • • • EXERCICE 3 Soit f la fonction définie sur R par f (x) = x3 − 12x. 1. • Limite de f à l’infini. En l’infini la limite d’une fonction polynomiale est la même que celle de son terme de plus degré . Il vient : lim f (x) = lim x3 = −∞ et lim f (x) = lim x3 = +∞ x→−∞ x→−∞ x→+∞ x→+∞ • Variation de f sur R. f est une fonction polynomiale, elle est donc dérivable sur R et pour tout x ∈ R, f ′ (x) = 3x2 − 12. f ′ (x) = 0 ⇔ 3x2 = 12 ⇔ x2 = 4 ⇔ x = 2 ou x = −2. On obtient donc le tableau de variation suivant : x −∞ −2 Signe de f ′ (x) + +∞ 2 − 0 + 0 +∞ 16 Variations de f −∞ −16 • Résolution de l’équation f (x) = 0. √ √ f (x) = 0 ⇔ x3 − 12x = 0 ⇔ x(x2 − 12) = 0 ⇔ x(x − 12)(x + 12) = 0. √ √ √ f (x) = 0 ⇔ x = 0 ou x = 12 = 2 3 ou x = −2 3. 2. On considère la fonction g définie sur R par : g(x) = |f (x)|. (a) On peut faire les conjectures suivantes : • Si k ∈] − ∞; −16[, l’équation f (x) = k admet une solution. • Si k = −16 et k = 16, l’équation f (x) = k admet deux solutions. • Si k ∈] − 16, 16[, l’équation f (x) = k admet trois solutions. • Si k ∈]16; +∞[, l’équation f (x) = k admet une solution. (b) g(x) = |f (x)|, ainsi g(x) = f (x) sur tout intervalle où f est positive et g(x) = −f (x) sur tout intervalle où f est négative. √ √ √ √ Or d’après la question 1), f est négative sur ]−∞, −2 3]∪[0; 2 3] et f est positive sur [−2 3; 0]∪[2 3, ∞[. On obtient donc le tableau de variation suivant. x −∞ x1 +∞ Variations de f √ −2 3 −2 x3 0 x4 16 1 1 0 Lycée Bertran de Born - Périgueux x2 2 x5 √ 2 3 x6 +∞ 16 1 1 0 +∞ 1 1 0 2 sur 3 Terminale S Correction Devoir maison n˚6 2016-2017 (c) Démontrons que l’équation g(x) = 1 admet six solutions. √ Sur l’intervalle [−2 3, −2], g est continue et strictement croissante. √ L’image de l’intervalle [−2 3, −2] par la fonction g est [0; 16]. 1 ∈ [0; 16]. √ Ainsi, d’après le théorème de la bijection l’équation g(x) = 1 admet une unique solution sur [−2 3, −2]. √ √ √ En appliquant, ce même théorème sur les intervalles ] − ∞, −2 3 , [−2; 0] , [0; 2], [2; 2 3] et [2 3; +∞[. L’équation g(x) = 1 admet exactement 6 solutions sur R. Les valeurs approchées sont alors x1 = −3, 5, x2 = −3, 4, x3 = −0, 1 , x4 = 0, 1, x5 = 3, 4 et x6 = 3, 5. Lycée Bertran de Born - Périgueux 3 sur 3