S ÉMINAIRE N. B OURBAKI L UCIEN S ZPIRO La conjecture de Mordell Séminaire N. Bourbaki, 1983-1984, exp. no 619, p. 83-103 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1983-1984__26__83_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1983-1984, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI 36e année, 1983/84, n° 619 Novembre 1983 LA CONJECTURE DE MORDELL [d’après G. Faltings] par Lucien SZPIRO 0. PLAN DE L’EXPOSE 1. Introduction : les 2. Le problème équations diophantiennes de Shafarevitch 2.1. L’ensemble 2.2. Les deux méthodes pour borner 2.2.1. Hauteurs, degré 3. 4. 5. un ensemble Jll 2.2.2. Représentation du groupe fondamental ou du groupe de Galois Passage aux variétés abéliennes Le problème de Tate 4.1. Énoncé de la conjecture de Tate 4.2. Réduction de la conjecture de Tate à un énoncé de finitude La stratégie appliquée par Faltings 5.1. Le théorème de Faltings 5.2. La construction de Kodaira-Parshin 5.3. Comment obtenir des théorèmes de finitude 6. Tableau des résultats 7. Et maintenant ? Bibliographie 1. INTRODUCTION : LES On où les DIOPHANTIENNES appelle équations diophantiennes sont des Fi tionnels aux ÉQUATIONS ou polynômes Soit ces K systèmes les variables par extension à coefficients dans solutions rationnelles - bres - de en les ou par extension finis d’équations : (X~,...,Xn) , à coefficients ra- corps de nombres. On s’intéresse solutions dans un corps de nom- un aux équations. corps de nombres contenant tous les coefficients des et soit plongement de K dans le corps des nombres complexes. Il est naturel de considérer la variété fermée V dans définie par les l’espace affine a : K - OE un Fi, un A~ 83 Fi . (Si les homogènes on regardera plutôt la sous-variété fermée de Fi.) Le premier cas intéressant est celui où la variété V est finie par les tible de dimension 1 sur (E et Soit V C = entier courbe une appelé ture projective de C un comme sera C bre de trous de dans essentiellement le seul cas irréduc- étudié dans cet exposé. algébrique sur le corps des complexes ~ . On associe à C défini de la suivante : Soit C la fermegenre, façon et C la normalisée (désingularisée) de C. On sait son g , que C variété différentielle est 0) dé- sont Fi surface de Riemann compacte sans bord. Le nomLes solutions des équations g . une est le genre z:2g) . K correspondent bijectivement à l’ensemble des points ra(Fi tionnels de C sur K , noté C(K) . Prenons par exemple une seule équation F(X,Y,Z) homogène de degré n à coefficients entiers. F définit une courbe plane C dans P2 . Supposons que C n’ait pour singularités, sur (E , que des points doubles à tangentes distinctes et soit r le nombre de ces points doubles. Alors le genre de C est égal à : = un corps homogène si (a,b,c) sont des rationnels tels que F(a,b,c) = 0 et E ~ , F (~,a,~,b,~,c) - 0 aussi. On ne s’intéressera donc qu’aux solutions entières (a,b,c) sans facteur commun. L’ensemble de telles solutions est en bijection avec C(Q) . L’importance de cet exemple vient de ce qu’on peut montrer que toute courbe lisse et projective sur K a un modèle dans P2 dont les singularités sont celles décrites ci-dessus. L’importance du genre vient de ce qu’il permet de définir trois cas ( g 0, g 1 g ~ 2 ) où l’ensemble des solutions est de différente na- Comme si F est À = = , ture. THÉORÈME 1.- Solt connexe, projective de nombres et K un sur K et de genre C une courbe lisse, géométriquement de nombneô g. Alors poun tout K’ on a C(K’ ) ~ ~ , C K, C(K’) ut vide ou ut un espace principal de type (théorème de Mordell [Mo] ) . (conjecturé pan Mordell [Mo], c) SÀ g ~ 2 , C(K’) e6t a) SÀ g b) si g = 0 = 1 , homogène sous un groupe démontré par [F2]). par A. Weil dans abélienne définie sur un corps de nombres K ; alors de type fini (théorème de Mordell-Weil). La partie b) a été généralisée Notons tout de suite que, sauf dans des solutions pour espace projectif g ~ 1 , C(Q) est en thèse : soit A(K) est particuliers, exemple si C bijection avec les points cas Par n’est pa6 sa un la est A une variété groupe commutatif description des plongée dans un de coordonnées homo- (xo,...,xn) , xi 6 Z , pgcd(xi) = 1 qui sont dans C . Un résultat effectif dirait "quelque chose" sur le suplxil (et donc sur le nombre de points de 2 Ce n’est C(K) quand g ~ ). pas le cas du théorème de Faltings. A part les résultats de Mordell et Weil cités plus haut, et avant les travaux de Faltings, on avait les résultats suivants de Siegel sur les points entiers : gènes DÉFINITION.X e6t K un corps de nombres, S un ensemble fini K. Un point entier de Soit courbe affine une de point un .6 uppoJtt dans On K et pan rapport à S coordonnées ont du dénominateurs à dont K de places de K S . peut prendre pour exemple K = Q , =~, S entier est X une AK courbe