Intéressons-nous à la quantité B×Q+Ret au reste R. Nous allons montrer
que pendant tout le déroulement de l’algorithme, on a :
B×Q+R=aet R≥0.
∗À l’initialisation,
B×Q+R=b×0 + a=aet R=a≥0.
∗Plaçons-nous à présent dans la boucle et supposons qu’à l’entrée d’un tour de
boucle on ait :
B×Q+R=aet R≥0.
Pendant le tour de boucle, Rva être diminué de b, tout en restant positif, puisque,
si on est dans la boucle, c’est que R≥b, tandis que Qva être augmenté de 1, si
bien que B×Qva être augmenté de bet qu’en définitive la valeur de B×Q+R
restera inchangée. Comme elle valait aà l’entrée du tour de boucle, à la sortie du
même tour on aura donc encore :
B×Q+R=aet R≥0.
Comme, à chaque tour de boucle, on retrouve à la sortie le même résultat qu’à
l’entrée, à savoir celui de l’initialisation, on a bien montré ce qu’il fallait.
De plus, en sortie de boucle, puisque Rn’est plus ≥Bon aura finalement,
B×Q+R=aet 0≤R < B.
Ainsi, l’algorithme considéré produit bien les nombres désirés, et on a donc prouvé
l’existence du couple (q, r)lorsque aest ≥0.
2. Il reste à examiner le cas a < 0. Puisque −a > 0, on effectue la division
euclidienne de −apar b, ce qui nous donne un couple (q, r)tel que :
−a=bq +ravec 0≤r < b.
- si r= 0, alors a=−bq et donc le couple (−q, 0) convient.
- sinon, a=b(−q)−r=b(−q−1) + b−r
|{z}
r′
avec 0< r′< b, donc le couple
(−q−1, b −r)convient.
Exemple: a=−17 et b= 5 :
17 = 5×3+2, donc −17 = 5×(−3)−2 = 5×(−3−1)+5−2 = 5×(−4)+3.
D’où : q=−4et r= 3.
•Unicité (de qet r).
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