La préparation du saut écart nécessite un échauffement et la pratique d'étirements
avant sa réalisation. Cet élément nécessite en plus de la souplesse, de la force et de la
vitesse. Or certains travaux montrent que la pratique des étirements avant la réalisation
d'une performance de force ou de vitesse diminue ces dernières. La pratique d'étirements,
qu'ils soient passifs ou dynamiques est déconseillée dans la littérature scientifique actuelle.
Cependant les grandes amplitudes articulaires nécessaires à la pratique de la gymnastique
demande tout de même l'exécution d'étirements à la fin de l'échauffement afin de pouvoir
aller en toute sécurité dans les positions recherchées (Cometti, 2004). La réalisation
d'étirements lors de l'échauffement en gymnastique devient ainsi une nécessité car les
amplitudes articulaires recherchées dans les mouvements peuvent provoquer des blessures
au niveau musculaire si l’athlète n’est pas correctement préparé. Il faut cependant que la
technique utilisée ait un effet inhibiteur moindre sur les autres facteurs de la performance.
Dans ce contexte, de recherche d'amplitude maximale tout en conservant la force et la
vitesse, elles aussi nécessaire à la réalisation d'un mouvement de gymnastique, se pose la
question du type d'étirement à exécuter. Dans la littérature, les étirements dynamiques
semblent être les plus efficaces. Une étude réalisée (McMillian & coll., 2006) sur 30
élèves de l'académie militaire des États-Unis (16 hommes et 14 femmes) montre la plus
grande efficacité du dynamique par rapport au statique. L'expérimentation est effectuée sur
3 jours consécutifs et contient 3 types de protocoles d'échauffement de 10 minutes chacun :
passif, dynamiques et sans échauffement. Ces 3 échauffements sont suivis de test de forces
et d'agilités. Les résultats obtenus après le T-drill, le lancer de medecine-ball et le quintuple
bond donnent des différences significatives entre l'échauffement dynamique et les deux
autres protocoles (passif et aucun échauffement) sur les deux premiers tests ainsi qu'entre
les trois échauffements sur le quintuple bond.
La réalisation d'une technique dynamique semble donc conseillée. C'est par ailleurs
ce type d'étirements qui est préconisé pour l'apprentissage du saut écart (i.e., Memento des
activités gymniques, 2003) et c'est cette technique qui est souvent utilisée lors de la
préparation à ce saut. De plus, les étirements passifs et dynamiques sont les plus présents
lors de l'échauffement général en gymnastique. En effet, après une activation
cardiorespiratoire, articulaire et musculaire les gymnastes effectuent des battements puis
des maintiens en grand écart pour finir l’échauffement. Au moment des compétitions nous
avons une préparation d’une heure. Elle contient un échauffement général puis un passage
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