Le Tamiflu, qui est un inhibiteur de la neuraminidase, est pratiquement le seul
médicament antiviral qui soit disponible. Il est vivement recommandé par l'OMS et il a
été stocké par des gouvernements à travers le monde, par centaines de millions de
doses, très lucratives pour le géant du médicament Roche. Cette dernière société a
acheté la licence d’exploitation auprès d'une société américaine dans laquelle Donald
Rumsfeld (secrétaire de la défense des Etats-Unis) possède toujours des parts pour un
montant de 25 millions de £ et dans laquelle il a déjà fait plus de 5 millions de £ de
bénéfices en revendant ses parts en tant qu’actionnaire.
De même, les déboursements pour les vaccins, se montant à plus d’un milliard de $, ont
été effectués à cinq sociétés du secteur de la pharmacie : Sanofi, GlaxoSmithKline,
MedImmune, Novartis Vaccines & Diagnostic, DynPort Vaccine, ainsi que Solvay
Pharmaceuticals [11].
Le Tamiflu n'est pas une forme de prescription indiquée pour le traitement de la grippe et
il n’est probablement pas très efficace. Les médecins japonais l'avaient prescrit à leurs
patients et, parmi eux, 18 jeunes qui avaient été soignés avec ce produit, en sont arrivés
au suicide en 17 mois [12]. Le Japon a alors interdit ce médicament. La société Roche nie
tout lien avec le médicament, en prétextant que, d’une part, les perturbations
psychiatriques des personnes prenant ce médicament ne sont pas plus élevées que chez
les victimes de la grippe d’une manière générale et que, d’autre part, on enregistre de
toute façon au Japon, un taux élevé de suicide.
Ce n'est pas le seul risque concernant le Tamiflu. Les scientifiques précisent que s'il est
employé couramment pendant une pandémie, sa résistance apparente à la
biodégradation et sa solubilité dans l’eau, signifie que le produit entrera dans les eaux de
ruissellement et d’égout des usines productrices du médicament : elles peuvent atteindre
des concentrations élevées (de l’ordre du microgramme/litre) et présenter un plus grand
risque de résistance antivirale et d'échange génétique entre les virus de grippe parmi les
volatiles de la faune sauvage ; ceci pourrait rendre la pandémie encore beaucoup plus
grave [13]. Et personne ne sait encore si ce médicament est sûr et sans danger pour les
poissons, ainsi que pour les volatiles et les mammifères sauvages.
Les raisons de l’inefficacité de ces vaccins contre la grippe sont bien connues [14]. Le
virus se modifie et mute rapidement, alors que les vaccins sont dirigés vers des cibles
spécifiques ; les vaccinations pour se prémunir contre la grippe ne donnent pas une
protection permanente : elles doivent être répétées annuellement. Il est difficile de
produire ces vaccins en série : cela nécessite de disposer d’oeufs de poulet et certaines
souches peuvent ne pas se développer du tout. Mais pire encore, il n'y a aucune preuve
que les vaccins contre la grippe saisonnière assurent une protection quelconque [15].
Le plus prometteur des vaccins proposés contre la grippe aviaire est basé sur un virus tué
provenant du Vietnam : il est fabriqué par GlaxoSmithKline et il dépend d'un adjuvant
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