3Fonctions num´
eriques
Transmath 2011 p.50.
Objectifs :
Notion de fonction ; d´eterminer un ensemble de d´efinition, une image, un anec´edent
Tracer et exploiter la repr´esentation graphique d’une fonction
´
Etudier le sens de variation grˆace au th´eor`emes sur l’ordre, `a l’´etude de f(x0)f(x) ; tableau de variations
et extremums
Fonctions affine, carr´ee et inverse (vues en seconde)
Fonctions racine carr´ee et valeur absolue
Justifier les positions relatives des courbes repr´esentatives de x7→ x,x7→ x2, et x7→ x
Connaˆıtre les sens de variation des fonctions associ´ees u+k,λu,uet 1
uo`u ket λsont des r´eels, et uune
fonction connue
Exploiter les propri´et´es sur le sens de variation des fonctions associ´ees pour d´eterminer celui de fonctions
simples
Aper¸cu historique :
Le terme “fonction” est dˆu `a Leibniz (1692, de functio :ex´ecution), un math´ematicien allemand qui a
contribu´e `a jeter les bases de l’analyse moderne. L’id´ee de fonction a d’abord ´et´e associ´ee `a une courbe du plan
avant d’ˆetre consid´er´ee comme une combinaison d’op´eration sur une variable, ce qui peut ˆetre rapproch´e d’un
algorithme. Quelques ann´ees plus tard, Jean Bernoulli emploie la notation fx pour d´esigner une fonction de
la variable x: les fonctions telles que nous allons les ´etudier ici ´etaient n´ees.
1. Notions g´
en´
erales vues en seconde sur les fonctions num´
eriques
A. D´
efinitions et vocabulaire
D´
efinition 3.1 Une fonction num ´
erique fpermet d’associer `
a chaque nombre xd’un ensemble Dun
autre nombre que l’on note f(x). On note :
f:x7−f(x)
Le nombre f(x)est appel´
e image de xpar la fonction f.
L’image d’un nombre par une fonction num ´
erique est unique.
xest appel´
e ant´
ec´
edent de f(x)par f.
Un nombre peut avoir plusieurs ant´
ec´
edents ; il peut aussi ne pas en avoir.
Exemple :
On d´efinit la fonction fsur Rpar f(x) = x25. On a :
f:RR
x7−x25
17−125 = 4
57−(5)25 = 20
5
27−(5
2)25 = 25
45 = 5
4
π7−π254,87
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Dans cet exemple 20 a deux anec´edents car l’´equation x25 = 20 a deux solutions : x= 5 et x=5.
Par contre -6 n’a pas d’anec´edent car x25 = 6 n’a pas de solution. (car x2=1 n’en a pas.)
D´
efinition 3.2 Soit fune fonction num ´
erique. On appelle ensemble de d´
efinition de f,
et on note g´
en´
eralement Dfl’ensemble des nombres pour lesquels f(x)existe.
Exemple :
On consid`ere la fonction fd´efinie par f(x) = 3x+ 2
x1. Le nombre f(x) existe pour tout x6= 1. En effet si
x= 1, pour calculer f(x), il faudrait diviser par 0 ce qui est impossible. Donc Df=R\ {1}.
B. Repr´
esentation graphique
D´
efinition 3.3 Soit fune fonction num ´
erique. Pour tout xDf, on pose y=f(x).
`
A chaque couple (x;y)on peut donc associer un point dans un rep`
ere.
L’ensemble de ces points est appel´
e courbe repr ´
esentative de la fonction f. On la note g ´
en´
eralement Cf.
C. R´
esolutions graphiques d’´
equations et d’in´
equations
Soit fet gdeux fonctions num´eriques d´efinies sur un intervalle [a;b].
R´esoudre graphiquement l’´equation f(x) = g(x) c’est trouver les abscisses des points d’intersections de Cf
et Cg.
R´esoudre graphiquement l’in´equation f(x)g(x), c’est trouver les abscisses des points M(x;f(x)) et
N(x;g(x)) tels que Mest au dessus de N.
Exemple :
Sur la figure ci-dessus, on a trac´e les repr´esentations graphiques de deux fonctions fet gd´efinies sur [a;b].
L’´equation f(x) = g(x) admet trois solutions : S={x0;x1;x2}.
La solution de l’in´equation f(x)g(x) est S= [x0;x1][x2;b].
Par exemple, pour x[x0;x1], on a bien M(x;f(x)) qui est au dessus de N(x;g(x)). Par contre pour
x0[x1;x2], on a M(x0;f(x0)) qui est en dessous de N(x0;g(x0)).
