Syllabus
Quoi : Introduire et discuter deux développements influents de la syntaxe générative : l’antisymmétrie
et la cartographie.
Quand : mardi 9 :30-11 ; TD 11-12
Où : Salle 255
Qui : Caterina Donati
Charlotte Hauser
charlotte.hauser@univ-paris-diderot.fr
Comment : cours, exercices, exposés, devoirs
Evaluation :
Un exposé oral sur une analyse antisymétrique d’un domaine empirique donné; un partiel sur table sur la
cartographie; un essai écrit de résumé et critique d’un article antisymétrique et/ou cartographique à choisir d’une
liste.
Assiduité obligatoire
Plan du cours
I. Introduction (17/01)
II. L’antisymétrie
2. Kayne et l’antisymétrie (24/01)
3. Kayne et l’antisymétrie (31/01)
4. Développements de l’antisymétrie : Moro, Koopman, Nunes (7/02)
5. Exposés (21/02)
6. Exposés (28/02)
III. La cartographie
7. Pollock et la flexion (7/03)
8. Belletti et le statut de AGR (14/03)
9. Cinque et les adverbes (29/03)
10. Rizzi et la périphérie gauche (18/04)
IV. Développements
11. Bilan sur la cartographie (25/04)
12. Contrôle sur la cartographie (25/04)
Bibliographie de base
Antisymétrie
• Kayne, R. 1994.The Antisymmetry of Syntax, Cambridge Mass. : The MIT Press.
• Moro, A. 2000. Dynamic Antisymmetry. Cambridge, Mass.: The MIT Press.
• Nunes, J. 2004. Linearization of chains and sideward movement. Cambridge, Mass.: The MIT Press.
• Koopman, H. 2000. The spec head configuration, in The Syntax of Specifiers and Heads, 331-365.
London: Routledge.
Cartographie
• Pollock, J.Y. 1989. Verb Movement, Universal Grammar, and the Structure of IP. Linguistic Inquiry
20 : 365-424.
• Belletti, Adriana (1990). Generalized verb movement. Torino: Rosenberg & Sellier
• Cinque, G. 1999. Adverbs and Functional Heads : a cross-linguistic perspective. Oxford : Oxford
University Press.
• Rizzi, L. 1996. The fine structure of the left periphery. In L. Haegeman (ed.) ; Elements of Grammar,
281-337. Dordrecht : Kluwer.
1. L’interface syntaxe prosodie et l’ordre des mots.
La syntaxe construit des arbres qui doivent être linéarisés, c’est à dire qu’ils doivent être
« transformés » en séquences linéaires de sons. Comment advient ce processus de
linéarisation ? C’est de cette question que nous allons nous occuper dans le premier module
du cours.
Toute la syntaxe ne disparaît pas dans ce processus de linéarisation : par exemple, la notion de
constituence joue un rôle en phonologie
- Pour déterminer la prosodie, qui est aussi organisée en constituants, qui ne sont pas
complètement isomorphes aux constituants syntaxiques, mais en sont certainement
dépendants.
Le syntagme phonologique (phi), par exemple, est superposé avec le syntagme syntaxique,
mais seulement d’un côté :
? dans les langues à tête initiale avec la limite gauche
à dans les langues à tête finale avec la limite droite
- Pour définir le domaines de certains phénomènes phonologiques
Ex : la liaison
Sujet-verbe fléchi : clitiques vs. DP
(1) Ils écoutaient (+)
(2) Les enfants écoutaient (-)
Verbe-complément : COD vs double objet
(3) Il portait un pantalon rouge (+)
(4) Il apportait un pantalon à son père (-)
Ex. Gorgia (Toscan)
(5) Vedi la Claudia (+)
(6) Vedila Claudia (-)
D’autres aspects de la syntaxe ne sont pas maintenus dans la linéarisation. Par exemple le
niveau d’enchâssement : nous ne connaissons peut-être pas de langues qui distinguent par la
prosodie le niveau d’enchâssement (la question reste en partie ouverte pour les langues des
signes).
2. L’ordre des mots : merge et move
Et l’ordre des mots ? Reflète-t-il des paramètres syntaxiques ou est-il inséré par un processus
post-syntaxique de linéarisation ?
En principe, l’ordre des mots peut dériver de deux sources syntaxiques :
-Merge
-Move