plane dans solution entière de cette d’équation F(X,Y) = 0 , point équation. La définition ne dépend pas du système de coordonnées affines choisies. En effet si 1 - Spec 0 ( 0 anneau des entiers de K ) est le modèle régulier minimal de la compactification X de X , et si D est la fermeture schématique de X - X , un point entier de X sur K par rapport à S assez grand n’est autre chose qu’une section du morphisme un une = THÉORÈME [Si].X une K un g. Alors lu genne deux dans les Ce théorème points F Soit corps de nombres, K dont la counbe affine et cas entiers de X S un ensemble fini de pan rapport à de K, X est de compactification lisse K places S en nombre suivants : donne pas, lui non plus, de borne effective pour la hauteur des entiers. Cependant les travaux de Baker sur les équations dites de Thue ne polynôme homogène qui trois racines distinctes, donnent une borne effective pudiquement cette borne sous silence. Disons enfin un mot des problèmes analogues où K est remplacé par un corps de fonctions K d’une courbe C sur un corps k , qui ne provient absolument pas de k (supposé algébriquement clos). a) si g 0 , (théorème de Tsen). b) g 1 C(K) est vide ou un groupe de type fini (Néron-Severi). c) g ~ 2 , C(K) est fini ( k = (E Manin [Ma] caract k p > 0 Samuel [Sa]). Notons que Grauert a donné une autre démonstration du théorème de Manin dans [Gr], c’est cette démonstration qui a été adaptée par Samuel à la caractéristique positive. Une démonstration de ce dernier cas, plus dans la ligne de cet exposé, est foura pour les solutions entières. Nous passerons = = , = nie dans [S]. 2. LE PROBLEME DE SHAFAREVITCH 2.1. L’ensemble (pour base) un schéma régulier (ici ce sera souvent un ouvert d’un anneau d’entiers algébriques ou un ouvert d’une courbe projective et lisse sur un corps k ). Soit F (pour fibre) une description de variété algébrique et de ses dégénérescences éventuelles (par exemple F courbe lisse et projective de genre variété abélienne de dimension g munie g , à dégénérescence semi-stable ou F d’une polarisation de degré n ). On appelle ensemble de Shafarevitch défini par B et F et on note dii-(B,F) l’ensemble des classes de B isomorphismes de schémas Soit B = = dont les fibres sont décrites par 1.1.- Exemple arithmétique algébriques, S un ensemble fini de places de Spec 0 - S et n un entier positif. Une variation sur un théorème clasHermite permet d’affirmer que 111(B ,n points) est fini. Nous reviendrons Soit 0 () B sique de = , en 2.2 sur Exemple de Morphismes finis, cas d’entiers un anneau cet énoncé. 1.2.- Soit C points de finis de courbes (caract 0 ) une courbe projective et lisse sur un corps k , S un ensemble fini C et n un entier. On sait démontrer (essentiellement en utilisant Morphismes le théorème d’unicité de Exemple F. Riemann) ,n que points) est fini. 1.3.- Le groupe de Tate-Shafarevitch Soit K un corps de nombres et A semble des classes de K isomorphismes une variété abélienne sur K . Alors l’en- d’espaces principaux homogènes sous A qui deviennent isomorphes à A sur K pour chaque complétion de K est un groupe qu’on appelle le groupe de Tate-Shafarevitch. Il est compatible avec les notations habituelles de noter ce groupe .w.(K, formes de A , K iso à A pour tout ÎC) . C’est une conjecture, non démontrée à l’heure actuelle, que -11L(K , K iso à A) est un groupe fini. Exemple 1.4.- Sur nos est vide sont intéressants. Par un théorème de Minkowski d’un corps de nombres de égal à deux. Exemple. Soit un qui se lit habituellement sous la degré au moins deux est en valeur 1.5.- A. Grothendieck B un schéma abélien rigide. (On préférées Spec 0 - S et C - S , les exemple # III(Spec ZL , n points) =1 si n deux bases a où S est forme : le discriminant absolue supérieur ou montré dans [Gro2] le théorème suivant : ouvert d’une courbe polarisé, cas z 2 alors si algébrique on sur (E trouvera une autre preuve de ce et P E B et soit A -f-> B P , morphisme f est fait dans [D2].) D’autre part G. Faltings fixe la fibre de le montré dans [F2] que l’ensemble de tels A est diquons plus bas la démonstration de P. Griffiths a Exemple 1.6.