JEUDI 31 MARS 2011
09h00 Accueil M. Hervé MAGNOULOUX
Président de l’ICES
09h15 Introduction générale : M. le Recteur Armel PECHEUL
Président du Conseil Scientifique de l’ICES
Président de séance : Mme NICOLAS
09h30 Mme Irmtraud BEHR
La traduction de la périphérie gauche / de l’attaque de l’énoncé.
10h15 M. Jean-Pierre VILLQUIN
Traduction, trahison, concessions.
11h00 Pause
11h15 Mme Adam ANIKO
La traduction en Hongrie sous le totalitarisme.
12h00 M. Michel RENOUARD
Ada^iV, roman trilingue : les métamorphoses d’un texte.
Président de séance : Mme BEHR
14h00 Melle Emilie PECHEUL
Dire presque la même chose, la liberté du traducteur ?
14h45 Mme Alexandra ZAHORSKI
Reflections : translation in theory : in practice.
15h30 M. Philippe LANOE
Traduire Astérix en anglais : le cas des cases des irréductibles Gaulois.
16h15 Conclusions – M. Jean-Pierre VILLQUIN
L’étymologie du verbe traduire - trans-ducere « conduire, faire
passer, traverser » - illustre parfaitement le processus migratoire d’une
langue dans une autre et les inévitables déperditions, divergences et al-
térations - même minimes - qui en découlent. Le rôle du traducteur ou de
l’interprète, tel un passeur de mots, prend à la lumière de cette définition
tout son sens.
Entre liberté et fidélité, la tâche du traducteur relève du tour de
force : comment rester fidèle au texte source alors que traduire implique
des choix et que dès lors produire le double exact du texte dans la langue
cible semble impossible. Quelle est la liberté du traducteur quand il doit
respecter l’esprit et la lettre des textes spirituels et religieux par exemple ?
Quelle est-elle lorsque travaillant sous des régimes totalitaires, il brise
l’isolement en exprimant d’autres points de vue, d’autres idéologies et ce
faisant, menace directement le pouvoir en place ?
Comment rester fidèle à la musique de la langue et à la rhétori-
que des œuvres de Shakespeare ? Quels avatars subit une œuvre comme
Lolita, initialement publiée en anglais - mais truffée de références au fran-
çais et au russe – lorsque Nabokov la traduit dans sa langue maternelle
quelques années plus tard ? Faut-il dans ce cas parler d’une traduction ou
plutôt d’une ré-écriture ? De même, le traducteur d’Astérix ne devient-il
pas adaptateur lorsqu’il s’attache à restituer dans une autre langue des
calembours, des gallicismes, des références à la culture française tout en
tenant compte du lien étroit qui unit le texte et l’image ?
Ce colloque se propose de confronter la théorie et la pratique,
les problèmes et les solutions et d’explorer la réalité technique de la tra-
duction dans plusieurs langues, sous des régimes politiques ou dans des
contextes particuliers. Il s’agira également de définir un peu plus préci-
sément le rôle du traducteur et d’analyser les métamorphoses du texte
traduit entre concessions et trahisons, adaptations et ré-écritures.