INTRODUCTION
Les fractures de l’extrémité distale du fémur surviennent dans 2 types de
circonstances :
- d’abord lors de traumatismes à haute énergie (AVP, accidents de travail
chute de lieu élevé, traumatismes sportifs notamment). Dans ce cas, ils surviennent
le plus souvent chez des sujets jeunes, fréquemment dans un contexte de
polytraumatisme, nécessitant une prise en charge en milieu réanimatoire.
Ces fractures sont alors le plus souvent complexes, articulaires. Les lésions des
parties molles sont fréquentes : ouverture voire perte de substance cutanée, lésions
vasculonerveuses. Elles affectent un os de bonne qualité et une articulation saine.
Elles sont en nette diminution depuis quelques années du fait de la diminution de la
traumatologie routière et de la prévention des accidents de travail.
- ensuite lors de traumatismes de faible énergie (chute de faible hauteur) chez
des patients âgés, le plus souvent ostéoporotiques, aux antécédents chargés.
Jusqu’au début des années 1970, la complexité de leur prise en charge a
incité les principaux auteurs à préférer le traitement orthopédique par réduction et
traction au lit (1). Dans certains cas celle-ci était écourtée et complétée par une
immobilisation plâtrée(2,3)
A cette époque, le traitement orthopédique conservait d’ailleurs une place
importante dans notre service, comme en témoigne la thèse de Denis VAN DE
VELDE, sous la direction du Professeur P.DECOULX en 1971(4).
C’est au cours des années 1970 que le traitement chirurgical s’est peu à peu
imposé face au traitement orthopédique, d’abord grâce aux travaux de Joseph
Schatzker (5,6)(7).
Ces lésions sont relativement rares chez le sujet âgé puisqu’elles
représentaient 1,5% des fractures dans la série du symposium de la SOFCOT de
2002 sur les fractures des sujets de plus de 80 ans (8), loin derrière les fractures de
l’extrémité proximale (64%).