J’ai passé ma vie à jouer et à apprendre
et si apprendre est un plaisir,
apprendre toute sa vie est un privilège.
J’ai appris et j’apprends de tout ce que je fais.
Lee Friedlander
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LISTE DES ABREVIATIONS
ADN : acide désoxyribonucléique
AST : aspartate aminotransférase
ATP : adénosine triphosphate
ATPase : adénosine triphosphatase
AZR : alizarin red
CCCP : carbonyl cyanide m-chlorophénylhydrazone
CK : créatine kinase
DMSO : diméthylsulfoxide
DS : déviation standard
EAM : equine atypical myopathy
EHV : equine herpes virus
EM : electron microscopy
EMND : equine motor neuron disease
Fig : figure
FL1 : fluorescence 1
FL2 : fluorescence 2
FSC : forward scatter
GBE : glycogen branching enzyme
GBED : glycogen branching enzyme deficiency
H&E : hématoxyline et éosine
JC-1 : 5,5’,6,6’-tétrachloro-1,1’,3,3’-tétraéthylbenzimidazolcarbocyanine iodide
IgA : immunoglobuline A
IgG : immunoglobuline G
LDH : lactate déshydrogénase
MADD : multiple acyl-CoA dehydrogenase deficiency
NADH : nicotinamide adénine dinucléotide réduite
NADH CoQ : NADH coenzyme Q 10 (ubiquinone)
ORO : oil red O
PAS : periodic acid Schiff
PBMC : peripheral blood mononuclear cells
PBS : phosphate buffered
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PSSM : polysaccharide storage myopathy
SD : standard deviation
SSC : side scatter
TEM : transmission electron microscopy
US : United States
Δψm : potentiel de membrane mitochondrial
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RESUME
La myopathie atypique équine, sujet central de cette thèse, est, dans un premier temps,
replacée dans le contexte général des myopathies équines à travers une revue de littérature
utilisant des critères morphologiques comme fil conducteur. Deux études originales sont
ensuite exposées.
La première étude est une évaluation anatomo-pathologique, histopathologique et
ultrastructurale réalisée à partir de 32 chevaux âgés de 6 mois à 7 ans, morts ou euthanasiés
suite à un syndrome ataxique accompagné de myoglobinurie correspondant à une myopathie
atypique. L’étude morphologique de la musculature striée a mis en évidence (1) des zones de
nécrose au niveau des muscles de posture, des muscles respiratoires et parfois du myocarde,
(2) une dégénérescence segmentaire de type Zenker, monophasique et multifocale, affectant
préférentiellement les fibres de type I, (3) une activité enzymatique mitochondriale diminuée
avec une distribution hétérogène révélée par la coloration NADH tétrazolium réductase, (4)
une absence de sels de calcium intracellulaires, (5) une accumulation intracytoplasmique de
gouttelettes lipidiques et (6) des modifications ultrastructurales touchant essentiellement les
mitochondries. Ces données indiquent que la myopathie atypique équine exhibe la plupart des
caractéristiques morphopathologiques des myopathies toxiques au sens le plus large. Pour
confirmer l’hypothèse d’une atteinte mitochondriale primaire, une étude fonctionnelle in vivo
a paru nécessaire.
Le développement et la validation d’une méthode d’analyse quantitative de la fonction
mitochondriale à partir d’échantillons sanguins de chevaux ont fait l’objet de la deuxième
étude. Le fluorophore lipophile cationique JC-1 a été choisi en raison de sa capacité
d’accumulation dans les membranes mitochondriales et de son spectre de fluorescence
directement dépendant du potentiel membranaire. Le potentiel de membrane mitochondrial
peut donc être optiquement mesuré par le rapport de la fluorescence orange (indiquant la
tendance de JC-1 à former des oligomères lorsque le potentiel de membrane mitochondrial est
élevé) sur la fluorescence verte (JC-1 sous forme de monomères lorsque le potentiel de
membrane mitochondrial est faible). Une procédure d’analyse standardisée par cytométrie en
flux de la fonction mitochondriale des cellules mononucléées sanguines équines est exposée
et des valeurs de référence de l’activité mitochondriale des lymphocytes de chevaux sains sont
présentées.
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Les valeurs moyennes de fluorescence associées à JC-1 et leurs rapports se sont avérés stables
dans le temps chez un même cheval, indépendantes de l’âge et du sexe et très sensibles à une
exposition à un dissipateur du potentiel de membrane (CCCP). Enfin, il a été démontré que le
délai entre la prise de sang et l’évaluation de la fonction mitochondriale ne pouvait excéder
cinq heures.
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