terre jaune compacte : on la trouve parfois comblant l’ancienne rigole d’écoulement.
Ailleurs, elle supporte un sol de tuileau brûlé appartenant à l’édifice nouveau (Fig. 36, sol
IV).
6 Il s’y trouve parfois inclus des poches de cendres et de charbons de bois. Le long des murs
du péristyle se sont accumulés de nombreux fragments d’enduit mural peint provenant
des murs et des colonnes ainsi que des morceaux de colonnes maçonnées ; à
l’emplacement de la galerie est, des tuiles s’accumulaient sur une dizaine de centimètres.
7 Les déchets animaux sont peu nombreux et la céramique n’est pas très abondante non
plus : 78 tessons de sigillée, dont 66 de claire Β et luisante, un seul de claire D estampée et
4 de grise ; 200 tessons de céramique commune dont 86 en pâte grise et 36 amphores (voir
annexe II).
8 On a retrouvé dans le comblement du caniveau et sur la porte nord-est trois monnaies
d’Hadrien (134-138), Claude le Gothique (270) et Probus (278). La tranchée de fondation de
l’un des murs de l’édifice nouveau a livré une pièce de lovien (411-413). Les éléments
datés les plus récents de cette couche - sigillée et monnaies - sont de la fin du IV e et du
début du Ve siècle.
4. Destruction de l’édifice du Ve siècle
9 Au Ve siècle, le niveau du sol était encore à peu près celui de l’édifice primitif. Lors des
reconstructions du haut Moyen Âge, on a réutilisé pour l’édifice A à la fois des portions de
murs et un sol de tuileau de la première construction (Fig. 35, sol II). En revanche, le
niveau de l’église Β a été légèrement surélevé : le sol antique était à la cote - 1,10 m ; celui
de la nef a été porté à - 0,42 puis, dans un second temps, à - 0,23 (Fig. 36, sols III et II),
celui de l’abside à - 0,19. Entre les deux églises, la zone du caniveau a aussi été remblayée
(Fig. 37). Le bassin creusé dans l’angle nord-est du péristyle a été comblé par les éléments
de destruction (fragments de colonnes maçonnées, de stuc) puis par un remblai. Seule, à
l’ouest du site, la rue dallée paraît avoir été conservée sans changement (Fig. 37).
Chapitre IV. La stratigraphie du cloître
Viviers, cité épiscopale
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