- La conjecture une famille limitée (nous in- en [Gri]). de Shafarevitch [Sh1] Shafarevitch dans son adresse au congrès international des mathématiciens de problème suivant : Soa K un corps de nombnu, S un ensemble fini de places de K, g un cntlen supérieur ou égal à deux ; montnen que ded classes de K isomorde courbes lisses et projectives de genre g sur K ayant bonne phismes Stockholm a posé en dehors de Si 0 S est le est l’anneau des entiers de K Shafarevitch peut s’énoncer : montrer que # 11L(B, courbes lisses et proj de genre g) et B = Spec 0 - S le problème de oo . Rappelons qu’une courbe C , lisse et projective de genre g ~ 1 sur K , possède un modèle minimal unique régulier sur 0 . C’est-à-dire qu’il existe un schéma régulier X et un morphisme projectif X -~ Spec 0 dont la fibre générique est C et tel qu’il n’y ait pas de P’ de self-intersection (-1) dans les fibres (Abhyankar [Ab] ou Lipman [Li] pour modèle régulier, Shafarevitch [Sh2] pour minimalité). On dit que C a bonne réduction en P E Spec 0 si X() eôt On peut bien entendu faire la même S, Il courbes lisses proj. genre 2.2. Les deux méthodes pour borner 2.2.1. Hauteurs, degré géométrique 2.2.1.1. Ca6 les géométriques se a) famille limitée, cas C courbe divise en un g) conjecture dans le cadre géométrique : oo . ensemble de Shafarevitch sur le corps k . La technique employée dans deux : b) rigidité. a) Pour les familles de variétés abéliennes ou de courbes X f C on réussit en terme de S et g, à borner d = - degré sur C de l’algèbre de Lie de la variété abélienne ou de la jacobienne de la courbe ( S est lieu de mauvaise réduction qu’on a supposé semi-stable). Par exemple si f : ?~ -~ C est une famille de courbes de genre g ~ 2 dont la classe de Kodaira-Spencer n’est pas nulle : 12d 8g (g - 1)(qoù q -S (c~. [S]). Si le corps de base est (E Arakelov genre de C et s a une borne plus fine [A1]] = 1 +~-) = où go est la dimension de la partie fixe de la jacobienne. Pour les familles de variétés abéliennes Griffiths dans [Gri] nous a montré : d S Cette 8ng(q - 1 dernière inégalité sur (E , est aussi démontrée quand S = 0 , pour les familles de variétés abéliennes dans Une borne moins explicite est donnée dans [F2]. +~) . ’ Une famille X E Les r 111 (C - S, ... ) correspond à un morphisme de ces morphismes sont des sous-variétés de Le fait d’avoir borné d permet - plus ou moins facilement existe un faisceau ample L sur C x M (ou C A ) dont graphes Mg (ou. (ou C x 1’.1 g de montrer qu’il C donc a Dans le variété de Chow l’ensemble des "paramétrise" b) une des X E de type fini W , 111(C - S,...) . de courbes x le x borné. On dans C de degré . Ag r sur le corps de base sur Ag ) . , ).. est k , .qui ’ (ou revient qui presqu’au Kodaira-Spencer non nulle) on montre que f : X -~ C semi-stable, S fixé est rigide ([A1], [S]). Pour cela on remarque avec Arakelov [A1] que les déformations infinitésimales de f sont paramétrées par Si on est en Arakelov montré est caractéristique zéro, ayant que numériquement positif (i.e. presque ample), il conclut par le "vanishing theorem" de Kodaira-Ramanujam. En caractéristique positive, on montre dans [S] que les mêmes énoncés sont valables. Il a fallu faire plus attention car le "vanishing de Kodaira" n’est pas vrai en caractéristique positive (cf. [Mu], [R3], [S]). On vérifie alors que 111(C - S, courbes de genre g, semi-stables) est fini car dans chaque composante connexe de W on a un seul élément de 1I1 . On n’a aucune cas non constantes ce même à classe de information le nombre de sur ces composantes . connexes. caractéristique zéro on déduit par 2.11 exemple 1.2 et le théorème de oo. Grothendieck du § 3 (réduction semi-stable) que # 111(C - S, courbes de genre g) En caractéristique positive 2.1 exemple 1.2 n’est pas vrai et, en fait, on ne peut retirer l’hypothèse de semi-stabilité comme on le voit par un contre-exemple En dans [S]. 2 . 2 .1. 2 . CM arithmétique : K corps de nombres, 0 son anneau d’entiers. a) Hautcun naZ v e. Soit P un homogènes de P H(P) = suplx.l 1 . H(P) point de l’espace projectif Pn . Soient xo,...,xn des coordonnées et sans facteur commun. On pose que l’on suppose dans S Il est évident que l’ensemble des i soit borné est fini. Si on est sur un corps de nombres K , P un P points point de tels que de coordonnées est l’ensemble des places H(P) complexe). (resp. K , e (resp. du choix des coordonnées par la formule du produit : N(f) , L’ensemble des points de Pn(K) tel que H(P) soit borné est fini. on pose de 1 03C3~03A6 = 1 2 ) si a où @ est réelle = qu’on a le même énoncé réinterprétant par exemple Il est clair /S )x.)~ . on En introduit des hauteurs de finitude si plus "sophistiquées". on remplace (xo,...,xn), archimédiennes ne dépend f E K . suplxil par pas b) Hauteur arakélovienne ( fW2 ] , [A 1 ]) On veut dans gré Soit D une notion de "hauteur" qui l’analogue géométrique. Nous K un corps de nombres, 0 en pour chaque place archimédienne d°(L) dépend hermitiens, bles ne On a une où ri = pas de modulo s propriétés proches de celles du de- donnons ici le yoga. son anneau valeur absolue du discriminant. Soit = des a L un d’entiers, = n faisceau inversible sur 0 muni d’une forme hermitienne a (formule du produit). isométries, forment un Les classes de faisceaux inversi- groupe noté suite exacte nombre de places réelles, r2 = nombre de places complexes, OX unités de 0. On voit facilement que d° : --~ 1R est additif. On introduit une "caractéristique d’Euler-Poincaré" L - Rn il§ L ~ K~ , K~ x(L) = - log vol IRn/L où R (resp. par si a réelle (resp. a complexe), et où le volume est mesuré par les métriques euclidiennes associées à , > . 