LA DESHYDRATATION Déshydratation aiguë du nourrisson Encore des cas, malgré une amélioration très notable en 30 ans Quelques décès chez les petits nourrissons par la violence et la rapidité de la DSH2O ou par un choc infectieux à gram négatif Comment l’expliquer - Grande quantité d’eau dans les 3 secteurs vasculaire, interstitiel et cellulaire du nourrisson (70 % du poids corporel) - Apports liquidiens importants (120 à 150 ml/kg/j.) - Renouvellement de l’eau dans son corps 7 fois plus rapide que chez l’adulte - Dépendance totale ou presque de l’adulte Attention au gros nourrisson plantureux et trompeur, il peut perdre beaucoup de poids (<10 %) sans expression clinique Etiologies des déshydratations - Gastro-entérites 90 % Vomissements isolés, récidivants, abondants Diarrhée profuse vomissements + diarrhée - Autres causes digestives Occlusions méconnues ou diagnostiquées tardivement Mauvaise réanimation des opérés digestifs - Causes endocriniennes Diabète (coma acido-cétosique) Insuffisance surrénale aigue Diabète insipide - Autres causes Hyperthermie majeure T° > 41 - 42° C Intoxications médicamenteuses (Théophylline - Lasilix) Syndrome de lever d’obstacle rénal Symptomatologie Pli cutané abdominal (paresseux, franc, massif…) Dépression de la fontanelle antérieure, enfant assis Impression d’yeux enfoncés dans les orbites (yeux creux), hypotoniques par perte du coussinet cellulo-adipeux rétrooculaire Tachycardie, chute de la PA, d’abord pincée, puis collapsus Baisse de la diurèse, oligurie puis anurie Evaluer la perte de poids de l’enfant Le peser +++ Comparer avec le dernier poids du carnet de santé Signes de DSH2O intra-cellulaire Soif intense exprimée verbalement ou par l’action ; gémissements, cris aigus, plaintifs chez le petit nourrisson Sécheresse des muqueuses, au mieux appréciée à la face interne des joues et sur la surface de la langue Troubles de la conscience, depuis la somnolence, la torpeur jusqu’au coma plus ou moins profond Elévation de la température par le mauvais fonctionnement cellulaire trouble de la thermogenèse, non compensée par la thermolyse Attitude thérapeutique L’urgence, c’est la perfusion, pour : Restaurer l’hémodynamique Combattre l’insuffisance rénale fonctionnelle Préserver l’oxygénation et la ventilation pour éviter les complications cérébrales Mise en place d’une voie veineuse périphérique, ou centrale par défaut (jugulaire - fémorale - sous-clavière > 1 an – intra-osseuse) Remplissage vasculaire avec du sérum physiologique (NaCl 0,9 % - 20 ml/kg en 15 mn) du HEA type Voluven® (10 à 15 ml/kg) en 30 mn ou de la gélatine fluidifiée, Plasmion® (20 ml/kg) Quand l’hémodynamique est restaurée Prélèvements sanguins (ionogramme, calcémie, glycémie…) Si acidose métabolique importante, perfusion de bicarbonate isotonique à 1,4 %, soit 10 à 15 ml/kg en 1h Réhydratation débutée avec G 5 % polyionique sur la base de 40 ml/kg pour 6 h, dans l’attente des résultats des prélèvements sanguins et urinaires Recherche de l’agent responsable (rotavirus - bactéries)