C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF
Auteur : Pr. Gérard Chéron MAJ : 06/01/2005
Dr Timsit Sandra ( Hôpital Necker Enfants Malades – Paris)
naissance, retard de croissance intra utérin précoce ou tardif), la naissance
(souffrance pernatale, oxygéno-dépendance) puis le développement post natal
(croissance en poids, taille et périmètre crânien, développement psychomoteur,
reflux gastro-œsophagien, événements infectieux, respiratoires, hospitalisations,
geste chirurgical, traitement médicamenteux).
2.1.4- Les antécédents familiaux (décès en bas âge, surdité, pathologie cardiaque,
neurologique notamment, consanguinité) et le mode de vie familiale (tabagisme).
2.1.5- L’examen clinique recherche une pathologie infectieuse (température > à 38° au-
delà du premier mois de vie, de principe chez le nouveau-né). Il est orienté par la
recherche des éléments constitutifs d’une hypothèse physiopathologique. Il s’agit
d’une dysmorphie ou d’une malformation faciale (micrognathie, fente palatine, palais
ogival, fistule cervicale, morphologie des oreilles, des fentes palpébrales), crânienne
(crâniosténiose, plagiocéphalie, micro ou macrocéphalie), d’une cardiopathie, d’un
bruit respiratoire (obstruction nasale, stridor, geignement, freinage expiratoire,
ronflement, cornage), de troubles de la succion- déglutition (qualité de la succion,
fausses routes, toux lors des biberons ou de la tétée, durée du biberon), de l’état
nutritionnel, du revêtement cutané (hématomes, sévices). Il faut donc prendre le
temps de regarder boire l’enfant, de l’écouter respirer pendant la veille et le sommeil,
pendant l’effort (le biberon), certaines laryngomalacies ne devenant musicales
qu’avec l’accélération de la fréquence respiratoire, de consulter le carnet de santé.
2.2- Les examens complémentaires utiles au diagnostic étiologique et « systématiques » sont
peu nombreux :
- Glycémie, calcémie.
- la radiographie de thorax de face en position verticale permet d’analyser : la
minéralisation du squelette thoracique, la position de la poche à air gastrique, de
l’opacité hépatique, celle des coupoles (distension), le rapport cardio-thoracique
(silhouette cardiaque, cardiomégalie, pointe du cœur, position de l’ombre aortique
par rapport au rachis), le médiastin supérieur (clarté trachéale en place ou déviée,
bifurcation trachéale), les culs de sacs pleuraux et les sommets (épanchement), la
vascularisation et le parenchyme pulmonaires (surcharge pulmonaire, foyer
alvéolaire, atélectasie, pathologie interstitielle, syndrome bronchique, corps étranger
radio opaque, asymétrie de transparence ou de volume des champs pulmonaires).
- l’électrocardiogramme pour rechercher un trouble du rythme ou de la conduction
auriculo-ventriculaire ou intra ventriculaire, une surcharge auriculaire et / ou
ventriculaire, une anomalie de la phase lente, une pré-excitation, des extra systoles
(myocardite, myocardiopathie, anomalie de naissance d’une coronaire et ischémie).
- l’électroencéphalogramme n’est pas un examen systématique ni de l’urgence. La
nature neurologique de l’épisode est suspectée sur la perte de contact, son début
brutal, les troubles du tonus, la cyanose et la crispation du visage, les bruits
ventilatoires pendant la durée de l’épisode, la phase d’hypotonie post critique et la
reprise progressive de la conscience.
2.3- La synthèse des éléments cliniques, du bilan de gravité et des résultats des examens
complémentaires permet de formuler des hypothèses diagnostiques et de les classer par ordre
de probabilité. En fonction du contexte, le malaise- symptôme est rapporté à une
cause infectieuse, digestive, respiratoire, cardiaque, neurologique, métabolique.
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