2nvol (]RnjL) On introduit une caractéristique modifiée x’(L) = se = log justifie par On a aussi le lemme 3 ci-dessous. Par une Par exemple Lt est on a : x’(0) = r2 notion de sections H° (Û) _ (0) U u(0) ; n(0) = muni de la métrique telle que ~1~ On interprète géométriquement où exemple 2r103C0r2 les racines de l’unité dans qui log n - 2 log 0 . (0 D . est 1 03C3 = Vo.) x’ (L) de la façon suivante : obtenu à partir de L en multipliant les métriques par t-1 . qu’on se rapproche de la théorie du degré sur les courbes algébriques citons quatre lemmes dont les trois premiers sont de démonstration immédiate (le quatrième étant une reformulation du lemme de Minkovski sur les points d’un réPour montrer seau dans Lemme 0 un convexe symétrique). (Riemann-Roch ! ) .- x’(L) = deg Lemme 1.- SÀ Lemme 2.2014 Si o compact dO(L) do(L) = faisceau métrisé 0 0 H° (L) HO(L) 1 0 L + X’ (~) . 0 . L ~ 0 (comme faisceaux métrisés) (Minkowski) .- Si deg (L) >_ -x’(0) Lemme 3 0 . On peut retrouver facilement les théorèmes élémentaires de théorie des nombres (discriminant plus grand que un, théorème des unités, finitude de Cl(0) et l’exemple 1.1 du § 2...) à partir de ces quatre lemmes. Soit X une variété algébrique sur 0 :: X --~ ~ . Supposons que X soit projective, i.e. munie d’une immersion fermée . Soit P E X(K) un point rationnel, il lui correspond une section EG+ X du morsoit muni de métriques hermitiennes phisme f . E ~ Spec 0 . Supposons que aux places à l’infini. Alors est un faisceau inversible métrisé sur 0 comme plus haut. Il a donc un degré : définissons : h(P) . . = PROPOSITION.- L’ensemble des points P de X(K) h(P) que est borné ut un ensemble fini. Pour vérifier cette proposition métriques hermitiennes choisies une métrique de Fubini-Study et 2.2.2. Représentation 2.2.2.1. C~ du géométrique. car on ou ni Soit notons d’abord que l’énoncé ne X,p est constate avec plaisir finis pas des sur que du groupe de Galois C une courbe, S un ensemble fini de connaît le groupe fondamental ni (C - S)On peut donc à partir de tions avoir des informations sur les ensembles &#x26;(C-S , ...) . Exemple 2.1.- Morphismes dépend compacte. On prend alors ses points. On représenta- (caract. zéro) n,(C- S) de cardinal n correspond biunivoquement à C’ C étale sur C - S , galoisien de d~n . On peut, en prenant la clôture galoisienne, remplacer un élément de 1l1(C - S , n points) par n! . On en conclut que 1l1(C - S , n points) est un revêtement galoisien d’ordre de cardinal n! est un ensemble des fini car l’ensemble quotients de fini (exemple 1.2 de 2.1). Par le théorème d’unicité de Riemann un quotient de - Notons que la borne obtenue par Griffiths dans [Gri] utilise aussi cette tech- nique. 2.2.2.2. Cah qui joue arithmétique : c’est le groupe de Galois de la clôture algébrique K/K le rôle du groupe fondamental. Esquisse de démonstration de l’exemple 1.11 du § 2 Outre que cet exemple est d’un emploi constant dans cet exposé, la démonstration a l’avantage d’utiliser les deux techniques pour borner un ensemble 111 . Il s’agit ici de JiL(Spec 0 - S , n points) . Exemple 2.2.- a) Hermite a montré que l’ensemble des surcorps K’ de K de discriminant D donné est fini. Dans le langage de 2.2.1.2 b), on met sur le faisceau inversible 0’ des métriques Il IIQ qui lui donnent un degré -x’ (0’ ) , (-x’ log D’ - r’2log de la façon suivante (on suppose pour simplifier qu’il n’y a que des places com- (0’) = 1 2 = Par le lemme où 1 K’ sur car est la lai (en K E 0 x tel que métrique usuelle. Un tel sur (~ ) ; en effet élément x est un élément primitif de fait 0’ . On E x 3, il existe n) 2 alors a 1 > 1 et a,(x) ne peut être égal à aucun J ~1 . a.(x) , J . On donc montré que pour de hauteur bornée. un Il reste à montrer que pour n b) a discriminant donné il existe un élément primitif deg K’/K fixé et S Support fixé, le discriminant est borné. On peut supposer (quitte à remplacer n par n! ) que K’/K est galoisienne. On utilise alors la seconde méthode : analyser le groupe de Galois. Ceci est fait dans Serre [Se1] à l’aide des groupes de ramification supérieure. On se ramène à une situation locale : K - L galoisien de groupe G, complet pour une valuation discrète, de degré n, d’indice de ramification absolu e . Soit ~a l’idéal de la valuation de L . On note G. le sous-groupe de G qui opère trivialement Soit - ’ D le discriminant de Gi (1) si 3. PASSAGE AUX Si C K . On a sous-groupe i > ~ ’ e/ p-1 . VARIÉTÉS ABÉLIENNES est une courbe lisse et variété abélienne [on envoie sur ’ est un = L ~( 0 # G~ 1 -1) - - = L sur vL (D) = = un projective sur , sa jacobienne J(C) principalement polarisée dont le tore complexe sous-jacent lacet y dans la forme linéaire sur est la est : les différentielles définie par l’application y (w La jacobienne paramétrise les diviseurs de degré zéro sur C à équivalence rationnelle près. Cette dernière définition se généralise en caractéristique positive : J(C) = Pico(C) . Pour une famille de courbes projectives dont l’espace de paramètres est par exemple un anneau d’entiers algébriques ou une courbe projective et lisse --~ ~..., sur un corps, on a encore une sante neutre du sur J(X) B : en un Lemme.