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Date: 24.03.2014
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OPINION
FRANÇOIS SAVARY
Directeur des Investissements, Groupe Reyl
La Fed peut
pousser un
grand ouf de
soulagement
À la lecture des statistiques de l'emploi américain
pour le mois de février, on serait tenté de dire qu'il
s'agit du chiffre parfait. En créant presque cent quatre vingt mille emplois, auxquels il faut ajouter une
révision à la hausse pour les deux mois précédents,
l'économie américaine semble démontrer que le
ralentissement de la croissance au début de l'année
2014 était bien lié, au moins pour partie, à des
conditions météorologiques défavorables. Il s'agit
là d'une excellente nouvelle pour la croissance
économique mondiale qui demeure fortement dépendante de l'expansion américaine pour s'installer
sur un sentier de reprise synchronisée des deux
côtés de l'Atlantique.
En outre, le fait que le nombre de personnes qui
se remettent à la recherche d'un emploi a eu pour
conséquence de voir le taux de chômage progresser
de 0,1% est également un développement positif.
D'abord parce que cela démontre que la dynamique
de l'emploi aux USA reste bien orientée et que les
exclus de la reprise ont davantage confiance dans la
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m'explique. On sait que la «forward guidance» est
largement critiquée depuis quelques mois. À mesure
que la barre des 6,5% sur le taux de chômage
approchait, les critiques à l'encontre de la Réserve
fédérale et les incitations à revoir le cadre général
de la conduite de la politique monétaire se faisaient
plus marquées. Madame Yellen ne pourra donc que
se réjouir de voir le taux de chômage se redresser légèrement. En effet, cela valide l'idée que le
marché de l'emploi s'améliorant avec des créations
de postes de travail soutenues, le taux de chômage
subira les effets du retour des exclus. Ce dernier
constitue une preuve, encore légère certes, que
l'économie américaine n'est pas confrontée
à une augmentation structurelle du chômage,
une idée que la responsable de la Fed n'a cessé
de défendre depuis des années.
Second point de réconfort pour la Fed, les chiffres
des créations d'emplois valident la décision prise à
fin 2013 de procéder à une réduction des injections
de liquidités dans le système. La confirmation que
les entreprises américaines continuent à engager
est la meilleure preuve que la reprise économique
suit son cours et valide le choix du comité de la
Banque centrale de ne pas changer le cours de sa
politique de tapering au cours des deux derniers
mois. A contrario, devrait-elle considérer que le moment d'une accélération du processus de réduction
des liquidités est arrivé? Un élément pourrait le
justifier: la hausse mensuelle des compensations
salariales qui s'est accrue à 0,4% en février. Rien de
catastrophique pour l'heure, mais il sera intéressant
d'observer si l'autorité monétaire relève ce fait lors
de sa prochaine réunion. Si tel devait être le cas,
une amplification du mouvement de réduction des
injections de liquidités pourrait être envisagée. Là
aussi, il pourrait s'agir d'une bonne nouvelle, car
une telle action démontrerait que l'économie américaine a retrouvé une capacité de croître sans une
perfusion répétée d'argent de la part de la Fed.
possibilité de décrocher un job. Ensuite, parce que
cela va donner un peu d'air à J. Yellen et ses collègues dans la conduite de la politique monétaire. Je
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