D. Variations et extremums
D´
efinition 3.4 On dit qu’une fonction fest strictement croissante sur un intervalle Isi pour tout aet bde
Itels que a<b, on a f(a)< f(b).
On dit qu’une fonction fest strictement d ´
ecroissante sur un intervalle Isi pour tout aet bde Itels que
a<b, on a f(a)> f(b).
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Remarque :
Graphiquement, une fonction est croissante si sa courbe monte lorsqu’on se d´eplace de la gauche vers la
droite ; Et une fonction est d´ecroissante si sa courbe descend lorsqu’on se d´eplace de la gauche vers la
droite.
Fonction strictement croissante :
Pour tous les r´eels aet bde Itels que a<b, on a
f(a)< f(b).
La courbe Cfmonte lorsqu’on se d´eplace vers
la droite.
Fonction strictement d´ecroissante :
Pour tous les r´eels aet bde Itels que a < b, on a
f(a)> f(b).
La courbe Cfdescend lorsqu’on se d´eplace vers
la droite.
ethodes d’´etude des variations vues en seconde :
Par lecture graphique, lorsque la fonction est d´efinie par un graphique
Par le calcul, lorsque l’on dispose de l’expression de f(x). Pour deux valeurs xx0de Df, grˆace aux
th´eor`emes sur l’ordre ou en ´etudiant le signe de f(x0)f(x), on compare f(x) et f(x0) pour appliquer la
caract´erisation ci-dessus.
D´
efinition 3.5 Soient fune fonction d ´
efinie sur un intervalle IR, et aI.
On dit que f(a)est le minimum de fsur Isi pour tout xI, f(a)f(x).
On dit que f(a)est le maximum de fsur Isi pour tout xI, f(a)f(x).
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2. Fonctions usuelles vues en seconde
A. Fonctions affines
Une fonction d´efinie sur Rest dite affine s’il existe deux r´eels met p
tels que pour tout xR, on a : f(x) = mx +p.
Si m > 0, la fonction est croissante sur R
Si m < 0, la fonction est ecroissante sur R
Si m= 0, la fonction est constante sur R
La repr´esentation graphique d’une fonction affine dans un rep`ere est la
droite d’´equation y=mx +p.C’est une droite non parall`ele `a l’axe des
ordonn´ees, passant par le point de coordonn´ees (0; p) et de coefficient
directeur m.
B. Fonction carr´
e
La fonction carr´e est d´efinie sur Rpar x7−x2.
Ses variations sont les suivantes :
elle est ecroissante sur ] − ∞; 0[
elle est croissante sur ]0; +[
On obtient le tableau de variations :
x
f(x)
−∞ 0+
00
Sa repr´esentation graphique est une parabole de sommet l’origine du
rep`ere.
´
El´ements de sym´etrie : Pour tout r´eel s, on a : (x)2=x2, donc f(x) =
f(x). On dit que la fonction fest paire, et sa repr´esentation graphique
est alors sym´etrique par rapport `a l’axe des ordonn´ees.
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C. Fonction inverse
La fonction inverse est d´efinie sur Rpar f(x) = 1
x.
elle est ecroissante sur R
elle est ecroissante sur R
+´egalement
Attention, elle n’est pas d´ecroissante sur R.
On obtient le tableau de variations :
x
f(x)
−∞ 0+
Sa repr´esentation graphique est une hyperbole.
´
El´ements de sym´etrie : Pour tout r´eel x6= 0 on a : ( 1
x) =
1
x, donc f(x) = f(x). On dit que la fonction fest im-
paire, et sa repr´esentation graphique est alors sym´etrique
par rapport `a l’origine.
3. Fonction racine carr´
ee
A. ´
Etude de la fonction racine carr´
ee
D´
efinition 3.6 La fonction racine carr ´
ee est la fonction d ´
efinie sur [0; +[qui `
a tout r´
eel positif xassocie
sa racine carr´
ee.
f:x7→ x
Propri´
et´
e 3.1 La fonction racine carr ´
ee est croissante sur [0; +[.
D´
emonstration Notons f:x7−x. Soient a, b /R tels que 0a<b.
Montrons que f(a)< f(b). On va ´
etudier le signe de f(b)f(a):
f(b)f(a) = bapour ´
etudier le signe, on essaie de factoriser
=(ba)(b+a)
(b+a)cette expression existe carb+a > 0
=(b)2(a)2
b+a
=ba
b+a
Or a<b, donc ba > 0. De plus, b+a > 0comme somme de termes strictement positifs.
Donc f(b)f(a)>0.
Finalement, pour tous a, b Rtels que 0a<b, on a f(a)< f (b)donc la fonction racine carr ´
ee est
croissante sur R+.
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