- SoU jacobienne relative : schéma de Picard relatif -~ B . On dit de P point notion de C qu’un si la fibre B courbe J(X) R1f*(Ox) . schéma Pic°(X/B) qui est la compoJ(X) est un schéma en groupes = groupes de ce type a bonne réduction est une variété abélienne. en J(X)/P projective, lisse, géométriquement connexe sur un K . Soit B un schéma de 1 dont le de fonctions est K et P un B. de C a bonne réduction en point P, J (C) a bonne réduction en P. On voit ainsi qu’en prenant une courbe sur un corps de nombres C/K on a construit une variété abélienne A principalement polarisée J(C)/K vérifiant les une trois conditions suivantes : 1) La dimension de A est fixée (égale au genre g de C ). 2) A est une variété abélienne définie sur K . 3) L’ensemble de bonne réduction de A contient celui de C . En fait le théorème de Torelli permet de reconstruire courbe à partir de sa analyse moderne de ce théorème se trouve dans Oort [0]. Nous en donplus efficace pour notre problème. Nous avons d’abord à introduire Une jacobienne. nons une la forme la les modules : lisses, connexes de genre g sur un corps k , munies d’une base sur Z/nZ des points de division par n (n ~ 3) est une variété algébrique lisse de didans sa jacobienne (rigidification). M g,n mension 3g - 3 sur k qui possède une courbe universelle. est l’espace de modules des variétés abéliennes principalement polarisées, A de dimension g sur un corps k munies d’une base sur ’ll/n7l des points de divisur est une variété algébrique de sion par n (n ~ 3) . A g,n universelle. variété abélienne une k qui possède principalement polarisée - M g,n est l’espace de modules des courbes - dimension 2 ° THÉORÈME (Torelli).- Pouh de~ n ~ 3 périodes une La counbe associe sa "conjecture çon suivante : Soit K un du entiers positifs. mension hors de jacobienne, ut un morphisme quasi-fini. de Shafarevitch pour les variétés abéliennes" s’énonce de la faS de un ensemble fini K, g et n K de dl- degré n et ayant banne réduction k isomorphismes. de modulo de des variétés abéliennes sur Montrer que g, mUMe6 d’ une S e6t un ensemble fini de On peut résumer cette conjecture par : 0 - S , var. ab. dim g , pol. de d~n) oo . en de Rappelons qu’une variété abélienne A sur K possède un modèle de Néron uni[N], X -~ Spec 0 , qui est un schéma en groupes commutatif et lisse, et qui caractérisé par la propriété universelle suivante : l’application canonique que est bijection pour tout schéma R lisse sur A/K a bonne réduction en dehors est une On dit que bonne réduction Grâce à dehors de en l’exemple xons n ~ 3 . nels, est de L’extension K’ S , si son abélienne sa DÉFINITION.- a théorème de Torelli voit que "Shafarevitch implique "Shafarevitch pour les courbes". En effet fide K, où les points de division par n sont rationau on et n’est ramifiée qu’en degré plus petit que fait quand on introduit les points de division par n é En modèle de Néron S . 1.11 du § 2 et pour les variétés abéliennes" 0 . de Su M . 3 dans une variété mauvaise réduction "n’est pas si mauvaise" : elle est "semi-stable". Soit V corps résiduel un anneau k. Soit A de (neôp. discrète de corps de fractions K et C ) un schéma en groupes à connexes courbe) sur une variété Spec V . Supposons que AK CK ) abélienne une counbe projective, lisse, géométriquement connexe) ; on dit que A C ) a réduction semi-stable si la fibre spéciale Ak Ck ) est une d’ une variété abélienne pan un gnoupe de type ut une C0UBbe néduéte dont lu sont du ordinaires, et qui ne contienne pa6 de contracte dans C ) . Il revient au même de dire que une la monodromie e6t THEOREME (A. Grothendieck [G2]).- Soit V de K n > unipotente. et 3 , premier à la de valuation discrète de corps une variété abélienne sur K. Alors si pour un entier de caractéristique résiduelle, les points pan n AK AK K, le modèle de Néron de A. Grothendieck a montré le réduction semi-stable (i.e. après de Serre, sous un anneau Tate et cette forme RemaJc.que.- Nous AK a réduction semi- premier qu’une variété abélienne a "potentiellement" un changement de base fini). Les efforts conjugués Raynaud permettent d’énoncer simple. le théorème de réduction semi-stable invoqué plus haut le plongement d’une courbe dans sa jacobienne. stratégie pour démontrer le théorème de Mordell-Faltings, résumée conjecture suivante (S. Lang) : avons On peut rêver d’une dans la Sait dans A A. Soit une C variété abélienne une counbe da,n6 -6 WL A ; Q: et L un Zl module libre de type U conjecture a été montrée directement dans le cas rang(L) = 0 par M. Raynaud [R2]1 (points de torsion). Dans ce même article Raynaud montre que le théorème de Mordell-Faltings (encore à l’état de conjecture lors de la parution de [R2]) imCette plique l’énoncé PROBLÈME 4. LE 4.1. Énoncé On ci-dessus. DE TATE de la conjecture au § précédent l’importance des variétés abéliennes a vu de division. Nous introduisons dans paragraphe le d’iceux. C’est en fait le Hi partir l-adique de la ture de Tate dit qu’on espère retrouver beaucoup sur on ce et de leurs points "module de Tate" construit à variété abélienne et la la variété abélienne conjecA , quand "connaît" DÉFINITION.nombne Soit pneméeA. sur n A variété abélienne sur un corps on note de et module de Tate A, appelle du noyaux de multiplication pan ln dan6 une On n nA Ker A = Si est un A , > est le groupe de Galois de la clôture G algébrique K de un la limite TTl(A) AK lnA ) . on a l et K Si K, K, sur (A) Zl [G]-module. conjecture de Tate pour les homomorphismes de variétés abéliennes est un cas particulier de sa conjecture sur les cycles algébriques qui "remplace" en cohomologie l-adique la conjecture de Hodge. La de Tate.- Soit Conjecture de K groupe de sur K et tm K sur nombre un corps de type A K, et B G son corps premier, deux variétés abéliennes de la pneméen le K ). canonique : e6t Pe un le conjecture est à l’heure actuelle démontrée : caractéristique positive, par Zarhin [Z] (S. Mori pour p 2 ). a) b) Si K est de caractéristique zéro, par Faltings [F1], [F2], [F3]. On trouvera dans l’exposé de Deligne ([D]) dans ce séminaire la démonstration de b) (notamment quand K est un corps de nombres). Nous expliquons ci-dessous la réduction, due à Tate et Zarhin [T], [Z], de cette conjecture à un énoncé de finitude qui est un cas particulier de "la conjecture de Shafarevitch pour les variétés Cette Si K est de = abéliennes". elliptiques, la semi-simplicité est démontrée dans Serre [Se2]. Dans ce même livre, Serre donne la démonstration de la conjecture de Shafarevitch pour les courbes elliptiques. L’idée est de Shafarevitch lui-même et utilise le théorème de Siegel cité au § 1. Il faut noter que pour les courbes 4.2. Réduction de la On se ramène conjecture de rapidement (par Tate à un énoncé de finitude passage au produit A x B et au graphe d’un homo- à montrer : morphisme) Soit L A. Weil qui faisceau un (e6. est non par dégénérée de On ample sur A (une polarisation) ; on sait lui associer depuis exemple D. Mumford [Mu]) une forme bilinéaire antisymétrique, dite et soit a un u An -==+ ample. Soit W de l’image (Tate, Zarhin).- sous-G-module un isotrope maximal dans W SÀ de une An sont K tel que E Soit Vnt Kn est commutatif diagramme PROPOSITION 1 L car tel no Ano . qu’il y prend On Il est ait une infinité de An à K-isomorphes Àn o Vn o facile de vérifier que et Un = Ano : lim un = u dans satisfait à la condition de l’énoncé. PROPOSITION 2 chaque (Zarhin).- Supposons l’hypothèse de isotrope maximal de sous-G-module 1 ) Poun ;tel q ue 2) U2 W = et u ~~ (A) ~ ~~ de QJ = e6t un G la proposition 1 pour 03A6l . Tl(A) ~ 03A6l , il existe u da.YL6 W . module Il est clair qu’on déduit la proposition 2 de la proposition 1 en construisant sous-groupe isotrope maximal ad hoc pour W . Indiquons cette construction : Soit L ample sur A et M = ® piL , N = ® piL , pi : AS A les projections. Soient a , b , c , d dans ~~ tels que a2 + b2 + C2 + d2 -1 . Soit un ~ = On vérifie que et on pose ItI = -1 .On considère I comme élément de étant défini par la forme commutateur associée à N A‘‘ . On sur a - - - ~V~ W2 et Wi1 W2 + sont orthogonaux Il existe donc par la L’idéal à droite tent ce u Il engendré dernier car ce qu’on If1, pour est un sous-G-module isotrope proposition 1, par les et (A) ~ U1,... ,us E dans ui EndK(A) semi-simple. anneau est If1. maximal pour est Q tel que engendré On voit facilement que par u idempo- vérifie veut. reste donc à analyser l’hypothèse de la proposition 2. On voit facilement que si la polarisation de A est de degré d , les An sont aussi munies d’une polarisation de degré d (car W est isotrope maximal). Les An étant toutes isogènes à A par une isogénie de degré une puissance de l et étant définies sur K elles aussi, on voit que l’hypothèse de la proposition est un cas particulier de "la conjecture de Shafarevitch pour les variétés abéliennes". nous STRATÉGIE APPLIQUÉE 5. LA 5.1. Le théorème de PAR FALTINGS [F2] Faltings Faltings démontre dans son article la "conjecture de Shafarevitch pour les va- riétés abéliennes". Soit A --~ Spec AK 0 munit - suivant triques un L’avantage de K’ et modèle de Néron une une degré h d d sur Montrer que si ce degré que mé- façon définit la hauteun modulaire de quand h(AK) = AK est semi-stable comporte quatre parties : on n . b). On corps de nombres et de K . Faltings K . borne le degré nombre fini de variétés abéliennes risation de 0 =A inversible 03C9Asuivante : à l’infini de la de 2 . 2 .1. 2 tient à extension finie de La démonstration 1) chaque place au sens sur un g l’anneau des entiers sur idée arakélovienne - le fibré hermitiennes pour donc a wA variété abélienne de dimension une son C’est sans A d de sur doute la sens ci-dessus) de dimension partie la n’a qu’un g polamoins éclairante (quoique atrésumé, mais rigoureux, dans CJJA (au K on munies d’une tendue) du papier cité. On en trouvera un traitement [D] ; on pourra aussi profiter de la lecture de [Zi]. 2) Montrer que le degré dn de pour les variétés abéliennes An introduites dans le § 4, proposition 1, est borné (ce qui implique la conjecture de Tate). On j’ai bien écrit "borné" et non "constant". 3) Montrer qu’alors l’ensemble des classes d’isogénie notera que mauvaise réduction fixée est le crible de la 4) critique. chaque Montrer que dans ensemble fini. C’est un classe d’isogénie le de variétés abéliennes à résultat un d de degré qui lui, c~A est a passé borné. J’ai, dans cet exposé, montré que ces quatre points impliquent les conjectures de Tate, et Shafarevitch. La nouveauté "stratégique" de Faltings se trouve dans le fait que 2) ~ 3) qui est de toute beauté. Sinon le modèle géométrique pré-existant s’applique entièrement. La technique pour "borner d " dans 2) et 4) utilise essentiellement, pour mesurer la variation de d (ou de la hauteur modulaire) par isogénie, l’article [R1] de Raynaud et les "conjectures de Weil" pour les variétés abéliennes [W2]. On trouvera dans l’exposé de Deligne [D] la démonstration de ces quatre points. 5.2. La construction de Kodaira-Parshin Cette construction [K], [P] permet de déduire la de Mordell de celle de conjecture Shafarevitch pour les courbes. Nous utilisons les notations de 2.1.6. Soit courbe application où 0’ ayant bonne réduction P ~-~ K sur à est l’anneau d’entiers d’un de l’image réciproque 2g’ - 2 = ZZg (4g _ 3) Construction de . C inversible dans définie sur courbe Ci et K , S’est est défini par g’ J en une associant à courbe Ci un par point Q le faisceau "pull-back" de la multi- J est lisse de genre K . a 0’ , U ’r) ~’~ On définit ainsi Ci extension finie de corps K’ dans sa jacobienne par deux dans La courbe ( Cp , Cp On envoie plication S = E U K un corps de nombres et C une dehors de E . Nous allons construire une en L’image réciproque bonne réduction sur g~ 2Zg(2g - tel que 2g~ - 2 2) . Ci D de P est un diviseur de degré = est 22g . aussi La Spec 0-S . 22g , étale en dehors Quitte à faire une extension finie K~ de K de degré de S , on peut supposer que L82 pour un faisceau inversible L sur Ci (défini sur K~ ). On prend alors pour Cp - Ci le revêtement de Ci ramifié de degré deux en D, étale sur Ci - D caractérisé par le fait que a*L . ° Cp -~ C La courbe bonne réduction dehors de l’image réciproque de (exemple 1.1 § 2) ; on prend alors K’ le plus petit corps contenant la réunion des K~ . En fait une variante, due à D. Mumford, permet d’être plus économique sur le corps de base K’ (mais pas sur le genre) : On construit Ci comme plus haut et on considère la courbe singulière C’ où l’on a contracté (pincé) D - (O,P) en un seul point P’ . On plonge alors par (0,P) 0 , C’ - P’ dans sa jacobienne J’ et on obtient une courbe C" par le diagramme cartésien suivant : S . L’ensemble des corps aura en est fini K~ -~ On alors pour prend la normalisée de la fermeture Cp On voit facilement que C (K) ~ projective de C" . III (Spec 0’ -S’ , g’) est à fibres finies. En effet : a) b) --~ C n’y a Cp Il au genre n’est ramif ié qu’un qu’en nombre fini de P . morphismes entre deux courbes algébriques de moins deux. 5.3. Comment obtenir les théorèmes de finitude On peut construit et un un réinterpréter de module des variétés abéliennes ê’ -+ C notant qu’on a fini toute courbe lisse 2 . en revêtement étale morphisme (espace la construction de Kodaira-Parshin étant pour tout corps C de genre étale, K C(K) avec structure de niveau g sur un corps de caractéristique fini équivaut à C(K) fini. par le théorème de Faltings, C(K) n >_ ne A ,(K,S) 3 ) pour divisant pas étant fini est donc fini. Deligne a fait la remarque suivante : soit X un quotient compact d’un espace Siegel par un groupe discret sans torsion. Par le théorème de Margoulis, le groupe en question est arithmétique et il existe donc un morphisme fini d’un revêtement étale X de X dans un Ainsi #X(K) pour tout corps de nombres. A Par exemple l’ensemble des variétés abéliennes avec structure de niveau n ~ 3 de dimension donnée sur un corps de nombres K , ayant de la multiplication par une algèbre de quaternions totalement réelle, est fini à K isomorphismes près. de . 6. TABLEAU DES RÉSULTATS Nous donnons forme de tableau les résultats obtenus à sous indiqué aussi ce qu’on sait sur réduction partout (S == 0) . En fait on a la généralisation suivante des résultats remarquée indépendamment par Faltings lui-même, Deligne et ou Spec 0 - S . THÉORÈME 2 Nous (Faltings) Q , de corps de gnoupe de a) Si A et a-1) la a-2) on a avons .- Soit de K un schéma B régulier, intègre algébrique dont .ea, clôture K jour les familles de C - S sur ayant bonne a été type notée K. Soit sur Faltings qui Parshin-Zarhin. et de et G le K. sur B sont des variétés abéliennes sur de un ce G dans TTl(A) ~ 03A6l K, ut pour tout l, isomorphisme canonique pour tout l : b) L’ensemble des classes de K isomorphismes de K-variétés abéliennes de dimeng ayant bonne réduction sur B et un ensemble On notera que dans b) il n’y a plus de degré de polarisation fixé. On s’en passe à l’aide du lemme suivant dont Deligne m’a donné une démonstration. Lemme (Zarhin).- Soit il A une variété abélienne sur un k. Sur A4 x K corps de (A*) 4 une Dans nombres ce B = tableau, sur la ligne variété abélienne, Spec 0 - S ... , une notation comme dans la colonne signifie : l’ensemble de Shafarevitch des variétés abéliennes sur B , polarisation de degré n . (Voir tableau au verso.) g , munies d’une de dimension ~ ~. g ë ~ ~ ~ ~ ~ s ~ ~. ~ ~Q~X~~ &#x26;~~~&#x26;?Q i~2014 ~ &#x26;~~~ ~" b ~ 3n~-’!-~(~~ ° (~0 (~o 8 100 r~ ~ ~~ > ~ ~3 ’ o ~ ~ ~ ~ 7. ET MAINTENANT ? Faltings de hauteur des points la La démonstration de effective pour la pas la hauteur modulaire La seule piste que Arakelov dans [A2] X ~ arithmétique d a où la bonne Spec 0 Alors il existe de S degré de n donne pas pour l’effectivité est la suivante : introduit une théorie des intersections sur la conjecture suivante : Conjecture des petits points.- Soit .6U1t K de gewce g ~ 2, extension de ne une borne connaît j’aie de la self-intersection de la section ble. de Mordell rationnels d’une courbe parce qu’on ne représentant d’une classe d’isogénie. un pour conjecture mesure point surface est l’opposé corps de nombres, C une courbe lisse ayant bonne réduction en dehors d’un un ex. point rationnel que la section K une -E2. J’aimerais proposer correspondante : K un de la hauteur d’un E P de C ensem- corps K’ alt .2a pro- sur un correspondante pnlété où f e6t une fonction effectivement calculable. A l’aide de la construction de Kodaira-Parshin et du théorème de l’index sur arithmétiques (Faltings [F3] et Hriljac [H]), je peux montrer que cette conjecture implique la "conjecture de Mordell effective". J’ai montré dans [S] que la classe de Kodaira-Spencer dans le cas géométrique, permet de construire un petit point P , dont la section correspondante E de X ~ C , satisfait la relation les surfaces suivante : où s = Rajouté 1) M. -S et = q genre de C . le 15 octobre 1984 Raynaud les travaux de montré, depuis a Faltings ici rapportés, qu’on peut une classe d’isogénie borner effectivement la variation de la hauteur modulaire dans 2) A.N. traduit Parshin, en utilisant un termes d’intersections article de D. Mumford (Am. J. of Math., 1965) montré que la démonstration de borne donne une "effective" le nombre de points rationnels d’une courbe Faltings pour sur un corps de nombres. 3) ve the en Il est à noter que S. Zucker pour le degré A.M.S., 1983, de d’Arakelov, a obtenu, dans le de Lie relative l’algèbre 43, n° 279). vol. a géométrique, (cf. aussi : Loring cas une W. borne effecti- Tu, Memoirs of BIBLIOGRAPHIE [Ab] S. ABHYANKAR - Resolution of singularities of arithmetical surfaces, Proc. Alg. Geometry, Purdue, 1963. [Ar1] S.Ju. ARAKELOV -Families of algebraic curves with fixed degeneracies, Math. USSR Izvestija vol. 15(1971), n° 6. [Ar2] S.Ju. ARAKELOV - Intersection theory on arithmeical surfaces, Math. USSR Izvestija vol. 8(1974), n° 6. P. DELIGNE - Preuve du conjectures de Tate et Shafarevitch [d’après G. [D1] Faltings], ce volume. P. DELIGNE - Hodge II, Public. Math. IHES n° 40. [D2] G. FALTINGS - Arakelov’s theorem for abelian varieties, Inventiones Math. [F1] vol. 73, fasc. 3(1983). Conf. [F2] on Arithm. G. FALTINGS - Eindlichkeitssätze Inventiones Math. vol. [F3] G. FALTINGS - Calculus [Gra] H. GRAUERT - Mordell’s [Gri] P. GRIFFITHS - Lettre à [Gro1] A. 73, für abelsche fasc. 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